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dimanche 29 août 2010

Portraits croisés : Odon Vallet et Denis Olivennes

Il y a, comme ça , des gens qui passent leur temps à la télé sans qu’on sache bien ce qu’ils viennent y faire.

C’est le cas d’Odon Vallet, dont j’ai souvent parlé et que j’ai découvert ce vendredi 27 août 2010, vers 17 heures dans une émission de la télé du Sénat (chaîne qui n’est pas sans intérêt d’ailleurs et où les (ex-)journalistes viennent faire des « ménages » pour arrondir leurs fins de mois, de Colombani à F.O. Goesbert. On y voit ainsi des émissions où l’on cause gentiment de tout et de rien (ce jour-là c’était des pôles et le lendemain du suicide ce qui prouve bel éclectisme) !, mais où surtout on cause , sans être trop pressé, comme partout ailleurs, car manifestement ici, plus ça traîne mieux c’est car il n’y que de la parlote, sans horaire ni « sujets » à passer comme chez Calvi par exemple. Le seul inconvénient de cette chaîne, mais il est de taille ( comme la plupart des protagonistes en cause), tient à ce que le cahier des charges des émissions doit imposer, quel que soit le sujet, la présence d’un sénateur ou, à la rigueur d’un député ! Pour les pôles, ils étaient même deux, sans doute venus se mettre au frais avec un pareil sujet, en ces temps de canicule !

Pour le suicide, on avait même invité Odon Vallet « historien des religions » comme il dit et comme les autres le croient. Comme c’est en fait un riche, donc oisif et sans emploi, il peut être à tout moment disponible, pour parler de n’importe quoi, puisque, comme disait l’autre, le siècle sera religieux ou il ne sera pas ! Cet homme est un bienfaiteur de l’humanité qui consacre sa fortune (des centaines de millions hérités de son papa qui les avait acquis on ne sait trop comment) à des bourses pour le Tiers-Monde. Cet homme préfère sans doute dépenser ainsi son argent plutôt que de le donner au percepteur, à sa mort, car tout semble indiquer que la perpétuation de l’espèce n’est pas son souci majeur.

Cet homme plein de vertu n’a que deux défauts. Le premier est de se rêver, Dieu seul sait pourquoi, professeur d’université, innocente manie qu’il n’a pas su satisfaire, faute d’avoir suivi sur ce point mes judicieux conseils, fournis gracieusement comme toujours, dans un post ancien. Le second est de se teindre les cheveux en ce noir corbeau rougeâtre qui est souvent le résultat fâcheux des mauvaises teintures capillaires. Je l’ai même soupçonné, parfois, de porter moumoute, mais la vérité s’est manifestée au grand jour dans cette émission sur le suicide. L’a-t-on invité à la dernière minute pour pallier l’absence d’un spécialiste du suicide défaiullant? Son coiffeur était-il malade ou encore en vacances ? Toujours est-il que les racines blanches de sa raie (je parle naturellement de celle de ses cheveux) trahissaient sans ambiguité l’artifice tinctorial.

A 17 heures 45 j’ai zappé vers Calvi et son « C plus clair ». Calvi, lui, a combattu à la fois la calvitie et la canitie par un repiquage de cheveux noirs qui n’est pas sans évoquer une plantation de poireaux ! Bref, là n’est pas le sujet ! L’émission était sur « Sarko et les sondages » et l’un des invités était Denis Olivennes qui est, paraît-il, directeur du Nouvel Obs. Là, comme son hôte Calvi, Olivennes arborait la barbe estivale de ceux qui ont cessé de se raser pendant leurs vacances à Cogolin ou à Sperone et qui répugnent à reprendre la corvée matinale du rasage, paresse qu’encourage assurément, chez nos bobos, la vogue actuelle des tronches mal rasées !

La première fois que j’ai vu Olivennes à la télé, et ce n’est pas si vieux, j’ai eu un vrai choc car les photos de lui que j’avais vues ici ou là dans le Nouvel Obs sans doute, devaient dater d’une bonne vingtaine d’années ; il y cultivait, non sans une certaine candeur, le style BHL (la chemise blanche largement ouverte sur le torse imberbe d’adolescent alangui). L’Olivennes actuel, 20 ans et autant de kilos plus tard, vous cause un vrai choc. Je comprends, à la rigueur, que Carla ait pu trouver mignon le premier, je comprends moins le goût d’Ines de la Fressange pour le second, même si le bougre a du foin dans ses bottes !

Par acquit d’une conscience que vous savez scrupuleuse, je suis allé sur le blog du NO. J’observe que j’y ai toujours 2000 visiteurs par mois, sans doute par une magouille générale visant à gonfler le nombre des visiteurs du blog et donc, par là même, les tarifs des pubs , alors que je n’y écris plus depuis des mois et qu’il est même impossible d’entrer dans mes pages. Denis Olivennes y trône, en revanche, car le dirlo, près du peuple, ne dédaigne pas de prendre la plume ; il y affiche naturellement une photo qui n’a que dix ans, mais qui vaut le détour par la pose choisie. Il y est comme toujours en chemise blanche (je ne sais même pas s’il en a changé tant il aime la simplicité), mais, comme dit le poète, il a désormais « la tête aux cieux dressée », avec, en plus, ce « joli mouvement de menton » cher à Barrès ! Avec un agrégé de lettres modernes (comme Fabius !), on peut risquer quelques références littéraires !

Le discours n’est pas triste non plus et, ces derniers jours, il y passe, avec aisance, de l’orgasme féminin à l’héritage, deux sujets qu’il connaît bien. Pour le premier, voir plus haut la rubrique pipole et, pour le second, se référer à la notice qu’il s’est écrite pour le Who’s Who et qui montre qu’il n’a eu qu’à « se donner la peine de naître »...et encore !

Toutefois, s’il n’y a plus guère de raisons de le rapprocher de BHL qui soigne apparemment mieux son régime et son apparence, je le comparerai plus volontiers à un Don Quichotte (dont, non sans fourberie, il continue à exprimer les points de vue de gauche dans un hebdomadaire de la même farine qu’il dirige, au sortir du Groupe Pinault qui est, comme chacun le sait, une sorte d’antichambre du NPA) mais qui a désormais tourné au Sancho Pança.

Il en avait déjà la bedaine ; il en a désormais la barbe !

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