J'ai fait état, dans mon post
d'hier, de la pitoyable critique que m'avait adressée alors le ou la modérateur(e)
du Nouvel Obs.com suite à mon article sur "La vie des dames galantes" (12 avril 2010)
; manifestement la personne qui avait écrit ce texte était aux ordres et
n'ayant pas grand-chose à dire n'avait pu avancer que les plus lamentables
arguments me prêtant même des termes dont je n'avais pas usé. Qui doit noyer le chien du patron ....!
Ce n'est que trois ans plus tard
plus tard que les clés de l'énigme sont apparues. Elles tiennent en une simple
chronologie.
2008. Monsieur Denis Olivennes devient
directeur de publication du Nouvel Obs.
et se confie à la France, dans une lettre savoureuse (du 25 mars 2008 je crois)
dont je ne cite que quelques très brefs extraits :
"
A VOUS, LECTEURS, j’aurais pu dire tout simplement que, depuis de longues années, j’apprécie,
moi aussi, semaine après semaine, les éditoriaux, les analyses, les enquêtes,
les interviews ou les débats du Nouvel Observateur ; que j’en
goûte l’esprit tolérant, pluraliste et engagé ; que j’en respecte l’exigence
intellectuelle et morale, à rebours de l’air du temps trop souvent désinvolte
et cynique qui exaspère ou désespère. Bref, que si j’ai accepté avec
enthousiasme la proposition de Claude Perdriel de rejoindre Michel Labro et
Guillaume Malaurie, Directeurs de la rédaction, Louis Dreyfus, le Directeur
Général et toute l’équipe, en qualité de Directeur de la publication, c’est
tout simplement parce que j’aime, comme vous, ce journal
[...]Le Nouvel Observateur est au cœur de trois défis cardinaux des années à venir.
[Je ne citerai que le premier, le plus savoureux vu la suite]
Tout d’abord un enjeu de liberté. Je veux parler évidemment
de la « libre communication des pensées et des opinions (…) l’un des droits les
plus précieux de l’homme », comme dit la Déclaration de 1789. Elle n’est certes
pas menacée dans notre pays par quelque moderne despotisme. Mais, plus
sourdement, par la concentration des pouvoirs médiatiques entre les mains de
quelques groupes industriels, avec la connivence d’intérêt ou la complaisance
qu’une telle situation implique parfois, soit vis-à-vis du monde économique,
soit vis-à-vis de telle ou telle force politique et plus généralement du
pouvoir. Il est à craindre que les choses n’aillent pas s’améliorant à
l’avenir. La totale indépendance du Nouvel Observateur par rapport aux
puissances quelles qu’elles soient, son entière liberté de pensée et de parole
sont un bien rare et précieux qui doit être défendu becs et ongles et garanti
pour les années qui viennent." Fin de citation.
Juin 2009. Le Nouvel Observateur publie un numéro de
huit pages à la gloire de Nicolas Sarkozy, ce qui est pour le moins inattendu.
Cette publication entraîne immédiatement une prise de position publique de la part de la
rédaction dont je ne donne ici que quelques exemples brefs pour en montrer le
contenu et le ton à travers l'article de Laure Equy dans Libération :
" La société des rédacteurs, réunie ce vendredi matin en
AG, a publié un communiqué au vitriol contre
les méthodes employées par son directeur de la publication, Denis Olivennes.[...]
L’argument
du timing n’a manifestement pas suffi à convaincre. La société des rédacteurs,
dans son communiqué, «s’élève vigoureusement» contre la manière dont
s’est déroulé cet épisode. Le principe même de l’entretien n’est pas en cause,
souligne-t-elle sans se leurrer sur le risque d’«apparaître comme une
instrumentalisation du journal». C’est bien son organisation, «sans
consultation des rédacteurs en chefs et des journalistes» qui est jugé
«inacceptable et contre-productif».[...]
La
société des rédacteurs, qui avait, plus tôt dans la semaine, mis en
garde contre une «dérive "sarkophile"», rappelle également
avoir été «choquée par la succession de deux couvertures consacrées au
changement d’image de Nicolas Sarkozy» qui veut, à mi-mandat, imprimer un
nouveau style, assagi, plus consensuel, notamment pour amadouer un électorat de
centre-gauche.
La
société des rédacteurs, qui avait, plus tôt dans la semaine, mis en
garde contre une «dérive "sarkophile"», rappelle également
avoir été «choquée par la succession de deux couvertures consacrées au
changement d’image de Nicolas Sarkozy» qui veut, à mi-mandat, imprimer un
nouveau style, assagi, plus consensuel, notamment pour amadouer un électorat de
centre-gauche.
Cette
«tentative de séduction nommée "ouverture" ne doit pas passer par le
Nouvel Observateur sans contre-enquête ni examen critique», prévient sa
rédaction, préoccupée par «l’apparence de complaisance» qui pourrait
être renvoyée à son lectorat".
Revenons en arrière ! Août 2009. Je publie dans mon
blog, sans m'attirer la moindre remarque des "modérateurs", le 6 août
2009, un texte humoristique sur un certain René Ricol dont j'ignorais tout, mais
qui est une figure majeure de la Sarkozie. Comme le montre son titre : « Les
errements de René Ricol », ma critique a pour point de départ le discours et porte en
particulier sur le fait que Monsieur René Ricol juge plus noble et plus
distingué, que le mot "erreur", le mot "errement", mais sans
savoir que les sens de ces deux mots ne sont pas du tout les mêmes.
Bref ! Calme plat dans le blog.
J'apprendrai un an et demi plus tard, en février 2011, que je suis mis en examen
suite à une plainte en diffamation de Monsieur Ricol, déposée le 23 octobre
2009 comme "porteur d'un mandat public" (il était en août 2009
"médiateur du crédit", quoique depuis deux mois en partance d'un
poste qu'il avait DEJA quitté puisque dès septemre 2009 il y avait été remplacé par Monsieur Gérard Rameix !
Alors que le Nouvel Obs connaissait parfaitement mon identité et toutes mes
coordonnées (je n'ai pris le pseudo d'Usbek qu'à la demande de l'hébergeur),
j'ai appris que j'avais été poursuivi et identifié par la brigade financière de la
préfecture de police de Paris et mis en examen sans savoir ce qui
m'était reproché (car je ne voyais pas où pouvait se loger la DIFFAMATION) et sans avoir jamais été entendu par un juge
d'instruction et, en outre, après une modification subreptice du motif de la plainte
(aussi ridicule dans sa seconde version que dans la première),
J'apprends, pour finir, que Monsieur
Denis Olivennes est, dans cette affaire, témoin assisté, alors qu'en tant que
directeur de publication, sa responsabilité est clairement engagée.
Tout s'est éclairé soudain. « Bon
sang mais c'est bien sûr ! »
C'est sans doute la direction du Nouvel Observateur qui, informée de la plainte
de Monsieur René Ricol (qui agit en tant que porteur de l'autorité de l'État alors
qu'il est déjà remplacé par G. Rameix), a donné ordre aux commentateurs de se
donner les moyens de virer ce bloqueur inopportun qui déplaît sans doute à la
Sarkozie puisqu'il s'est permis de critiquer la mauvaise qualité du français de
l'un de ses plus honorables représentants qu'on donne pour un futur ministre.
La chose sera d'autant plus facile que j'ai fais connaître, dès le départ, que
si j'avais à choisir entre "me soumettre et me démettre", je choisirai évidemment
le second terme de cette alternative. Mon blog a été fermé en avril 2010
, mesure que je conteste en rien mais précédé et accompagné d'une succession d'abus d"autorité et de clairs dénis de
justice coutumiers dans la Sarkozie.
Les faits se rétablissent dans toute
leur logique dans la suite.
Fin 2010 (on m'a viré un mois avant!), Monsieur Denis Olivennes,
le coeur brisé, quitte le Nouvel
Observateur qu'il aimait tant pour rejoindre .... son ami Monsieur Arnaud
Lagardère. CQFD !
1 commentaire:
Tout cela est Donc bien Clair maintenant.
Mais vousn'avez rien à regretter car vous avez considérablement diversifié vos sujets de polémique pou votre tribune actuelle!
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