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mardi 19 octobre 2010

Le scoop de l'année

Vous ne l'avez peut-être pas remarqué (moi je l'ai fait pour vous !) mais, la semaine dernière, Galopin de Villouzeau et Jean-Michel Afati avaient, l'un et l'autre, une grosse écorchure sur le nez.

Il y a sans doute une explication à une si surprenante anomalie chez deux hommes forts soucieux de leur apparence puisqu’ils en font, en quelque sorte, profession. On peut donc létimement s'interroger sur cette coïncidence, aussi fâcheuse (pour eux) qu’inattendue pour nous.

Peu de chances que l'un et l'autre, indépendamment l'un de l'autre,se soient mis fortuitement en situation d'être ainsi parallelement et synchroniquement meurtri. On pourrait, en la circonstance, demander aux frères Bogdanov de nous calculer la probabilité exacte d’une si étrange coïncidence. Pour ce qui me concerne, je me refuse à croire au simple hasard.

Ecartant a priori entre eux des relations de nature telles que la fougue d’un baiser ait pu conduire à une fâcheuse collision de leurs appendices nasaux; je penche plutôt pour un accident du travail. Galopin interviewé par Afati, dans le feu de l'action réthorique, et à l’évocation de la figure honnie de notre président, à dû se projeter avec vigueur et véhémence vers l’avant, tandis que le second, soucieux de protéger le micro de RTL, se jetait en avant pour le protéger de son corps ou plus précsément de son nez. Leurs appendices nasaux se sont heurtés avec force, créant ainsi ces conclusions si regrettables qui, une semaine durant, ont quelque peu gâché leur image, favorisant en outre la propagation de rumeurs diverses.

Grand moment de télévision hier, lundi 18 octobre, au « Grand Journal » de Michel Denisot. On en y recevait Édouard Balladur, plus Balladur que jamais. L'homme n'a toujours été que peu enclin à la rigolade mais l'ampleur prise, depuis quelques années, par sa physionomie lui rend de plus en plus quasi impossibles le sourire, et, a fortiori, le rire. C'est à peine si ses lèvres s'écartent de quelques millimètres et si tressaillent ses vastes fanons. Rendons-lui pourtant justice ; dans ces rares moments de gaieté intérieure, son oeil s'allume encore quelque peu sous des paupières alourdies.

Le sujet du jour, on pouvait le deviner d'emblée, était la grosse dizaine de millions d'origine inconnue qui figuraient sur ses comptes de campagne et dont on soupçonnait qu'il pouvait avoir quelque rapport avec le non-paiement intégral aux Pakistanais des rétro-commissions sur les sous-marins vendus au Pakistan par la France.

Je vous épargne le détail mais, une fois l'affaire très prudemment exposée, sur la pointe des pieds, par Jean-Michel Afati, Balladur nous a régalés de son numéro du boa constrictor, étouffant dans les replis de sa rhétorique soporifique les malheureux téléspectateurs qui auraient tenté de chercher à comprendre quelque chose à ses explications qui n’en étaient d’ailleurs en rien.

Balladur nous a donné trois excellentes raisons de ne pas fournir d'explication à ce mystère. Il a évité, sans la moindre vergogne, de répondre à la seule et unique question que nous nous posions, mais que les « journalistes » de Canal+ (Ariane et Ali Baddou compris) se sont soigneusement abstenus de lui poser : « D'où venaient ses 13 millions EN LIQUIDE ET GROS BILLETS déposés sur son compte de campagne de M. Balladur ? ».

Balladur a eu beau faire valoir qu'il aurait même pu déposer beaucoup plus (20% du total donc jusqu'à 20 millions en liquide semble-t-il),il s’est payé notre tête et cela ne répond en rien à la vraie et seule question que de vrais « journalistes » n’auraient pas manqué de poser.

Afati a roulé des yeux et s'est un peu trémoussé sur sa chaise, manifestement tenté de poser la question, mais le boss, Michel Denisot, toujours prudent, a aussitôt glissé une formule de transition, montrant que la récré était finie et Afati a mis son mouchoir sur sa question qu'il n'était peut-être pas, au fond, si désireux que ça de poser.

Incroyable! Une fois de plus vive la presse française !

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