samedi 23 novembre 2013
Les mystères du Stade de France. Merci, JFK !
Le 50e anniversaire de l'assassinat de J.F. Kennedy nous a opportunément débarrassés des interminables considérations filandreuses sur le football, l'équipe de France et la qualification inattendue de notre équipe nationale pour la Coupe du monde de l'année prochaine. Il faut dire que l'on n'entendait pas grand-chose d'autre que les remarques oiseuses qui laissaient de côté les points les plus intéressants ou les plus curieux. Les médias, qui étaient aussi pessimistes que lucides la veille de la rencontre contre l'Ukraine, sont devenus frénétiquement enthousiastes le lendemain, sans qu'on distingue clairement , au vu du match, les raisons de cette extase nationale. L'explication cependant est relativement simple : nos commentateurs sportifs de radio comme de télévision, se caractérisent tous par un chauvinisme qui l'emporte sur toute autre considération.
On s'est extasié sur la qualification des Français pour la Coupe du monde du Brésil suite à leur victoire trois buts à zéro contre les Ukrainiens qui les avaient ridiculisés lors du match aller du match, en se limitant alors, par chance pour nous, à un 2-0, alors qu'ils auraient parfaitement pu, sans scandale, doubler la mise. On peut repenser ici à la fameuse finale de la Coupe du monde à Paris en 1998, où l'attaquant vedette du Brésil, Ronaldo, dut être hospitalisé quelques heures avant cette finale ; à en croire la presse italienne qui a repris le dossier médical, les médecins français, sous prétexte qu'il avait une crise d'épilepsie (alors que c'était un malaise cardiaque), lui administrèrent un très puissant sédatif peu avant le match. Ces détails expliquent sans doute la nullité de sa prestation durant la finale, mais la presse française en fit d'autant moins état que si l'affaire fit briller le foot français, elle n'était guère à l'honneur de sa médecine et, moins encore, de son éthique !
Toutefois, si l'on regarde un peu près le match retour lui-même, on s'aperçoit qu'en fait il y a eu que deux à zéro, puisque le but de Benzema n'était pas valable (ça ne vous rappelle pas la main si bienvenue de Thierry Henry ?) car il était hors-jeu de deux mètres, circonstance qui n'a échappé à personne ... sauf à l'arbitre. Cela ne faisait donc déjà plus que 2-0 (donc des prolongations) ; on devrait aussi prendre en compte que le troisième but français n'a tenu qu'à une maladresse des Ukrainiens qui ont marqué contre leur camp ! Dans les faits, le score était donc, entre les deux matchs, de 2-0 pour chaque camp.
Il a été clair, dès le début de la rencontre, que les Français avaient pour consigne de se jeter à l'attaque de toutes leurs forces, mais, de ce fait, ils s'exposaient à des contre-attaques rapides qui constituent la principale arme de l'équipe ukrainienne. La stratégie française supposait donc une forme de complicité ou de complaisance de l'arbitre. En effet, pour empêcher ces contre-attaques, on devait les arrêter en abattant systématiquement, dès le départ de leurs actions, les Ukrainiens qui étaient à l'origine de ces mouvements. On a donc nécessairement dû opérer, du côté français, par des tacles par derrière qui, normalement, entraînent, en cas de récidive, la pénalisation des coupables par des cartons jaunes. Or, il n'en a rien été, l'arbitre ne voyant pas plus tous ces tacles irréguliers que le hors-jeu de Benzema.
de seconde mi-temps quand il a expulsé un joueur ukrainien, victime des simagrées ridicules de Franck Ribéry, expert en la matière, alors que le ralenti démontrait que ses contorsions au sol étaient feintes car il n'avait pas été l'objet de la moindre attaque irrégulière. Il faut reconnaître que, dans cette rencontre comme dans bien d'autres, l'art dramatique footbalistique français s'exerce maintenant sous la forme de simulations de chutes qui devraient être elles-mêmes normalement pénalisées. Ces pratiques constitue désormais une des spécialités de certains joueurs français et en particulier de Ribéry et plus encore du nain Valbuena. Le coup était bien monté et ce n'est seulement qu'après l'expulsion du joueur ukrainien que l'arbitre, pour ne pas rendre sa partialité éclatante aux yeux de tous, a commencé à sortir pour les Français quelques cartons jaunes qu'il aurait dû distribuer bien plus tôt.
On a eu là une fois de plus, une illustration de "l'axiome de Nanard", selon lequel il est bien plus simple et bien plus efficace d'acheter l'arbitre plutôt que les joueurs car ces derniers gagnent trop d'argent pour se laisser facilement corrompre et ils sont en outre beaucoup plus nombreux.
L'équipe de France et plus généralement le football français font l'objet d'infinis commentaires, alors qu'on veut ignorer l' un des aspects majeurs, pour ce qui concerne notre équipe nationale, alors qu'il devrait attirer prioritairement l'attention. Il s'agit du fonctionnement, pour le moins très particulier, de notre équipe nationale; il tient à l'étrange relation entre le choix des joueurs qui entrent dans cette formation et les agents de ces mêmes joueurs, ce qui conduit aussi à poser le problème du blanchiment d'argent à travers le football et sans doute de quelques autres sports.
Comment ne pas s'étonner que les deux sélectionneurs successifs de l'équipe de France de football aient le même agent (car même nos sélectionneurs, payés par la Fédération française de football, ont des agents comme les artistes!) qui se trouve aussi, mais par le plus grand des hasards, être en même temps l'agent d'une bonne partie des joueurs de l'équipe de France. Dans d'autres contextes et dans d'autres pays, on ne manquerait pas de le remarquer et aussi d'évoquer, dans de tels cas, les "conflits d'intérêts" dont on parle si volontiers ailleurs. Il est en effet évident qu'une sélection nationale augmente, de facto, la rémunération et la valeur vénale d'un joueur !
Plus généralement encore, et en dehors du football, serait intéressant de savoir exactement d'où viennent les flots d'argent qui coulent sans cesse dans ces milieux et offrent, de ce fait même, de multiples facilités de blanchiment, puisque toutes ces opérations se passent sans grand contrôle (alors que si vous achetez un studio à 30.000 euros, le fisc vous demande d'où vous vient cet argent !) et, pour une bonne part, hors de nos frontières dans des paradis fiscaux.
Il serait bon, à cet égard, de se souvenir que l'initiateur et le promoteur de ces liens entre l'argent sale et le sport (et particulièrement le football) a été le grand Pablo Escobar ; certes, il a mal fini sa carrière mais par ces méthodes, il a failli faire gagner la Coupe du monde de football par l'équipe de Colombie sur laquelle coulait à flots l'argent de la drogue provenant du cartel de Medellín.
Il est vrai qu'ici comme ailleurs, nos journalistes ont la mémoire aussi courte que sélective.
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