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samedi 26 janvier 2013

"Etre ou ne pas être" ou les mystères de la censure au Nouvel Observateur.



"Etre ou ne pas être" ( mon blog du 19 avril 2010 !). "Etre" ? Est-ce "être" ce qu’on croit qu’on "est" ou "être" ce que les autres pensent qu’on "est "?

De façon un peu inattendue, les remarques du « Service de modération des blogs » du Nouvel Observateur m’ont amené il y a trois ans à me demander à moi-même ce que je suis. Devrais-je ici rappeler (ou apprendre à ce service car le Nouvel Obs n'est plus ce qu'il fut comme on le verra) ) la formule de Sartre qui soutient que l'homme (mais la femme aussi, rassurez-vous !) "n'est pas ce qu'il est et est ce qu'il n'est pas".

A propos d’un post que je je reproduis ci-dessous et qui avait pour titre « Les vies des dames galantes », le modérateur ou la modérateure du blog (je n’ose me prononcer sur ce point délicat) qui, de toute évidence, n'apprécie ni les références littéraires ni l'humour (les unes et les autres lui échappant largement de toute évidence), m’a adressé, à propos de ce texte, la remarque suivante qui est à l'origine de toute l'affaire dont les dessous m'ont longtemps été dissimulés pour les raisons qu'on verra dans la suite. Le "modérateur" m'avait alors tancé en ces termes :

« Quant à la note précédente sur les "premières dames" [il s’agit du post "les vies des dames galantes" reproduit dans la suite ; on notera que l'expression "premières dames", que j'excrècre par ailleurs, ne figure nulle part dans mon texte] elle est plus que limite [sic]. Le sexisme comme le racisme et l'antisémitisme n'ont pas leur place sur notre site ». 
 
Ce n'était pas l'avis de Marc, comme on a pu le voir dans un post précédent, exemples à l'appui. cela aurait dû m'inviter à chercher d'autres causes à cette censure, ce que je ferai demain, à la lumière de faits que j'ignorais alors.

Oserai-je solliciter de mes lectrices surtout (mais les lecteurs peuvent aussi s’exprimer) leur avis sur le caractère « sexiste » du texte que je reproduis ci-dessous?

Voici le corps du délit :
 
"Pierre de Bourdeille, dit Brantôme (1540-1614), dans sa Vies des dames galantes, écrivait : « Si tous les cocus et leurs femmes qui les font se tenoyent tous par la main et qu'il s'en pust faire un cerne, je croy qu'il seroit assez bastant pour entourer et circuire la moitié de la terre ».

L’histoire récente de notre République ne confirme que partiellement ce principe.

Un petit rappel historique.

« La femme de César ne doit pas être soupçonnée ». Cette formule, de César lui-même dit-on, selon les témoignages, convergents mais repris les uns des autres, par Cicéron, Plutarque et Dion Cassius, s’applique inégalement selon les épouses de nos présidents.

Madame Coty et Madame de Gaulle (dite Tante Yvonne) ne prêtaient guère le flanc (ni le reste) à ce genre de critiques !

Les choses se gâtèrent avec Madame Claude Pompidou, à qui l’on a prêté, tour à tour, des moeurs saphiques et légères ; ces goûts ne sont nullement contradictoires, comme le croient quelques sots innocents. Ce fut la fameuse affaire Marcovic (le garde du corps des Delon qui, vu les conditions de sa réapparition, ne put guère témoigner dans cette affaire) ou Marcantoni, réputé au service de quelques hauts personnages proches du Général et qui voulaient, par ces rumeurs agrémentées de quelques photos, écarter Georges Pompidou de la succession. Une des dernières volonté du Général, d’ailleurs respectée, fut d'interdire que Pompidou vînt lui rendre hommage après sa mort. Devenu Président, Pompidou, qui prétendait tout connaître des dessous de l’affaire, s’appliqua à écarter les présumés coupables des cercles du pouvoir et en particulier du SDECE.

Anne-Aymone ne se fit guère remarquer, sauf en étant la seule épouse de président à présenter ses voeux aux Français, ce qui, vous me l’accorderez est une forme de séduction bien innocente. Si la femme de Giscard ne fut jamais soupçonnée, il en, fut bien autrement de Valéry, avant même ses tardives et récentes confidences. Il fut grand amateur d’une actrice qui ne s’était pas encore consacrée à la littérature enfantine. On pourrait reprendre à propos de cette dame ce que La Rochefoucauld disait des vieillards qui « donnent de bons conseils pour se consoler de ne plus pouvoir donner de mauvais exemples ». Celles qui ont le plus rôti le balai font souvent les meilleures dames patronnesses !

Tatie Danielle annonçait-elle la couleur en nommant sa fondation « France-Libertés » ? Tonton ne se privait guère de son côté, finissant même par s’afficher avec Madame Pingeot, la mère de Mazarine, elle-même gardée en permanence par une douzaine de gendarmes, tandis que Tatie Danielle ne faisait guère mystère de son Helvète ! La femme de César n’avait pas à être soupçonnée puisqu’elle faisait étalage des déviances de sa situation conjugale, sans que la presse en soufflât mot.

Chirac, défini publiquement par des dames comme « Cinq minutes, douche comprise», ne courait guère de risque du côté de Bernie, plus occupée de pièces jaunes que de galipettes.

« In cauda venenum » ; « Toute belle femme s'estant une fois essayée au jeu d'amour ne le désapprend jamais ». écrivait encore ce même Brantôme dans « Les vies des dames galantes »).

Il y a une quinzaine de jours, avant mon séjour outre-atlantique, la rumeur autour du couple élyséen était encore discrète ; voilà qu’à mon retour tout cela est sur la place publique, la presse anglaise ayant comme toujours étalé ce qui ailleurs restait dans une relative discrétion. On ressort, dès lors, les épisodes du roman Nicolas-Cécilia, le texto et la fameuse visite de Richard Attias et Cécilia dans une grande surface d’électro-ménager (on espère que ce n’était pas chez Darty !), comme les déclarations de Carla sur l’ennui que suscite chez elle la monogamie. On ne prête qu’aux riches, dit-on, mais Carla, en artiste qu’elle est, a porté ses choix dans le milieu de la musique ; après avoir longtemps renoncé à y faire son marché, elle semble-y-revenir, lassée des rollers comme du registre des Atrides où elle avait fait un enfant qui est, en quelque sorte, métaphoriquement, le frère de son père !

Serait-ce là encore une stratégie de communication des gourous de l’Elysée qui préféreraient faire les premières pages de Gala ou de Voici que la couverture des Echos ou les feuillets saumon du Figaro ?

A demain pour la clé de l'énigme que j'ai mis trois ans à découvrir et par le plus grand des hasards.

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