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mercredi 18 avril 2012

David Mc Callum help!

Le cas Descoings illustre admirablement les comportements de la presse française.

Le lendemain de la mort du directeur de Sciences-Po Paris, c'est tout juste si les drapeaux n'ont pas été mis en berne dans l'ensemble de la République et si nos quotidiens, du Figaro à Libé n'ont pas paru sous le bandeau noir du deuil national. Chacun y est allé de son discours funèbre, chacun se voulant plus élogieux et plus désespéré que les autres.

Les jours suivants, tandis que la presse française passait de l'exaltation désespérée à un mutisme  soudain et total, la presse anglaise a levé le lièvre sur les conditions probables du décès de M. Descoings.

Depuis silence absolu de la presse écrite et orale, sauf dans Rue89 que sa nature même met sans doute, comme Médiapart, en dehors des clous et à l'abri des tabous de la presse traditionnelle.

Je n'évoquerai pas ici les moeurs du disparu car chacun est, bien entendu, libre d'organiser et de conduire sa vie comme il l'entend. Je suis en revanche stupéfait, comme j'imagine beaucoup de Français, d'entendre que le directeur de Sciences-Po se faisait verser un salaire annuel de 500.000 €, ce qui est très au-delà de tout ce que peut percevoir un fonctionnaire français, ce qu'il était me semble-t-il.

Je suis encore plus étonné de voir M. Descoings présenté comme un professeur d'université (il était, dit-on, à ce titre à New-York) alors qu'à ma connaissance, il n'avait jamais soutenu de thèse d'Etat et que de toute façon le salaire qu'il percevait est à peu près dix fois plus élevé que celui d'un professeur de deuxième classe, ce qui me semble le titre maximum auquel il aurait pu prétendre.

Mais le plus étrange de tout est que quinze jours après sa mort, nous ne savons toujours pas ce qui a pu entraîner son décès ; c'est ce qui explique le titre un peu insolite que j'ai donné à ce blog.

Au moment où de "NCIS" aux "Experts" déferlent sur nos pauvres télévisions les feuilletons policiers américains qui exaltent et nous narrent par le menu les exploits technologiques de la police scientifique, que n'a-t-on songé à confier l'autopsie de M. Descoings à David Mc Callum, le médecin légiste de NCIS Los Angeles qui nous aurait réglé ça en deux coups de scalpel et de cuiller à pot.

En revanche les malheureux légistes chargés de cette tâche nous ont demandé au départ un délai de trois jours, bientôt porté à quinze. Cette quinzaine écoulée, voici qu'on nous annonce qu'il faudra sans doute au minimum un mois encore pour régler ce problème.

David Mac Callum clôt toutes les affaires de ce genre en moins de 52 minutes, lui, en pareille circonstance, non seulement il nous aurait révélé les causes de la mort (si cachées qu'elles soient), mais sans doute aurait-il déterminé, sans coup férir, la race, le poids, la taille et la couleur des yeux de l'assassin, s'il y en a un en la circonstance.

La vraie police scientifique américaine ne serait-elle pas à la hauteur de celle des feuilletons ?

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