Qu'on me pardonne de
ne pas publier aujourd'hui le blog que j'avais annoncé sur l'énigme de mon
éviction du blog du Nouvel Obs ; vous avez, sans le savoir, attendu trois ans
la vérité ; vous attendrez bien un jour encore ; je ne peux pas prendre le
risque d'un accident cardiaque ou cérébral dû au refoulement d' une volonté
irrépressible de ma part de ne pas laisser cours à ma juste colère.
Je crois qu'en matière
de communication comme d'information et même d'intoxication, nous avons atteint
et même dépassé le comble du ridicule, pour ne pas dire du scandale, avec le retour
de Madame Florence Cassez qui a occupé tous nos médias depuis hier. On aurait tout de même pu prévoir pour son
retour Air François One et je suis bien sûr que d'aucuns y ont songé!
Après l'avoir prévu,
on a renoncé, pour de probables raisons protocolaires, à déplacer vers Roissy
nos deux derniers Présidents de la République ; ils auraient dû tirer au sort
la bise d'accueil à FC mais les dernières brioches des rois sont encore dans
les vitrines et il aurait pu y avoir là matière à de peu flatteuses
comparaisons.
Pourquoi ne pas avoir
envoyé carrément le Conseil constitutionnel qui comprend deux anciens présidents
qu'on disait fort amateurs du beau sexe et experts en baise-mains ?
Pour une femme qui
sort de sept ans de prison, j'ai trouvé Madame Cassez très en forme et fort
élégante et, une fois quitté le gilet pare-balles, la tenue des prisonnières
mexicaines (je la croyais bleue!) me paraît très supérieure à celle de la
plupart des systèmes pénitentiaires du monde.
Je ne comprends
d'ailleurs pas que, sauf raison impérieuse ne pas le faire ou fort empêchement,
on n'ait pas dépêché à Roissy la musique de la garde républicaine, puisqu'il
n'y avait pas moins de deux tapis rouges en l'honneur de FC, sans compter les
ministres dont l'obscur ministre des transports (qui s'occupe sans doute
également des transports amoureux officiels) et surtout notre ministre des
affaires étrangères, le fort mal nommé Fabius qu'on dit lui aussi très
différent de son homonyme romain qu'on nommait "Cunctator" (Il faut
que je cesse de faire des blagues latines car je n'ai plus Benoît parmi mes
lecteurs !). Fabius serrait de près Florence et tapait sur les mains de
quiconque osait lui disputer son bras!
Je ne sais rien de
l'affaire de Madame Cassez et n'en veut rien savoir, car on ne dit, à son
propos, tout et son contraire ; j'ai toutefois un peu peine à croire que sa
Love Story avec le Mexicain, basané bien sûr et prétendument kidnappeur, ait
été aussi innocente et séraphique qu'elle le prétend. Quant à regarder la
justice mexicaine du haut de notre irréprochable et sublime justice française,
laissez-moi rire jusqu'à la mort. Nous n'avons guère de leçons à donner à
quiconque !
Je vais, je crois,
entamer une cure de sevrage de télévision comme de radio et donc de Cassez pendant
une petite quinzaine, le temps que s'épuise l'enthousiasme populaire organisé
par son avocat-coach-impresario-directeur de rédaction, même s'il faut se
préparer à subir ensuite la promo qu'elle fera de son livre qu'on annonce déjà
et qu'elle n'a pas manqué d'écrire ou de faire écrire pendant ses "sept
ans de réflexion".
Je comprends que
Monsieur François Hollande ait choisi finalement de ne pas se rendre à
l'aéroport car il aurait dû probablement serrer sur son cœur Florence Cassez au
grand dam de Valérie qui est trop fine mouche pour ne pas deviner que notre
François risque de la trouver sur sa route en 2017, pour peu que Monsieur
Romero, l'homme-orchestre des nobles causes, entreprenne désormais de la
coacher en passant sur le corps de son avocat.
Je jure donc sur
leurs têtes de ne regarder nulle part Madame Cassez !
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