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mercredi 22 septembre 2010

Islamophobie où mammophilie ?

Je lisais ce matin, d'un oeil distrait, quelques numéros de « Courrier international » que je n’avais pas eu le temps de lire les semaines précédentes quand le hasard m'a fait rapprocher deux textes au premier abord fort différents ; l'un portait sur l'Islam aux Etats-Unis, l'autre sur la vogue des narco-novellas. Il n’y pas, la crise aidant , de tringle à rideaux à gagner pour le plus perspicace de mes lecteurs (si j’en ai encore !) qui, avant les autres, trouvera ce qui rapproche ces deux sujets !

Naturellement, dans le premier texte, qui concernait essentiellement l'islam aux États-Unis, on avait un discours qui, globalement, apparaissait comme politiquement correct (le double saut périlleux arrière est l’une des spécialités reconnues du couple Adler-Kriegel, médaille d’or dans cette épreuve aux Jeux idéologiques de 1968) ; il signalait comme un événement significatif et majeur l'élection d'une jeune musulmane comme Miss USA 2010 (faut-il préciser qu’elle était blanche). Cet article était surtout illustré d'une photo où l'on assistait au couronnement de ladite Miss et dont la partie centrale était occupée par le décolleté généreux de l'heureuse gagnante, qui, comme on le dit dans nos campagnes, avait du monde, et du peu discret, au balcon.

Compte tenu du ton général de cet hebdomadaire qui n'a guère changé que tout récemment, et fort peu, uniquement dans sa typographie, on avait le discours mesuré visant à ménager la chèvre sans offenser le chou (je me garderai bien de préciser davantage ma pensée pour ce qui concerne la ventilation de ces éléments métaphoriques entre l'Islam et le reste du monde). Globalement, il apparaissait toutefois que beaucoup de gens aux USA étaient assez méchants avec les braves musulmans, surtout en prétendant limiter l'exercice de leur culte, du moins dans l'espace public (comme dit Jean-François Copé) et, en particulier, leur faire des misères quant à l'implantation d'un centre culturel et d'une mosquée à proximité de ce qui était naguère encore le World Trade Center et où ils ont pourtant contribué à faire place nette. On peut noter au passage que nul ne semble savoir exactement d'où viennent les 100 millions de dollars que devrait coûter cette petite opération culturo-immobilière.

Dans les relations entre les Etats, ( mais après tout il pourrait en être de même quand les religions sont, comme souvent, associées aux Etats via la charia ou, plus discrètement, via les billets puisque « In God we trust » nous disent les dollars), la pratique commune est celle de la réciprocité. Si l'État A oblige les ressortissants de l'Etat B à acheter un visa avant de les admettre sur son territoire, en général l'Etat B. adopte la même pratique vis-à-vis des citoyens de l'État A. Faut-il rappeler ici que, dans la plupart des Etats islamiques, on peut considérer comme généralement difficile de songer à implanter des lieux de culte d'une autre religion. On pourrait donc soutenir que , comme sur le plan diplomatique, la règle de la réciprocité jouant, elle pourrait conduire à ne pas favoriser voire à interdire les lieux de culte musulman.

Mais revenons aux formes avantageuses et largement exposées de Miss USA ; pour un esprit peu éclairé de mon acabit, il semble étrange effectivement que cette jeune Américaine musulmane s'exhibe et se fasse photographier dans ce simple appareil bien éloigné des burqa. Il est vrai toutefois que, dans bon nombre de pays musulmans, et je pense en particulier aux émirats et aux Etats du Golfe, les industries de commercialisation des matériels pornographiques et des boissons alcoolisées sont particulièrement florissantes, même si, en principe, on pourrait les imaginer proscrites. La clientèle se recrute naturellement dans les classes sociales les plus élevées et le menu fretin et plus encore la populace sont, fort heureusement écartés de ces secteurs culturels et commerciaux.

Mise USA est clairement caucasienne et d’origine libanaise ; ce point me rappelle que, lors d’un séjour à Beyrouth, j’avais appris, de la bouche de jeunes étudiantes de l’Université Saint Joseph, que leurs mini-jupes, qui me paraissaient un peu étonnantes dans ce genre d’établissement, étaient, de leur part, une forme de lutte vestimentaire, au demeurant fort réussie, contre la tyrannie islamique. Le décolletté de Miss USA ne viserait-il pas à saper secrètement, dans le pays, les fondements mêmes de l’intégrisme ?

On peut donc imaginer que le monde musulman ne sera pas à l'abri de la vogue des « narconovelas » qui étaient le sujet du second article que j’évoque ici. Ces feuilletons d’un genre nouveau, comme dans le passé, les « telenovelas », après avoir conquis les Américains vont sans doute se répandre dans le reste du monde. Je ne suis pas ennemi de cette vogue nouvelle qui nous débarrassera peut-être enfin de la répétition infinie des feuilletons policiers, du type « Experts » ou « NCIS », où règne désormais en maître et seigneur l’insipide « police scientifique ».

Dans cette perspective, je n'hésite pas à prévoir le plus grand succès au feuilleton emblématique du genre ; son titre est déjà tout un programme et, pour le coup, particulièrement adapté aux aires musulmanes : « Sin tetas, no hay paraiso » dont je reproduis ici fidèlement la traduction « Sans nichons, pas de paradis ». L’article est orné de la photo, non pas des soixante-dix vierges, mais de cinq jeunes beautés brunes aux formes très avantageuses. Je ne suis pas totalement sûr que ces dernières soient vierges, mais j’ai récemment appris que cette pub du paradis islamaique ne doit pas être prise dans un sens strictement gynécologique.

Il est en tout cas évident que les « gros bonnets » des cartels de la drogue, héros de ces nouvelles séries, apprécient les gros « bonnets » (D ou E) en matière de lingerie féminine. Succès assuré auprès des candidats au martyre !

lundi 20 septembre 2010

Du Maroc au Niger.

Ce matin, lundi 20 septembre 2010, j’écoute, distraitement comme souvent, Europe 1 puis RMC.

Vers 8:30, j'ai entendu Djamel Debbouze qui, pour une fois, à l’entendre, s'était levé tôt pour venir faire à la radio la promotion de son film « Hors-la-loi » (un retour aux sources de sa fortune en quelque sorte !).

Comme il l'a confié à Fogiel, il lui coûte beaucoup de se lever le matin, et sans doute avait-il dû prendre prendre quelques lignes, comme Jean-Luc, pour parvenir à s'extraire de son lit à une heure si matinale.

Je passe sur la promotion du film, dont on peut assez facilement deviner à la fois le contenu et le ton. Ce qui me paraît le plus intéressant dans l’affaire, ce sont les remarques philosophiques ou personnelles, qui ont agrémenté sa prestation. Les premières sont d'ordre social. La principale est la suivante restituée ici avec la plus grande exactitude : « La délinquance est la preuve de la bonne santé de la société ». L'aphorisme est aussi fort qu'inattendu. J'avoue ne pas en bien avoir pénétré le sens et, d'ailleurs, Djamel ne s'est pas attardé sur une explication précise de cette vérité.

Fogiel, peu soucieux de s'étendre sur le film lui-même, a évidemment branché son interlocuteur sur les Roms, le plat du jour à la cantine des médias. Là aussi Djamel s'est montré aussi simple que définitif. Pour lui, Roms Gitans et Tsiganes sont une seule et même chose ! La principale remarque d'ordre personnel est que, dans ce film, il parle arabe par moments et, comme il l'a modestement ajouté (et je cite toujours très exactement) il est « parfaitement bilingue ». Pour l'arabe, je ne me prononcerai pas, mais, pour le français, je mettrai quelque bémol, surtout pour ce qui concerne le lexique dans la mesure où il semble ne pas avoir que les Roms qu'il évoque, ne sont, en rien, des citoyens français, à la différence de bien des gens du voyage qu'on confond avec eux, ce qui pose évidemment tout le problème dans cette affaire. Voilà pour le français ; quant à la geographie et à l’histoire, je ne suis pas sûr que Djamel sache où se trouve la Roumanie et, moins encore, la condition qui y est celle des Roms qui, faut-il le préciser, y ont été ESCLAVES jusqu’en 1867 !

Ajouterai-je que je trouve Djamel bien ingrat envers la France quand on voit le sort qu'elle lui a fait et la façon dont il mène contre elle une guerre sournoise du fonds de son gigantesque et luxueux appartement parisien ou de l'une ou l'autre de ces multiples voitures de luxe. Au fait avec 500 mètres carrés, il pourrait sans doute accueillir quelques-uns de ces pauvres Roms ?

J'ai alors zappé vers RMC pour y entendre des propos sur l'affaire de l'enlèvement des otages au Niger. Un auditeur qui avait téléphoné (car on n'entend guère que des auditeurs à cette heure-là, ce qui permet à la fois à M. Bourdin de prendre son petit déjeuner sans trop se fatiguer et à RMC de faire sa publicité puisque c'est là une des exigences majeures pour avoir le droit de passer à l'antenne), a dit des choses assez justes sur le rôle des grandes compagnies françaises du style d'AREVA qui s'assure des profits énormes, sans que les populations africaines tirent le moindre profit de l'exploitation des richesses naturelles de leur pays.
C'est vrai et il est sûr que même si ces Etats sont, depuis un demi-siècle indépendants, les peuples eux-mêmes ne perçoivent guère de fruits de cette libération de l'oppression coloniale française. C'est sur ce point que le Maroc de Djamel et le Niger de Bourdin se rejoignent.

Il aurait fallu toutefois que cet auditeur, qui avait raison sur l'essentiel de son raisonnement, ajoute (ou si vous préférez ajoutât) que si les peuples ne reçoivent pas grand-chose de la manne produite par les richesses (au Niger comme en RDC ou au Gabon), les dirigeants de ces pays ne sont pas dans le même cas, puisqu'ils s'approprient, en général, l'essentiel de la part qui revient au pays dans l'exploitation de ses ressources.

Il y a quelques années, j'avais, à la lumière de mon expérience, formulée, en toute naïveté, une règle que j'ai vu confirmée dans la suite, sur des bases savante, par un grand économiste. Je l'avais formé à l'époque, en observant la situation économique du Zaïre et la fortune qu'on prêtait à Mobutu. Elle est simple : la fortune du dictateur est, en général, égale à la dette extérieure du pays à la tête duquel il se trouve. Je ne connais guère d'État africain où cette règle ne puisse être vérifiée, quels que soient la personne du dictateur et le régime de la dictature.

L'auditeur ou Bourdin n'aurait-il pas pu ou dû ajouter cette précision, petite mais utile !

jeudi 16 septembre 2010

Parlementaire ou poulet fermier

Joyeuse séance de comedia dell’arte hier, mercredi 15 septembre 2010 à l'assemblée nationale, où faut-il le préciser c’était jour de télé, donc de présence massive et de pitreries parlementaires.

Faute d'avoir trouvé quelque moyen que ce soit de s'opposer au vote de la loi sur les retraites ou, en tout cas, d’en ralentir l'adoption, les députés socialistes avaient mise en oeuvre la procédure classique du blocage des débats par interventions successives. Elle est peu télégénique puisque elle se déroule en séance de nuit et l’on ne peut pas, comme outre-atlantique, venir simplement lire la Bible à la tribune !

Le président ayant interrompu l’obstruction, sans fâcher vraiment personne car tout le monde voulair aller se coucher, ayant compris, depuis longtemps, que, comme le ministre lui-même, les carottes étaient cuites, les députés socialistes PS ont jugé à la fois spectaculairte (c’était jour de télé), ostentatoirement et à peu de frais républicain, et surtout GENIAL de venir à l'assemblée porteurs de leurs écharpes tricolores. Hélas, la plupart d'entre eux, quoique députés-maires (voire plus si affinités avec d’autres sinécures) ne peuvent porter qu'une seule écharpe. S'ils avaient pu en avoir deux voire trois, cela aurait donné un spectacle plus coloré et surtout aurait permis de se faire une idée plus précise de la sincérité de la volonté affichée au sein de leur parti de combattre le cumul des mandats.
Le spectacle était néanmoins assez joli. Le clou en a été l'intervention de M. Ayrault, député-maire de Nantes et chef du groupe parlementaire socialiste qu’on a pu voir longuement à la tribune dans cet appareil.

Il faut dire que le bougre porte beau une soixantaine soigneusement entretenue, tant sur le plan dermatologique que capillaire. Sa fonction éminente comme le soin apporté à son apparence le recommandaient tout naturellement pour monter à la tribune, en plan américain. Si les vues générales de la gauche, tricolores et chamarrées, étaient assez réussies et riches de symboles pour la future élection, face à la terne grisaille de la droite sans écharpes, le spectacle de M. Ayrault, en gros plan, était, à lui seul, fort réjouissant.

Comme les volaillers avisés ont toujours soin de mettre, sur le devant de la vitrine, leur poulet fermier le plus dodu, le mieux paré et le plus appétissant, le parti socialiste avait envoyé à la tribune son représentant le plus avenant. Orné de son écharpe (label non pas rouge comme pour les volailles, mais à la fois rose et tricolore) Ayrault évoquait irrésistiblement un poulet de concours, fermier naturellement, quelle qu’en soit l'origine, élevé en liberté au bon air du large. Loué ou la Bresse sont dans ce domaine plus réputés que Nantes ; cela aurait pu faire pencher en faveur de Montebourg, au mépris de la hiérarchie interne du PS.

Ce qui m’étonne le plus dans cette affaire est la méconnaissance, aussi bien par les députés socialistes que les autres, et surtout par le président de l'assemblée nationale, des dispositions strictes qui régissent, de façon très précise, le port de l'écharpe tricolore.

Aussi pour apporter un peu de sérieux à ce débat qui tourne à la farce (pardon pour cette formule culinaire, involontairement adéquate), vais-je venir à leur secours, un peu tardivement j'en conviens, en rappelant le règlement.

« Le décret n° 2000-1250 du 18 décembre 2000 (Journal officiel du 23 décembre 2000) a fixé un dispositif laissant aux élus communaux la liberté de porter l'écharpe en ceinture ou en écharpe, et précise l'ordre dans lequel doivent être portées les couleurs. L'ordre retenu, faisant figurer le bleu près du col, a pris en compte les observations historiques, iconographiques et les usages anciens les plus répandus, par différenciation avec l'ordre adopté par les parlementaires, depuis plus d'un siècle, qui place le rouge près du col. La modification réglementaire présente donc l'avantage de distinguer optiquement un parlementaire d'un maire, étant bien entendu qu'en cas de cumul de mandat (député-maire, sénateur-maire) c'est le mandat national qui prévaut. Les dispositions de l'article D. 2122-4 du code général des collectivités territoriales stipulent que les maires portent l'écharpe tricolore avec glands à franges d'or dans les cérémonies publiques »

J’avoue qu’en la circonstance la position de Monsieur Ayrault à la tribune ne m’a pas permis de juger la présence et la position du gland de l’orateur. Je n’ai pas songé non plus, hélas, à noter la disposition des couleurs de l’écharpe, pourtant décisive en pareil cas ; je ne sais donc pas si le rougé était « près du col » ce qui est une obligation absolue pour un parlementaire. Peut-être, en cas de non respect de cette éxigence, B. Accoyer aurait-il pu légitimement refuser à son collègue Ayrault l’accés à la tribune

Le plus grave est toutefois ailleurs. En effet, les textes sont parfaitement clairs.
« En ce qui concernent les parlementaires, les articles 163 du règlement de la l'Assemblée nationale et 107 du règlement du Sénat précisent que les députés et les sénateurs portent des insignes « lorsqu'ils sont en mission, dans les cérémonies publiques et en toutes circonstances où ils ont à faire connaître leur qualité ». »

Il en résulte que le port de l’écharpe tricolore à une séance normale de l’Assemblée nationale est rigoureusement proscrit, ce que tout le monde semble ignorer, mais qui ouvre peut-être des possibilités de recours. Affaire à suivre.

mercredi 15 septembre 2010

Fottorino, Faux Torino ou Gran Torino?

Il est sûr qu'il fait un peu pâlichon, l'homme du « Monde », après les augustes figures de Colombani, Minc ou Plenel.

Du premier, il n'a pas l'allure de parrain corse sortant de chez l’esthéticienne, du deuxième, il n'a pas la grâce un peu mièvre d’un conseilleur (qui n’est, en tout cas, jamais un payeur, pas même pour son cher papa), il n'offre pas davantage la rude moustache du troisième. Il a plutôt la face de carême d’un Volpone.

Il faut dire qu'il est venu (au monde pas au « Monde ») d'une façon un peu étrange et qui le prédisposait,sans doute, aux rôles troubles ou doubles qu’il semble affectionner (« Faux-torino ? »). Je ne vais pas vous raconter sa vie et je vous la fais courte, ne retenant que ce qui est significatif ou explicatif.

Ça ne commence pas très bien puisque son papa s'appelle « Maman ». Mal barré pour Mister Freud ! Ces choses-là sont rudes comme disait le poète. Par chance son Maman de papa, juif marocain, ne restera pas longtemps son papa puisque la famille de sa maman s’oppose au mariage, ne voulait pas que leur fils s’appelle Maman, comme sa maman, bien que ce fût le cas.

Quelques années plus tard, Maman ayant disparu de la scène, maman épouse un Monsieur Fottorino qui débarrasse le jeune Eric de cet encombrant Maman de papa. Il donne alors son nom au petit garçon. Fottorino c'est un peu bizarre mais ça vaut tout de même mieux que Maman pour un papa et puis ça me permet, un demi-siècle plus tard, de faire des blagues dans mon blog !

Comme je vous ai annoncé que je vous la faisais courte, je ne vais pas vous narrer par le menu la carrière de mon héros. Entré au « Monde », le paradis des journalistes, il y fait, en une vingtaine d'années, un joli bout de chemin puisque, en 2006, il devient directeur de la rédaction du du journal. Que mes lecteurs fidèles, s'il y a encore, se rassurent, je ne vais pas vous ressortir ici mob vieux post sur la Sainte Trinité du Monde (Colombani-Minc-Plenel), quoique je l'aime beaucoup, vu la sublime prestation, à l’époque, de ce trio aussi infernal qu’inattendu ; ce n'est pourtant pas l'envie qui m’en manque car ces trois histrions, qu'on pouvait alors espérer voir disparaître de la scène médiatique, y sont plus que jamais présents.

Éric participe alors à l'éviction de Colombani par la Société des rédacteurs du Monde ; il se fera élire par cette même Société à la direction du journal en juin 2007. Faux Torino, Janus trifrons, va rapidement montrer sa capacité à changer de visage (Photo-trino ?) puisque, quelques mois plus tard, en compagnie des deux autres membres du directoire du « Monde », qui ont été élus en même temps que lui, il remet en cause la politique du journal contre la Société des rédacteurs ; tous trois brandissent alors leur démission.

Nouveau volte-face de Faux Torino, en janvier 2008 ; il reprend sa démission (c’était pour rire! Je déconne!), débarrassé des deux autres membres du directoire qui, eux, maintiennent la leur. Héroïque notre Grand-Torino ; non seulement il ne veut pas, comme il le dit joliment alors, « ajouter la crise à la crise », mais il se porte même candidat à la présidence du directoire. Je vous passe les détails des allers-retour et des tergiversations, d'autant plus pittoresques que Minc est toujours dans la course et préside le conseil de surveillance. D'abord refusé, Vrai-Torino s’accroche et sera finalement élu.

Interrogé par Thierry guerrier mardi 14 septembre sur la Cinq au sujet de la plainte qu'il entend déposer contre Sarkozy qui aurait fait rechercher la Deap Throat du pouvoir, il a eu une formule sublime que je croyais jusqu’alors réservée à Alain Delon, avec lequel Fottorino ne présente pourtant qu'une ressemblance des plus lointaines.

Thierry Guerrier lui rappelant, perfidement, qu'il avait été convoqué par Sarkozy, il y a quelques semaines, notre héros, sans répondre sur le fond, a répliqué à Guerrier sur le mode grandiose : « J'ai été invité ! On ne convoque pas le « Monde ! » ; ce qui ne l’empêcha pas d’arriver à l’Elysée au trot, comme un vulgaire Joffrin (Mouchard de son véritable nom !)ou un Olivennes (peut-être invité de Madame).

A graver dans le marbre (mais pas celui de la rédaction du Monde !). Ce n'était plus Faux-Torino c'était Gran-Torino. Pour ceux qui ne sont amateurs ni de bagnoles ni de cinéma, Gran Torino est à la fois le titre de l'un des derniers films de Clint Eastwood et le nom de la voiture qui fut celle de Starsky et Hutch et demeure une légende.

Nous voilà bien loin du directeur du Monde croyez-vous? Dans la série des noms des modèles sucessifs de ce modèle fe Ford, il est assurément moins proche de la Mustang ou de la Gran Torino que de la Cobra !

mardi 14 septembre 2010

Galopin de Villouzeau : le retour !

Ça sent bon la campagne présidentielle.

Comme dans la chanson, « Ils sont venus ! Ils sont tous là », il ne manque que la mamma ! Même Jean-Louis Bianco est descendu de ses alpages hauts-alpins pour nous expliquer que, sans trahir Ségolène, il luin faut bien se mettre sur les rangs pour 2012 afin de sauver la France. Tous se bousculent d'ailleurs pour la sauver (la France par Ségolène) ! Flamby-Hollande, plus Madrange que jamais, court de télé en radio. Machiavel Moscovici (sous réserve bien sûre que DSK ne soit pas candidat) est aussi prêt à se sacrifier pour nous. Merci, sans façon ! Sans parler de Martine, Valls, Montebourg, Melanchton et les autres ! Restait Galopin qu'on ne voyait plus guère et que les sondages ont soudain remis en selle.

Ce retour en force inattendu dans les sondages l'a conduit à abandonner les foires aux bestiaux et les marchés de campagne qui l'obligeaient (sans dout à la suggestion de Jacquou le croquant) à se photographier avec des agneaux et des porcelets dans les bras (au risque de souiller sa veste), sans parler du bon peuple rural qu'il lui fallait bien congratuler voire cajoler. Vous devinez que ce n'est pas la son truc.

Aux dernières nouvelles et dans les milieux généralement bien informés, on murmure même qu’Edwy Plenel roulerait pour Galopin. La chose paraît étrange mais la haine du Sarkozy peut conduire aux alliances les plus insolites.

Le fait central dans la nouvelle campagne de notre Galopin ne tient ni au soutien discret du moustachu ex-trotskyste devenu crieur de journaux à la sauvette, ni aux sondages mirifiques qu'on attribue désormais à Galopin (on avait vu la même chose en 2007 pour le regretté Chevènement, plus chanceux dans les résurectioins médicales que politiques) mais à un détail plus menu mais sans doute plus important.

Je ne sais pas si vous l'avez noté mais il y a eu récemment un changement très sensible chez Galopin. Il ne concerne pas ses costumes ; ils sortent toujours de chez les meilleurs faiseurs et il a vite compris qu'il serait dommage de les gâter en portant, fût-ce le temps d’une photo, des animaux plus ou moins propres ; il ne concerne pas davantage son discours qui demeure toujours à mi-chemin entre l’imprécation et la vaticination.

Le seul changement profond et significatif a été opéré par son coiffeur. Galopin qui, dans sa période politico-prophétique, avait la coiffure du poète, « échevelé, livide, au milieu des tempêtes » a désormais demandé à son Figaro de lui faire une coupe sagement présidentielle.Finie la crinière blanche, dressée de tous côtés par un brushing discret et indestructiblement laqué, (une telle mise en plis ne convient pas à un futur président de la République), mais une coupe assagie et apaisée qui donne à la France la certitude que son destin sera désormais entre de bonnes mains.

Une chose est sûre en tout cas. Si Galopin echoue dans son entreprise de conquête de l'Élysée et ne parvient pas dans la suite à négocier ses voix contre une place à sa mesure, il pourra assurément se faire camelot. Avec son physique, son sourire ravageur et ses discours enflammé, il ne manquera pas de faire, sur tous les marchés de France, un vrai malheur dans la vente des appareils ménagers. Comment les ménagères de plus de 50 ans pourrait-elle espérer lui résister. Comme disait ma bonne grand-mère, c’est là un homme qui vendrait des guêtres à un serpent !

dimanche 12 septembre 2010

Rentré à Canal Plus

Vendredi 10 septembre 2010, j'ai vu pour la première fois depuis la rentrée le « Grand journal » de Canal+ nouvelle formule. Comme tous les vendredis y figurent encore toutefois les trois journalistes de rigueur.

Au milieu, selon la coutume, l’ineffable Duhamel, lisse et égal à lui-même, à la cravate près. Ce n'est pas le genre à arriver comme un Bruce Toussaint ou un Laurent Delahousse avec une barbe, certes estivale mais fâcheusement négligée ; le bougre est, comme à son habitude, rasé de près et de frais, le cheveu soigneusement peigné et calamistré. Bref, rien à dire.

En revanche il est flanqué sur sa droite de Sylvie Pierre Brossolette qui, sans doute, n'a pas véritablement changé durant l’été à moins que...(on verra pourquoi dans la suite), mais qui est tout de même un peu étonnante, pour ne pas dire effrayante, pour qui a été privée de sa vue pendant deux mois. À force de liftings, de fils d’or et de botox, elle a fini, sans le vouloir sans doute, par se faire la tête d'un Frantz Olivier Giesbert qui, au lieu de se déplumer, comme il le fait depuis quelques années, se serait pourvu d'une perruque. C’est un peu comme Mazarine Pingeot que je continue à prendre pour un travcesti de son père. On s'habitue peu à peu à la chose mais, au départ, le choc est rude.

La vraie surprise du jour est toutefois située à gauche de Duhamel où siège, comme souvent, l'inénarrable Joseph Macé Scarron dont l’apparence est plus intéressante que les propos.

Pour l'accoutrement, rien de très nouveau pour le roi du Marais ; comme toujours le T-shirt de rigueur a été choisi deux tailles au-dessous, de façon à mettre en valeur les formes sculpturales du porteur. Il est clair que, s’il n’a plus fréquenté les studios, Joseph n'a pas cessé la muscu. pendant les vacances car il entendait bien jouir de sa belle apparence sur les plages qu'il a dû fréquenter.A-t-il seulement songé à orner son torse musculeux de l’alléchant auto-collant « Vu à la télé » ?
Les maches ultra courtes permettent d’exhiber des biceps rebondis qui doivent faire pâlir de jalousie toute la meute des gringalets directeurs –adjoints de Marianne.
Sur le bras droit, rien de nouveau puisque le superbe tatouage, qu'il arbore depuis longtemps, descend pratiquement jusqu'au coude. Seul le bras gauche est donc intéressant dans cette affaire. Sur ce biceps auparavant vierge de tout tatouage et donc iconographiquement disponible, je lui avais naguère suggéré de se faire tatouer Marianne terrassant Sarkozy. De toute évidence il n'a pas suivi ce judicieux conseil, se bornant à orner le haut de son bras gauche d’un tatouage nouveau dont il nous a, pour le moment, presque dissimulé la vue. Nous n'avons pu qu’à peine entrevoir le bas de la décoration qui semble s'apparenter à ces cercles dont les amateurs éclairés aiment à orner leurs bras.

Affaire à suivre mais nous devrons sans doute attendre que Joseph vienne à Canal+ en marcel pour nous révéler dans son entier cette décoration nouvelle. J'avoue brûler d'impatience dans cette attente mais je crains que la décoration du bras gauche, vu sa taille, ne soit pas à la hauteur de celle du droit.

La dernière nouveauté du grand journal est le recrutement d'une présentatrice météo québécoise qui, comme celle qu'elle remplace, cultive la fantaisie et l'inattendu, mais en les pimentant de la rusticité de son accent de la Belle Province. En fait, la nouveauté principale est que, au lieu de prendre place entre Ali et Ariane, comme dans la météo d'antan, elle s'assied aux côtés de Michel Denisot lui-même. Il a l'air de beaucoup l'apprécier et on peut imaginer qu'il s’est chargé lui-même personnellement du casting.

Le changement de place de Miss Météo a entraîné l'apparition, dans le trio vedette de l'obèse Mouloup Achour qui encore pris quelques kilos pendant les vacances mais surtout du galon, puisque maintenant il est jugé digne de besogne un peu moins subalternes que celles qu'on lui assignait autrefois. Il semble même qu'il ait pris quelques leçons d'anglais car il paraît en mesure de s'exprimer désormais dans cette langue.

En somme, pas terrible la rentrée télé à Canal+.

lundi 6 septembre 2010

A propos des retraites

Dois-je préciser d'entrée que je ne connais rien au problème des retraites qui figure au menu de toute la presse du jour. Cela dit, je n'ai pas le sentiment que les gens que l'on entend s'exprimer dans les médias, tant les journalistes que les auditeurs ou les téléspectateurs puisque ce sont ces derniers qui font désormais l'essentiel du travail, soient tellement plus compétents que moi.
Voulez-vous un exemple ?

Ce matin, lundi 7 septembre 2010, sur RMC Jean-Jacques Bourdin, qui avait dû prendre son petit déjeuner au pastis, exposait gravement sa dernière idée de génie, qui était qu'il fallait assurer, à chaque retraité, la perception miniale, durant toute sa retraite, de 50 % de son salaire ou, mieux encore, car pour un smicxard cela ne va pas loin, créer une sorte de minimum social de la retraite. Bourdin recevait, ce matin, un certain Apparu, secrétaire d'État à je-ne-sais-quoi, ce qui n'a aucune importance ici puisque Bourdin était, de toute façon, décidé à parler de sa grande idée de la nuit sur les retraites.

L'invité, peu soucieux de se fâcher avec l'une des vedettes du PAF, s'est bien gardé de faire observer que cette idée est aussi irréaliste que stupide, puisque évidemment, le montant de la retraite perçue par un ayant droit est en relation directe à la fois avec le salaire qu'il a perçu durant son activité (plus préisément durant les 25 meilleures années) et avec le nombre d'années pendant lesquelles il a cotisé. Ce genre de détails semblait avoir totalement échappé à Bourdin, qui aurait bien dû rester le « journaliste sportif » qu’il était à ses débuts, mais qui n’en était pas moins, comme toujours, enthousiasmé par ce qu’il croyait être une idée.
Naturellement sur cette même radio, qui se veut populaire et où l’on n’est donc pas ennemi de la démagogie, comme cela arrive souvent on a parlé de la retraite des fonctionnaires, qui percevraient, dans ce cadre, un revenu beaucoup plus important que ce que devrait, en stricte arithmétique, leur assurer les prélèvements qui, à ce titre, sont faits sur leurs salaires. Sauf erreur de ma part, les fonctionnaires français ne perçoivent pas une retraite, même si c'est le terme dont on use en général à leur propos, mais une pension et c’est, à ce titre, qu’ils sont inscrits sur le Grand Livre de la dette publique. Je ne prends pas position, vous l'aurez compris, sur ce principe, je me borne à le rappeler, car il est souvent bon de savoir de quoi l'on parle.

Je n'ai pas d'opinion précise sur le projet qui va faire descendre dans la rue, demain 7 septembre, 2 millions de manifestants, pour la bonne et simple raison que je ne l’ai pas lu, faute de temps, et que je ne sais de son contenu que ce que nous en disent les médias, dans lesquels, on l'aura compris, je n’ai pas la moindre confiance.

Ce qui me semble inévitable est que les versements pour la retraite augmentent, que la durée de cotisation croisse également comme l’âge de la retraite et que, par voie de conséquence et comme partout, les retraites diminuent. On sait, en effet, en gros, que de moins en moins de gens pourront prendre sa retraite à un taux plein. Je constate d'ailleurs, que ce qui est dans cette affaire le point essentiel, c'est-à-dire l'augmentation du nombre d'années de cotisation, a été mis en place depuis plusieurs années, sans que nul ne s'avise que l'objet réel de cette réforme était tout simplement la réduction du montant des retraites par le jeu de l'accroissement des années de cotisations indispensables pour un taux plein.

Dans notre système par répartition, l'idéal pour les retraités est toujours de percevoir une retraite dans un contexte démographique et social où il y a beaucoup de cotisants et peu de retraités ; c’était la situation dans les années 50 et 60, quand, par exemple, les récentes caisses de retraite des cadres ne savaient pas quoi faire de leur argent , car il y avait beaucoup de cotisants et très peu de retraités ; elles devaient alors, à toute force, investir dans dans toutes sortes de domaines pour placer des fonds dont elles ne savaient que faire puisque les retraités étaient rares. La situation est évidemment totalement inversée aujourdhui, puisque nous avons de plus en plus de retraités et de moins en moins de cotisants, ce qui crée une situation à terme totalement ingérable.

J'avoue d'ailleurs ne pas savoir grand-chose du projet gouvernemental sur les retraites, mais j’en sais encore moins sur le projet socialiste dans le même domaine, faute d'avoir lu ou que ce soit quoi que ce soit sur cette question et pour avoir toujours entendu les responsables socialistes, et en particulier Mme Aubry, esquiver, avec le plus grand soin, tout engagement et même tout propos sur cette question.

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mercredi 1 septembre 2010

Le Grand prix de l'hypocrisie

L'épreuve qu’on pourrait aussi nommer « Les Tartuffes d’or » n’est pas facile et la concurrence est rude. Ce matin 1er septembre 2010, grande rentrée pour les nominés.

Sur RMC, l'ineffable Bourdin interroge Maître Leborgne, lavocat d'Éric Woerth. Leborgne n’est pas muet ! Bel organe de basse chantante. Voilà un homme que tout désigne pour le rôle de Bartolo. Bourdin, comme à son habitude, se comporte en faux cul, tout en ayant l'air de jouer les justiciers médiatiques (à RMC on dit TOUT). Toutefois, il ne pose pas la bonne question, celle que je n'ai d’ailleurs jamais entendue posée par personne dans les médias, ce qui fait que j'ignore toujours la réponse à cette question pourtant centrale et même primordiales au sens étymologique du mot. Quel organisme officiel a proposé M. Xavier de Maistre pour la Légion d'honneur ? Dans une promotion de la Légion d'honneur, on précise toujours cet organisme, ce qui donne une indication (très vague il est vrai) sur la raison pour laquelle cette décoration a été accordée. Les plus gros pourvoyeurs en médailles sont naturellement les ministères qui ont chacun leur contingent. Quel est donc le ministre qui a proposé d'accorder la Légion d'honneur à M. Xavier de Maistre ? Je ne sais pas d'ailleurs quelles étaient exactement les fonctions de M. Éric Woerth lorsque le conseiller fiscal de Mme Liliane Bettencourt s'est vu décorer. Il est à peu près sûr qu'il n'était pas encore ministre du travail, ce qui aurait pourtant pu le conduire à proposer M. de Maistre pour la Légion d'honneur puisqu'il procurait du travail à son épouse.

La discussion entre l'avocat et le journaliste a été du plus haut comique, le second insistant sur la chronologie des faits qu'on avait essayé, dans un premier temps, de dissimuler, mais sans oser dire pourquoi il le faisait ; le premier s'efforçait de convaincre que cette chronologie ne relevait que du pur hasard et que, par conséquent, décoration, lettre de recommandation et embauche de Madame Woerth se succédaient sans que ces faits aient entre eux le moindre rapport. « Cur opium facit dormire ? Quia virtutem dormitivam habet !" Joli concours d'hypocrisie où l’on du mal à distinguer le vainqueur. Bourdin qui n’avait pas eu le courage de poser la VRAIE question à l'avocat s'est efforcé, contre toutes ses habitudes, de dire, après la fin de l'interview ce qu'il n'avait pas osé dire pendant !

Par un heureux hasard, dans le cadre du Grand Prix de l'hypocrisie que j'évoque ici, Bourdin recevait à 8 heures 35 Ségolène Royal. Autre beau morceau dans un genre différent (je parle de l'entretien naturellement et non de sa principale protagoniste). Ségolène a attaqué sur la faillite de la politique de Sarkozy qui se voit lâcher par plusieurs de ses ministres et non des moindres : Morin, Kouchner, Fadela Amara. Ségo ne voit dans leurs attitudes que les signes évidents de la ruine prochaine de la politique présidentielle. Il me faut donc éclairer un peu la lanterne de cette pauvre Ségolène. Sa candeur et sa grandeur d'âme l'empêchent en effet d’imaginer ce qui conduit ces ministres à prendre pareille position. Il est portant clair aux yeux de tous, sauf au regard limpide de Ségolène, que ces ministres qui vont probablement quitter la scène au prochain remaniement ministériel tentent là d'ultimes manoeuvres, soit pour négocier leur maintien contre un ralliement, soit pour ne pas trop perdre la face puisque, après tout, leurs déclarations actuelles montrent, à l'évidence, qu'ils ne tiennent pas plus que cela à leur maroquin.

Sur la question de la candidature 2012, on aura du mal à départager pour le Tartuffe d’or, Martine et Ségolène puisque, de toute évidence, ni l’une ni l’autre n’y pense. La preuve c’est qu’elles le disent!

Ségolène a toutefois un peu paniqué devant les sottises qu'il lui falalit énoncer et elle a lâché, à propos des pauvres Français que Sarko met sur la paille, cette phrése sublime, en annonçant les mesures qu’il mitonne : « Le patrimoine de ceux qui n’en ont pas est durement frappé ». Voilà qui est mieux que le sabre de Joseph Prudhomme !

Je me demande toutefois si le Grand prix ne risque pas d’aller au patron des sports de France2, Daniel Bilalian qui nous a fait un émouvant numéro de composition à propos du décès de Laurent Fignon. Tous ceux qui avait pu entendre la voix quasiment d'outre-tombe de l'ancien vainqueur du tour qui commentait l'épreuve 2010 s’étaient demandé, comme moi, quelle ultime forte somme avait pu conduire Fignon a accepter une telle épreuve et qui avait bien pu avoir une aussi sinistre idée, car ce dernier effort a dû probablement précipiter sa mort.

Daniel Bilalian nous a expliqué, tout au contraire, que c'était LUI qui avait sollicité cette collaboration de Laurent Fignon ! C'est tout à fait possible. Ce qui est, en revanche, hautement improbable, c’est le motif qu'il a invoqué. Il a affirmé, en effet, qu'il avait voulu cette collaboration pour montrer qu'au fond, on pouvait tout à fait continuer à travailler en ayant un cancer en phase ultime ! Quoi que les circonstances ne s'y prêtent pas, Daniel Bilalian ne manque pas d'humour (noir dans le cas qui nous occupe) car il a dit ça sans rire !. Le pire est que j'ai entendu, dans la suite, reprendre cet argument, comme si le cas de Fignon pouvait être exemplaire et donc encourager, voire susciter, l'embauche de cancéreux à l'article de la mort. Car, bien entendu, ce qui vaut pour Laurent Fignon, dont la mort occupe tous les titres des médias depuis 24 heures, vaut pour quiconque et n'a rien de singulier. Pôle Emploi va se reconvertir dans l’oncologie et probablement si Bilalian a l'embauché, c’est qu'il n'avait pas, à portée de main, un autre obscur journaliste sportif en fin de vie. Il est fort ce Bil !