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jeudi 12 août 2010

Après les niches fiscales, les garages fiscaux

Un millier d’hectares a brûlé, il y a quelques semaines, dans la région de Martigues. Dès le début, on a émis l’hypothèse que l’incendie était volontaire car on avait retrouvé, au départ du feu, une voiture brûlée. On s’est donc interrogé sur le fait, les braqueurs (naguère encore de banques ou désormais de bureaux de tabac ou d’épiceries) qui sont des familiers de NCIS et des feuilletons américains de police dite scientifique, ayant désormais pour habitude de mettre le feu aux véhicules volés avec lesquels ils ont commis leurs méfaits pour faire disparaître tout trace ADN éventuelle au cas où le chauffeur aurait transpiré en attendant ses complices ou l’un d’entre eux éternué à cause d’une climatisation mal réglée.

Petite remarque adjacente. On ne dira jamais assez les méfaits inattendus de la télé, en dehors des conséquences fâcheuses, multiples mais évidentes, qu’elle a, mais qui, elles, éclatent chaque jour aux yeux de tous. Il est clair en effet qu’une bonne partie des immigrations clandestines, de l’Est comme du Sud, est liée à l’image de pays de cocagne que donne, de notre occident, notre télévision, désormais largement diffuses partout dans le monde, mais dont chômeurs, Roms, éboueurs maliens ou SDF ne sont rarement les vedettes.

Bref, revenoncà notre affaire ! L’hypothèse de départ a été, au départ, largement confortée par le fait que le véhicule en cause avait été déclaré volé, donc probablement par les auteurs d’un mauvais coup, eux-mêmes responsables de l’incendie.

La vérité est désormais établie par les aveux du propriétaire du dit véhicule et de ses deux complices. Il s’agit de ce qu’on appelle, dans notre midi, un « coup d’assur. », pratique largement répandue et qui est une des formes multiples de tentatives d’escroquerie à l’assurance.

Le problème n’est pas là, mais plutôt dans les circonstances plus lointaines de l’affaire.

On sait en effet désormais que le propriétaire du véhicule incendié était un artisan au bord de la faillite, qui avait cherché, par là, à renflouer sa trésorerie. Jusque là rien d’étonnant ; ce qui l’est davantage est que le véhicule en cause était, s’il vous plaît, un 4 x 4 Porsche Cayenne dont le prix avoisine les 100.000 euros !

Vous m’accorderz que pour un modeste artisan au bord de la faillite, il y a tout de même là un investissement considérable et, me semble-t-il même, un peu disproportionné voire inconsidéré

Cette remarque me conduit à une observation sur ce type de véhicule 4 x 4 de luxe que je vois souvent entre les mains de petits artisans, à propos desquels on peut faire la même remarque. L’acquisition de ce genre de véhicule, aux allures très vaguement utilitaires (de très, très loin), ne se ferait-elle souvent au nom d’une société ou d’une entreprise, avec, en outre, des privilèges fiscaux auquel l’utilisateur de base ne saurait évidemment prétendre?

Après les niches fiscales, s’attaquera-t-on aux garages fiscaux ?

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