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jeudi 31 janvier 2013

Made in France, Merde in France, MDR in France

Le "Made in France", sans qu'on sache au juste ce que ça veut dire comme on le verra, n'a jamais été aussi en vogue. Le ministre du "Redressement productif", A. Montebourg l'a illustré (un peu à son profit personnel) en posant avec une marinière française, une montre française et un "blender" français à la une d'un magazine (français bien sûr!). On constate d'ailleurs par là que si l'on sait fabriquer des "blenders" français, nos commissions officielles de terminologie, pourtant nombreuses, ont été incapables, à ce jour, de leur donner un nom "made in French"!

L'idée n'est pas nouvelle et elle a même, à la fin des années 70 et au début des années 80; fait se constituer un duo des plus inattendus. D'un côté de la Manche, il y avait là un thème cher au Parti Communiste Français qui invitait, par la douce voix de Georges Marchais, à "produire français", tandis que, de l'autre côté, les Rotsbifs étaient, peu après, pressés par Madame Margaret Thatcher de "Buy British".

Autant vous le dire d'emblée pour ne pas entretenir de faux espoirs, il n'y a pas de définition légale du "Made in France" pas plus que du plus récent et plus français "Fabriqué en France ", comme d'ailleurs de toute autre expression signifiant que le produit ainsi qualifié a été fabriqué sur le territoire. Il n'est même plus obligatoire de mentionner l'origine nationale des produits, dans l'Union européenne et par conséquent en France, cette disposition ayant été prise sous les pressions de l'OMC au nom de la sacro-sainte libre circulation des biens et des services. Seuls les produits agricoles et alimentaires font exception à la règle.

En fait, toutes ces questions dépendent de la législation douanière de base de l'Union qui est contenue dans le Code des Douanes (Règlement (CEE) n° 2913/92 du Conseil) et dans les dispositions d'application du Code (Règlement CEE, n° 2454/93 de la Commission). "Les compétences d'exécution sont conférées à la Commission qui est assistée par le Comité du code des douanes".

A partir de là, je vous invite de façon pressante, voire solennelle, à vous asseoir confortablement et surtout à attacher votre ceinture car le Père Soupe arrive et je vais devoir vous citer quelques brefs extraits des textes français les plus officiels en la matière.

" La législation douanière de base de l'Union est contenue dans le Code des Douanes (Règlement CEE, n° 2913/92 du Conseil) et dans les dispositions d'application du Code (Règlement CEE n° 2454/93 de la Commission). Les compétences d'exécution sont conférées à la Commission qui est assistée par le comité du code des douanes.

Des versions consolidées [les premières seraient-elles à ce point branlantes ? ]de ces deux actes peuvent être trouvées dans EUR-Lex : (NB: Attention, si vous voulez imprimer ce texte, sachez quele code entier comporte 92 pages")
[...]
" Dispositions d'application consolidées . NB Attention, si vous voulez imprimer ce texte, sachez que les dispositions d'application du code comptent plus de 700 pages!" [le gras est de moi, comme précédemment]

Quelques remarques de mon cru !

Faisons le point. Total des textes à consulter et étudier : 92 pages + plus de 700 = (donc à la louche 800 pages au moins!).

L'expression "DAC" avait retenu mon attention dans toute cette affaire, car je n'avais trouvé nulle part l'explication de ce sigle mystérieux ou du moins de ce qu'on pouvait interpréter comme un sigle.

En effet, comme j'ai la faiblesse de croire aux malices du hasard et que, comme vous le constaterez dans les citations que je ferai ultérieurement, la rédaction de nombre de ces textes est, pour le moins ubuesque, j'ai pensé que peut-être tout cela avait été mis par le hasard, toujours facétieux, sous le signe du regretté Pierre Dac (1893 1975), le prince de l'humour loufoque, dont les pires calembredaines ne seraient pas déplacées en la matière.

Je reconnais que je faisais d'autant plus fausse route d'emblée que toute cette littérature se faisant sous l'auguste autorité des "Douanes", j'avais tendance à interpréter ce D- initial comme la première lettre du mot "douanes" lui-même, ce qui me mettait sur une fausse piste car je ne savais pas quoi quoi en faire dans la suite.

Une lecture cursive d'une faible partie des textes m'a montré, dans une soudaine et lumineuse inspiration, qu'il ne s'agissait pas de l'initiale de "douanes", mais de celle du mot "DISPOSITIONS" Cette découverte majeure a enfin éclairé ma lanterne et m'a permis de comprendre que DAC n'était pas, hélas, une invocation des mânes du grand humoriste de la France Libre, mais tout simplement l'acronyme mesquin de l'insolite expression " Dispositions d'application consolidées", ce que j'étais à cent lieues de soupçonner !
Comme je me suis engagé à être bref je ne vous donnerais que quelques brefs aperçus de ce qui vous attend demain. Petit galop d'essai : Comment se détermine l’origine (nationale) d’un produit :
Je cite :
"I -PREMIER CAS : LORSQU’UNE MARCHANDISE EST IMPORTEE D’UN PAYS TIERS A L’UNION EUROPEENNE

Afin de déterminer le pays d’origine d’une marchandise, il est fait usage des critères fixés par le code des douanes communautaire - CDC - (articles 23 et 24) et ses dispositions d’application - DAC - (respectivement articles 36 et suivants et annexes 9, 10 et 11). Vous pouvez consulter le détail de ces dispositions en cliquant sur l’adresse suivante www.douane.gouv.fr. [ huit cent pages de texte à ingurgiter!]

D’une manière générale trois types de critères sont utilisés pour déterminer quelle est l’origine d’un produit dans la production duquel sont intervenus plusieurs pays :

- le changement de position tarifaire (la marchandise finale est classée sous un code SH [????] différent des matières premières utilisées dans sa fabrication) ;

- le critère de valeur ajoutée (un certain pourcentage de valeur ajoutée doit avoir été réalisé lors de la fabrication du produit fini) [on s'en doute un peu, sinon à quoi bon envoyer l'objet en cause dans le pays où rien ne l'attire !]

- le critère de l’ouvraison [Qu'es aco ???? et même remarque que la précédente ] spécifique (une opération bien définie doit avoir été réalisée lors de la fabrication du produit fini).

Je sens que vous avez déjà l'eau à la bouche ! A demain donc !

Drodzy polscy przyjaciele, drodzy polscy przyjaciele.

Drodzy polscy przyjaciele, drodzy polscy przyjaciele.
W ostatnich tygodniach, jestem zaskoczony, że mam, na co dzień, dziesiątki wizyt na moim blogu z Polski. Ten szczegół jest bardzo zaskakujące. Dlatego wyślę ci ten mały post w co wierzę się polskiego, ufając usługę tłumaczenia darmowy, wygodny i natychmiastowy Google, że musisz mnie lubić, ponieważ masz dostęp do Internetu. Możesz mnie oświecić przez komentarzu do mnie któryś z moich tekstów. Z góry dziękuję i niech żyje Polska! Usbek.

Chères amies polonaises, chers amis polonais.

Depuis quelques semaines, je constate avec étonnement que j'ai, chaque jour, plusieurs dizaines de visites de mon blog depuis la Pologne. Ce détail m'étonne beaucoup. C'est pourquoi je vous adresse ce petit message, dans ce que je crois être du polonais, faisant confiance au service de traduction, gratuit, commode et immédiat de Google que vous devez pouvoir utiliser comme moi puisque vous avez accès à internet. Vous pouvez m'éclairer par le biais d'un commentaire à m'un ou l'autre de mes textes. D'avance merci et vive la Pologne ! Usbek.

Made in France, Merde in France ou MDR ("mort de rire") in France ?



Le "Made in France", sans qu'on sache au juste ce que ça veut dire comme on le verra, n'a jamais été aussi en vogue. Le ministre du "Redressement productif", A. Montebourg l'a illustré (un peu à son profit personnel) en posant avec une marinière française, une montre française et un "blender" français à la une d'un magazine (français bien sûr!). On constate d'ailleurs par là que si l'on sait fabriquer des "blenders" français, nos commissions officielles de terminologie, pourtant nombreuses, ont été incapables, à ce jour, de leur donner un nom "made in French"!

L'idée n'est pas nouvelle et elle a même, à la fin des années 70 et au début des années 80; fait se constituer un duo des plus inattendus. D'un côté de la Manche, il y avait là un thème cher au Parti Communiste Français qui invitait, par la douce voix de Georges Marchais, à "produire français", tandis que, de l'autre côté, les Rotsbifs étaient, peu après, pressés par Madame Margaret Thatcher de "Buy British".

Autant vous le dire d'emblée pour ne pas entretenir de faux espoirs, il n'y a pas de définition légale du "Made in France" pas plus que du plus récent et plus français "Fabriqué en France ", comme d'ailleurs de toute autre expression signifiant que le produit ainsi qualifié a été fabriqué sur le territoire. Il n'est même plus obligatoire de mentionner l'origine nationale des produits, dans l'Union européenne et par conséquent en France, cette disposition ayant été prise sous les pressions de l'OMC au nom de la sacro-sainte libre circulation des biens et des services. Seuls les produits agricoles et alimentaires font exception à la règle.

 En fait, toutes ces questions dépendent de la législation douanière de base de l'Union qui est contenue dans le Code des Douanes (Règlement (CEE) n° 2913/92 du Conseil) et dans les dispositions d'application du Code (Règlement CEE, n° 2454/93 de la Commission). "Les compétences d'exécution sont conférées à la Commission qui est assistée par le Comité du code des douanes".

A partir de là, je vous invite de façon pressante, voire solennelle, à vous asseoir confortablement et surtout à attacher votre ceinture car le Père Soupe arrive et je vais devoir vous citer quelques brefs extraits des textes français les plus officiels en la matière.

" La législation douanière de base de l'Union est contenue dans le Code des Douanes (Règlement CEE, n° 2913/92 du Conseil) et dans les dispositions d'application du Code (Règlement CEE n° 2454/93 de la Commission). Les compétences d'exécution sont conférées à la Commission qui est assistée par le comité du code des douanes.

Des versions consolidées [les premières seraient-elles à ce point branlantes ? ]de ces deux actes peuvent être trouvées dans EUR-Lex : (NB: Attention, si vous voulez imprimer ce texte, sachez que le code entier comporte 92 pages")
[...]
" Dispositions d'application consolidées . NB Attention, si vous voulez imprimer ce texte, sachez que les dispositions d'application du code comptent plus de 700 pages!" [le gras est de moi, comme précédemment]

Quelques remarques de mon cru !

Faisons le point. Total des textes à consulter et étudier : 92 pages + plus de 700 = (donc à la louche 800 pages au moins!).

L'expression "DAC" avait  retenu mon attention dans toute cette affaire, car je n'avais trouvé nulle part l'explication de ce sigle mystérieux ou du moins de ce qu'on pouvait interpréter comme un sigle.

En effet, comme j'ai la faiblesse de croire aux malices du hasard et que, comme vous le constaterez dans les citations que je ferai ultérieurement, la rédaction de nombre de ces textes est, pour le moins ubuesque, j'ai pensé que peut-être tout cela avait été mis par le hasard, toujours facétieux, sous le signe du regretté Pierre Dac (1893 1975), le prince de l'humour loufoque, dont les pires calembredaines ne seraient pas déplacées en la matière.

Je reconnais que je faisais d'autant plus fausse route d'emblée que toute cette littérature se faisant sous l'auguste autorité des "Douanes", j'avais tendance à interpréter ce D- initial comme la première lettre du mot "douanes" lui-même, ce qui me mettait sur une fausse piste car je ne savais pas quoi quoi en faire dans la suite.

Une lecture cursive d'une faible partie des textes m'a montré, dans une soudaine et lumineuse inspiration, qu'il ne s'agissait pas de l'initiale de "douanes", mais de celle du mot "DISPOSITIONS" Cette découverte majeure a enfin éclairé ma lanterne et m'a permis de comprendre que DAC n'était pas, hélas, une invocation des mânes du grand humoriste de la France Libre, mais tout simplement l'acronyme mesquin de l'insolite expression " Dispositions d'application consolidées", ce que j'étais à cent lieues de soupçonner !
 
Comme je me suis engagé à être bref je ne vous donnerais que quelques brefs aperçus de ce qui vous attend demain. Petit galop d'essai : Comment se détermine l’origine (nationale) d’un produit :
Je cite :
"I - PREMIER CAS : LORSQU’UNE MARCHANDISE EST IMPORTEE D’UN PAYS TIERS A L’UNION EUROPEENNE

Afin de déterminer le pays d’origine d’une marchandise, il est fait usage des critères fixés par le code des douanes communautaire - CDC - (articles 23 et 24) et ses dispositions d’application - DAC - (respectivement articles 36 et suivants et annexes 9, 10 et 11). Vous pouvez consulter le détail de ces dispositions en cliquant sur l’adresse suivante www.douane.gouv.fr. [ huit cent pages de texte à ingurgiter!]

D’une manière générale trois types de critères sont utilisés pour déterminer quelle est l’origine d’un produit dans la production duquel sont intervenus plusieurs pays :

 - le changement de position tarifaire (la marchandise finale est classée sous un code SH [????] différent des matières premières utilisées dans sa fabrication) ;

 - le critère de valeur ajoutée (un certain pourcentage de valeur ajoutée doit avoir été réalisé lors de la fabrication du produit fini) [on s'en doute un peu, sinon à quoi bon envoyer l'objet en cause dans le pays où rien ne l'attire !]

 - le critère de l’ouvraison [Qu'es aco ???? et même remarque que la précédente ] spécifique (une opération bien définie doit avoir été réalisée lors de la fabrication du produit fini).

Je sens que vous avez déjà l'eau à la bouche ! A demain donc !

mardi 29 janvier 2013

Honni soit qui Mali pense (suite mais je ne sais plus le numéro)

L'affaire du Mali a pris décidément, depuis son début, toutes les couleurs et on y  mélange volontiers les genres.

Elle a eu, au départ, des allures de guerre d'indépendance avec les rébellions du Nord (Tamasheq, même si curieusement, je crois n'avoir jamais entendu prononcer ce nom) contre le Sud qui ont commencé dès l'indépendance. Le Mouvement de Libération Nationale de l'Azaouad ou Azawad, le MLNA, dont le nom même est le programme parvenant enfin, après plus d'un demi-siècle de revendications et d'escarmouches, à créer un Etat tamasheq.

Hélas pour lui ou par chance (la suite le dira), les hasards de l'histoire et la fin de Khadafi ont alors mis sur le marché nombre de mercenaires sans emploi, Tamasheq mais aussi Nigériens, Algériens, Mauritaniens ou autres, manipulés, complices ou stipendiés (via les Emirats, les otages et les trafics) de djihadistes de tous poils qui, réfugiés au Nord-Mali, ont peu à peu phagocyté le MLNA ( Ansardine, MUNJAO et AQMI). L'affaire a commencé à tourner alors à la guerre de religion (sans s notez-le car l'Islam africain traditionnel est très tolérant) quand ces derniers ont commencé à couper les mains et les pieds et à détruire les monuments de Tombouctou, témoignages séculaires et vénérés d'un islam africain très spécifique.

L'affaire a viré alors à la querelle de famille avec le tonton français François (ce n'est pas un bégaiement !), menaçant, de loin, de rameuter les troupes de la CEDEAO, dont on a vu naguère la redoutable efficacité en Côte d'Ivoire, pour mettre de l'ordre au Mali tout en affirmant haut et clair qu'il ne participerait pas, directement et sur le terrain, à toutes ces affaires, la France se limitant strictement à un soutien purement logistique.

Toutefois, comme dans toutes les pièces de vaudeville, les portes claquent et les décisions s'envolent. Sous prétexte d'une vague menace à 500 km au Nord de Bamako (plus psychologique que militaire) en quelques heures (cinq nous précise-t-on pour alimenter la "légende dorée" de la Cinquième) François Hollande s'est décidé à intervenir directement et à engager la guerre.

Cette soudaine décision a fait l'admiration de tous, en lui donnant soudain la stature d'un chef de guerre, alors qu'il n'était peut-être que manipulé, conjointement et à des fins diverses, par ses "communiquants" (à la recherche d'un bon coup) et par les militaires français, forts préoccupés de leurs intérêts divers et contradictoires, au moment même de la mise au point du Livre blanc français sur la défense.

Voilà donc que la France, de spectatrice attentive mais lointaine, s'est soudain lancée dans la bataille avec des forces, dérisoires mais considérables vu l'échelle (on est allé jusqu'à parler d'un convoi de 16 véhicules blindés, pas des chars Leclerc rassurez-vous!) fonçant en direction de Gao )! On en tremble ! Et enfin comble du comble, les paras français ont sauté, non pas sur Kolwezi mais sur Tombouctou, ce qui a une autre gueule ! Ils étaient bien une bonne quinzaine dans le ciel et c'était plus la fête au village que le jour le plus long ! Les caméras du Théâtre aux armées étaient là et on n'avait pas oublié, comme partout, les cartons de petits drapeaux tricolores pour le public car ce produit est rare en de tels lieux!

On est ainsi passé de la guerre que nos savants experts aiment à définir comme "asymétrique" à une nouvelle forme de guerre qui est "la guerre sans ennemis". Car bien entendu les djihadistes du Nord (le MLNA, le premier ennemi mais désormais ami, s'étant retiré du coup sur ses terres de Kidal) ne sont pas assez fous pour avoir attendu d'abord, à Gao puis ensuite à Tombouctou, l'arrivée des valeureuses troupes franco-MALIENNES, les Français étant là pour faire l'éventuelle guerre asymétrique et sans ennemis, tandis que les Maliens ne sont clairement présents que pour les photos comme la poignée de Tchadiens arrivés via le Niger. Que journalistes et experts regardent une carte s'ils en ont une, ça peut toujours servir!

Tout cela est, somme toute, assez ridicule ; nous entendons nos journalistes toujours aussi bien informés et experts en géographie dire gravement que les troupes franco-maliennes (ou ce que l'on désigne ainsi) "tiennent la boucle du Niger" (entre Gao et Tombouctou), ignorant sans doute que ces deux villes sont distantes de 300 km environ ce qui rend la densité de soldats et donc la capacité d'intervention terrestre extrêmement réduites pour ne pas dire nulles.

L'affaire tourne même à la farce mercantile quand on apprend, ce matin, (moi du moins) que les États-Unis et le président Obama, qui ne perdent pas le Nord même au Mali, nous avaient préparé la facture de la location de leurs avions gros porteurs moyennant 50 000 € l'heure de vol, ce qui est nettement au-dessus du tarif habituel en la matière. Nous avons une armée de deux ou trois cent mille hommes mais nous sommes totalement incapables de la transporter où que soit ! Jusqu'à présent, nous louions à cette fin les Antonov des Russes qui nous faisaient des tarifs plus intéressants. Au Mali, nous avons eu recours aussi à une grande puissance militaire, mieux équipée que nous... la Belgique ! La prochaine fois il faudra faire un appel d'offres, au moins disant, entre Poutine et Obama !

Nous avons sans doute l'une des meilleures armées du monde (comme pour tout) mais nous sommes incapables de la transporter sur un théâtre d'opérations pour peu qu'il se situe ailleurs qu'en France où elle a fort heureusement peu d'occasions d'intervenir. Une façon de régler le problème serait donc de nous doter, outre la force nucléaire, d'un ennemi intérieur !

Plus sérieusement, il va falloir que je vous recause un peu de la VRAIE situation globale du Mali, car il faudra bien, à un moment ou un autre, commencer à envisager de considérer les choses un peu plus sérieusement (c'est -à-dire à la fois "régalienne" et "pérenne" pour "causer" à la mode) que ne le font nos militaires en retraite et nos journalistes incultes. Comme vous le verrez, le problème n'est pas simple pour ne pas dire insoluble.

 

lundi 28 janvier 2013

L'énigme du Nouvel Obs.com.

Je vérifie une fois de plus que lorsqu'on a envie de faire quelque chose, il faut le faire tout de suite sans en différer l'exécution, ne fût-ce que de quelques jours et quelle qu'en soit la raison ; en effet, la chose perd immédiatement à peu près tout attrait et ce qui me paraissait intéressant m'ennuie soudain ; mais ce qui est promis est promis.

J'ai fait état, dans mon post d'hier, de la pitoyable critique que m'avait adressée alors le ou la modérateur(e) du Nouvel Obs.com suite à mon article sur "La vie des dames galantes" (12 avril 2010) ; manifestement la personne qui avait écrit ce texte était aux ordres et n'ayant pas grand-chose à dire n'avait pu avancer que les plus lamentables arguments me prêtant même des termes dont je n'avais pas usé. Qui doit noyer le chien du patron ....!

Ce n'est que trois ans plus tard plus tard que les clés de l'énigme sont apparues. Elles tiennent en une simple chronologie.

2008. Monsieur Denis Olivennes devient directeur de publication du Nouvel Obs. et se confie à la France, dans une lettre savoureuse (du 25 mars 2008 je crois) dont je ne cite que quelques très brefs extraits :

" A VOUS, LECTEURS, j’aurais pu dire tout simplement que, depuis de longues années, j’apprécie, moi aussi, semaine après semaine, les éditoriaux, les analyses, les enquêtes, les interviews ou les débats du Nouvel Observateur ; que j’en goûte l’esprit tolérant, pluraliste et engagé ; que j’en respecte l’exigence intellectuelle et morale, à rebours de l’air du temps trop souvent désinvolte et cynique qui exaspère ou désespère. Bref, que si j’ai accepté avec enthousiasme la proposition de Claude Perdriel de rejoindre Michel Labro et Guillaume Malaurie, Directeurs de la rédaction, Louis Dreyfus, le Directeur Général et toute l’équipe, en qualité de Directeur de la publication, c’est tout simplement parce que j’aime, comme vous, ce journal
[...]
Le Nouvel Observateur est au cœur de trois défis cardinaux des années à venir.

[Je ne citerai que le premier, le plus savoureux vu la suite]

Tout d’abord un enjeu de liberté. Je veux parler évidemment de la « libre communication des pensées et des opinions (…) l’un des droits les plus précieux de l’homme », comme dit la Déclaration de 1789. Elle n’est certes pas menacée dans notre pays par quelque moderne despotisme. Mais, plus sourdement, par la concentration des pouvoirs médiatiques entre les mains de quelques groupes industriels, avec la connivence d’intérêt ou la complaisance qu’une telle situation implique parfois, soit vis-à-vis du monde économique, soit vis-à-vis de telle ou telle force politique et plus généralement du pouvoir. Il est à craindre que les choses n’aillent pas s’améliorant à l’avenir. La totale indépendance du Nouvel Observateur par rapport aux puissances quelles qu’elles soient, son entière liberté de pensée et de parole sont un bien rare et précieux qui doit être défendu becs et ongles et garanti pour les années qui viennent." Fin de citation.

Juin 2009. Le Nouvel Observateur publie un numéro de huit pages à la gloire de Nicolas Sarkozy, ce qui est pour le moins inattendu. Cette publication entraîne immédiatement une prise de position publique de la part de la rédaction dont je ne donne ici que quelques exemples brefs pour en montrer le contenu et le ton à travers l'article de Laure Equy dans Libération :

" La société des rédacteurs, réunie ce vendredi matin en AG, a publié un communiqué au vitriol contre les méthodes employées par son directeur de la publication, Denis Olivennes.[...]

L’argument du timing n’a manifestement pas suffi à convaincre. La société des rédacteurs, dans son communiqué, «s’élève vigoureusement» contre la manière dont s’est déroulé cet épisode. Le principe même de l’entretien n’est pas en cause, souligne-t-elle sans se leurrer sur le risque d’«apparaître comme une instrumentalisation du journal». C’est bien son organisation, «sans consultation des rédacteurs en chefs et des journalistes» qui est jugé «inacceptable et contre-productif».[...]

La société des rédacteurs, qui avait, plus tôt dans la semaine, mis en garde contre une «dérive "sarkophile"», rappelle également avoir été «choquée par la succession de deux couvertures consacrées au changement d’image de Nicolas Sarkozy» qui veut, à mi-mandat, imprimer un nouveau style, assagi, plus consensuel, notamment pour amadouer un électorat de centre-gauche.

La société des rédacteurs, qui avait, plus tôt dans la semaine, mis en garde contre une «dérive "sarkophile"», rappelle également avoir été «choquée par la succession de deux couvertures consacrées au changement d’image de Nicolas Sarkozy» qui veut, à mi-mandat, imprimer un nouveau style, assagi, plus consensuel, notamment pour amadouer un électorat de centre-gauche.

Cette «tentative de séduction nommée "ouverture" ne doit pas passer par le Nouvel Observateur sans contre-enquête ni examen critique», prévient sa rédaction, préoccupée par «l’apparence de complaisance» qui pourrait être renvoyée à son lectorat".

Revenons en arrière ! Août 2009. Je publie dans mon blog, sans m'attirer la moindre remarque des "modérateurs", le 6 août 2009, un texte humoristique sur un certain René Ricol dont j'ignorais tout, mais qui est une figure majeure de la Sarkozie. Comme le montre son titre : « Les errements de René Ricol », ma critique a pour point de départ le discours et porte en particulier sur le fait que Monsieur René Ricol juge plus noble et plus distingué, que le mot "erreur", le mot "errement", mais sans savoir que les sens de ces deux mots ne sont pas du tout les mêmes.
Bref ! Calme plat dans le blog.

J'apprendrai un an et demi plus tard, en février 2011, que je suis mis en examen suite à une plainte en diffamation de Monsieur Ricol, déposée le 23 octobre 2009 comme "porteur d'un mandat public" (il était en août 2009 "médiateur du crédit", quoique depuis deux mois en partance d'un poste qu'il avait DEJA quitté puisque dès septemre 2009 il y avait été remplacé par Monsieur Gérard Rameix !

Alors que le Nouvel Obs connaissait parfaitement mon identité et toutes mes coordonnées (je n'ai pris le pseudo d'Usbek qu'à la demande de l'hébergeur), j'ai appris que j'avais été poursuivi et identifié par la brigade financière de la préfecture de police de Paris et mis en examen sans savoir ce qui m'était reproché (car je ne voyais pas où pouvait se loger la DIFFAMATION) et sans avoir jamais été entendu par un juge d'instruction et, en outre, après une modification subreptice du motif de la plainte (aussi ridicule dans sa seconde version que dans la première),

J'apprends, pour finir, que Monsieur Denis Olivennes est, dans cette affaire, témoin assisté, alors qu'en tant que directeur de publication, sa responsabilité est clairement engagée.

Tout s'est éclairé soudain. « Bon sang mais c'est bien sûr ! »

C'est sans doute la direction du Nouvel Observateur qui, informée de la plainte de Monsieur René Ricol (qui agit en tant que porteur de l'autorité de l'État alors qu'il est déjà remplacé par G. Rameix), a donné ordre aux commentateurs de se donner les moyens de virer ce bloqueur inopportun qui déplaît sans doute à la Sarkozie puisqu'il s'est permis de critiquer la mauvaise qualité du français de l'un de ses plus honorables représentants qu'on donne pour un futur ministre. La chose sera d'autant plus facile que j'ai fais connaître, dès le départ, que si j'avais à choisir entre "me soumettre et me démettre", je choisirai évidemment le second terme de cette alternative. Mon blog a été fermé en avril 2010 , mesure que je conteste en rien mais précédé et accompagné d'une succession d'abus d"autorité et de clairs dénis de justice coutumiers dans la Sarkozie.

Les faits se rétablissent dans toute leur logique dans la suite.
 
Fin 2010 (on m'a viré un mois avant!), Monsieur Denis Olivennes, le coeur brisé, quitte le Nouvel Observateur qu'il aimait tant pour rejoindre .... son ami Monsieur Arnaud Lagardère. CQFD !

 

samedi 26 janvier 2013

"Etre ou ne pas être" ou les mystères de la censure au Nouvel Observateur.



"Etre ou ne pas être" ( mon blog du 19 avril 2010 !). "Etre" ? Est-ce "être" ce qu’on croit qu’on "est" ou "être" ce que les autres pensent qu’on "est "?

De façon un peu inattendue, les remarques du « Service de modération des blogs » du Nouvel Observateur m’ont amené il y a trois ans à me demander à moi-même ce que je suis. Devrais-je ici rappeler (ou apprendre à ce service car le Nouvel Obs n'est plus ce qu'il fut comme on le verra) ) la formule de Sartre qui soutient que l'homme (mais la femme aussi, rassurez-vous !) "n'est pas ce qu'il est et est ce qu'il n'est pas".

A propos d’un post que je je reproduis ci-dessous et qui avait pour titre « Les vies des dames galantes », le modérateur ou la modérateure du blog (je n’ose me prononcer sur ce point délicat) qui, de toute évidence, n'apprécie ni les références littéraires ni l'humour (les unes et les autres lui échappant largement de toute évidence), m’a adressé, à propos de ce texte, la remarque suivante qui est à l'origine de toute l'affaire dont les dessous m'ont longtemps été dissimulés pour les raisons qu'on verra dans la suite. Le "modérateur" m'avait alors tancé en ces termes :

« Quant à la note précédente sur les "premières dames" [il s’agit du post "les vies des dames galantes" reproduit dans la suite ; on notera que l'expression "premières dames", que j'excrècre par ailleurs, ne figure nulle part dans mon texte] elle est plus que limite [sic]. Le sexisme comme le racisme et l'antisémitisme n'ont pas leur place sur notre site ». 
 
Ce n'était pas l'avis de Marc, comme on a pu le voir dans un post précédent, exemples à l'appui. cela aurait dû m'inviter à chercher d'autres causes à cette censure, ce que je ferai demain, à la lumière de faits que j'ignorais alors.

Oserai-je solliciter de mes lectrices surtout (mais les lecteurs peuvent aussi s’exprimer) leur avis sur le caractère « sexiste » du texte que je reproduis ci-dessous?

Voici le corps du délit :
 
"Pierre de Bourdeille, dit Brantôme (1540-1614), dans sa Vies des dames galantes, écrivait : « Si tous les cocus et leurs femmes qui les font se tenoyent tous par la main et qu'il s'en pust faire un cerne, je croy qu'il seroit assez bastant pour entourer et circuire la moitié de la terre ».

L’histoire récente de notre République ne confirme que partiellement ce principe.

Un petit rappel historique.

« La femme de César ne doit pas être soupçonnée ». Cette formule, de César lui-même dit-on, selon les témoignages, convergents mais repris les uns des autres, par Cicéron, Plutarque et Dion Cassius, s’applique inégalement selon les épouses de nos présidents.

Madame Coty et Madame de Gaulle (dite Tante Yvonne) ne prêtaient guère le flanc (ni le reste) à ce genre de critiques !

Les choses se gâtèrent avec Madame Claude Pompidou, à qui l’on a prêté, tour à tour, des moeurs saphiques et légères ; ces goûts ne sont nullement contradictoires, comme le croient quelques sots innocents. Ce fut la fameuse affaire Marcovic (le garde du corps des Delon qui, vu les conditions de sa réapparition, ne put guère témoigner dans cette affaire) ou Marcantoni, réputé au service de quelques hauts personnages proches du Général et qui voulaient, par ces rumeurs agrémentées de quelques photos, écarter Georges Pompidou de la succession. Une des dernières volonté du Général, d’ailleurs respectée, fut d'interdire que Pompidou vînt lui rendre hommage après sa mort. Devenu Président, Pompidou, qui prétendait tout connaître des dessous de l’affaire, s’appliqua à écarter les présumés coupables des cercles du pouvoir et en particulier du SDECE.

Anne-Aymone ne se fit guère remarquer, sauf en étant la seule épouse de président à présenter ses voeux aux Français, ce qui, vous me l’accorderez est une forme de séduction bien innocente. Si la femme de Giscard ne fut jamais soupçonnée, il en, fut bien autrement de Valéry, avant même ses tardives et récentes confidences. Il fut grand amateur d’une actrice qui ne s’était pas encore consacrée à la littérature enfantine. On pourrait reprendre à propos de cette dame ce que La Rochefoucauld disait des vieillards qui « donnent de bons conseils pour se consoler de ne plus pouvoir donner de mauvais exemples ». Celles qui ont le plus rôti le balai font souvent les meilleures dames patronnesses !

Tatie Danielle annonçait-elle la couleur en nommant sa fondation « France-Libertés » ? Tonton ne se privait guère de son côté, finissant même par s’afficher avec Madame Pingeot, la mère de Mazarine, elle-même gardée en permanence par une douzaine de gendarmes, tandis que Tatie Danielle ne faisait guère mystère de son Helvète ! La femme de César n’avait pas à être soupçonnée puisqu’elle faisait étalage des déviances de sa situation conjugale, sans que la presse en soufflât mot.

Chirac, défini publiquement par des dames comme « Cinq minutes, douche comprise», ne courait guère de risque du côté de Bernie, plus occupée de pièces jaunes que de galipettes.

« In cauda venenum » ; « Toute belle femme s'estant une fois essayée au jeu d'amour ne le désapprend jamais ». écrivait encore ce même Brantôme dans « Les vies des dames galantes »).

Il y a une quinzaine de jours, avant mon séjour outre-atlantique, la rumeur autour du couple élyséen était encore discrète ; voilà qu’à mon retour tout cela est sur la place publique, la presse anglaise ayant comme toujours étalé ce qui ailleurs restait dans une relative discrétion. On ressort, dès lors, les épisodes du roman Nicolas-Cécilia, le texto et la fameuse visite de Richard Attias et Cécilia dans une grande surface d’électro-ménager (on espère que ce n’était pas chez Darty !), comme les déclarations de Carla sur l’ennui que suscite chez elle la monogamie. On ne prête qu’aux riches, dit-on, mais Carla, en artiste qu’elle est, a porté ses choix dans le milieu de la musique ; après avoir longtemps renoncé à y faire son marché, elle semble-y-revenir, lassée des rollers comme du registre des Atrides où elle avait fait un enfant qui est, en quelque sorte, métaphoriquement, le frère de son père !

Serait-ce là encore une stratégie de communication des gourous de l’Elysée qui préféreraient faire les premières pages de Gala ou de Voici que la couverture des Echos ou les feuillets saumon du Figaro ?

A demain pour la clé de l'énigme que j'ai mis trois ans à découvrir et par le plus grand des hasards.

vendredi 25 janvier 2013

Florence Cassez for Président.



Qu'on me pardonne de ne pas publier aujourd'hui le blog que j'avais annoncé sur l'énigme de mon éviction du blog du Nouvel Obs ; vous avez, sans le savoir, attendu trois ans la vérité ; vous attendrez bien un jour encore ; je ne peux pas prendre le risque d'un accident cardiaque ou cérébral dû au refoulement d' une volonté irrépressible de ma part de ne pas laisser cours à ma juste colère.

Je crois qu'en matière de communication comme d'information et même d'intoxication, nous avons atteint et même dépassé le comble du ridicule, pour ne pas dire du scandale, avec le retour de Madame Florence Cassez qui a occupé tous nos médias depuis hier.  On aurait tout de même pu prévoir pour son retour Air François One et je suis bien sûr que d'aucuns y ont songé!
Après l'avoir prévu, on a renoncé, pour de probables raisons protocolaires, à déplacer vers Roissy nos deux derniers Présidents de la République ; ils auraient dû tirer au sort la bise d'accueil à FC mais les dernières brioches des rois sont encore dans les vitrines et il aurait pu y avoir là matière à de peu flatteuses comparaisons.

Pourquoi ne pas avoir envoyé carrément le Conseil constitutionnel qui comprend deux anciens présidents qu'on disait fort amateurs du beau sexe et experts en baise-mains ?

Pour une femme qui sort de sept ans de prison, j'ai trouvé Madame Cassez très en forme et fort élégante et, une fois quitté le gilet pare-balles, la tenue des prisonnières mexicaines (je la croyais bleue!) me paraît très supérieure à celle de la plupart des systèmes pénitentiaires du monde.

Je ne comprends d'ailleurs pas que, sauf raison impérieuse ne pas le faire ou fort empêchement, on n'ait pas dépêché à Roissy la musique de la garde républicaine, puisqu'il n'y avait pas moins de deux tapis rouges en l'honneur de FC, sans compter les ministres dont l'obscur ministre des transports (qui s'occupe sans doute également des transports amoureux officiels) et surtout notre ministre des affaires étrangères, le fort mal nommé Fabius qu'on dit lui aussi très différent de son homonyme romain qu'on nommait "Cunctator" (Il faut que je cesse de faire des blagues latines car je n'ai plus Benoît parmi mes lecteurs !). Fabius serrait de près Florence et tapait sur les mains de quiconque osait lui disputer son bras!

Je ne sais rien de l'affaire de Madame Cassez et n'en veut rien savoir, car on ne dit, à son propos, tout et son contraire ; j'ai toutefois un peu peine à croire que sa Love Story avec le Mexicain, basané bien sûr et prétendument kidnappeur, ait été aussi innocente et séraphique qu'elle le prétend. Quant à regarder la justice mexicaine du haut de notre irréprochable et sublime justice française, laissez-moi rire jusqu'à la mort. Nous n'avons guère de leçons à donner à quiconque !

Je vais, je crois, entamer une cure de sevrage de télévision comme de radio et donc de Cassez pendant une petite quinzaine, le temps que s'épuise l'enthousiasme populaire organisé par son avocat-coach-impresario-directeur de rédaction, même s'il faut se préparer à subir ensuite la promo qu'elle fera de son livre qu'on annonce déjà et qu'elle n'a pas manqué d'écrire ou de faire écrire pendant ses "sept ans de réflexion".

Je comprends que Monsieur François Hollande ait choisi finalement de ne pas se rendre à l'aéroport car il aurait dû probablement serrer sur son cœur Florence Cassez au grand dam de Valérie qui est trop fine mouche pour ne pas deviner que notre François risque de la trouver sur sa route en 2017, pour peu que Monsieur Romero, l'homme-orchestre des nobles causes, entreprenne désormais de la coacher en passant sur le corps de son avocat.

Je jure donc sur leurs têtes de ne regarder nulle part Madame Cassez !

jeudi 24 janvier 2013

"De Katyn (1940) à Katyn (2010)" (suite)

Initialement blog du 15avril 2010

Je ne veux pas revenir sur la censure dont j’ai été l’objet et dont je suis, en partie responsable [J'y reviendrai dans la suite seulement car les deux affaires sont sans rapport, ce que je n'ai pas compris à l'époque], Le titre de mon post était ironique bien entendu ; j’avais prévu, au départ, d’y ajouter, « comme dirait Jean-Marie Bigard », mais c’était, là aussi, trop long ; ainsi raccourci, l’intitulé est devenu incompréhensible et, par là même, suspect, car, en outre, mon texte étant, comme souvent, trop long, je l’ai tronçonné, ce qui a aggravé le malentendu. Cela dit, si le NO ne souhaite pas ma présence, le mieux serait de me le dire, car je ne sais même pas où est mon texte du 14 avril [Le texte précédent sur Katyn, miraculeusement réapparu dans la suite] que certains, plus malins que moi, ont trouvé ce qui n’a pas été mon cas.

Sur cette affaire, mais surtout sur la Pologne elle-même, Marc a adressé trois commentaires ce 13 avril, mais à la suite de mon post de la veille; je prends donc la liberté de les publier sans son accord explicite car je sais qu’il ne m’en voudra pas de le faire ; ils me semblent du plus haut intérêt sur tous les plans et ils n’ont pu être lus puisque mon texte avait été supprimé. Les voici donc dans l’ordre de leur envoi, mes remarques éventuelles étant, selon l'usage, entre crochets et en italiques.

Commentaire n° 1 de Marc [sur un autre texte que je donnerai plus yard et que j'avais tenté de publier auparavant, le 11 ou 12 avril 2010]

« Cela devient ridicule et insupportable [il s’agit de mon article du 11 avril 2010 intitulé  « La vie des dames galantes », jugé « sexiste » par la censure du NO, en dépit ou à cause de la référence littéraire ]. Entendre taxer votre article de sexiste m'en ferait tomber de ma chaise si mon chat ne s'y accrochait !!!

J'ai écrit il y a quelque temps, lors de la mise en place du Nonobs new-look et des nouvelles règles de modération que je m'étais permis d'apprécier, que mon thermomètre d'observance de ces règles PAR le Nouvel Obs étaient les blogs de Hakim-Aissa et Eva R-sistons.

Force m'est de constater que ces blogs prospèrent gentiment, que le racisme border line et le complotisme y font florès et que le pousse au crime s'y porte très bien. Oh, on n'attaque jamais directement LES juifs et on se contente de vouer aux gémonies LES sionistes comploteurs et Maîtres du Monde, le tout sans bavures ni accès de modération outranciers.

J'ignore si la raison d'état s'impose lorsque l'on parle des aventures réelles ou supposées des Premières Dames de France ou lorsque l'on glose sur l'imbécillité des pilotes polonais préférant démontrer qu'ils en ont une belle paire plutôt que de perdre la face devant l'ennemi héréditaire et d’atterrir en toute sécurité.

Mes parents étaient polonais et je crois un peu connaître le sujet d'un pays passant d'une dictature catholico-féodale (Pilzudsky) à une dictature soviétique, après éradication de ses élites pour une meilleure prise en main, à un passage brutal sans préparation à l'économie libérale la plus délirante.

Ce qui est effarant dans l'accident du TU-154 décapiteur de la tête du pays, c'est qu'il est dû au fait qu'un premier hommage avait été rendu par le Premier Ministre polonais avec son homologue russe et que Kaczinsky refusait de le rencontrer, d'où la seconde commémoration ...[Ce point , capital, n’est guère souligné dans la presse française !].

Moralité, "plus buté qu'un polonais..."

Commentaire n° 2 de Marc

« Histoire de fiabiliser mon propos, ci-joint un extrait de la (longue) diatribe d'Eva R-sistons portant justement sur l'accident du TU-154 :

« Pologne foncièrement anti-communiste, caricaturalement anti-communiste et donc prête à se mettre sous protection américaine, même si la sujétion est totale. Et les Américains aiment les Etats soumis... Les Polonais se croient libres, mais ils ne le sont pas. C'est un autre débat. Toujours est-il qu'à travers les excuses de la Russie, à travers cette "réconciliation", Polonais et Russes étaient en train de faire des pas les uns vers les autres, pouvant en laisser présager d'autres, ce qui ne pouvait que mécontenter Washington voulant régner en maître. Alors, pour autant y-a-t-il eu complot ? De toutes façons, pas de la part des Russes, évidemment, puisque cela se serait retourné contre eux. Mais de la part des Anglo-Saxons (et éventuellement de leurs alliés israéliens) ?

Les apparences, les circonstances de l'accident laissent supposer qu'il s'agit d'un malheureux incident, lié au brouillard et au refus polonais de suivre les indications des aiguilleurs du ciel russes.

L'avenir nous dira s'il s'agit d'un malheureux concours de circonstances, ou d'autre chose - lié au contexte de guerre froide renaissant, prenant racine sur la puissance retrouvée de la Russie, et le désir américain de la contrer, ou d'un plan machiavélique du Nouvel Ordre Mondial, lié, lui, à la personnalité du Président Polonais - prenant ses distances avec les vaccinations imposées, et aussi très eurosceptique - ou pire encore, à la multiplication d'incidents et de troubles en vue d'une guerre mondiale.

Sans doute y verrons-nous plus clair bientôt... Et pour le moment, il semble prématuré de se livrer à des conclusions hâtives ! » Eva R-sistons

Tout le reste est de mêmes eaux, compilant complots américano-israéliens, Nouveau Pouvoir Mondial et pandémie H1N1 provoqué artificiellement, devinez pas qui.

ET CELA PARAIT DANS LES COLONNES DU NOUVEL OBS, sans censure ni actions ni messages quelconques !!!!!

Il est vrai que l'on est très, très loin du sexisme ...

Commentaire n° 3 de Marc

« Il faut bien connaitre l'histoire délirante de la Pologne pour comprendre ce qui s'y passe. Lorsque l'on part du 12ème siècle, la Pologne a été marquée par les invasions à répétitions des Suédois, des Russes, des Allemands et la Pologne était tellement divisée, l'aristocratie polonaise étant farouchement attachée à ses droits, qu'ils ont longtemps été incapables de se doter d'un roi polonais, ce qui nous a valu d'hériter de la superbe place Stanislas à Nancy ....

La Pologne a deux caractéristiques, la première étant d'être un des pays les plus croyants et pratiquants au monde et la seconde d'avoir toujours été dominée et contrôlée par une élite. Les Russes ne s'y étaient pas trompés et Katyn en fut la résultante "logique" ...

D'abord l'aristocratie pendant quelques siècles appuyée par une couche d'intellectuels majoritairement conservateurs, puis la nomenklatura communiste et toujours ses intellectuels, et pour finir ce qui est issu de Solidarnosc et qui a complètement mis de côté ses aspirations de liberté.

Du coup, les frères Kaczinsky en sont le dernier avatar, représentant le "recours" des masses contre la confiscation du pouvoir par les élites, après avoir tenté un revival des communistes recyclés, avatar jouant à fond sur le conservatisme le plus rigoureux, la religion présente à tous les étages et la préservation à tout prix des intérêts polonais, sans oublier le lien fort avec l'énorme et puissante diaspora polono-américaine. Le jour où la Pologne sera européenne, ça se saura ......

En paraphrasant Voltaire "Comment peut-on être Polonais ?", je vous souhaite une bonne soirée. »".

N’ai-je pas bien fait de publier ces trois textes, si remarquables d’information et de pertinence, et dont la censure a empêché la plupart d’entre vous de prendre connaissance ?

mercredi 23 janvier 2013

"De Katyn (1940) à Katyn (2010)"


Chose promise chose due. Voici mon blog du 14 avril 2010 qui avait ce même titre et qui, comme vous le verrez dans la suite, m'a conduit, par le retour trois ans en arrière auquel j'ai été contraint, à comprendre enfin la censure dont j'ai fait l'objet de la part de Nouvelobs.com et surtout les vraies raisons de mon éviction de cet "hébergeur" où mon blog était souvent parmi les plus lus. Mais pour aujourd'hui restons-en à Katyn.

"Une fois de plus la consternante ignorance et l’incurable paresse de la plupart de nos journalistes conduit notre presse à présenter l’accident du Tupolev qui s’est écrasé non loin de Smolensk, comme un banal accident d’aéronef qui fera sans doute couler moins d’encre et de salive que le crash du Rio-Paris alimenté, des mois durant, par la controverse technique sur les sondes Pitot.

A peine a-t-on mentionné, les premiers jours, le nom même de Katyn ; je ne l’ai entendu, plus tard, que très rarement et brièvement évoqué, sans commentaire particulier ; on le citait comme on aurait mentionné Petaouchnok ou Volosibirsk ! J’ai cru, une fois de plus tomber de ma chaise, où je vais désormais m’arrimer soigneusement chaque fois que j’écouterai la radio ou regarderai la télé.

Un peu d’histoire, la plus sommaire et la plus brève possible, pour les lecteurs français surtout.

Non seulement Katyn, et plus précisément sa forêt, est l’un des lieux les plus célèbres de la Deuxième Guerre mondiale (je suis trop peu optimiste pour dire, comme tout le monde, la « Seconde », ce qui impliquerait qu’il n’y en aura jamais une troisième ; on se souvient que la première, celle de 14-18 devait déjà être « la der des ders »), mais s’est déroulé, dans cette forêt, l’un des plus effroyables massacres de l’histoire du monde qui fut aussi une machination diabolique dont seul l’infâme Beria pouvait avoir l’idée. Il en est résulté un débat politico-historique sur cette affaire qui a duré un demi-siècle et qui n’a cessé que lorsque les vrais auteurs de cet épouvantable crime contre l’humanité sont enfin passés aux aveux et qu’ont été enfin mises au jour les preuves irréfutables de leur culpabilité.

A la belle époque du Pacte germano-soviétique que signent Hitler et Staline le 24 août 1939, le 1er septembre 1939, sans déclaration de guerre, le Reich envahit la Pologne. Mi-septembre, l’URSS l’attaque à son tour. Sans trop de mal on s’en doute : 250 000 soldats polonais et 10 000 de leurs officiers sont alors faits prisonniers par les Soviétiques. Plus de 150.000 simples soldats, dont on ne sait que faire, sont relâchés, les autres captifs étant confiés au NKVD qui en livre une bonne partie aux Allemands. Fin 1939, le NKVD détient encore 40 000 prisonniers de guerre, dont à peu près 8500 officiers et sous-officiers.

Fin février 1940, plus de 15.000 Polonais sont toujours prisonniers, des policiers mais surtout des officiers dont de nombreux intellectuels et étudiants qu’on s’efforce, en vain on le devine, de gagner à la cause soviétique. On les juge, de ce fait « nationalistes et contre-révolutionnaires » et, le 5 mars 1940, sur proposition de Beria à Staline, le Politburo signe l’ordre de leur exécution (cette pièce est désormais disponible !).

Le machiavélisme des bourreaux soviétiques va être poussé à l’extrême dans l’exécution de ce crime. Les méthodes d’exécution sont classiques et elles ont été déjà très souvent utilisées par les sbires de Staline. Les victimes sont transportées par trains entiers sur le lieu désert choisi où ont été creusées de vastes fosses communes. Chaque condamné est placé sur le bord de la fosse et on lui tire une balle dans la nuque. Les exécutions, et c’est là que réside la ruse, sont opérées avec des pistolets et des balles de fabrication allemande. 20.000 Polonais sont ainsi exécutés au titre de la décision du Politburo du 5 mars 1940
Paradoxalement ce sont les Allemands qui vont, les premiers, découvrir les traces de ces massacres de Katyn, dont on a tout fait pour qu’ils soient eux-mêmes soupçonnés de les avoir commis ! En effet, en juin 1941, Hitler envahit l’URSS et peu après, dès août 1941, les troupes allemandes trouvent dans la forêt de Katyn les premiers charniers qui contenaient les restes de plusieurs centaines d'officiers polonais. La presse nazie exploite bien entendu largement cette macabre découverte dont l’immensité n’apparaît toutefois que peu à peu, le nombre des cadavres découverts atteignant 5000 au milieu de l’année 1943.
Les médias allemands, dont surtout Radio-Berlin, répandent la nouvelle, attribuant naturellement, et non sans raison, ces massacres aux Soviétiques, tandis que ces derniers, conformément à leur machiavélique plan de départ, dénoncent comme allemandes ces atrocités ! Pour faire d’une pierre deux coups, la propagande allemande, affirme même que ces braves Polonais ont été exécutés par des Juifs russes, ce qui , vers le milieu de l’année 1943, est jugé propre à encourager la résistance allemande dont on ne peut plus guère dissimuler les échecs militaires sur le front de l’Est. Il faut massacrer les Juifs si l’on ne veut pas être massacrés par eux, répète, à l’envi, la radio allemande !
Toute cette affaire ne fait alors que commencer et elle constitue un vrai roman autrement riche, complexe et important que Da Vinci Code ou Millenium !

Avant même la fin de la guerre, le général Sikorski, qui dirige le gouvernement polonais en exil à Londres et qui sait sans doute par des informations venues de Pologne même, à quoi s’en tenir, met en accusation l’URSS. Le politique prend de plus en plus le pas sur les faits eux-mêmes. Les Alliés veulent en effet ménager les Soviétiques et ils s’accommodent tout à fait de la mise en cause des Nazis.

Aucun de nos journalistes français, toujours aussi informés et savants, ne semble avoir remarqué que c’est la deuxième fois qu’un gouvernement polonais en exercice trouve la mort dans un accident d’avion. En effet, le 4 juillet 1943, Sikorski, sa fille et d'autres membres du gouvernement polonais sont tués dans le crash de leur avion, qui vient de décoller de Gibraltar. Le pilote, un Tchèque, miraculeusement indemne et tout aussi miraculeusement aussitôt disparu, dira qu'il a inexplicablement perdu le contrôle de l'avion, un Liberator B-24. Les circonstances de la mort de Sikorski furent donc très loin d'être éclaircies, les archives de l'enquête britannique devant rester secrètes jusqu'à 2050 !

L’affaire vient de revenir dans l’actualité avec les révélations de François Delpla, le 24 août 2008. Selon Delpla, Staline aurait confié que c’est Churchill, qui, en dépit de ses bonnes relations avec Sikorski, l’avait fait tuer. La chose pourrait se justifier par les intérêts conjoints des Alliés et de l’URSS que Sikorski mettait alors en accusation dans les massacres de Katyn et par la volonté de l’URSS d’installer au plus vite un gouvernement fantoche en Pologne, manœuvre que Sikorski rendait impossible.

Cette hypothèse se fonde, pour partie, sur le fait que le fameux Kim Philby se trouvait alors à Gibraltar. On se souvient que cet agent, opérant au plus haut niveau du MI6 des services secrets britanniques, était, depuis 1934, un agent soviétique. En 1963, il passera en URSS et y vivra 25 ans entouré d’honneurs avant d’être enterré à Moscou dans le carré d’honneur des généraux du KGB.

Mais voici qu’entrent en scène, de façon inattendue, dans le mystère de la mort de Sikorski, la principale victime du crash de Katyn, ce que F. Despla, qui écrit ce texte en 2008, ne pouvait évidemment imaginer :

« Plus récemment, le Daily Telegraph s’est fendu (le 1er juillet 2008) d’un article de son correspondant berlinois Harrry de Quetteville. Il se contente de résumer les divers bruits, après avoir donné les dernières nouvelles : l’inénarrable président Kaczinsky et son nouveau premier ministre, Donald Tusk, se sont mis d’accord pour demander l’exhumation du corps de Sikorski, rendu à la Pologne par la Grande-Bretagne peu après la chute du régime communiste. Il s’agit notamment d’examiner la large blessure à la tête qui fut déclarée (avec quelque crédibilité) cause du décès et elle-même causée par le crash, et de voir si par hasard une balle n’aurait pu faire le travail juste avant ! »

De commissions d’enquête (dont les concluions demeurent parfois secrètes) en livre blanc par lequel les Allemands tentent de se disculper, l’affaire de Katyn s’éternise ; les Alliés persistent à charger les Allemands pour épargner l’URSS, en se fondant, comme prévu sur l’identification des balles. L’un des procureurs soviétiques, qui répugne à souscrire aux hypothèses qu’on entend lui imposer, est assassiné (sans doute par le SMERSH), sa mort est maquillée en suicide et le corps de Nicolai Zoria ne sera jamais rendu à sa famille
Mieux encore, l’URSS tente de noyer le poisson en créant, en 1969, une confusion volontaire entre le massacre des 20.000 Polonais de Katyn et un autre drame survenu dans un village de Biélorussie quasi homonyme. En effet, en mars 1943, un peu comme à Oradour-sur-Glane, les nazis ont brûlé vifs, à Khathyn, 143 personnes. Pour entretenir la confusion, on y construira même un monument et, en 2005 encore, alors que la vérité sur la forêt de Katyn est depuis longtemps connue, le Figaro publiera un texte de Poutine sur les "villages martyrs".

En fait, il faudra attendre la fin de l’URSS, pour que Gorbatchev dans son désir d’assainir les relations avec la Pologne, reconnaisse enfin que c’est bien l’URSS qui a commis le massacre de Katyn et présente des excuses officielles au peuple polonais. Ce n’est toutefois qu’en 1992 qu’Eltsine ouvre au public certaines archives et remet à Lech Walesa, président de la République de Pologne, plusieurs documents émanant du comité central, dont l’ordre d’exécution des officiers polonais.
Cependant, tout n'est pas réglé puisqu’en mars 2005, en réponse à la demande de la Pologne lors du 65e anniversaire du massacre, la Russie refuse de remettre les autres documents sur le sujet, toujours classés secrets. Mieux encore, le procureur général militaire russe clôt la dizaine d’années d’instruction du dossier par un non-lieu. Le massacre n’est considéré que comme un simple « crime militaire ». Il ne constitue donc ni un génocide ni un crime contre l’humanité, ce qui permet de lui accorder le bénéfice de la prescription puisque 50 ans se sont écoulés depuis les faits.

Je reviendrai demain sur les commentaires de Marc qui sont des plus intéressants et éclairants".

mardi 22 janvier 2013

Pauvre PAF !


Conséquence inattendue de la découverte de l'apparition soudaine de mon lectorat polonais, je me trouve désormais paralysé dans le choix de mes sujets de blogs puisque j'ai rarement l'occasion d'y évoquer des questions qui puissent intéresser des lecteurs et des lectrices polonais.

En fouillant dans ma mémoire, je ne trouve qu'un seul exemple que je devrai rechercher car il est déjà ancien et je ne sais même plus chez quel "hébergeur" j'étais alors. C'était lors du fameux accident d'avion qui a coûté la vie à une partie de l'équipe gouvernementale polonaise et qui s'était produit, coïncidence extraordinaire, dans la forêt de Katyn qui est un haut lieu de l'histoire polonaise. Il faudra que je fasse une recherche, car, en France nul n'avait noté cette coïncidence étrange et j'avais émis, à ce moment-là, une hypothèse sur laquelle je souhaiterais avoir l'avis de mon lectorat polonais.

Cette promesse faite, pour soulager un peu mes scrupules, j'en reviens à mon thème favori qui est la médiocrité pour ne pas dire la consternante nullité, de notre information, aussi bien radiodiffusée que télévisuelle ( Amis polonais, le PAF de ce titre, est l'abréviation courante de "Paysage Audiovisuel Français"). Je ne puis me prononcer sur la presse écrite que je lis plus guère comme toute le monde et qui ne vit que de l'aide de l'Etat, mais qui me paraît quand même plus sérieuse, même si elle agonise).

On s'imagine être mieux informé en raison de la multiplicité des stations de radio comme désormais des chaînes de télévision ; j'en ignore même le nombre car tout cela pousse comme des champignons. En réalité, tout cela est à peu près sans effet, car nos télévisions s'alimentent toutes aux mêmes banques d'images et vous trouvez, sur toutes les chaînes, les mêmes séquences filmées. D'autre part, les "journalistes-sic" comme les prétendus "experts" pigistes travaillent tous sur quatre ou cinq stations de radio comme de télévision et viennent y reprendre les mêmes propos insipides qu'on vous donne pour du direct quand ils sont bien entendu en boite et souvent, de ce fait, périmés. La ruse suprême à la télévision consiste pour ces gens-là à changer de cravate mais hélas pas de binettes et de propos !

Notre lamentable PAF est ainsi peuplé à la fois de journalistes-multicartes qui opèrent sur plusieurs radios et/ou télévision, jusqu'aux âges les plus avancés, pour y débiter les mêmes salades insipides. Notre PAF est encore, par-dessus le marché, désormais encombré par la presse écrite qui en général y délègue ses "grosses nuques", avides de "piges" comme de "ménages", comme Monsieur Jérôme Fourquet ou Monsieur Christophe Barbier qui viennent faire la publicité de leurs feuilles de chou ou même de leurs livres. Ils feraient mieux de reprendre dans la rue, car ce serait plus drôle, le noble métier de crieurs de journaux qui a aujourd'hui disparu. L'insignifiance de leurs propos centristes, comme dans le cas du second ou la prévisibilité absolue des points de vue toujours idéologiques du second, les rendent parfaitement prévisibles et par là même insupportables. Cela n'empêche pas leur présence constante car je suppose que ces olibrius ne se font pas payer et que peut-être même qu'ils payent même pour s'assurer leur présence, étant donné qu'ils ne sont l) que pour faire la publicité de leurs feuilles de chou.

Mais il y a pire encore, ce sont les prétendus "experts", tous plus ou moins retraités. En général, ce sont des gendarmes un peu montés en graine (à travers le GIGN par exemple) ou des "barbouzes", en retraite eux aussi (je pense en particulier à l'une de ces barbouzes qui, en plus, pour annoncer la couleur, arbore effectivement une barbouze blanche et qui a créé, lui aussi, je ne sais quel Institut d'études ou Cabinet de consultation de je ne sais quoi, car sa grasse retraite ne lui suffit pas) ; ce sont aussi désormais avec la Syrie et le Mali, des capitaines, retraités aussi (ce grade modeste ne témoignant pas d'une carrière fulgurante dans l'armée, car les généraux eux conservent, toute leur vie, leur solde intégrale et de ce fait ne fréquentent pas ces lieux ou ne s'y montrent que très occasionnellement). Tous ces individus se sont, en plus, fabriqué des Centres Internationaux de je ne sais quoi, où ils enseignent je ne sais quoi car, à les entendre, on se demande bien ce que des étudiants pourraient retirer de l'écoute de leurs propos.

Bref ! Vous me direz, nous restent Arte et France-Culture, mais c'est tout de même bien peu dans un PAF aussi surpeuplé que vide !

A 13 HEURES CE JOUR LA POLOGNE EST TOUJOURS EN TETE !