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mercredi 30 juin 2010

Pour bien réussir dans le journalisme !

Vous ne connaissez sans doute pas la rengaine des années 20 que chantait autrefois Maurice Chevalier (paroles de Willemetz et musique de Christiné) et qui s’intitulait je crois, à partir du début de refrain, « Pour bien réussir dans la chaussure... ».

Laissez-moi vous rappeler les premiers vers du refrain
« Pour bien réussir dans la chaussure,
Portez tout simplement,
Un corsage dont l’échancrure
Laisse voir des trésors charmants »..

J’aurais pu tout aussi bien prendre, comme point de départ de ce post, le début du premier couplet, « Loin de ce qu’un vain peuple pense... »
qui s’achève ainsi :
« Et c’est pourquoi j’ose prétendre,
Croyez-moi que, souvent,
A Paris, la façon de vendre
Vaut bien mieux que ce qu’on vend. »

Vérité éternelle ! De la chaussure au journalisme, il n’y a, si j’ose dire, qu’un pas, de plus en plus franchi de nos jours !

Je dois avouer qu’y est pour beaucoup l’agacement que me causent les célébrations médiatiques de je ne sais quel anniversaire (six mois je crois) de l’enlèvement des deux journalistes de France 3, Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier. En ce moment de perspectives de réduction des dépenses de d’Etat, ne parlons même pas,des récents voyages, sans grande finalité et moins encore d’effet, de Messieurs Morin et Carolis qui me paraissent soigner surtout, en la circonstance, leur image et leur publicité personnelles, pour des raisons qui leur appartiennent mais qui n’échappent à personne,

Il y a, d’une façon générale, ches les journalistes français, un corporatisme frénétique qui est inversement proportionnel à leur compétence et à leur professionnalisme. Comme je lis de moins en moins la presse écrite, la chose me frappe surtout dans les médias audio-visuels ; le décès du moindre preneur de son de RFI ou du gérant de la caféteria de France Bleu Limousin est signalé dans les médias en cause comme uun événement d’une importance quasi planétaire.

L’affaire des « journalistes » de FR3 pris en otages illustre tout à fait cet aspect. Sans remonter au déluge, il est aisé de constater qu’en France se faire enlever est devenu le plus puissant accélérateur d’une carrière journalistique.

Christian Chesnot et Georges Malbrunot, libérés en 2004 après quatre mois de détention, étaient, avant cette aventure, deux très modestes inconnus. Ils se sont mués, dans la suite, en deux spécialistes éminents du Moyen Orient pour avoir passé quatre mois dans un trou à rats moyens orientaux et sont depuis sollicités par les médias pour y venir émettre gravement des avis dont la pertinence ne m’a jamais frappé.

Cette fulgurante promotion n’aurait-elle pas inspiré d’autres vocations ?

A peine les deux précédents loustics étaient-ils libérés, à grands sons de trompe médiatico-politiques et en relation ou non avec deux comiques dont le rôle n’a jamais été défini avec précision, qu’à Bagdad encore on enlevait Florence Aubenas, une journaliste de Libération quasi inconnue elle aussi et qui allait être libérée en juin 2005. Elle devait d’ailleurs très vite, dès 2006, passer de son placard de Libé à un statut éminent au Nouvel Obs.

Je n’ai pas d’information spéciale sur cette captivité, sinon pour rappeler qu’on s’est un peu interrogé à propos de la vidéo que ses ravisseurs avaient déposée à l’Agence Reuter de Bagdad. On l’y voyait dans un état physique apparemment inquiétant, quasi cadavérique ; elle y sollicitait (on ne savait pas pourquoi mais la suite l’a expliqué) l’intervention de l’étrange Didier Julia. Des spécialistes, ayant examiné la vidéo, ont alors émis l’hypothèse que l’usage sophistiqué de projecteurs à lumière verte pouvait avoir permis de donner une impression de délabrement physique à l’intéressée.

Le plus étrange est son retour. Ramenée en France par avion spécial, elle arrive sur l'aéroport militaire de Villacoublay. Elle est accueillie par Jacques Chirac et, devant les caméras, parle quelques minutes avec les nombreux journalistes. Pour un de mes amis ophtalmologue, il est tout à fait impossible qu’une femme qui, comme elle le déclare, aurait passé cinq mois dans une cave obscure, puisse supporter ainsi, sans protections, la lumière du jour.

Laissons ces détails ; sur le plan professionnel, ces cinq mois passés en Irak, où que ce soit et de quelque façon que ce soit, ne l’ont pas été en vain et ont même été pour Florence Aubenas extrêmement positifs sur le plan de sa carrière. Il est amusant de constater qu’elle écrira même , dans la suite, un livre dont le titre est, je crois, "La fabrication de l’information". Tout un programme et là, comme ailleurs, on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même !

Ne parlons même pas des dix ou quinze millions d'euros que ces affaires nous ont coûté, comme l'a dit, à l'époque, la presse britannique (la presse française n'en parlant pas car un journaliste français n'a pas de prix!) et comme l'a rappelé récemment un brave général sur le dos duquel sont aussitôt tombés tous nos journaux!

Mieux encore, Son « enlèvement » comme son expérience, même très brève, de la captivité sont sans doute l’une des raisons qui ont fait mettre Florence Aubenas, de façon totalement inattendue, à la tête de l’Observatoire international des prisons ! Viserait-elle plus haut encore ? On peut le penser quand on lit le débat qui l’a opposé, dans le Nouvel Obs. en septembre 2009 à Michele Alliot-Marie. Elle y faisait sans doute à la fois les questions et les réponses, mais ses propos m’ont paru bien pauvres et, en outre, dans une langue un peu incertaine !

Bref. J’observe que Florence Aubenas s’est teinte en blonde. Viserait-elle désormais le ministère de MAM et la Place Vendôme ?

lundi 28 juin 2010

L'affaire : le point de vue du Persan

Je ne suis pas fiscaliste, je ne suis même pas Français, c’est tout dire. Rien ne peut donc m’autoriser à faire entendre ma modeste et intempestive voix sur l’affaire franco-française, du moins sur les plans non fiscaux, Bannier, Bettencourt et désormais Woerth.

La grosse artillerie de la majorité a été sortie ce matin, de Jean-François Copé (chez Bourdin sur RMC) à Dominique Paillé (chez Elkabach sur Europe 1)

C’est tout dire ! Si Paillé était comme à son habitude et par essence, la voix de son maître (c’est sa job, comme on dit chez les cousins), il avait fallu mettre dans le coup le Janus bifrons de Meaux, JFC, qui a démontré, dès le début de l’entrevue, qu’il ne fallait pas ajouter la moindre foi à son serment d’antan, dont il avait eu l’imprudence de faire le titre de son dernier livre, Promis ! J’arrête la langue de bois !. Il a peut-être arrêté en public, mais il a dû garder son coach de fourberie et s’entraîner ferme à domicile.

Très beau numéro sur ce point de celui à qui on rappelle pourtant, mais comment ne pas le faire sans y insister cependant, qu’il fut, comme Eric Woerth, ministre du budget. Indigné le JFC ! Mais jamais un ministre du Budget n’intervient auprès des services de Bercy, ni pour susciter, ni pour empêcher un contrôle fiscal. Qui pourrait croire une chose pareille ? Un expert JFC ! Il s’arrange toutefois pour fait payer au pouvoir le secours qu’on a sollicité de sa part, en faisant la publicité de son nouveau parti (Tiens lui aussi, ça ne vous rappelle rien !) : « Génération France »...Entre « solidarité » et « jeunesse », la France est sauvée !

Je ne parlerai pas ici des éléments de l’affaue qu’on trouve partout : les légions d’honneur remises par le ministre à de généreux bienfaiteurs (légaux) de l’UMPdont il est le trésorier ( pures coïncidences), l’emploi si opportunément offert à Madame Woerth par l’un des décorés Monsieur de Maîstre, gestionnaire bavard d’une partie de la fortune Bettencourt (le comte savoyard a dû se retourner dans sa tombe de se voir mêlé à pareille affaire, déjà qu’on avait donné son nom à une rue du sinistre 18 ème arrondissement de Paris !), l’absence de suite aux signalements de la situation de Madame Bettencourt, etc.

Le seul à avoir été inquiété est ce pauvre Monsieur Bannier ; il aurait fait l’objet d’un contrôle fiscal, qui, fort heureusement, n’aurait d’ailleurs pas eu de suites. C’est ce point qui me trouble le plus !

En effet, je ne sais pas quelle est la procédure en France, mais chez nous, pauvres Persans, vous avez tout à fait le droit de faire des dons à vos enfants ou même à quiconque, mais ces dons doivent TOUJOURS faire l’objet d’une déclaration fiscale et au-delà d’une certaine valeur, et surtout, pour un non-parent, ces dons, dits en persan « ashtrouvi » (en français « manuels ») entraînent le PAIEMENT DE DROITS TRES ELEVES (60 %).

Si, comme la rumeur le dit et comme l’affirme sa propre fille (par ailleurs héritière de l’essentiel de la fortune familiale et qui doit être au courant), ces dons ont été très importants, il est impensable qu’ils n’aient pas fait l’objet de déclaration fiscales. Il en résulte que tout contrôle fiscal de la situaion de Monsieur Bannier entraîne INEVITABLEMENT un contrôle conjoint des déclarations fiscales « y afférentes » de Madame Bettencourt.

Mais la France n’est pas la Perse et vous avez, de toute évidence, des lois et coutumes autres que les nôtres!

Dernière minute ( à 18 heures 20), j'ai écouté l'émission de Calvi (C plus clair mais ça ne l'était pas pour le coup!) sur le sujet mais je suis las d'entendre répéter les mêmes choses. Il est clair qu'en France vous n'avez pas notre excellent système persan des dons "ashtrouvi' ( ou en français "manuels") et que vous pouvez donner , sans déclaration fiscale ni droits, n'importe quoi à n'importe qui, sinon on en aurait parlé dans cette émission et aileurs, puisque toute enquête fiscale sur Bannier aurait conduit INEVITABLEMENT à mettre en cause Madame Bettencourt!
En revanche, une information toute nouvelle sur Madame Woerth qui, selon Fremeaux (un mec sérieux d'"Alternatives économiques") aurait été admise, elle aussi, dans le conseil d'administration d' Hermés. Il a lâché ça sans crier gare : Gueules de Calvi (qui roule des yeux effares mais ne relève pas) et de Christophe Barbier (qui lui lève les siens vers le ciet et esquisse un sourire qu'il réprime aussitôt! Toujours les mêmes nos journalistes-sic!

samedi 26 juin 2010

Du bénévolat sportif

La brillante prestation de l’équipe de France de football, au-delà de l’aspect proprement sportif où nous avons pu voir à l’oeuvre les plus talentueux de nos footballeurs, dont les grand clubs allemands, anglais, italiens et espagnols se disputent les faveux (les has beens allant, eux, se faire voir chez les Grecs !) nous a aussi permis de juger de l’état moral et intellectuel de ces mêmes sportifs.

J’ai encore entrevu hier Evra, qui, se laissant à aller à baisser un instant la vitre arrière fumée de sa Mercedes dernier modèle (moins bien toutefois que celle de Gallas à 500.000 euros !), confiait au monde sa souffrance en termes choisis ...par son conseiller en communication. Titi-la-paluche, avec Denisot, n'était pas mauvais non plus assurant, dans le même mouvement, à trente secondes d'intervalle, que Nico n'avait pas tenu les propos que lui avait prêtés l'Esquipe, mais affirmant aussi qu'il n'avait pas entendu, dans le brouhaha du verstiaire, ce qu'avait dit Anelka! Et Denisot, ravi de son escapade à Barcelone et de son déjeûner sur la Rambla, de sourire niaisement, comme à son habitude!

On a beaucoup glosé sur toutes ces affaires et on même pu entendre à ce sujet le très sérieux Pascal Boniface, fondateur (en 1991) et patron de l’IRIS (non pas la superbe fleur bulbeuse de nos jardins, mais l’Institut de Recherches Internationales et Stratégiques). Je l’ai vu chez Calvi, dans « C plus clair » il y a quelques jours, nous faire des révélations sur ce thème. qu’on peut, de loin, juger inattendu.

Il faut toutefois dire que la polyvalence polygraphique de Boniface l’installe en quasi-permanence chez Calvi, de la géopolitique au foot en passant par Gaza (une autre de ses spécialités où il ne réussit pas toujours !), ce qui est déjà peut-être de sa part, du moins je le suppose, une forme de bénévolat.

En effet, si l’on en croit un récent rapport de la Cour des comptes, Calvi est fort habile à gérer ses propres affaires avec France Télévision, où, lit-on, il serait payé deux fois ...à temps plein. Parvient-il aussi à ne pas rémunèrer ses invités autrement que par la publicité gratuite qu’il leur fait pour leurs ouvrages ? Je ne sais pas. Ce sont sans doute ces divers profits qui lui ont permis de mettre un terme artificiel à sa précoce calvitie (Calvi-tie ! Hi ! Hi ! Hi !), en se faisant faire sur le crâne ces implantations capillaires moins réussies, il faut en convenir, que celles de PPDA, mais sans doute tout aussi coûteuses vu leur densité que rend indispensable la coiffure du dit Calvi! Mais revenons au bénévolat !

Les commentateurs, mais surtout les intéressés (hiérarques de tous poils de la Fédération Française de Football), nous ont répété à l’envi qu’ils étaient tous BENEVOLES et, de ce fait même, tous/tout prêts à renoncer à des fonctions fédérales, presidentielles, vice-présidentielles ou plus subalternes encore qu’ils s’imposent sans la moindre rémunération. A ce jour, un seul a démissionné, en Afrique du Sud d’ailleurs, dans un mouvement d’humeur qu’il a dû aussitôt regretter.

Il y a, dans le sport français, un principe que j’hésite, s’agissant du bénévolat , à qualifier de « règle d’or ». En effet, en France, dans toute délégation sportive officielle se rendant à l’étranger, il y a toujours au moins autant de dirigeants que de sportifs ! Si l’on prend le cas de l’Afrique du Sud, il ne manquait, semble-t-il, là-bas que Noël Le Graët, vice-président, que ses obligations professionnelles et politiques, ont sans doute retenu en France à ce moment, à moins que, fine mouche, il n’ait jugé préférable de ne pas être en RSA pour se tenir en réserve de la république du ballon rond, dans le réduit breton.

En revanche, on a vu, revu, entendu et réentendu, à vrai dire de moins en moins au fur et à mesure que le désastre se confirmait, le président L’esquelette, le Papy Mougeot du foot français (75 ans aux prunes !). Voilà un homme qui est le parfait prototype du bénévole des hautes sphères du sport français. Cet ancien prof d’anglais (l’anglais parlé avec l’accent de Béziers ça doit être réjouissant, putain con!) hante, depuis un quart de siècle, les hauteurs de la « Fédé ». 25 ans de haut bénévolat, vous vous rendez compte! J’espère qu’on lui a donné toutes les médailles.

On a suivi, dans la chronique non pas sportive mais judiciaire, les problèmes qu’a connus, naguère, Christian Bimes, bénévole président de la Fédération française de tennis durant une bonne quinzaine d’années et que la justice a fini par contraindre à rendre son tablier de bénévole. Bimes, en plus, lui, plus jeune, avait sacrifié sa carrière professionnelle de pharmacien, ses multiples obligations et déplacements bénévoles ne lui laissant guère le temps d’être dans dans son officine toulousaine ! Putain con encore ! Décidément, le Sud-Ouest, fief des « rad-soc », toujours proches de l’assiette au beurre, est aussi celui des présidents de Fédé ou de Ligues (Blanco, Gachassin, etc.) !

Comme on a pu le voir, le bénévolat d’un bénévole de la Fédé de foot comporte de vrais risques, en particulier sanitaires, liés surtout aux obligatoires avantages en nature. Comme à l’armée, le haut bénévole est logé, nourri et vêtu, même à SOS Racisme, comme l’a montré en son temps un Harlem Désir ! Ses 75 balais n’empêchent pas le président L’esquelette de posséder toute l’impressionnate garde-robe des joueurs et du coach, depuis les luxueux survêtements multicolores jusqu’aux chaussures et aux parkas et doudounes qu’imposaient les frimas alpins d’abord, sud-africaines ensuite.

Les risques majeurs du bénévole de haute volée sont toutefois surtout au plan alimentaire ou, plus précisément, gastronomique! Il suffit de voir l’état d’un Serge Blanco après quelques années de bénévolat rugbystique et ving kilos de plus ! Contraints par leur statut, de ne fréquenter que les meilleures tables, ce ne sont, pour ces « gros pardessus », que restaurants de luxe, ripailles, grands crus, cigares voire escort-girls ; les vieux dirigeants ont plus que les jeunes sportifs le droit à de jeunes beautés exotiques, aptes à réveiller leurs sens alanguis par des décennies d'austère bénévolat.

Quant au gite, il est digne du couvert, avec ces suites à 600 euros que dénonçait Rama Yade, juste avant de s’en laisser réserver de plus coûteuses encore qu’elle n’a même pas occupées. Les fauteuils profonds et les lits moëlleux sont autant de menaces pour les corps, naguère aguerris, de ces anciens sportifs désormais bénévoles sans être pour autant ascétiques.

Ajoutons que, dans ces grands compétitions, où il n’est pas inutile de se gagner la faveur ou la cécité providentielles d’un arbitre par quelques enveloppes bien garnies et judicieusement glissées sous la table, doivent bien circuler quelques petites valises dont le contenu en cash n'est pas très précis et surtout n’appelle pas de reçu ni même de traçabilité!

Allez, je vais vous faire ça à la louche , mais "avec modération" comme pour le tabac, le pinard, les graisses, les sucreries et désormais les paris sportifs ! Disons que le bénévole de quelque importance se fait( en voyages, avantages en nature et/ou notes de frais) mille à mille cinq cents euros par jour.

Qui ne voudrait pas, à ce tarif, être bénévole et qui l’étant, pourrait être assez fou pour abandonner ce fructueux sacerdoce ignoré du fisc ? Pauvre L’esquelette qui en est réduit à nous faire le coup du capitaine courageux qui se refuse à quitter le bord pour ne pas abandonner dans la tempète un navire dont il a depuis longtemps perdu le contrôle.

Au fait vous savez,je pense,que cette attitude courageuse ne tient, en réalité,qu’au fait qu’un navire abandonné par son capitaine devient une épave ; cet héroïsme n’est donc en fait qu’une exigence mercantile des assurances maritimes !

vendredi 25 juin 2010

Manifs : le comptage des manifestants

Avec la grève (et l’une ne va pas sans l’autre), le comptage des manifestants est un sport national français. L’un et l’autre sont pourtant parfaitement évitables et, oserai-je le dire, inutiles. La disparition de la première, au profit de l’inévitable négociation qui finit toujours par lui succéder pour y mettre fin, rend évidemment inutile le second.

Si l’on prend le cas des manifestations du 23 juin 2010, les indications sur le nombre total des manifestants varient de un (797.000 selon le pouvoir ; on est tenté de dire, après Rabelais, « sans compter les femmes et les petits enfants) à trois (plus de deux millions selon Ken Thibault, le flou du nombre visant à donner à rêver !).

Bref ! On peut pourtant, assez facilement évaluer, à Paris ou ailleurs, le nombre de manifestants par la simple prise de vue aérienne ou simplement d’un point élevé du cortège des manifestants à un moment T (même quand on fait redéfiler les mêmes personne, ce qui est une ruse aussi commune que grossière).

Ce qui me paraît plus intéressant dans cette affaire est le changement dans le style des « manifs ».

Il me fait penser à une évolution un peu analogue de notre presse écrite. Autrefois, les titres, pour les « unes » en particulier, s’efforçaient de rendre compte, de façon claire et brève, du contenu des articles auxquels ils faisaient référence. A la fin des années 60 me semble-t-il (mais je laisse le détail aux spécialistes du journalisme qui, dans leurs « écoles », forment de façon si efficace et si heureuses nos plumitifs actuels), la mode est lancée d’abord par Charlie Hebdo (souvenons-nous du fameux « Bal tragique à Colombey : un mort ») puis, à son imitation, par Libération. Désormais, seul compte le titre de la « une », de préférence accrocheur et drôle, si l’on y arrive. Le cupide chèvre-pied Laurent Joffrin vient même de faire un livre des unes de Libé !

« Quel rapport avec les manifs ? » vous interrogez-vous déjà , impatient(e) lecteur(e) ! J’y viens.

Si vous regardez de vieilles photos de manifestations (celles de 1958 ou de 1968 par exemple), vous y verrez des rangées serrées de manifestants ‘« au coude à coude » disait-on même alors, les lignes de manifestants étant surmontées de banderoles porteuses de revendications sérieuses voire vengeresses.

Plus rien de tel ! On recherche clairement désormais un style tout différent : deux ou trois manifestants seulement sur une ligne, causant gentiment entre eux, l’air détendu, avec un mêtre ou un mètre et demi entre eux et la rangée suivante. En somme, on vise à mettre dans un défilé le moins de manifestants possible au mètre carré, puisque les évaluations vont se fonder pour l’essentiel, sinon uniquement, sur la longueur du cortège. Un peu simple et grossier mais relativement efficace, au moins avec des méthodes de calcul parfaitement inadéquates!

Dans le même sens, on observe que les banderoles d’autrefois sont souvent remplacées par des pancartes individuelles. Une banderole barrant toute la rue mais tenue aux deux bouts par deux manifestants avec personne dessous, entre les deux porteurs, fait mauvais genre. Mieux vaut donc des pancartes artisanales, le plus souvent une simple feuille de carton couverte de formules peintes d’une écriture maladroite, au lieu des beaux calicots d’autrefois ! Elles sont plus nombreuses et couvrent mieux le terrain, même avec une moindre densité de manifestants. Comme le titre ést devenu essentiel dans la presse, depuis 68, le slogan percutant est aujourd'hui la précoccupation majeure des organisateurs et, avant les « manifs », on organise même des concours de slogans !

Là non plus, on n’arrête décidément pas le progrès :

jeudi 24 juin 2010

La France zone inondable?

La marée de la connerie déferle décidémment sur notre pauvre pays.

La semaine dernière, il nous a fallu subir Galopin de Villouzeau qui envisage une carrière politique pour laquelle il est aussi doué que moi-même pour l’archiépiscopat !

Le pauvre homme. Parce qu’il prend des porcelets dans ses bras (en lieu et place de Marie-Laure que cette concurrence re réjouit guère sans doute) et se rend dans les « quartiers », quitte à aller se faire désinfecter au centre de décontamination anti-plébéien de Neuilly sur Seine, le pauvre homme croit qu’il va rallier les suffrages du bon peuple de France.

Il est vrai que c’est ce qu’il nous done à croire, alors que tout porte à penser que, le moment venu, il sera tout disposé à se réconcilier avec Sarkozy et à négocier avec lui, pour les lentilles d’un poste, les maigres pourcentages de voix que quelques égarés d’un autre âge auront eu la sottise de lui apporter au premier tour !

Le foklore footballistique sud-africain était à peine terminé que les sponsors, qui avaient été assez stupides pour mettre leurs millions sur cette bande de bras cassés analphabètes, commençaient à battre en retraite et à retirer des écrans les ruineuses publicités où les Anelka, Henry et consorts faisaient de la figuration (la seule chose qu’ilsarrivent à faire, non sans de multiples répétitions). De toute façon, pub ou pas, c’est nous qui payons et ça fait marcher le commerce de la pub !

Si nous y avons gagné, dans l’immédiat, en n’ayant plus à voir et revoir ces spots débiles, nous avons dû en revanche subir les incohérentes, ineptes et lamentables excuses des Ribery ou des Evra. Leurs agents et conseillers en com’.les ont en effet sommés de venir s’agenouiller et battre leur coulpe devant le bon peuple de France, dans le but de sauvegarder leur précieuse « image », ce qui, dans le cas de ces deux lousticet du premier surtout,s est une formule particulièrement adéquate et dont j’espère que vous apprécierez tout le sel.

Non seulement nous avons eu droit aux pleurnicheries et aux roulements d’yeux
de la Sarah Bernhardt de la santé sportive, mais voilà que notre président-magicien organise à l’Elysée, omnibus rebus relictis, une réunion de crise sur le ballon rond et reçoit, le lendemain , dans les mêmes conditons, le jour de la grève générale contre le nouveau régiume des retraites, un Thierry Henry revenu de RSA par avion spécial (avec Roselyne ?).

Petit couac dans la com’ officielle pourtant méditée ; si l’on avait dit, dans un premier temps que cette entrevue avait lieu à la demande de l’Elysée et que « Titi-la paluche » était « convoqué », on ne sait plus trop désormais qui a voulu voir qui et moins encore pourquoi!

Pauvre France !

mercredi 23 juin 2010

De la contradiction communicationnelle permanente

Les nouvelles publicités pour les organismes de paris qui envahissent à toute vitesse nos médias audiovisuels manifestent, une fois de plus, l’hypocritissime modèle dominant.

On vous presse désormais de toutes parts de venir tenter votre chance sur les paris en ligne , avec les mêmes slogans, alléchants et surtout mensongers qui devraient être totalement interdits (« On parie que vous allez gagner » vous susurre-t-on !), mais on y ajoute aussitôt, mezza voce, que le jeu est dangereux et, en gros, que mieux vaudrait s’en obstenir ! Comment pousser jusqu’à un tel point la malhonnêteté, sinon avec la complicité active d’un Etat, en la circonstance clairement proxénète !

Certes on ne fait là que reprendre le modèle désormais dominant partout qui tolère ou même, il faut bien le dire, encourage les publicités pour le tabac (tout en précisant que le tabac tue !), pour l’alcool (dont la consommation excessive est dangereuse et dont il faut user "avec modération") ou tous les produits qui engendrent l’obésité, contre laquelle on prétend pourtant lutter et les maladies cardio-vasculaires, qu’on feint par ailleurs de déplorer (tout en vous recommandant de consommer moins de ces graisses et de ce sucre qu’on vous vend et de faire de l’exercice !).

Que les producteurs et les marchands de ces produits reconnus funestes veuillent continuer leur industrie et leur commerce, fût-ce au détriment de la santé globale de la population, je le comprends tout à fait. Ce qui est, en revanche, totalement immoral, inadmissible et même totalement stupide dans la tolérance et même l’encouragement systématique de cette schizophrénie communicationnelle qu’on trouve désormais partout, c’est le jeu de l’Etat lui même.

Certes par la fiscalité (TVA + impôts sur les sociétés, patentes, etc. ) et par les profits directs (avec les sociétés d’Etat pour le tabac et les jeux,), l’Etat engrange, à très court terme, des ressources directes mais au prix, chacun le sait, dans tous les domaines concernés, de coûts individuels et collectifs, matériels, sanitaires, moraux et sociaux qui sont gigantesque et absolument sans commune mesure avec les bénéfioces immédiats qu’il en retire.

Il y a sans doute aussi pour nos politiques des profits moins directs et moins visibles. On n’en prend conscience que quand, pour revenir à l’exemple des récentes autorisations de paris en ligne, on regarde d’un peu près quels sont les promoteurs et, par là même, les grands bénéficiaires de ces opérations ou quand on songe aussi aux immenses profits que tirent de tout cela les officines de publicité et de marketing qui, le moment venus, en période électorale, seront sans doute tout à fait disposées à renvoyer les ascenseurs aux politiques !

Au fait peut-on parier sur l’avenir du Monde et sur la succession de Patrick de Carolis ?

Bref, tout vous invite à fumer deux paquets par jour et à vous saoûler la gueule en vous vautrant toute la journée sur votre canapé pour vous y gaver de charcuterie arrosée de coca-cola, avec des paquets de sucreries à portée de la main tout en pariant à la télé sur un match de foot et le tour de France ou, à défaut, en faisant un petit poker avec Patrick Bruel. Si vous êtes trop fauché, pas de problème ! Les pubs des organismes de prêts sont aussi sur le petit écran. mais attention, LE TOUT AVEC MODERATION !

mardi 22 juin 2010

A quand le vaccin contre le déshonneur?

Grand moment de télévision et d'émotion avec la prestation sud-africaine de Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la santé sportive.

Renonçant à ses couleurs favorites (du rose au fuschia), elle avait choisi un blanc virginal, parfaitement assorti au blanc de ses yeux qu’elle n’a cessé de rouler durant toute son intervention, ce qui, au départ du moins, a fait craindre de sa part une crise de haut-mal ! Heureusement, Roselyne nous rassurait, en même temps, par le purpurin de sa bouche qui, pour une fois, tendait moins au cul de poule qu’à la vuvuzela locale.

Comment ne pas évoquer à son propos le songe d’Athalie ;
« Ma mère Jézabel devant moi s'est montrée,
Comme au jour de sa mort pompeusement parée.
Ses malheurs n'avaient point abattu sa fierté...

Roselyne nous a offert alors un numéro digne de la tragédie classique, quelque chose d’un peu intermédiaire entre le récit de Théramène et l’apostrophe de Cinna :

« Tu t’en souviens Evra, Tant d’heur et tant de gloire
Ne peuvent pas si tôt sortir de ta mémoire.
Mais ce qu'on ne pourrait jamais s'imaginer,
Evra, tu t’en souviens et veut m’déshonorer ! ».

Séquence émotion (authentique hélas !):
« Le football français affronte un désastre moral . Je l’ai dit aux joueurs, dans un entretien extrêmement émouvant. J’ai vu les yeux de chacun d’entre eux ».

Roselyne, dramatique :
« Ce sont vos gosses, nos enfants [Roselyne aurait-elle fauté avec l’un de nos Bleux ?] , pour qui peut-être vous ne serez plus les héros. C’est l’élan de vos compagnes [à l’attention spéciale de Madame Ribery !], de vos amis, de vos supporteurs, que vous avez peut-être brisé. C’est l’image de la France que vous avez ternie. Pour beaucoup d’entre vous, c’est peut-être votre dernier match de Coupe du monde. Vous en avez rêvé quand vous étiez enfant ».

A propos du football français, on tombe là de Corneille et Racine à Sully Prudhomme :
« Toujours intact aux yeux du monde,
Il sent croître et pleurer tout bas,
Sa blessure fine et profonde :
Il est brisé, n'y touchez pas ».

Rideau !

lundi 21 juin 2010

Football et politique

On n’y échappe décidément pas ; en plus des insipides commentaires d’insipides rencontres dont les plus insipides parmi les insipidissimes sont assurément celles de l’équipe de France, il faut désormais, en plus, se taper les reflexions stipendiées de commentateurs clairement payés par les onze officines de paris, pour glisser, dans leurs impétueuses logorrhées, des remarques aguicheuses sur les cotes, afin de pousser au crime les innocents amateurs de ballon rond qu’épargnait jusqu’à présent le démon du jeu !

C’est autre chose avec quelques hommes politiques qui mettent à profit l’épidémie de la Coupe du monde pour revenir derrière les micros et sur les écrans.

C’est le cas de Dany le rouge qui exploite, au sein des Verts, l’avantage que lui donne sa culture footballistique. Nul ne songe à demander de parler foot. à la pauvre Cécile Duflot et moins encore au coréen vert, n° 2 de la bande. Vous savez, c’est lui a traité de « vieille étique » ou de « vieille éthique », la pauvre Eva Joly ! Je n’ai pas bien su pourquoi Dany avait, pour s’en indigner, opté en faveur de la seconde orthographe plutôt que pour la première. On peut bien pardonner un certain flou orthographique à cet homme d’origine coréenne adopté à sept ans dans une famille normande et qui se nomme si opportunément « Placé » ! Il est passé déjà des radicaux de gauche (mais si ça existe !) à Europe-Ecologie où, quoique son physique ne le justifie guère, on le surnomme déjà « Placé-bo ».

Même Bayrou qu’on croyait porté exclusivement sur la race chevaline qu’il encourage, s’y met à son tour ; il voit dans la France, non pas « une mère affligée » comme Agrippa d’Aubigné, mais plutôt une sorte d’équipe de France actuelle, sans qu’on sache bien pourquoi, sinon pour s’inscrire lui aussi dans le registre actuel de la métaphore sportive.

Le plus drôle de tous est toutefois, sans le moindre conteste, Galopin de Villouzeau qui, pour le coup, mérite assurément cette contrepèterie un peu gamine. Il a affirmé, sur France 3 me semble-t-il, car la « République solidaire », fâcheusement concurrencés par Anelka (encore un coup de Sarko !), n’avait pu décrocher mieux, que ce qui manquait à la France était un grand « numéro dix ». Suivez mon regard ! Galopin en Platini ou en Zidane, ça ne doit pas être triste !

En fait, me voici un peu réconcilié avec le foot et la Coupe du Monde depuis que cet après-midi, lundi 21 juin 2010, j’ai machinalement allumé la télé pour me reposer un moment sur le coup de 14 heures 30. C’était le début de Portugal-Corée du Nord ; à ce moment, 1-0 pour le Portugal que je juge d’ailleurs, sans avoir la compétence de Monsieur de Villepin, l’une des trois meilleures équipes avec l’Argentine et le Brésil ( à mon sens, mais ne le répétéz pas, c’est la meileure des trois).

M’accordant une petite demi-heure, j’ai finalement regardé toute la deuxième mi-temps durant laquelle les Portugais, qui, pour le coup, non seulement étaient « gais » comme le prétendait feu Desproges, mais ont été carrément inspirés et euphoriques, passant six buts aux Coréens. Les pauvres sont bons pour le camp de rééducation sitôt rentrés au pays, s'ils y rentrent.

Grand moment de football sur lequel a plané Christiano Ronaldo, qui est souvent une tête à claques, mais qui a été, ces quarante-cinq minutes durant, éblouissant de beauté, de technique et de talent. Certes il n’a marqué qu’un seul but, (le sixième), que je ne vous décris même pas, car vous allez le voir et le revoir des dizaines de fois dans tous les zappings de la quinzaine comme le beau sourire d’enfant qui a alors illuminé son visage !

« Felix Lusitania », cher Benoît, tandis que notre pauvre France doit se contenter de Frankenstein Ribery et de Crazy Anelka, alors que nous avons tout de même, mais sur le banc, un Gourcuff, que ces olibrius, sans doute par jalousie, de son talent, de son intelligence et de sa beauté (sans parler de leur probable association islamique !) parviennent à faire écarter par un sélectionneur, de toute évidence, de plus en plus promis à la camisole.

Bien incapable d’attirer les commentaires par son jeu, l’équipe de France donne en revanche d’excellents spectacles de farce, ou le duo déjà cité reçoit le soutien de deux ou trois autres joueurs du même acabit, dont le « capitaine » Pat' Evra, l’homme qui se déplace en « raclette » dans les forêts alpines ! C’est lui qui était porteur de la feuille de papier où, sous la dictée téléphonique d’un de leurs conseillers juridiques, l’un de ceux qui, dans la bande, savent écrire, avait trace, d’une main maladroite, les quelques lignes qui marquaient leur position face à l’affaire Anelka et dénonçaient le traitre qui ne peut guère être qu’un des rares Français de souche !

La présence dans cette déclaration de deux ou trois mots tout à fait étrangers à leur vocabulaire et dont ils ignorent même sûrement jusqu’à l’existence suffit à rendre évident le mode d’élaboration de ce texte. Domenech, après avoir considére l’objet comme un étron fumant, l’a finalement pris en main, du bout des doigts, pour en donner lecture, ne sachant manifestement pas quoi en faire après et donnant, un instant, l’impression qu’il allait le laisser tomber dans la boue !

Il ne reste plus qu’à espérer, mais comment y croire vu le niveau des Bafana-Bafana
qui ne sont là qu’en tant qu'équipe nationale du pays-hôte, que la France reçoive, dans le dernier match, la correction qu’elle mérite.

samedi 19 juin 2010

Afrique ; football et anthropologie

Dans les premiers temps de la colonisation française en Afrique, il y eut une époque où l’on considérait que l’Afrique pouvait render fous les Européen,s qui s’y risquaient ! C’était le « coup de bambou », où se mêlaient la chaleur, la solitude et le pastis. Du « coup de bambou » au « coup de torchon », il n’y avait souvent qu’un pas !

L’équipe de France de football a-t-elle été victime du coup de bambou, ce qui a pu amener notre Domenech au coup de torchon ! Le sélectionneur national a, en effet, viré Anelka de l’équipe à la mi-temps de France-Mexique, l’attaquant français ayant traité son « coach » e « fils de pute », en lui conseillant amicalement d’« aller se faire enculer ! ». Ces échanges amicaux faisant suite à ceux qu’on a prêtés, successivement, à Malouda, puis à Gallas (qui a le bras (d’honneur) plus vigoureux que les mollets) et aux amabilités d’Abidal envers Rama Yade, il semble bien y avoir là une phénomène généralisé de « coup de bambou ». L’aimable Roselyne a tout intérêt à sortir de sa valise sa tenue d’infirmière et quelques camisoles de force plutôt que son masque et ses restes de vaccins.

Dans une approche anthropologico-sportive, on doit toutefois prendre aussi en compte qu’en Afrique (et au Benin surtout, où le marche de Cotonou, capitale du vaudou, offre aux amateurs tous les ingrédients de la sorcellerie locale, des squelettes et crânes de bestioles diverses jusqu’aux ingrédients les plus insolites) officient une nuée de grands marabouts spécialisés dans la manipulation magique des matchs de football. Toutes les équipes africaines ont dû arriver en RSA bardées de grigris par leurs propres supporters et accablés de mauvais sorts placés sur elles par les partisans de leurs adversaires !

Pour les équipes européennes, qui ont toutes l’air de traîner des pieds dès la fin de la première demi-heure de jeu, on doit toutefois envisager une autre hypothèse. On a vu, juste avant la Coupe du monde, que nos joueurs français (de Ribery à Govou, en passant par Benzema) sont de grands amateurs d’amours tarifées (et fort cher semble-t-il, puisqu’on a parlé de passes (mais pas du ballon !) à 2000 euros !). Or, dans tous les hôtels d’Afrique, se pratique le système de « l’amour qui passe » et à des tarifs bien moindres, même si ces aspects, mercantiles et mesquins, n’ont guère d’importance pour nos footballeurs milliardaires.

Après avoir vu hier, dans Angleterre-Algérie, que les Rooney, Gerard et Lampard n’étaient pas, de toute évidence, dans leur assiette, apparaissant, dès le début de la rencontre, épuisés, sans ressort, se faisant contrer ou même prendre le ballon comme des enfants. Etaient-ils ensorcelés ? Je crois plutôt à voir ces trois rosbifs, blancs comme des lavabos voire même rôsâtres comme Rooney, qu’ils ont du ceder un peu trop aux tocs-tocs discrets de « l’amour qui passe » à l’africaine.

Attention, il ne s’agit pas là de simples accès de libido britannique, même colorés d’exotisme. Ces joueurs, en bon s Anglais, ont dû lire, dans leur jeunesse, des récits de voyages et à dû rester dans leurs imaginations adolescentes quelques images fantasmées des Hottentotes qui passent, en matière de femmes, pour des curiosités anthropologiques. Comment ne pas aller voir de plus près la fameuse stéatopygie des Vénus hottentotes ? Certes, on peut l’admrer de loin, de visu , mais comment ne pas avoir envie de la tâter in vivo, ne serait-ce que pour raconter ça, entre deux Guiness, aux amis du pub verspéral ? En outre, il y a le fameux « tablier » des Hottentotes et là rien de visible, il faut donc bien aller voir la chose de plus près, in situ. Résultat, car on ne peut se limiter à une seule expérience en matière scientifique, on se retrouve sur les genoux face aux Algériens !

vendredi 18 juin 2010

De l’opportunité publicitaire

Je vais finir par croire qu’il y a une puissance supérieure (appelez ça comme vous voudrez !) qui, non seulement a l’oeil sur le destin du monde, mais qui se distrait de ces lourdes tâches par quelques petites facéties dont l’actualité nous régale de temps à autre, en ces moments par ailleurs difficiles pour nous tous.

Je ne parle pas pas ici des « missions impossibles » et des indemnités pharaoniques de Madame Boutin, ( pas plus coupable, en la circonstance, que l’inoxydable Rocard qui en cumule bien davantage, comme pas mal d’autres) ni des cigares de Monsieur Chritian Blanc, qui se bousille héroïquement les poumons pour le salut du Grand Paris et de la France. Dans un genre différent, car l’homme cultive plutôt le style « beau mec » que le genre faubourien, Blanc me fait penser à Blondel, avec son chauffeur payé par la Mairie de Paris et ses cigares à 200 francs la pièce (autre temps, disons trente euros), roulés sur la cuisse par les belles Cubaines et venant sans doute tous de chez Davidoff !

Je pense plutôt ici à toutes ces publicités, dont on nous inonde à la télé depuis des mois et qui sont de moins en moins de circonstance. En effet, toutes mettent en scène les brillants et valeureux sportifs français dans l’exercice de leurs talents.

Le tennis tient dans cette affaire une place modeste avec ce pauvre Monfils plus doué pour faire le gugusse, style Al Johnson, que pour gagner des tournois, mais le comble est notre Jean-Wilfrid Tsonga, héros de la publicité Kinder. On le promet, à chaque tournoi, aux plus hautes destinées finales et, en général, dès le premier tour, il se fait liquider au prétexte qu’il a mal au pied ou au dos (ou aux deux !). Un peu déjà le style Noah qui, à y bien réfléchir, n’a guère gagne qu’un seul tournoi dans sa vie de tennisman ! Il est vrai que Noah faisait la publicité des caleçons, ce qui rendait normal qu’il se retrouve de temps en temps en slip ! Tsonga, lui, fait dans la pub des produits chocolato-laitiers censés vous assurer force et santé, alors qu’il passe sa vie tennistique couché sur le terrain à se faire tripoter par les kinés ! Ironie publicataire ou gag du Bon Dien de la pub que l’évoquais en commençant.

Mais le meilleur nous est réservé par nos vedettes bleues du football. Dien sait qu’on nous les a mis, depuis des mois, à toutes les sauces publicitaires, depuis les bagnoles (Peugeot, Kia, Toyota... la voiture des Bleus ! Les voir jouer ne vous encourage pas à faire l’emplette de ce genre de caisse qu’ils sont censés patronner) jusqu’aux assurances (je ne vise pas à être exhaustif, ayant pour principe de ne JAMAIS acheter, ni les produits étiquetés « vu à la télé », ni les articles dont on m’inflige la publicité télévisuelle.

La meilleure et la plus ironique des publicités est celle de je ne sais quelle compagnie d'assurances où, en plus, on nous prend pour des crétins en nous mentant effrontément ! On y voit, en effet, nos héros du onze de France sauver de l’accident un maire, qui PENSE s’assurer à la compagnie en cause, comme si les assurances, qui rechignent déjà toujours à couvrir les risques assurés chez elles, vous garantissaient quoi que ce soit AVANT que vous y soyez assuré!

Successivement, par un ultime geste technique admirable, Gourcuff, Lloris, Henry, Evra et même ce pauvre et grotesque Ribery sauvent le dit maire en retirant le pot de fleurs ou le jouet volant qui vont lui tomber sur la tête, en remettant ben place la plaque de l’égoût où il va tomber ou en lui glissant sous les fesses le fauteuil absent où il pensait s’asseoir. Dieu sait combien nos dieux du stade ont touché pour cette pub ! Et maintenant, on vous passe ce spot juste avant (mais pas APRES) le match où ces mêmes héros sportifs se couvrent de ridicule, en ne parvenant même pas, en plus de 180 minutes, à inscrire le moindre but à des équipes classées dans le tréfonds du palmarès mondial.

Cela dit, le malheur des uns fait le bonheur des autres. Ce matin, sur RMC que je n’ai pu supporter d’écouter plus de cinq minutes, Bourdin se trouvait dans un état orgasmique permanent, flanqué qu’il était du « capitaine » Jean-Michel Larqué, de Luis Fernandez et de « coach » Courbis (enfin sorti des geoles marseillaises) suite à la raclée subie devant les Mexicains. RMC et sa « dream team » avaient pronostiqué cette défaite... comme vingt millions de Français amateurs de football !

Ces cas que je reunis ici sont, en fait, bien différents. Larqué, Fernandez et Courbis, tous entraîneurs mis au rencart ou sans emploi, depuis une décennie, pour incompétence et/ou insuccès, reprochent surtout à Domenech d'occuper une place qu’ils convoitaient tous les trois ; le cas le plus net est celui de Fernandez qui s’y est même porté candidat encore récemment et qui est tombé désormais en Israël et dans les paris sportifs sur les bourrins, après un bref séjour à Reims...en deuxième ligue française ; ce club est même encore descendu d’une division suite au bref passage de Fernandez !

Pour Bourdin c’est différent. Il n’y connaît rien (avouant lui-même sa préférence pour le rugby) mais, luttant frénétiquement contre RTL et Europe 1, il épouse les points de vue des trois autres loustics, portant au crédit de RMC ( « La radio de la vérité ! » tu parles !) le mérite de la critique de Domenech et l’annonce de la catastrophe nationale finale ! Qui ne la prévoyait pas à voir, depuis quatre ans, les résultats de l’équipe de France, qui ne s’est qualifiée que par la tricherie et ne méritait même pas la qualification qu’elle a volée devant l’Irlande?

Je pense que le 24 juin 2010, la SNCF va nous entamer une des ses chères (et coûteuses) campagnes de publicité pour le train !

mercredi 16 juin 2010

Retraites ; C pas plus clair!

Emission de Calvi ...sur la question des retraites comme vous l’aurez déjà deviné, avec comme invités Michel Godet (un peu bourru mais informé et lucide dans son appui à la majorité) et un économiste dont le nom m’échappe, mais qui sait, en général de quoi il parle. En face deux représentants syndicaux, l’un de l’UNSA, l’autre de la CGT ; ce dernier ce doit être un enfant naturel de Georges Séguy, dont il a le teint couperosé ; comme disait Coluche, encore un de ces types qui se lavent la figure avec un gant de crin !.

Rien de très neuf ; pour ceux qui n’étaient pas encore levés ou déjà partis à huit heures et demie, ce 16 juin 2010, Calvi nous repasse, en tranches fines et avec des sous-titres, le discours de Dalton Woerth. De la part de tous les participants, le discours plus ou moins prévisible, sauf de la part de l’économiste sans nom qui se montre fort sceptique sur l’effet et la portée des mesures annoncées.

Il est clair qu’augmenter de 1% la tranche la plus élevée de l’impôt sur le revenu ne va pas rapporter grand chose, si le bouclier fiscal demeure inchangé ( ce qui n’est pas très logique d’ailleurs !). Il en est de même pour les taxations du « capîtal » mais le petit (les assurances-vies, le livret A et le CODEVI je suppose) car, comme on le sait, les fortunes de France, même petites ou moyennes, ne se placent pas sur de tels supports. On nous prend vraiment pour des billes, mais il est vrai que, comme il y a bien plus de pauvres que de riches, il vaut mieux tondre les premiers que les seconds et cela d’autant que ces deniers ne sont pas assez stupides pour laisser leurs sous dans nos banques.

Bref rien que de banal sauf deux petites nouvelles intéressantes.

La première est donnée par l’économiste anonyme. Il évoque les régimes spéciaux qui, dans l’esprit de leurs concepteurs (en 1945), devaient tous être appelés à disparaître au profit d’un régime unique. De ce fait, à cause de Zola, de la Lison et de la Bête humaine, les cheminots roulants continuent à partir en retraite à 50 ans, sans avoir vu un morceau de charbon de toute leur carrière et conduisant leurs TGV en costume-cravate.

Il y a toutefois mieux encore. Un des régimes spéciaux était celui des mineurs. Il n’y a plus de mineurs depuis belle lurette (sauf peut-être quelques-uns, oubliés ou planqués dans des coins sombres, recrutés sur l’un ou l’autre des dizaines de milliers de postes créés par Gros Quinquin en 1981 pour ses chers électeurs du Nord), mais il y a encore actuellement 13.000 employés bénéficiaires de ce régime qui sont uniquement occupés à en assurer la gestion ! Savoureux si c’est vrai, mais l’économiste anonyme, que j’ai déjà vu chez Calvi, sait toujours de quoi il parle.

Deuxième moment plus drôle. Michel Godet, déjà titillé par le rappel ému fait par les syndicalistes des 100.000 postes de fonctionnaires que la RGPP va faire disparaître, rappelle perfidement que, depuis 1980, la France, qui pourtant n’était pas vraiment sous-encadrée au plan administratif, a créé un million de postes dans la fonction publique ! Il continue dans la même voie des dépenses inutiles et place une nouvelle banderille à propos de 120 milliards qui ne serviraient à rien, selon lui, sinon à maintenir des organismes dont l’une des finalités majeures est, en réalité, de subvenir aux besoins des appareils des syndicats. Ces derniers, en bonne logique, devraient vivre des seules cotisations de leurs adhérents, ou alors, comme, autrefois, le Parti Communiste Français, selon les immortels propos de l’inénarrable Robert Hue, de la vente du muguet au Premier Mai.

Les deux syndicalistes s’agitent nerveusement sur leur chaise, mais ne soufflent mot jugeant le terrain peu sûr ; le representant de la CGT rougirait de colère s’il n’était pas déjà rubicond, tandis que Calvi, selon son habitude, se marre en douce, mais passe à autre chose car, au fond, il ne veut pas perdre des acteurs confirmés et gratuits, toujours prêts à venir se montrer chez lui.

J’annonçais hier le déferlement des pubs pour les paris en ligne ; ça commence fort et les messages courriel de Betlic (Courbit et les Bains de mer (de) Monaco) envahissent déjà nos boites !

mardi 15 juin 2010

Gai ! Gai ! Parions sur les retraites!

Le début de la Coupe du monde de football a fort heureusement coïncidé avec le début des paris en ligne. Tout le monde s’est aussitôt mis à parier sur tout , du foot au poker en passant par les chevaux. il n’y manque que les paris sur les solutions que Dalton Woerth va proposer demain matin pour nos retraites !

En tout cas ceux qui ont décidé de plumer encore un peu plus par ce biais les pauvres Français, grossissant ainsi la cohorte déjà abondante des organismes qui proposent à tout venant des prêts à des taux tous plus réduits les uns que les autres ou qui vous rachètent pour rien vos créances, au risque de faire eux-mêmes faillite, tant leurs propositions de rachat sont alléchantes, avaient préparé leur coup de longue main.

Les campagnes de pub étaient prêtes et les spots dans les boites depuis longtemps. Certains, comme RMC, avaient même pris de l’avance et confié la pub de leurs paris encore illégaux, tant sur le foot que les canassons, à une fine équipe composée de Luis Fernandez et de Brahim Asloum, le premier ayant même appris à écrire pour l’occasion afin de pouvoir signer la préface du livre de conseils aux parieurs dont on entend désormais tous les jours la publicité.

Nous allons être désormais gavés de ces spots scandaleux et ineptes que le CSA juge tout à fait convenables et dont nous avons pu voir les premiers passages ces jours-ci. Pas de danger, dès lors, de voir la pub exclue de la télévison nationale, comme je ne sais plus qui nous l’avait promis ! Il suffit pour s’en convaincre de considérer les noms et les amitiés de ceux qui sont derrière ce fructueux racket (prévisions 3 milliards d’euros annuels !) et ce n’est pas de la Française des Jeux et du PMU que je veux parler en ces termes !

Comme toujours, après des rapports dont le seul que j’ai parcouru, celui du Sénat, ferait pleurer un seau à charbon, comme disait ma bonne grand’mère (la morale et l’honnêteté y sont invoquées toutes les cinq lignes !), on a d’abord créé une « Autorité » qui, pour une fois, n’est pas « Haute » ! Jean-François Vilotte (natif de Neuilly-sur Seine !), ex-sous-préfet, qui avait été au cabinet de Jean-François Lamour et en avait rapporté comme souvenir une « médaille d’or de la jeunesse ét des sports », était tout désigné pour être à la tête de cette ARJEL qui se veut sportive.

Selon la liste publiée le 8 juin 2010 au Journal officiel, on a attribué à onze heureux élus, pas tout à fait inattendus, 17 licences de jeux, pour l’essentiel sur le football (8) et les courses de chevaux (2) mais aussi pour le poker (7) qui, pour le moment du moins, ne figure pas encore parmi les disciplines olympiques ni même dans la liste des quinze sports prévus et qui sont l’athlétisme, les sports automobiles, l’aviron, le basket-ball, le cyclisme, l’équitation, le football, le golf, le hand-ball, le judo, le motocyclisme, le rugby, le tennis, le tennis de table et le volley-ball. Donc pas de trace du poker !

L’ARJEL prévoit tout, mais néanmoins n’avait pas prévu qu’elle pouvait se faire piquer sa propre dénomination de site, selon une procédure qu’affectionnent depuis longtemps certains petits malins ou gros farceurs qui s’amusent à prendre soin de déposer des tas de noms auprès de l’Institut National de la Propriété Industrielle (INPI) ou plus précisément, en pareil cas, de l’AFNIC (Association française pour le nommage Internet en coopération) ; ça ne coûte pas cher et ça peut rapporter gros!

Je ne sais pas si c’est une blague, mais je vous narre la chose comme je l’ai lue en divers lieux, ce qui ne prouve plus rien désormais car les gens se recopient les uns les autres, le plus souvent sans référence (pour le coup ECO89). En tout cas, le jour même de la présentation du projet de loi annonçant l'ouverture du marché des jeux et la création de l'ARJEL, on a constaté qu’Arjel.fr existait déjà ! Le nom avait été déposé le 5 mars 2009 à l'AFNIC (AF Nique ?) où « Arjel» signifie « Association des rédacteurs des jeux d'argent en ligne». Le déposant a choisi de ne pas rendre publics son nom et ses coordonnées, mais le créateur du site de jeux, Arjel.org, signe « Maximilien de Thunes », ce qui, pour les amis, donne un très joli « Max de Thunes » ! Tout un programme !

Comme l’entarteur, Max de Thunes serait Belge. Déjà refuge de nos riches Français qui veulent fuir le fisc, la Belgique sera-t-elle, après les mésaventures d’un Stéphane Guillon viré de France Inter, le dernier havre de salut de nos humoristes ?

lundi 14 juin 2010

Du bon sens en politique et en économie

J’entendais ce matin Benoit Hamon, porte-parole du PS, causer dans le poste, sur RTL je crois, interrogé par Jean-Michel Aphatie. Les quolibets dont il a fait l’objet l’ont obligé à améliorer un peu la forme, mais le fond reste fâcheusement indigent. Aphatie a commencé en le titillant avec la formule de Fillon selon laquelle seuls des lâches peuvnt cacher aux Français que l’âge de la retraite doit inévitablement passer, comme partout, à 62 ou 63 ans. Fastoche pour Hamon qui a pu rester sur le si commode terrain du symbole, en répliquant à la formule que seuls des lâches cachent la vérité à leur peuple et qu’il fallait faire payer les riches plutôt que les pauvres ! C’est dire le niveau du débat !

Fillon, Hamon et les autres ne savent pas trop compter, à moins qu’ils ne nous prennent pour des imbéciles, une hypothèse n’excluant d’ailleurs pas l’autre.

L’âge de la retraite n’a, au fond, guère d’importance, car ce qui compte, naturellement, est le nombre d’années de cotisations (dont l’augmentation est en cours depuis longtemps, sans que nul n’en parle plus) ; c’est ce nombre qui détermine, en fait, le montant de la retraite ou de la pension. Rappelons au passage, ce que Fillon et Hamon semblent ignorer l’un et l’autre à les entendre, que les fonctionnaires n’ont pas une retraite mais une pension qui est payée sur le budget de l’Etat par inscription au Grand livre de la dette publique).

Le résultat, largement passé inaperçu, de la manoeuvre d’augmentation du nombre des années de cotisations (au-delà des 40 annuités de départ) et le passage, pour les fonctionnaires, de 37,5 à 40 années et plus comme les autres salariés (ce qui, souvenons-nous en au passage, n’avait pas entraîné de mouvements de solidarité de la part des syndicats du privé !), n’était nullement de maintenir plus longtemps les gens au travail, mais de réduire mécaniquement le montant des retraites et des pensions qui est déterminé, en grande partie, par le nombre d’années de cotisations. J’avais à l’époque écrit à ce sujet, largement occulté ou ignoré, mais je n’avais guère lu de remarques ni eu de commentaires à ce propos.

Le débat sur l’âge de la retraite est d’audant plus purement académique que, chez nous, seuls 40% des travailleurs sont encore en activité au delà de 55 ans et que, comme on ne cesse de nous le seriner,, nous sommes, en Europe, le pays où le taux d’emploi des seniors est le plus faible. Dans une telle situation, vaut-il la peine de continuer à discutailler sur le fait de savoir si l’âge de la retaite sera à 62 ou 63 ans puisque seule une très faible minorité de citoyens est encore en activité à ces âges ?

En outre, l’absence de toute réelle réflexion sur ces questions se marque dans le débat sur l’incidence de la réduction du chômage sur l’emploi et donc les retraites. Outre le caractère très incertain de l’hypothèse, comme dans le cas de l'effet positif que cette reprise de l’emploi pourrait avoir sur les recettes fiscales et la réduction des déficits (une autre des chimères et des berceuses de Fillon), on ne semble pas voir que si l’accroissement du nombre des travailleurs, et donc des actifs contisant, peut avoir une incidence bénéfique à court terme, elle a toutes chances se se révéler négative à long terme, puisque ces nouveaux travailleurs, après avoir alimenté la répartition quelques décennies durant, deviendront, à leur tour, des retraités dont il faudra payer les retraites !

Pour imaginer alors un nouveau tour de passe-passe, comptez sur nos dirigeants du futur dont ne changeront pas les principes politiques et économiques majeurs : « Demain on rasera gratis ! » et « Après nous le déluge ! ».

samedi 12 juin 2010

Zapping

Ouverture de la Coupe du monde de foot.
Les Sud-Africains, dont je n’avais jamais eu l’occasion d’apprécié l’humour (le mélange des Bataves, des Huguenots et des Rosbifs coloniaux ne prédispose pas génétiquemet à la gaudriole) avaient pourtant imaginé un excellent gag pour l'ouverture de la cérémonie. On a vu soudain débouler sur la scène, déguisé plus ou moins en skieur des Bronzés (c'est l'hiver là-bas!), avec gros pull-over et par dessus le maillot jaune des Bafana-Bafana, coiffé d'un bonnet de laine tricoté aux mêmes couleurs, un sosie de Monseigneur Desmond Tutu, archevêque de son état, C’était à mourir de rire de voir ce grotesque vieillard obèse, filmé en gros plan, vociférer sur scène, tenant en plus des propos peu conformes à la doctrine créationniste de l'Eglise officielle, puisqu’il saluait en l’Afrique le berceau de l’humanité (on vient de trouver en RSA une proche cousine de la Lucy d'Yves Coppens!)! Le comble, dans cete histoire, est que c’était là le VRAI Desmond Tutu !

France-Uruguay. matche nul comme toujours avec nos Bleus. 90 minutes pour trois tirs cadrés de chaque côté, mais il est vrai que si les Uruguayens ont tiré sept fois au but, les Français l’ont fait dix-huit fois ce qui donne, aux points, une large victoire morale aux Sud-Américains.

On vous l’a caché mais notre Bernard Kouchner a fait une grosse colère à l’aéroport de Montréal et nous avons faili déclarer la guerre au Canada-Québec ! Notre ministre des affaires étrangères revenait du Forum économique international des Amériques tenu à Montréal quand, à l’aéroport Trudeau, il a été soumis à une fouille en règle (on ne sait pazs jusqu'où!). Selon Denise Bombardier qui l’a rencontré dans le salon Air France de la zone internationale de l'aérogare peu après l'incident, le ministre était « outré » ("Tabernac!") et elle a dû s’employer à le calmer, tandis qu'il vociférait « Ce sont des imbéciles.[...] Ce n'est pas de la diplomatie, mais de l'imbécillité». Y aurait-il une volonté, sournoise mais constante, de la part des Nord-Américains de s’en prendre à la Francophonie, dans la mesure où, il y a quelques mois, le Secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf, a connu un incident un peu analogue dans les mêmes conditions ?

Encore Christine Boutin. Il y aurait lieu d’étudier le rapport qu’établit Christine Boutin entre les tenues qu’elle adopte, pour ses interventions médiatiques et la teneur de ses propos. Le gris, le noir et le blanc sont réservés aux propos mesurés, apaisants mais fermes ; ainsi chez Denisot ; « Je ne céderai en rien, ni sur les 9.500 euros de ma mission, ni sur ma retraite ni sur mon indemnité de conseiller général des Yvelines ! Halte au populisme et à la démagogie !» ; Le lendemain, chez Pujadas, changement de ton (« Je renonce à mes 9.500 euros et ja ferais une mission gracieuse ! » comme de tenue avec l’adoption d’un rouge flamboyant. Attention c’est la tenue de combat de la pétroleuse ! Pas de cumul pour moi mais pas non plus pour les autres (suivez mon regard !). On va établir la liste des missions (Tremblez Rocard, Lang et consorts ! Finis les privilèges de celles et ceux qui cumulent allègrement pensions de retraite parlementaire et salaires de ministres ! Quand Christine et le Dalton de Bercy nous disent, à l’envi, que tous ces cumuls sont parfaitement légaux, ne devraient-ils pas relire un peu et de plus près le code des pensions où semblent figurer des dispositions un peu différentes, à en croire le commentaire fait hier par Expat qui n’a pas pour habitude de parler pour ne rien dire

jeudi 10 juin 2010

L’information est toujours aussi bonne !

La mission qui a été offerte à Christine Boutin en raison de ses éminentes compétences et de sa vaste expérience de l’international (toute cette affaire étant sans le moindre rapport avec le désir de la calmer après son éviction un peu brutale du gouvernement et de la ménager dans la perspective de l’élection de 2012, mais qui peut avoir de telles pensées ?) a permis à nos journalistes, sur la foi, il est vrai, de propos de certains politiques, tout aussi mal informés qu’eux, de prétendre que le montant de ce contrat (9.500 euros mensuels) correspondait tout simplement au salaire des plus hauts fonctionnaires français, donc à son niveau présumé de qualification. J’ai même entendu avancer le nombre de ceux qui en bénéficieraient (1500) et citer comme exemple les Conseillers d’Etat.

Comme Expat a évoqué ce point dans un pertinent commentaire à mon post d’hier (mais en apporte-t-il jamais d’une autre qualité?), je donne sur ce point quelques remarques. Expat évoquait à ce propos, à côté du Conseil d’Etat, le Conseil économique et social qui sert soit à récupérer, faute de mieux, des évincés du système, soit à donner un strapontin d’attente et une rémunération , assez modeste d’ailleurs, à des protégés, dont on veut faciliter la carrière politique ultérieure. Ce fut, me semble-t-il, le cas du jeune Bruno Landau-Juilliard par exmple ( le terme « jeune » lui convient comme futur homme politique, car, comme étudiant, il était plutôt fort en retard dans ses études et il avait dû abandonner la présidence de l’UNEF, atteint qu’il était par la limite d’âge).

Le Conseil d’Etat est tout de même autre chose, même si, comme dans nombre de nos institutions, on peut, « au tour extérieur », y nommer à peu près n’importe qui. J’allais dire « n’importe quoi », ce qui aurait été désobligeant, mais j’avais à l’esprit François Mitterrand qui avait nommé son dentiste ambassadeur et sa secrétaire inspectrice générale ! C’est aussi lui qui avait nommé Régis Debray au Conseil d’Etat, institution où ce dernier se fit surtout remarquer pas son absence totale d’activité. Sans doute en voulait-il à Tonton de ne pas lui avoir trouvé une sinécure plus réjouissante ; il le lui fit bien payer dans ses écrits ultérieurs !

Mais revenons à nos moutons ou plutôt à nos salaires. Si on laisse de côté le menu fretin du Conseil d’Etat (du genre « auditeur de deuxième classe ») pour ne considérer que les Conseillers eux-mêmes, le salaire brut, en fin de carrière et au plus haut niveau (indice majoré 1319), s’élève au 1er janvier 2010 à 6076 euros, ce qui est tout de même très loin des 9500 euros de Madame Boutin ! Certes, comme toujours dans la haute fonction publique, il y a les primes (hélas non prises en compte dans la retraite !), mais je doute fort qu’au Conseil d’Etat, elles approchent, même de loin, celles d’un Trésorier Payeur Général, fonction qui passe pour assurer à un employé de l’Etat les plus hauts revenus qu’on puisse percevoir en servant l’Etat français.

Il est tout de même extravagant que nos hommes politiques et, pire encore, nos journalistes soient si ignorants de réalités qu’il est si facile de connaître et dont ils parlent, par ailleurs, avec la plus grande assurance !

Mon devoir du jour fini, je jette un coup d’oeil à France2 pour y trouver, je vous le donne en cent ! ...Christine Boutin. Elle expose à la France médusée, avec une égale conviction, une position, exactement inverse de celle de la veille, quand elle se refusait à imaginer renoncer à quoi que ce soit de ses 18.000 euros mensuels. Au fait au moment où on parle tant retraite, pourquoi ne pas prendre le modèle parlementaire? Christine a cotisé 25 ans (ce qui n’est pas beaucoup, somme toute, par rapport aux quarante et une années de cotisation du bon peuple), et elle touche une retraite de plus de 6000 euros, donc quasiment équivalente à l’indemnité d’un parlementaire en cours de mandat).

Elle renonce, de son propre chef, à ses 9500 euros de mission! Le monde a besoin d’elle et elle de sacrifiera donc, pour la France, sur l’autel de sa mission, sans que nul le lui ai demandé, comme chacun sait. Les Prix Nobel d’économie brûlent de la rencontrer (Authentique ! La veille, elle parlait de DSK, mais on a dû lui déconseiller cette fréquentation pour des raisons à la fois politiques et morales !). Tous les puissants de la terre sollicitent ses avis éclairés. Nous sommes sauvés et d’ailleurs, signes infaillibles de l'espoir mondioal mis en Madame Boutin, dès aujourd’hui, Wall street bondit vers le haut, le CAC 40 remonte et le chômage baisse !

mercredi 9 juin 2010

Inénarrable Christine Boutin!

« Les voies du Seigneur sont impénétrables !». Ce n’est sûrement pas la présidente du Parti Chrétien Démocrate (je crois que son particule s’appelle comme ça ) qui me contredira.

Bavardant au déjeûner avec quelques amis, je leur disais que je n’avais rien écrit dans mon blog depuis deux jours, contre toutes mes habitudes addictives, et que j’envisageais d’arrêter après plus d’un millier de textes quotidiens. C’était compter sans Christine Boutin que je viens d’entendre, ce mercredi 9 juin à 18 heures 15, interviewée à France-Infos, vous vous en doutez, sur la mission que vient de lui proposer notre Nicolas qui commence désormais à se préoccuper un peu sérieusement de la présidentielle de 2012.

Pour une fois, la journaliste y allait sans ménagement ; comme toujours, nos gens de presse ne sont jamais aussi hardis que quand ils pensent avoir affaire à des politiques qu’ils jugent sans trop de défense.

Cela pouvait paraître être le cas de Madame Boutin, en vedette depuis le matin pour sa mission à 9500 euros nets par mois (plus le bureau, le secrétariat de quatre collaborateurs et la voiture de fonction avec chauffeur). Tout cela lui semble normal et à tout prendre minimal ; elle n’hésite même pas à confier qu’avec sa retraite de parlementaire et son indemnité de conseiller général, son enveloppe mensuelle s’élève à 18.000 euros. Tout à fait normal et mérité à ses yeux !

Car l’amusant de la chose est moins son aplomb, car après tout , chacun sait tout cela et elle ne veut pas prendre le risque de mentir, même avec l’autorisation voire la bénrdiction de son confesseur, que sa conviction, réaffirmée à plusieurs reprises que cette rémunération est parfaitement justifiée, non seulement par l’importance de sa mission (elle est chargée d’étudier « les conséquences sociales de la mondialisation »), mais surtout par sa certitude, affichée sans nuance ni modestie, ; que ses propositions, auxquelles ne manqueront pas d’adhérer avec enthousiasme les membres du G20, vont sauver le monde. Somme toute, pour de tel résultats, c’est vraiment donné !

La journaliste a beau la retourner sur le grill (ce n’est pas Sainte Christine mais Sainte Laurent !) en lui parlant charité chrétienne, SMIG (son seul salaire mensuel équivaut à huit fois le SMIG), etc, rien n’y fait et l’on sent bien qu’en son for intérieur, elle juge que son « expérience », son « réseau » et surtout ses capacités sont, en fait inestimables et par là même sans prix. Elle précise au passage que, virée du gouvernement Fillon, elle a refusé d’être ambassadeure au Vatican, moins pour ne pas y introduire, en sa pulpeuse personne, les tentations de la chair que pour garder toute sa «liberté de parole » ce qui s'est avéré payant puisque ses quelques pointes contre le pouvoir l'ont fait aussitôt recruter!

Au fond, elle a raison, ce n’est pas cher pour Sarkozy car si l’ingrate ne fait pas voter pour lui, il aura tout de même obtenu qu’elle se ridiculise définitivement aux yeux de la France !

Cerise sur le gâteau. Ayant écrit mon devoir du jour, je jette un oeil sur le « Grand Journal » de Denisot où est invitée... Christine Boutin qui a choisi de faire front et a couru tout le jour de studio en plateau. Elle arrive, comme tout le monde, par le fond et le grand escalier ; un peu paumée la pauvrette, car, pour séduire la France, elle ôte, dès que possible, ses lunettes. Charitable, Denisot joue les chiens d’aveugle et la guide gentiment.

Afatie, comme tout le monde, allume d’emblée Christine qui se juge, non sans quelque raison, offensée et même insultée par ses violents propos, sans avoir toutefois le courage de se lever et de partir. Grosse erreur de com’ de sa part, car cela lui aurait assuré toutes les unes du lendemain. Je pense, en fait, que sans ses lunettes et sans Denisot, elle a craint ne pas retrouver la sortie. Sur le fond, voir ci-dessus car elle avait appris son texte par coeur et nous l’a reservi à l’identique ....sans lunettes!

lundi 7 juin 2010

Gourou est arrivé!

Retour de Philippe Meirieu sur France-Infos, ce lundi 7 juin 2010 à 8 heures 15. Il nous manquait ! Cette tête pensante rhônalpine (Depuis son élection au Conseil régional, il e présente ainsi : « Je suis Rhônalpin») est consultée sur le problème des rythmes et des vacances scolaires.

Naguère bardé de certitudes, il avance désormais rur la pointe de pieds, le gourou rhônalpin ! A l’entendre, on ne soupçonnerait pas un instant qu’il a régné, une décennie durant, sur le 110 de la rue de Grenelle, les ruthmes scolaires et les programmes, sujets dont il parle comme s’ils lui étaient tout à fait étrangers. Il émet des opinions très générales, aussi insignifiantes que vaines. Pour résumer, il faut, en la matière, respecter les rythmes temporels de chacun qui, par définition, sont toujours individuels et, par là même différents. Vaste programme comme aurait pu dire le Général !

Bref, Mirieu ne se mouille plus et ne veut désormais contrarier personne dans sa stratégie régionalo-rhônalpine (et, on le devine nationale, car l’homme se pense promis à de plus hautes destinées), ni les enseigants, ni les parents, ni les syndicats, ni les lobbys du tourisme, ni... ; on pourrait réécrire sur les choix en matière de rythmes scolaires la fameuse tirade de Figaro sur la liberté de la presse – qui, notons-le au passage, est de plus en plus d’actualité, je suis mieux place que quiconque pour le savoir !

Après avoir parlé dix minutes pour ne rien dire sur ce sujet, Meirieu reprend le même numéro à propos d’Europe-Ecologie, quand la journaliste veut l’attirer sur le terrain des conflits au sein de cette mouvance, après que chacun a vu, à la télé, Cécile Duflo et Dany Cohn Bendit à deux doigts d’en venir aux mains ! Ce ne sont que des broutilles aux yeux du lénifiant gourou qui a changé ses anciennes révélations messianiques contre l’insipide et permanente affirmation que tout le monde est beau et gentil...sauf l’UMP ! Leibnitzien le Meirieu ! Tout est pour le mieux dans la meilleure écologie possible.

En espérant en tirer enfin quelque chose, la pauvre journaliste lui cause foot et lui demande son pronostic sur la Coupe du monde. Bernique ! Il s’esquive même sur ce terrain pourtant peu risqué et, bravant Duflo, il lui conseille de demander plutôt à Cohn-Bendit, grand spécialiste en la matière ! Une savonnette ou plutôt cerveau dans le corps d’une anguille ce Meirieu !

En revcncha j’ai vu, je ne sais où, la veille, l’interview des deux footballeurs français suite aux propos de Rama Yade, sur l’hôtel cinq étoiles des Bleus et leurs chambres à mille euros la nuit. Naïve ou rusée notre Rama ? Un bon coup de pub à peu de frais ? Une pierre dans le jardin de Roselyne qui a plongé comme prévu ? Une sincère indignation ? Allez savoir !

Elle doit pourtant connaître un peu la vie Rama Yade et savoir que, pour un Ribery qui gagne 700.000 euros net par mois et s’offre des passes à 2000 euros (sans l’avion privé pour venir à Paris), 1000 euros la nuit n’est pas grand chose, d’autnat plus qu’en outre ce n’est pas lui qui paye ! En revanche, les propos des deux footeux vus à la télé vâlent le coup (si j’ose dire) ; l’un, le blanc (Gourcuff) est nul et, sans son conseiller en communication, bredouille on ne sait quoi ; l’autre black (Diaby ou Diarra, je ne sais pas trop), hilare (dans le genre « Ya bon Banania !) est plus comique. Il s’en fout de toute évidence (et non sans raison) et forme l’hypothèse que la seule raison de l’intervention de Rama tient à ce qu’elle n’a pas été invitée.

Il ne connaît pas plus le monde de la diplomatie que Rama celui du foot, car , sans cela, il saurait que Rama sera au moins aussi bien logée que lui en RSA !

Pauvre France !

samedi 5 juin 2010

France-Chine 0-1 ; Plenel-Genestar : zéro et zéro

Ce matin sur Franc-Infos, peu après neuf heures, en prenant mon petit déjeuner du samedi, tardif comme toujours (voilà que je tombe dans les confidences personnelles que je m’interdis pourtant !), j’ai écouté, comme souvent, Alain Genestar (naguère de Paris-Match , reconverti dans les média électroniques, du fait du coup de pied au cul de Lagardère son patron, lui-même télécommandé par notre Nicolas, suite à la couverture du magazine montrant Cécilia Sarkozy en compagnie de son amant de l’époque à New-York) et Rdwy Plenel (naguère du Monde, viré lui aussi et entré dans le même bizness). Pour éviter de leur faire de la pub , je ne citerai pas le nom de leurs deux officines, P-M pour le premier, M.pour le second. En fait cette émission du samedi leur sert surtout à faire la pub de leurs deux PME (ou TPME) comme on dit désormais vu la crise ; on dira bientôt FTPME « Feue très petite entreprise" ! Ils ne manquent jamais, dans la dizaine de minutes de l’émission, de citer au moins deux fois , de façon laudative, le nom et l’activité de leurs officines respectives.

Vous alles me dire, avec le mauvais esprit que je vous connais, mais pourquoi vous infliger cet hebdomadaire pensum ? Si vous êtes comme moi un auditeur, distrait mais constant, de radios, vous devez savoir que le samedi matin est essentiellement voué au jaredinage et à la bagnole, qui ne sont nu l’un ni l’autre ma tasse de thé. Me voilà donc condamné au duo des exclus de la grande presse qui me permet d’échapper, une dizaine de minutes durant, aux vroum-vroum et aux mains vertes !

Je voulais en fait, au départ, vous parler de la brillante prestation de l’équipe de France de football contre la Chine et c’est ce projet qui m’a amené au titre que j’ai donné à ce post. J’avais d’abord écrit Genestar-Plenel 0-0, mais je me suis aussitôt rendu compte que « zéro ET zéro » était bien plus conforme à la réalité. En effet, il n’y a jamais de match entre les deux, uniquement préoccupés qu’ils sont, dans les faits, de vendre leur salade !

Le sujet du matin était naturellement l’affaire de Gaza et il aurait été difficile de concevoir une discussion plus nulle (mais peut-on appeler ça une discussion !) et un entretien plus indigent sur le fond. En fait les deux loustics causaient depuis le stand de leur feuille de chou électronique au « Salon du livre de Trifouillis-les-Oies ». Bref, je ne reviens pas sur Gaza, puisque j’ai déjà dit, à ce sujet, mon sentiment, avec un commentaire fort pertinent de Filou !

En revanche, hier j’ai un peu regardé (en alternance avec Roland Garros) le match France-Chine avec le secret espoir de voir la France, une fois de plus, se couvrir de ridicule. Je dois dire que de ce point de vue, je n’ai pas été déçu. Défaite grotesque des Français, devant une équipe dont la plupart des joueurs ont la technique de pratiquants amateurs de troisième division. Je crois que la Chine, dont la pluaprt des titulaires étaient en outre absents, est 84ème dans le monde ! Les jeunes joueurs qui étaient là doivent être plus habitués à porter les ballons et à couper les citrons qu’à affronter des équipes étrangères. Ils arrivent donc, à peut près, à défendre, mais sont totalement nuls en attaque et ne se hasardent d’ailleurs guère à franchir la ligne médiane ! Ils ont quand même réussi à marquer un but sur coup-franc, mais notre Lyonnais de gardien (que nos spécialistes considèrent comme le meilleur du monde), a regardé un ballon mollasson lui passer à trente centimètres de la hanche droite, sans même esquisser le moindre geste.

Les « sponsors » ont fabriqué des tas de pub télé pour vendre un peu n’importe quoi, des automobiles aux assurances ; on nous y montre les plus superbes gestes techniques et les interventions les plus audacieuses, tandis que, sur le terrain et « en vrai », ce ne sont que mauvaises passes (il y a eu une dizaine de passes carrément hors du terrain), tirs approximatifs (Gourcuff a même mis l’un de ses deux tirs au but à une bonne douzaine de mètres à gauche de la cage chinoise!) et engueulades entre des joueurs qui rivalisaient de nullité et d’inefficacité.

Le plus drôle a été que le match étant diffusé sur TF1 et que, comme les spécialistes prévoyaient un score de 5 ou 6 à 0 en notre faveur , on avait prévu, surtout pour les « sponsors » qui commencent à regretter leurs sous et qui sont aussi clients de la chaîne, tout de suite après la fin de la rencontre, une interview de Domenech par Claire Chazal. en direct. Domenech n’ayant pas osé se faire porter pâle, l’épreuve a bien eu lieu, mais on a fait court. Raymond-la-science n’a pas osé dire qu’on l’avait fait exprès pour tromper les Urugayens en vue du prochain match ; il s’est donc borné à juger le résultat « embêtant ». C’est le moins qu’on puisse dire pour le résultat, pour le match lui-même j’aurais plutôt dit « minable et emmerdant » !

vendredi 4 juin 2010

Entre Gaza et les DAB

Je suis ce matin, tel l’âne de Buridan entre son seau et son picotin, partagé entre deux sujets, aussi inégaux en importance que différents dans leurs thèmes. Tant pis, je vais les juxtaposer, si éloignés qu’ils soient l’un de l’autre.

D’une part, l’affaire de l’attaque de la flottille de Gaza. J’ai déjà dit, à chaud, mes réflexions à ce propos et je n’y reviens pas, même si l’affaire devient bien plus géopolitique qu’humanitaire . Le principal instigateur est, de toute évidence, la Turquie qui, à mon avis ne se soucie que fort peu de Gaza ! Cet Etat, sans doute fort mécontent de se voir de plus en plus clairement écarté de l’Union euroépenne, en dépit des sourires et même des promesses, a désormais choisi, dans le cadre d’une reconversion totale de sa politique extérieure de l’orienter vers l’Est (avec un oeil sur les Républiques musulmanes de l’ex-URSS) et non plus vers l’Ouest, quitte à faire froncer le sourcil à l’Oncle Sam !

La Turquie, qui se reprend du coup à rêver d’un nouvel empire ottoman, a décidé de mettre un terme à ses relations étroites (y compris sur le plan militaire) avec Israël en lui faisant porter le chapeau. Il fallait donc un prétexte ; les Israëliens, assez sottement, le lui ont donné. Passons, le feuilleton ne fait sans doute que commencer et Israël n’a plus qu'à soutenir en douce les Kurdes !

Mais le plus drôle de l’affaire est le premier « otage » français libéré et dont je pensais, non sans candeur, que c’était un brave et naïf humanitaire, peu soucieux de se laisser manipuler, fût-ce par la Sublime Porte, comme aurait dit Monsieur de Norpois, et qui avait choisi la voie de la conciliation pour rejoindre les siens au plus vite, quitte à donner son identité et à passer sous les fourches caudines de la police israëlienne.

J’ai commencé à avoir quelques doutes en apprenant son nom, Youcef Ben Derbal et surtout en le voyant passer, dès son retour , d’un média à un autre, en homme qui n’a rien d’autre à faire et qui n’est revenu que pour ça. Toujours le plan com’ ! J’ai pu l’entendre et le voir chez Calvi et je n’ai plus eu le moindre doute.

Bref résumé : Youcef est le responsable du CBSP (Comité de Bienfaisance et de Secours de la Palestine) qui a monté l’affaire et les Français qui étaient à bord sont des membres de ce groupe (Miloud Zenasni, Mouloud Bouzidi, Salah Berguabi, Mounia Shérif, Ahmed Oumimoun et Mazen Kahel). L’affrêtement e le chargement du cargo grec (on a dû cacher ce détail aux Turcs !) ont coûté un million d’euros. Calvi, sur la pointe de pieds et de la langue, se hasarde à demander à Youcef la provenance de ce million. Ce sont des « dons » privés de sympathisants et aucun Etat n’a contribué ; le CBSP a même ainsi recueilli, à cette fin, 13 millions d’euros, précise Youcef Ben Derbal. Il faut absolument metre ce jeune homme en relation avec ce pauvree Pierre Bergé qui a de plus en plus de mal a financer sa lutte anti-sida !

Mais le plus joli de tout ça est la tenue de Youcef Ben Derbal ; elle semble même être son uniforme, sauf si ses vêtements de rechange sont restés à Beer-Sheva, car je l’ai toujours vu ainsi accoutré. Ce qui caractérise cet équipage est une sorte de bizarre étole, à finalité purement sémiotique, qui doit être faite dans un keffieh du modèle qu’affectionnait feu Yasser Arafat. Il y a là une forma d’occidentalisation de ce signe vestimentaire mais la référence politico-symbolique me paraît tout à fait claire.

Second sujet, sans rapport avec le précedent. J’écoutais distraitement ce matin chez Fogiel, sur Europe1, après le numéro d’Elkabach, donc vers 8 heures 30, dans le creux d’audience entre Jean-Pierre et Nicolas (Canteloup). Au fait qui dit qu’il n’y a plus en France d’emploi pour les seniors ? Elakabach, 73 ans aux cerises, prouve le contraire comme bien d’autres de Levaï à Bellemare en passant par Th. Rolland ! Bref Fogiel interviewait ce matin un DABiste (DAB = distributeur automatique de billets) qui s’est fait braquer à la voiture-bélier il y a deux ans pendant qu’il chargeait un DAB. Passionnant non ? Le pauvre Fogiel essaye, de son mieux, de dramatiser la chose, mais ça ne marche pas trop à la radio, vu que les attaques de fourgons blindés à la roquette sont quand même autre chose et que la télé vient d’en montrer une, très spectaculaire, à Marseille. Les convoyeurs loicaux n’étaient sans doute pas libres pour une « exclu » !

Le seul problème, dans tout cela, est qu’il serait très simple d’éviter les attaques de fourgons comme de DAB, en faisant ce qui se fait partout, sauf chez nous et en particulier Outre-Quiévrain ! On prévoit simplement un dispositif qui, en cas d’attaque, répand une teinture indélébile sur les billets. CQFD. Le problème est que les syndicats français de convoyeurs s’opposent à de telles dispositions qui, naturellement, mettraient un terme aux attaques ! Je ne sais pas ce qu'en pensent les syndicats de braqueurs, mais je crois le deviner!

jeudi 3 juin 2010

Martin for President!

Réapparition de Martin Hirsch ce mercredi 2 juin 2010, au « Grand Journal » de Denisot. Depuis qu’il a quitté, assez discrètement son son Secrétariat d’Etat, à sa demande, pour se charger du service civique, on ne voyait plus guère Martin Hirsch dans les médias !

En passant, une petite remarque sur une tradition bien française. Elle consiste à réinventer, au bout d’une dizaine d’années, ce que l’on a supprimé une décennie auparavant, avec les meilleures raisons du monde. C’est le cas du service civique qui, en douce, rétablit un service militaire, adapté et à la demande, qui existait déjà (cela se nommait même ainsi dans les années 60 (SMA et plus tard VAT « volontaire de l’assistance technique), tout cela ayant été mis en place après la guerre d’Algérie, au moment où l’on ne savait plus quoi faire des bidasses dont on avait perdu l’emploi ! Il aurait suffi de rendre la chose facultative au lieu d’obligatoire, mais passons !

Martin Hirsch est donc invité, non pas pour parler de son cher service civique, dont chacun se fout en dépit des efforts de l’intéressé pour aborder le sujet, mais pour du livre qi’il publie (où il balance un peu, sur Madame Boutin, entre autres, qui avait eu des mots avec lui, ou plutôt sur lui) et surtout de l’appartement de fonction squatté par le frère de Fadela Amara !

Cet homme est l’un de nos rares dirigeants qui inspire confiance, car il donne l’impression (j’espère qu’elle est fondée) d’être à la fois honnête, sincère et intelligent. Martin for président ! Avec un Villepin (plus excité que jamais) ou un DSK (excité lui aussi, mais dans un autre genre et fourbissime de surcroit), comme on dit « ya pas photo ! ».

Le premier principe de nos politiques à la télé est de fuir toutes les questions qui peuvent en quoi que ce soit les gêner ou les forcer à prendre une position. Hirsch non seulement ne les fuit pas mais semble même les rechercher ! Sur Fadela Amara, il dit tout net que les ministres et autres personnages de même acabit n’ont qu’à se louer un pppartement « coimme tout le monde » et qu’il faut supprimer tous les logements de fonction ! Rappelons au passage que, quoiqu’il ne l’ait jamais dit lui même, quand il a été nommé Secrétaire d’Etat, il a refusé le traitement attaché à la fonction, ne sollicitant que le simple maintien de sa précédente remunération chez Emmaus. Une vertu romaine, je vous dis, ce Martin !

Apathie, plus antisarko que jamais (il est pote avec Fillon !) nous fait le numéro siur les inévitables hausses d’impôts, repassant la video, déjà vue cent fois, où Sarkozy proclame dans non style inimitable « J’ai pas été élu pour augmenter les impôts ». Sur le revenu doit-il penser avec une de ces restrictions mentales si commodes pour les politiques ; on va, en revanche, de toute évidence, nous bastonner sur la CSG (7,5% du salaire brut ; « créée par Rocard », rappele malicieusement et justement au passage, Martrin Hirsch) et la CRDS (0,5% du même salaire brut). On ne va pas aumenter les impôts, mais la fiscalité ! Nuance ! La TVA sera bien sûr aussi de la fête). Pas d’impôts en plus mais des revenus en moins. Vous saisissez ?

Hirsch souligne avec à propos que, sans toucher aux 7,5% de la CSG qui ne concerne que les salaires et les retraites, on pourrait l’étendre aux revenus du capital qui en sont exempts. Du coup Apathie se tait pour ne pas se faire gronder par son ami Fillon.

Autre remarque de Martin Hirsch sur le partage des profits ; vous savez la fameuse règle de trois tiers (un tiers pour les salaires, un pour le capital, un pour l’investissment). Selon un rapport passé inaperçu (il dit même être le seul a l’avoir lu), en fait, contrairement à ce que disent Beancenot et Buffet qui ne cessent de glapir sur ce thème (Hirsch ne les a pas évoqués, cette remarque est de mon cru) la proportion n’a pas varié dans la répartition globale entre les salaires et le capital, mais ce qui a change, ce sont les pourcentages de ventilation au sein même de la masse salariale ; les trois-quarts de augmentations se sont portées, en effet, sur les 10% des plus hauts salaires ! Intéressant non ?

Aveu final : interogé sur son vote aux dernières présidentielles (il dit dans son livre ne pas avoir voté pour Sarkozy), il confesse avoir voté pour Ségolène. Nobody’s perfect ! Pas même vous, cher Martin Hirsch !

mardi 1 juin 2010

Encore Israël et la Palestine...

Comme sur tous les sujets dont nous entretiennent nos médias, on ne peut être que frappé par la courte vue de nos analystes.

Le problème majeur de l’Etat d’Israël, comme les événements nautiques récents le montrent, une fois de plus, n’est ni géopolitique, ni économique, ni quoi que ce soit d’autre, il est, d’abord et surtout, constitutionel. Les protestations de la presse d’opposition israëliënne voire les manifestations qui s’y sont produites, prouvent qu’Israël, à la différence de tous ses voisins, est une vraie démocratie, un peu trop peut-être même pourrait-on dire, puisque le système électoral, où règne la proportionnelle totale, met cet Etat entre les mains de micro-partis qui, comme souvent, sont extrémistes. Les Israëliens n’ont pas la chance d’avoir, dans cet emploi, un François Bayrou au lieu d’un Lieberman. Cette comparaison est étrange mais le slogan de Lieberman, lors des dernières élections tenait dans les deux mots de russe (sa langue) que nous connaissons tous « Niet ! Niet ! Da ! » qui marquaient son refus de la Gauche comme de la Droite nationales. Cela ne le situe toutefois pas pour autant « au miyeu » comme notre François dont il se rapproche par la modestie de son score électoral, ce qui , dans le système israëlien en fait le Vice Premier Ministre aux Affaires étrangères, avec les conséquences que l’on peu t constater.

En tout cas, nous voilà repartis pour un tour, suite à l’arraisonnement absurdement violent des cargos dits humanitaires, dans les eaux internationales certes, mais uu moment où ils se préparaient à entrer dans les eaux territoriales de Gaza. Au fait, n’est-ce pas aussi dans les eaux internationales qu’on arraisonne les bateaux somaliens qui menacent nos thoniers dans l’Océan Indien ?

Protestations toujours aussi hypocrites des Etats arabes de la zone, sauf de l’Egypte, dont nul ne parle ni ne rappelle qu’elle co-organise le blocus de Gaza. Ces morts sont certes déplorables ! Toutefois, au hit-parade des massacres des Palestiniens sur le sort desquels on s’apitoye si hypocritement, les Jordaniens gardent la tête avec Septembre noir, en 1970 (10.000 morts), les deux autres voisins, Beyrouth et Damas, sont si loin devant Israël qu’on voit mal comment ce dernier pourrait songer un jour à rattraper son retardet à monter sur le podium.

Il est évident que cette opération navale humanitaire ne relevait en rien du hasard, même s’il est probable que, sur les 700 personnes, de quarante nationalités différentes, présentes sur le navires arraisonnés, il y avait un certain nombre de vrais militants humanitaires. Ce sont sans doute les soixante qui ont d’emblée accepté de s’identifier en vue de leur rapatriement dans leur pays. Cela faisait assurément beaucoup de monde et une drôle de Tour de Babel pour une simple opération de livraison de vivres et de ciment !

En fait et de toute évidence, un très joli plan de com’, dans lequel les Israëliens ont marché au-delà même du prévisible. Large échantillonnage pour une couverture médiatique « mondiale » maximale, choix soigneux de la date (saboter la visite de Netanyahu aux USA et forcer la main à Obama), une organisation militaire qui faisait qu’un seul navire avait pour ordre de franchir le blocus avec à son bord des militants bien décidés à en découdre et armés à cette fin. L’aveuglement d’Israël a mis sur le gâteau de la provocation une cerise inespérée. Il aurait pourtant été bien simple d’envoyer des équipes de commandos de marine ,non pour se faire larguer sur les navires mais pour les immobiliser au large, en bloquant leurs hélices par la simple immersion de cables et de treillis métalliques, à quelques milles de côtes de Gaza :

Encore peut-on penser, quand on connaît quelques-unes des solutions « politiques » préconisées, dans le passé, par Avigdor Lieberman (elles vont, le plus souvent, dans le sens de la purification ethnique et s’accompagnent parfois, comme en 2002, de la propositon de bombarder els stations services palestiniennes), on peut penser que le traitement de l’affaire du convoi naval réputé « humanitaire » a été, de sa part, le résultat d’un compromis ! Il propossait sans doute de torpiller et de couler les cargos!

Un détail piquant parmi d’autres, car il y aurait encore beaucoup à dire sur le sujet. De l’avis général, confirmé par les députés européens en mission d’observation à Gaza (dont la désormais inévitable et incompréhensible Eva Joly!), il n’ y a pas de réel problème alimentaire à Gaza, les Nations-Unies pourvoyant au ravitaillement du territoire.

En revanche, nous a-t-on dit, on manque de ciment pour les constructions ; aussi ce produit figurait-il dans les soutes des cargos interceptés. Ce détail m’a rappelé la situation qui régnait au Liban, il y a quelques années encore (comme je n’y suis par retourné depuis, je suis prudent car je ne sais pas ce qu’il en est actuellement). Toujours est-il qu’à cette époque, si le ciment et tous les matériaux de construction ou de quincaillerie ne manquaient pas à Beyrouth, il était strictement interdit aux Palestiniens de faire l’achat non seulement de ciment mais même de planches ou de clous, de peur, bien entendu, de les voir pérenniser les abris de fortune où ils étaient strictement cantonnés!