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vendredi 30 juillet 2010

Benoît Hamon : "Peits mensonges entre amis"

Bien malgré moi (en voiture et pour fuir la dixième audition des nouvelles du jour à base quasi exclusive de médailles d’or françaises (dans ce concert de cocoricos, n’oublions quand même pas que le si sympathique et talentueux Français, champion d’Europe du 100 mètres, aurait, avec le même temps, fini quatrième de l’épreuve de ce même 100 mètres aux championnats d’Afrique de la même épreuve), d’infanticides et du triomphe de Monsieur Woerth sur les méchants contrôleurs qu’il avait eu pourtant la gentillesse de recevoir gentiment dans son bureau du ministère. Les contrôles étatiques sont de plus en plus accommodants, n’est-ce pas chère Liliane ?

Je me suis donc tapé Benoît Hamon, juste le temps de lui entendre dire quelques sottises et glisser quelques contre-vérités (ne me faites pas dire ce ue je n’ai pas dit !).

Dans le registre des sottises, avec cette assurance qui le caractérise (observez là-aussi que je n’ai pas dit « faconde », même si ce porte parole, naguère bredouillant, a réussi, tel Démosthène, sans baguette mais à force de cours d’élocution, à éliminer les « hum » et les « hon » qui ponctuaient ses propos ; comme quoi les facéties des imitateurs ne sont pas inutiles ! ) en se fondant sur la vieille pratique des camelots qui ont inventé la communication bien avant nos spécialistes actuels, il en a proféré une bonne, en affirmant « les gens du voyage sont des Français, ces citoyens comme vous et moi ou comme Nicolas Sarkozy !).

Bonne grosse connerie, Monsieur le porte-parole, à moins que, sournois comme vous semblez l’être, vous nous ayez caché que vous êtes porteur de ce fameux « carnet de circulation » que j’évoquais dans un post récent. Ce document, qui doit être régulièrment visé par les services de police, a été créé en 1969 (après abrogation de la loi de 1912 sur les nomades) et concerne toutes les personnes « circulant en France sans domicile ni résidence fixes ». Ce cas n’est en rien, me seùble-t-il, ni le votre, ni le mien , ni celui de Monsieur Sarkozy en dépît de la multiplicité des ses déplacements.

Le registre des « contrevérités » est plus intéressant et plus significatif. Interrogé sur ses activités professionnelles (son métier en somme), Benoît Hamon répond (dans cet ordre) : directeur de sociétés et professeur d’université, ce qui est, on va le voir, inattendu mais surtout triplement étonnant.

Sur plan administratif général d’abord, car sauf cas bien connus et très précisément définis, le cumul est interdit aux professeurs d’universités (en tout cas aux vrais !).

« Directeur de société » est aussi un peu étonnant car j’avais cru comprendre, après que les électeurs et/ou le PS ont fait perdre à Benoït Hamon son poste de député européen, le malheureux se trouvait, de facto, au chômage. Lui qui avait travaillé, on ne sait trop à quel titre chez Ipsos de 2000 -2004 (avant son élection comme député européen) aurait rejoint, début 2010 (mais les choses sont un peu floues) une société d’étude d’opinons, , « le Fil » (cf. lefil.fr), fondée en 2002 par Philippe Hubert et Samuel Jequier. Sans chercher à entrer dans un détail inutile et sans doute volontairement un peu opacifié, on peut noter que Benoît Hamon, si disert, à propos de la famille Woerth, sur les conflits d’intérêts et grand pourfendeur de la confusion des genres n’hésite pas trop à la pratiquer ; il est, en effet, en même temps consultant ou directeur d’un institut d’études d’opinion et porte parole d’un parti politique majeur , le PS, auquel appartiennent une bonne partie des présidents d’assemblées locales qui paraissent être parmi les meilleurs (pour ne pas dire les seuls) clients du Fil.

Après les européennes, il était toutefois urgent de faire bouillir la marmite de Benoït Hamon (concubin et père de famille selon ses dires sur RMC) de façon plus sûre et plus constante qu’avec ce Fil bien ténu et qui ne paraît pas se situer au niveau de BVA, de Médiamétrie ou d’Ipsos ! Ayant un pied dans la porte à Paris 8, où il était déjà (heureux hasard) membre du Conseil d’administration), dès octobre 2009, B. Hamon s’est fait recruter comme professeur associé pour y intervenir sur « les grandes organisations internationales ».
Faute de temps sans doute ou peut-être émotion de passer sur RMC, Benoît a omis de préciser qu’il n’est à Paris-Saint-Denis que professeur ASSOCIE ce qui ne fait nullement de lui un professeur D’UNIVERSITE ; ce serait tout de même un peu difficile pour letitulaire, en tout et pour tout, d’une modeste licence d’histoire, comme le confirme l’article du Who’s Who qui est de sa main ! A peu près n’importe qui peut, en effet, être recruté comme « professeur associé » (c’est même fait pour ça !), à condition d’avoir les « compétences professionnelles » requises dans le domaine en cause, de justifier de cinq ou dix ans d’expérience selon le niveau de recrutement et de rémnnération mais surtout de bénéficier de l’appui interne nécessaire pour que la procédure atteigne son terme. Espérons pour lui que Benoît Hamon n’a pas assisté au CA de Paris 8 qui a entériné sa nomination !

Je ne sais pas du tout quelles sont les compétences et l’expérience professionnelles de B. Hamon en matière de « grandes organisations internationales » ; je ne les vois pas trop, mais c’était à la commission ad hoc de Paris 8 d’en juger !

Détail amusant. Dans les « Grandes Gueules » de RMC, il est d’usage, en fin d’émission et lors du questionnaire personnel, de demander à l’invité quel est son revenu mensuel. Manque de pot, ce midi, l’intervieweur a complètement oublié la question !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Il est repassé dans les « Grandes Gueules » de RMC ce jeudi 29/9/2011. A la fin de l'émission, on lui a demandé sa rémunération totale : 4500 € nets a dit Monsieur HAMON. Le journaliste n'a pas bronché. Quand on sait que son indemnité de Conseiller Régional est déjà minimum de 2037 € net/M et que son poste de professeur associé (c'est à dire nommé sans en avoir les diplômes)de 5236 à 7443 € net par mois pour 8 heures de présence par mois, ça fait déjà un total de plus de 7300 € net par mois sans compter les bénéfices de sa Société LEFIL où bon nombre de ses clients sont ses amis politiques. Mensonges, mensonges.Il n'y pas de mal à gagner de telles sommes mais il faut les assumer! Il est vrai que c'est plus dur à assumer lorsque toutes ces rémunérations sont acquises grâce au PS et aux copains élus Présidents de Région et autres...