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vendredi 27 avril 2012

La presse française : complaisance ou servilité?



Complaisance et servilité sont les maîtres-mots de la presse française .

Cette situation, si différente de celle de la presse anglo-saxonne, mériterait sans doute une étude plus étendue et plus sérieuse, car les causes sont vraisemblablement multiples. L'une d'entre elles tient sans doute à sa structure financière et à l'importance de la publicité qui fait que aucun des clients de quelque organe de presse que ce soit ne saurait être l'objet de la moindre critique. La publicité est véritablement, à cet égard, le cancer de la presse, tant écrite qu'audiovisuelle et, là aussi, des études sérieuses seraient à conduire car il me semble que le coût global de la publicité est très supérieur à ce qu'elle peut apporter sur le plan de l'activité commerciale. Sans compter, parmi communicateurs et publicitaires, le nombre de crétins pompeux, le pif bourré à la cocaïne, qu'elle conduit entretenir et qui, pour certains, encombrent, en outre, les antennes et écrans.

Ce n'est toutefois pas mon propos ; il tient plutôt à des faits précis et récents qui démontrent, une fois de plus, la complaisance et même la servilité de la plupart de nos journalistes.

Le premier est la fameuse affaire du "vrai travail". Depuis que Nicolas Sarkozy a publiquement et solennellement déclaré n'avoir jamais prononcé ces termes, tous les écrans ont été soudain encombrés, en boucle, de films qui nous présentaient, sous forme d'un pittoresque diptyque par justaposition des images, d'une part la déclaration de Nicolas Sarkozy elle-même où il évoquait le 1er mai et le "vrai travail" et d'autre part, dans la seconde partie du diptyque, l'affirmation selon laquelle il osait prétendre qu'il n'avait jamais prononcé cette expression.

Aujourd'hui on pourrait remplacer ce diptyque par un triptyque, en ajoutant à ses dénégations sur la véracité de cette information, ses plus récentes déclarations selon lesquelles il reconnaît que cette formulation était inopportune. Comment une déclaration qui n'a jamais été faite pourrait-elle être inopportune?

Naturellement personne, dans une interview sur cette question, n'a signalé ni son mensonge ni sa contradiction. Je suppose, en revanche, que, dès sa défaite consommée, les journalistes en cause vont retrouver toute leur alacrité !

Deuxième lâcheté et complaisance sur la question du chômage qui continue, chez nous, son bonhomme de chemin puisque, pour les jeunes et les seniors, il augmente régulièrement, depuis un an, d'un pour cent par an.

Les stratèges en communication de l'Élysée continuent, à cet égard, à recommander un pauvre argument, déjà répété cent fois, qui consiste dans la comparaison avec l'Espagne où le chômage aurait augmenté de 150 ou 200 % (peu importe ici le pourcentage).

Cet argument est répété à l'infini, mais naturellement aucun des journalistes auxquels il est opposé ne souligne une évidence. Si le chômage a augmenté dans de telles proportions en Espagne, de façon certes bien supérieure à son accroissement en France, mais également en Italie ou au Royaume-Uni (on évite naturellement de parler de l'Allemagne), c'est aussi tout simplement et surtout en raison de la structure très particulière de l'emploi espagnol.

Jusqu'à une date récente les travailleurs espagnols se refusaient absolument à travailler dans les champs et les vergers de l'Andalousie où il fallait faire venir des ouvriers maghrébins. Les Espagnols étaient employés, essentiellement et de la façon la plus massive, dans la construction. L'effondrement brutal du total du marché immobilier espagnol a évidemment mis au chômage un énorme pourcentage de travailleurs nationaux. La différence de pourcentage de chômeurs entre la France et l'Espagne ne tient donc en rien, comme tentent nous en persuader les "experts" élyséens, à l'excellente qualité de la politique de l'emploi en France (j'entendais encore ce matin cette sottise), mais tout simplement à l'énorme différence entre la structure et la nature du marché du travail dans les deux pays. Si lamentable que soit la situation de l'emploi en France, elle n'a toutefois pas connu le désastre, soudain et total, qui a frappé l'Espagne où le marché immobilier et par conséquent l'activité de construction ont disparu avec la plus grande brutalité.

Nos journalistes sont-ils ignorants ou serviles ? Je pense assez volontiers qu'ils sont les deux en même temps. Ils se comportent, assez sottement, vis-à-vis de ceux qu'ils ont pour fonction d'interviewer, sans même se rendre compte que leurs interlocuteurs sont précisément en position inférieure de demandeurs, soit pour faire leur propre publicité ou celle de leur parti s'il s'agit d'hommes politiques, soit pour vendre leurs livres, ce qui est le cas de la plupart des prétendus "experts" qu'on présente dans nos radios ou dans nos télévisions.

mercredi 25 avril 2012

Second ou deuxième tour ?


Bien rares sont ceux qui comme moi ("S'il n'en reste que dix, je serai le dixième... et s'il n'en reste qu'un...") font la différence entre "second" (quand il n'y a que deux objets) et "deuxième" (quand il y en a plus de deux). Dans la présente présidentielle, il est clair qu'on doit parler du deuxième tour plutôt que du second.

L'indiquent déjà les tentatives, de part et d'autre, pour rameuter les électeurs de Bayrou et de Marine Le Pen dans des approches qui apparaissent, en tant que telles, comme un peu dérisoires. Elles procèdent toutefois surtout de l'analyse commune à nos politiques qui consiste à considérer que les électeurs sont tous des imbéciles.

Il me semble pourtant qu'au MoDem comme au Front National, il y a eu quelques réflexions sur la stratégie à mettre en oeuvre avant ce deuxième tour, même si, comme d'habitude, les sondeurs se sont complètement plantés.

Cela ne les empêche pas toutefois de tenter de faire bonne figure comme dans l'émission de Calvi de ce dernier mardi. Y figuraient deux sondeurs ainsi que deux politologues qui, comme par hasard, font des "ménages" chez ces mêmes sondeurs. Sauvegarde de l'emploi avant tout ! Tous nous ont donc expliqué, d'une commune voix, que les résultats étaient tout à fait naturels et aussi bons et précis que possible, même si on avait mis Mélenchon (11 % au final) devant Marine Le Pen (18 %) en annonçant même cette dernière à 20% dans l'estimation de 20 heures! On fait aussi bien sinon mieux au bistro du coin.

Calvi, comme toujours, s'est borné, sans insister trop, à poser quelques vagues questions qui marquaient son scepticisme, avec des mines et des sourires entendus que les cadreurs devaient avoir mission de saisir au vol, de façon à montrer au public qu'il n'est pas dupe, sans pour autant offenser ses clients habituels.

Si, comme je le crois, les états-majors du MoDem comme celui du Front National ne sont pas complètement idiots, ils feront tout pour que, au deuxième tour et pour préparer le troisième, les 11 % ou 18 % de voix qu'ils ont recueillis au premier ne se portent surtout pas sur Nicolas Sarkozy qui pourtant ne leur refuse rien dans ses propos, même s'ils n'osent pas évidemment envisager un instant de faire la propagande de François Hollande.

Il est évident que ces deux partis espèrent récupérer quelques miettes ou débris après l'explosion prévisible de l'UMP, dont les premiers signes se manifestent, d'ores et déjà, dans les attitudes ou les propos de nombreux de ses membres, voire de ses dirigeants.

Il est tout aussi évident que François Bayrou et Marine Le Pen ont tout intérêt à ce que Sarkozy soit battu et que sa défaite soit aussi large que possible. Au sein même de l'UMP, certains le souhaitent tout autant sinon plus qu'eux ; une vraie déroute ne pourrait qu'arranger tout le monde et surtout ceux qui prétendent à sa succession à court, moyen ou long terme.

Dans cette perspective, le bon sens les encourage évidemment, même s'ils ont dit le contraire, à ne pas se prononcer en faveur de l'un ou de l'autre des deux candidats, de façon à favoriser une éventuelle dispersion des voix et surtout à donner à penser à leurs électeurs du premier tour que la meilleure solution pour prochain scrutin serait plus la télévision ou la pêche que la fréquentation des bureaux de vote.

Tout cela en outre a l'avantage, en abaissant sensiblement le taux de participation (je parie pour moins de 70%), de favoriser objectivement François Hollande (on peut supposer que les électeurs de gauche ne feront pas défection eux), et surtout de faire supposer que les abstentionnistes sont de leur côté!

dimanche 22 avril 2012

La Grande Muette : sujet TABOU

Une campagne présidentielle devrait être le moment privilégié pour discuter les grandes orientations du pays, surtout lorsqu'il se trouve dans une crise de l'ampleur de celle que nous devons affronter.
Or quels ont été les grands sujets abordés par les candidats, petits ou grands ?
Vous les connaissez déjà car on vous en rebattu les oreilles des mois durant : la viande halal, le mariage gay, le permis de conduire et, comble du comble pour le ridicule, la date du paiement des pensions de retraite qu'on envisage d'avancer d'une semaine, comme si cela changeait quoi que ce soit aux vrais problèmes budgétaires des intéressés.
Depuis l'arrivée de la gauche au pouvoir en 1981, je m'interroge sur le remarquable silence qui s'est toujours attaché, à gauche comme à droite, au problème de l'évolution du budget militaire de la France.
On aurait pu penser que la gauche"socialo-communiste", une fois arrivée au pouvoir, allait réexaminer cette question, d'autant que les guerres coloniales étaient terminées et qu'aucune menace directe ne pesait, de toute évidence, sur notre pays ; on aurait donc pu envisager au moins de poser cette question pour voir s'il n'était pas possible de faire des économies sensibles car, comme vous le savez sans doute, le budget militaire est le deuxième budget de la France, après celui de l'éducation nationale (60,5 milliards d'euros en 2011.
Petite mise au point que vous pouvez obtenir vous-même sans problème, en tapant simplement dans Wikipedia "budget militaire de la France". Je dois reconnaître qu'à lire le texte qui suit, on trouve de puissants motifs de satisfaction, du moins pour celles et ceux d'entre nous qui ont la tripe patriotique, ce qui vous le devinez déjà, n'est pas mon cas, quoique je sois deuxième classe de réserve de l'infanterie de marine (Marsouin!).
"Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'Armée [notez la majuscule exaltée mai inutile et même fautive] française est (comme c'était le cas avant 1940) la plus grande et la plus puissante armée d'Europe [Diable!]. Elle dispose d'un effectif de 313 402 personnes en 2009, dont 240 996 militaires et 72 407 civils. Elle occupe le 13e rang mondial [ Foutre pas terrible !] en effectif. Parmi les pays dont les dépenses militaires sont connues, la France est, en 2010, au troisième rang mondial (budget militaire équivalent à 65,74 milliards de dollars US) devançant le Royaume-Uni . C'est également la 3e puissance nucléaire mondiale, derrière la Russie  et les États-Unis . Elle est aussi la troisième puissance qui se soit équipée d'une force nucléaire indépendante (premier test en février 1960) qu'elle a développée et qu'elle contrôle en totale autonomie contrairement au Royaume-Uni dont les missiles stratégiques sont d'origine américaine".
Je ne veux pas entrer ici dans la critique de détail de ces données elle-même, quoique je ne distingue pas très bien en quoi notre position dans le monde nécessite de disposer d'un effectif de 313 402 personnes en 2009, alors que tout indique, depuis nos affaires de Libye jusqu'à celles d'Afghanistan, que par ailleurs les matériels dont dispose ces 300 000 personnes sont très loin d'être à la hauteur de leur effectif et partant de nos ambitions planétaires. On a eu, à de multiples reprises des occasions de déplorer que nos militaires sur le terrain étaient dotés d'équipements et d'armements désuets voire obsolètes et, au moment où il est question de rapatrier nos troupes de l'Afghanistan, la France va être confrontée, une fois de plus, aux mêmes problèmes de logistique. Si nous pouvons mettre, ici ou là, quelques dizaines de nos trois cents milliers de soldats, nous sommes dans la totale incapacité de les transporter à l'aller ou de les faire revenir, le moment venu.
Nous avons englouti des centaines de milliards pour fabriquer les meilleurs avions et les meilleurs blindés du monde mais personne n'en veut!
Les responsables de telles situations sont-ils des traîtres ou des imbéciles ? Je me garderai de me prononcer sur ce point ; je pense néanmoins que ce budget est énorme et nous a ruiné depuis plus d'un demi siècle.
Ce n'est évidemment pas le fait du hasard si les deux grandes puissances économiques qui ont émergé, depuis la fin de cette même Seconde Guerre Mondiale, sont le Japon et l'Allemagne qu'on a sottement cru punir gravement en les empêchant d'entretenir des armées. Le résultat est qu'avec les moyens ainsi épargnés, ils ont pu, en leur lieu et place, se doter d'industries puissantes avec les résultats que l'on connaît.

vendredi 20 avril 2012

OUF!

Ouf ! Nous voyons enfin le bout du tunnel de cette campagne électorale qui aura été marquée surtout par l'insignifiance des débats et des réflexions auxquels elle a donné lieu.

Les seuls points de vue intéressants dans toute cette affaire ont été ceux des "petits" candidats qui, seuls, osaient s'aventurer sur des terrains réellement problématiques, tandis que les "gros" se cantonnaient dans des réflexions générales, en essayant chaque jour, "au doigt mouillé", de trouver la truffe qui leur permettrait de faire le buzz à défaut de relancer leur action. Le président-candidat se bornait, lui, à éructer des injures contre son adversaire (par là même condamné à être calme voire impavide) tout en lui piquant, régulièrement quoique contre toute attente et toute logique, ses idées quand elles lui semblaient rencontrer une certaine audience publique. Tout cela est assez consternant, surtout dans la situation de crise où nous sommes.

En revanche, le seul point positif est la relance de l'activité et du "made in France". Dans ces deux domaines, le succès est incontestable, mais il ne faut pas trop pavoiser car il ne s'agit que d'un secteur  très limité puisque c'est essentiellement celui des sondages.

On en annonce 400 pour l'élection de 2012, soit 35% d'augmentation par rapport à 2007 où on avait compté moins de 300! La relance et la croissance sont enfin là!

Le beau succès de cette activité appelle toutefois quelques remarques.

Comme j'ai eu l'occasion de le dire déjà (et cette remarque est des plus banales), on a souvent le sentiment, en rapprochant les instituts de la couleur politique des commanditaires, que les donneurs d'ordre(s) (à tous les sens de cette formule si heureusement ambiguë), en même temps qu'ils passent commande d'un sondage, donnent quelques indications sur les résultats qu'ils en attendent. On a pu constater ainsi que les sondages commandés par le Figaro indiquaient régulièrement, à la différence d'autres, une montée du score du président-candidat.


En même temps que les sondages se multiplient, leur réalisation doit être de moins en moins coûteuse puisqu'on a le sentiment que l'essentiel des interrogations se fait désormais de plus en plus par Internet.

L’interrogation par Internet a beaucoup réduit le coût du recueil des informations (divisé par 3 ou 4). Au lieu de payer des enquêteurs à des visites souvent infructueuses ou à appeler au téléphone des quidam qui, comme moi, vous raccrochent au nez (poliment pour ce qui me concerne), par Internet on expédie d'un geste des masses de questionnaires par courriels aux gens qui figurent dans une base de données et qui s'y sont eux-mêmes inscrits pour répondre à des enquêtes; ils reçoivent de ce fait un dédommagement (le plus souvent sous forme de bons d'achat ou de cadeaux).

Le principal coût de ces enquêtes en ligne est donc la création et la maintenance de cette base de données. Le traitement informatique est en revanche rapide, facile et peu coûteux ; cela rapporte d'autant plus que vous faites PLUS de sondages! Vous me suivez? A la louche, un tel sondage coûte au client au minimum 6000 à 8000 euros, sans analyse des données, mais tout cela demeure entouré d'une aura de mystère, tant pour les coûts que pour les méthodes.

L'épisode le plus dérisoire de cette campagne sera sans doute le dernier avec les graves interrogations actuelles des organes de notre presse, écrite et audio-visuelle, qui s'interroge pour savoir on prendra le risque ( le coût prévu par la loi est 75.000 euros) de braver l'interdiction de donner des résultats, dimanche prochain, avant l'heure fatidique de la clôture des bureaux de vote.

En fait tous ceux qui s'interrogent gravement sur cette question ont tendance à oublier (mais peut-être ne le savent-ils pas ?) qu'en France, on vote soit avant, soit après les 20 heures du dimanche métropolitain et qu'il est impossible d'aligner, au plan horaire, les Antilles sur la Polynésie, en des scrutins strictement parallèles au plan strictement horaire. Tout le monde sait bien, en outre, que dans les milieux "généralement bien informés" les nouvelles circulent le jour d'un tel scrutin à partir de 18:30.

En réalité, la seule chose que craignent les journalistes est que leurs lecteurs ou leurs auditeurs aillent tout bêtement sur les sites Internet belges ou suisses pour y trouver des estimations de résultats dès 18 heures 30 puisque, dans ces Etats, la loi française ne saurait les empêcher de les communiquer avant qu'ils le soient en France.

Tous ceux qui dissertent savamment sur cette question, en se demandant si la publication avant l'heure de tels résultats, peut avoir une incidence sur les gens qui dans les grandes villes iraient voter de ce fait entre entre 18:30 et 20:00, devraient remonter bien plus loin dans le temps et suggérer d'interdire purement et simplement les sondages (et non pas seulement dans la dernière semaine) puisqu'il est évident que ces 400 sondages risquent fort d'avoir une influence sur les résultats électoraux, du moins l'espère-t-on, pour ceux qui les ont payés et, en outre, fort cher.

jeudi 19 avril 2012

Règlement de comptes à Canal Plus


Le 13 avril 2012 a eu lieu au "Grand journal" de Canal+ un incident amusant que m'a raconté un ami et que j'ai pu revoir aujourd'hui grâce aux merveilles de la technologie. Il s'agissait de l'algarade qui a opposé Nicolas Dupont-Aignan à Michel Denisot et à Jean-Michel Aphatie à propos de leur rémunération.

Le fait est rare pour ne pas dire unique, car, à part Jean-Luc Mélenchon qui rue volontiers dans les brancards et entre les clous des interviews (il aurait même traité un journaliste britannique de "connard"), les hommes politiques sont curieusement à genoux devant les journalistes qui les interviewent alors que ces derniers seraient fort embarrassés s'ils refusaient de venir causer dans leurs micros ou devant leurs caméras. Il y a là une curieuse inversion des situations sur laquelle je me suis toujours interrogé car en fait journalistes et politiques se tiennent par la barbichette.

Durant l'émission, de fil en aiguille, le candidat à la présidentielle en est venu à parler, avec une certaine émotion, des difficultés matérielles voire de la misère de bon nombre de Français, mettant en cause, en particulier, les bobos parisiens qui nous gouvernent et en particulier les éditorialistes parisiens peu au fait de la misère de la France d'en bas et qui font l'opinion à raison de dix minutes de bla-bla-bla par jour qu'ils fourguent quotidiennement à deux ou trois organes de presse auprès desquels ils émargent.

Naturellement Messieurs Denisot et Aphatie affichaient des sourires goguenards, sûrs qu'ils étaient que, comme à l'accoutumée, l'homme politique n'oserait pas les mettre eux-mêmes en cause.

Que nenni! Tout à trac, Dupont Aignan demande soudain à Denisot combien il gagne. Celui-ci, interloqué et paniqué, refuse de répondre, bredouillant sottement : « C'est moi qui me paye avec mes impôts (textuel)". J'en suis encore mort de rire et stupéfait que NDA n'ait pas foncé dans la brèche et piétiné Denisot sur le sens d'un tel propos car, à ma connaissance, Canal+ ne fait pas partie de France-Télévision et Michel Denisot ne se paye sûrement pas avec ses impôts!

Nicolas Dupont Aignan a singulièrement manqué de réflexes car il aurait évidemment dû plonger et demander à Denisot ce que cette formule pouvait bien signifier, ce qui l'aurait sans doute mis dans le plus grand embarras.

Voyant que Denisot paniquait quelque peu et se jugeant capable de le sortir d'embarras, Jean-Michel Aphatie est venu à sa rescousse, s'attirant lui aussi avec la même question les foudres du candidat.

Même refus de répondre de sa part. Aphatie aurait-il voulu répondre qu'il aurait été fort embarrassé vu le nombre d'emplois qu'il occupe, de Canal+ à Luxembourg, si je suis bien informé, ce qui n'est sans doute pas le cas. En effet, la particularité de beaucoup de journalistes est d'avoir plusieurs emplois, ce qui leur est assez facile car, au fond, les cinq minutes de causerie d'Aphatie chaque soir au "Grand journal" ne l'occupe pas outre mesure, d'autant que c'est à peu près la même chose qu'il ressert sur les autres antennes. Dupont Aignan (qui n'est pas Dupont Teigneux!) a d'ailleurs été assez gentil dans cette affaire, alors qu'il aurait pu rappeler aux journalistes qu'ils sont souvent fort curieux, quand ils interviewent des personnalités extérieures, de connaître leurs salaires.

Même en l'absence de réponse, il aurait pu au moins pousser une botte assassine en direction de ces mêmes journalistes, en leur rappelant que non seulement ils perçoivent généralement des salaires extrêmement élevés eu égard aux prestations qu'ils fournissent et au travail que cela leur demande, mais, en outre, ils bénéficient de privilèges fiscaux que le pauvre Alain Juppé, quand il était Premier Ministre, avait eu l'imprudence de menacer de supprimer. Ce projet n'a pas manqué d'entraîner sa chute, toute la presse française, de l'extrême gauche à l'extrême droite, s'étant coalisée contre lui en la circonstance.

Certes l'algarade a été intéressante mais il dommage que Dupont Aignan n'ait pas montré assez de combativité et se soit laissé un peu endormir. Ariane Massenet (qui, dit-on, ne gagne que 25 000 € par mois) a eu la sagesse de ne point moufter et de laisser les autres causer entre hommes!

mercredi 18 avril 2012

David Mc Callum help!

Le cas Descoings illustre admirablement les comportements de la presse française.

Le lendemain de la mort du directeur de Sciences-Po Paris, c'est tout juste si les drapeaux n'ont pas été mis en berne dans l'ensemble de la République et si nos quotidiens, du Figaro à Libé n'ont pas paru sous le bandeau noir du deuil national. Chacun y est allé de son discours funèbre, chacun se voulant plus élogieux et plus désespéré que les autres.

Les jours suivants, tandis que la presse française passait de l'exaltation désespérée à un mutisme  soudain et total, la presse anglaise a levé le lièvre sur les conditions probables du décès de M. Descoings.

Depuis silence absolu de la presse écrite et orale, sauf dans Rue89 que sa nature même met sans doute, comme Médiapart, en dehors des clous et à l'abri des tabous de la presse traditionnelle.

Je n'évoquerai pas ici les moeurs du disparu car chacun est, bien entendu, libre d'organiser et de conduire sa vie comme il l'entend. Je suis en revanche stupéfait, comme j'imagine beaucoup de Français, d'entendre que le directeur de Sciences-Po se faisait verser un salaire annuel de 500.000 €, ce qui est très au-delà de tout ce que peut percevoir un fonctionnaire français, ce qu'il était me semble-t-il.

Je suis encore plus étonné de voir M. Descoings présenté comme un professeur d'université (il était, dit-on, à ce titre à New-York) alors qu'à ma connaissance, il n'avait jamais soutenu de thèse d'Etat et que de toute façon le salaire qu'il percevait est à peu près dix fois plus élevé que celui d'un professeur de deuxième classe, ce qui me semble le titre maximum auquel il aurait pu prétendre.

Mais le plus étrange de tout est que quinze jours après sa mort, nous ne savons toujours pas ce qui a pu entraîner son décès ; c'est ce qui explique le titre un peu insolite que j'ai donné à ce blog.

Au moment où de "NCIS" aux "Experts" déferlent sur nos pauvres télévisions les feuilletons policiers américains qui exaltent et nous narrent par le menu les exploits technologiques de la police scientifique, que n'a-t-on songé à confier l'autopsie de M. Descoings à David Mc Callum, le médecin légiste de NCIS Los Angeles qui nous aurait réglé ça en deux coups de scalpel et de cuiller à pot.

En revanche les malheureux légistes chargés de cette tâche nous ont demandé au départ un délai de trois jours, bientôt porté à quinze. Cette quinzaine écoulée, voici qu'on nous annonce qu'il faudra sans doute au minimum un mois encore pour régler ce problème.

David Mac Callum clôt toutes les affaires de ce genre en moins de 52 minutes, lui, en pareille circonstance, non seulement il nous aurait révélé les causes de la mort (si cachées qu'elles soient), mais sans doute aurait-il déterminé, sans coup férir, la race, le poids, la taille et la couleur des yeux de l'assassin, s'il y en a un en la circonstance.

La vraie police scientifique américaine ne serait-elle pas à la hauteur de celle des feuilletons ?

mardi 17 avril 2012

Haiti recto verso

Les lecteurs de ce blog ont pu constater que je consacre de temps à autre un blog à Haïti, après avoir beaucoup écrit sur le sujet au cours de l'année du séisme du 12 janvier 2010. J'ai même réuni mes blogs et les commentaires les plus intéressants qu'ils avaient suscités dans un livre paru à l'Harmattan sous le titre Gougou Goudou [nom onomatopéique de la catastrophe en créole haïtien] : une année de terreur, d'erreurs et de rumeurs.
En effet, au départ, la plupart de mes blogs étaient destinés à corriger les erreurs ou les sottises de la presse française. J'ai depuis consacré quelques textes à différents aspects de la situation haïtienne ; l'examen des localisations de mes lecteurs (rien n'échappe à Google Big Brother) me montre que ces textes sont lus par quelques Haïtiennes et Haïtiens au pays mais aussi aux États-Unis ou au Canada par d'autres qui sont sans doute des membres de la diaspora. Je connais certaines et certains de ces lecteurs et mes textes sont donc parfois des formes de messages à leur intention.
Les situations haïtiennes, en particulier au plan politique, sont si complexes qu'un étranger comme moi a beaucoup de peine à s'y reconnaître ; du fait même que je suis étranger, j'ai aussi souvent quelque scrupule à exprimer, sur les situations haïtiennes, des points de vue peut-être biaisés par mon ignorance, bien que je m'efforce de suivre les choses à partir des quotidiens haïtiens, désormais aisément accessibles sur Internet.
Le hasard m'a récemment mis en contact à Marseille, à la clinique Clairval, avec le Docteur Jonas Jolivert, neuro-chirurgien d'origine haïtienne, qui est le collaborateur proche du professeur Graziani, neuro-chirurgien éminent qui opère dans cette clinique. Bien entendu, nous avons beaucoup parlé d'Haïti et surtout le Dr Jolivert m'a donné l'adresse de son blog  < haitirectoverso.blogspot.fr > que j'ai aussitôt consulté et qui m'a paru à la fois admirable et passionnant. J'en ai fait connaître l'adresse à quelques amis qui s'intéressent à  Haïti et tous ont partagé l'enthousiasme que m'avaient inspiré sa visite et sa lecture.
Je pense qu'il est donc plus sage, plutôt que de m'aventurer sur le terrain de la politique haïtienne, de plus en plus complexe, mouvante et glissante au fil des jours, de vous suggérer de consulter régulièrement le site (sans tréma sur Haiti) où vous trouverez une information à la fois précise, sûre et diverse car le Dr Jolivert est un observateur vigilant des réalités haïtiennes auquel rien n'échappe.
Je vous recommande donc cette lecture, car non seulement ce blog est parfaitement informé dans tous les domaines, mais il est, en outre, très richement illustré, ce qui ne gâte rien bien entendu!

dimanche 15 avril 2012

Un nouveau métier : économiste à la télé

Au moment où la France est confrontée à une crise du chômage sans cesse croissante et s'interroge sur les nouveaux métiers comme sur le "made in France", comment ne pas remarquer que certaines professions changent et se développent en particulier dans les médias.

On a eu naguère (et je ne mentionnerai personne ici crainte des procès en diffamation) des "avocats à la télé" puis des "psychanalystes à la télé" dont l'activité majeure semblait surtout médiatique; voici que nous avons maintenant (et ils sont nombreux) les "économistes à la télé". Ce sont souvent des professeurs d'économie, dont on se demande quand ils peuvent bien faire leurs cours ; il est vrai que l'alma mater universitaire n'est guère regardante sur l'exécution effective des 192 heures annuelles que des calculs aussi nombreux que savants (cela va de la conversion des travaux dirigés en heures magistrales à la prise en compte spécifique des heures faites "en présence d'étudiants"!) permettent de réduire de façon drastique!

On vient de lever le lièvre dans un livre Les imposteurs de l’économie, de Laurent Mauduit et  J.-C. Gawsewitch ( 320 pages, 19,90 €), dont la télé ne parlera sans doute guère, mais dont Hervé Nathan, dans le "Marianne2" du jour, fait  un alléchant compte rendu dont je me permets de citer un passage essentiel.

"Ainsi les « Imposteurs » nous content par le menu ce que sont les onéreux « ménages » et les fructueux « à-côtés » de la vingtaine « d’experts » qui tournent en boucle sur les écrans et distillent le prêt-à-penser du néo-libéralisme. L’auteur nous emmène dans un monde de conflits d’intérêts auprès duquel l’industrie pharmaceutique semble d’une transparence aveuglante. Aucune de nos vedettes cathodiques, ou presque, n’échappe à au coup d’étrille. De Marc Fiorentino, condamné par l’Autorité des marchés financiers pour sa société Euroland Finance, à Elie Cohen qui gagne deux fois plus en siégeant dans les conseils d’administration qu’avec son métier d’enseignant, en passant par Patrick Artus, grand amateur lui aussi du cumul des rémunérations. Tous sont malades de la peste, même quelques noms respectés : Jean-Paul Fitoussi pratique les « ménages », Michel Aglietta conseille Groupama Assurances, Daniel Cohen l’imite chez Lazard, etc.".

Ce petit monde d'économistes vient faire la télé les "ménages" que les journalistes eux-mêmes faisaient auparavant hors de leur cercle professionnel proprement dit. Ces ménages sont même doublement rémunérateurs car aux recettes des "piges" de figuration qu'ils suscitent s'ajoutent des compléments sustantiels issus des promotions publicitaires tant pour les ouvrages des dits économistes "vus à la télé" que pour des sociétés ou officines dans lesquelles ils peuvent opérer sous diverses appellations. Suivez mon regard !

En revanche ne comptez pas sur ces économistes à la télé pour parler des choses importantes voire essentielles comme la législation américaine sur l'évasion fiscale qui prendra effet au début de l'année 2013 et dont j'ai parlé dans mon blog précédent. Sur ces questions, motus et bouche cousue, d'autant que un certain nombre de ces économistes jouent sans doute, sous des formes diverses, le rôle de conseillers financiers et ne voudraient donc pas scier les branches sur lesquelles ils sont si confortablement assis.

En dépit de la vogue du débat sur le "made in France" qui, en fonction de la "politique du doigt mouillé" que j'ai déjà décrite, nul ne s'avise d'examiner de plus près ce que signifie cette expression.

On peut tout à fait, et bien d'autres pays le font EUX, organiser une protection de la production nationale sans aller jusqu'à une politique de protectionnisme généralisé et radical que l'on dit contraire tant aux règles de l'Europe qu'à celle de l'OMC (où continue de régner un bon socialiste français qui s'accommode fort bien du système en place!).

Des pays comme les États-Unis, le Japon ou l'Allemagne, (pour ne pas chercher plus loin et prendre des Etats qui ont une place éminente dans le commerce international) ont une définition du "made in ..." qui n'est qu'une forme de protectionnisme spécialisé, auquel nul ne trouve à redire.

Deux points de détail très simples pour illustrer ces systèmes.

Le premier est la conception et la mise en place de normes NATIONALES rigoureuses. Prenons l'exemple, imaginaire, des  bicyclettes.  Si on veut empêcher l'importation de bicyclettes chinoises, il suffit de décider que, dans le pays en cause, les pédaliers des vélocipèdes devront avoir 53 dents. Par malchance, ceux des bicyclettes chinoises n'en ont que 52. Impossible donc de les importer. Les Chinois passeraient -ils à des pédaliers de 52 dents qu'on déciderait illico dès lors qu'il est indispensable que la norme nationale passe à 48 dents. Il est donc tout à fait facile d'empêcher l'importation d'un produit étranger quelconque, en choisissant une norme nationale différente de celle du produit dont on veut empêcher l'importation. C'est enfantin et parfaitement efficace.

Second point. Savez-vous que, dans les pays que je viens d'évoquer, pour qu'un produit soit étiqueté "made in (Japan, US ou Germany), il faut que la partie de ce produit produite dans le pays en cause soit égale à 55 ou 60 % selon les cas. Savez-vous, en revanche, quelle est l'exigence pour le "made in France ? 3 % ! De qui se moque-t-on?

Il suffit donc à un importateur de chemises chinoises de faire coudre en France deux boutons sur une chemise importée pour qu'elle devienne, de ce simple fait, "made in France". On raconte (peut-être certains d'entre vous pourront confirmer) que le crocodile que l'on cousait en France sur le sein gauche des chemises Lacoste suffisait à faire de ces vêtements, fabriqués n'importe où dans le monde, des produits « made in France » !

Nous sommes décidément gouvernés !

Naturellement nos "économistes à la télé", trop occupés à prévoir un macro-avenir dont ils ne  voient jamais la moindre image et surtout à fourguer les produits de leurs commanditaires et/ou à vendre leurs livres, ne nous parlent jamais de sujets si futiles !

vendredi 13 avril 2012

FATCA : ce que vous n'avez pas entendu dans les médias français.

Je n'ai ni entendu ni vu évoquée dans nos médias l'une des mesures les plus importantes qui aient été prises dans le monde de la finance internationale et que l'on désigne par l'acronyme FATCA pour "Foreign Account Tax Compliance Act".

Cette disposition législative fiscale américaine a pourtant été prise par le président Obama le 18 mars 2010 (sans qu'on en ait parlé chez nous !) et elle sera applicable à compter du 1er janvier 2013, s'imposant par là à toutes les banques étrangères dont les établissements français qui s'en sont émus dans le silence total de la presse.

Il s'agit d'un texte extra-territorial qui constitue une véritable révolution en matière fiscale. Il oblige, en effet, toutes les banques, où que ce soit dans le monde, à poursuivre les fraudeurs au fisc américain et à les sanctionner pour le compte de l'administration finale fiscale des Etats Unis. Toutes les institutions bancaires du monde devront identifier leurs clients qui sont de nationalité américaine ou qui ont un lien quelconque, actuel ou passé, avec les États-Unis. Elles devront exercer sur leurs comptes bancaires une surveillance "active" dès que ces comptes dépassent 50 000 $. Cette surveillance devra être "approfondie" pour les comptes qui excèdent le million de dollars.

Mieux encore; il ne s'agit pas là seulement des citoyens américains, mais même de clients qui auraient déposé une adresse de résidence ou de correspondance aux États-Unis, voire un simple numéro de téléphone ; en somme, il s'agit d'identifier tous les individus ayant un lien quelconque avec les États-Unis!

Toutes ces informations devront être transmises à l'autorité fiscale américaine ; dans les cas incertains, il reviendra aux banques étrangères d'opérer d'emblée « une retenue punitive de 30 % sur les transactions non justifiées »!

On comprend que les banques étrangères soient très réservées devant une telle mesure et peu disposées à s'y soumettre.. Les réseaux bancaires non américains, dont les français, sont paniqués par cette loi FATCA et cherchent déjà par tous les moyens (y compris la protection des Etats) à en éviter l'application. Toutefois les États-Unis ont prévu des mesures de rétorsion très fortes pour les banques qui ne se plieraient pas ces dispositions, la principale, la plus simple et la plus efficace étant le blocage de leurs avoirs et de leurs activités aux États-Unis!

À l'occasion de la campagne électorale présidentielle, on a entendu évoquer, en France, des projets de taxation des exilés fiscaux, d'autant plus que cette pratique est généralisée dans le pays ; néanmoins, à aucun moment, on ne semble avoir envisagé un instant une loi comparable au FATCA américain et, en cette matière comme en bien d'autres, on semble vouloir se limiter à des rodomontades purement verbales qu'on oubliera après l'élection présidentielle.

jeudi 12 avril 2012

Usbek : Trois semaines de silence.

Depuis trois semaines des événements médico-familiaux, aussi soudains qu'inattendus, m'ont éloigné de ce blog et empêché d'y écrire. Ce n'est pas pourtant pas la matière qui manquait et j'ai eu en tête des dizaines de sujets auxquels je n'ai pas pu donner suite et corps.

En revanche, pour occuper des journées d'attente, je me suis remis à lire, assidûment et de bout en bout, la presse écrite nationale et en particulier Le Monde dont j'avais un peu oublié la qualité et l'intérêt. J'ai pris conscience une fois de plus, de ce fait, de l'indigence voire de la nullité de l'information télévisuelle dont on nous abreuve.

Pour ce qui concerne la campagne électorale présidentielle, je n'ai sans doute pas perdu grand-chose, quand on voit les candidats majeurs nous proposer pour régler les problèmes qui accablent la France d'avancer d'une semaine le paiement des pensions de retraite (comme si cela changeait quoique ce soit à la situation financière des retraités) ou de réformer le permis de conduire (institution quasi-exclusivement française et dont l'observation quotidienne des moeurs et des comportements des automobilistes conduit à se persuader de la totale inutilité de cet examen, puisque les plus mauvais conducteurs apparaissent souvent être précisément les plus jeunes, récents titulaires de ce même permis).

Le parangon de l'information télévisuelle française est désormais constitué par le journal de 13:00 de TF1, avec ses chroniques ruralo-clochemerlesques ou celui d'Antenne 2 qui donne plutôt, lui, dans le fait divers morbide ou crapuleux, dans le style des magazines spécialisés d'antan.

Les informations importantes voire majeures n'ont pourtant pas manqué avec, en particulier, les redoutables mesures prises par les États-Unis pour combattre les exilés fiscaux (on aimerait voir la France s'en inspirer). Dans un genre tout autre, l'affaire Descoings illustre parfaitement la servilité et l'immoralité journalistique française, un black-out total ayant fait suite aux dithyrambes initiaux quand la vérité des faits et du personnage à commencé à apparaître... dans la presse étrangère bien évidemment.

Le temps me manque pour développer ici ces questions et je le ferai sans doute dans les jours qui viennent.