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jeudi 29 juillet 2010

Le grand débat de l’été : « Gens du voyage » ou « Roms » ?

Comme il y a chaque année, pour compenser l’étiage estival de l’information courante, un débat de l’été, comme il y a aussi, dans un autre genre, le tube de l’été.

Grâce aux incidents de Saint-Aignan et aux « gens du voyage/ Roms /romanichels / bohémiens / manouches / gitans / caraques / bouhoumians, etc... », nous avons notre débat estival. Globalement, la France d’en bas, qui ne prise guère ce petit monde qu’elle regarde comme essentiellement formé de voleurs de poules et de larrons en tous genres, s’oppose aux belles âmes de la gauche et des beaux quartiers parisiens qui, pour la plupart, n’ont sans doute jamais vu de près un représentant de ce monde dont on ne trouve que peu de camps sur la Rive gauche de la Seine.

Je ne sais pas au juste de quand date la formule « gens du voyage » ni qui est l’auteur de cette dénomination poético-policière. Il est toutefois clair qu’elle entre dans le paradigme des formulations pudiques de ce que je nomme « le parler gnangan » et qui a fait des balayeurs des « techniciens de surface » et des sourds des « malentendants » ! Je dis « poético-policière » car, si la poésie de la formulation saute aux yeux, l’aspect policier est plus discret. La défintion de cette catégorie de citoyens français tient, en effet, à ce que, à la différence de tous les autres, étant sans domicile fixe sans être pour autant regardés comme des « vagabonds », ils sont titulaires d’un document spécial, un carnet, qu’ils doivent faire viser au commissariat du lieu où ils séjournent.

Ce qui caractérisent ces « gens du voyage » n’est donc nullement l’origine (indienne, plus ou moins lointaine, comme le rappelle leur langue d’origine) ni le mode de vie nomade qu’ils partagent avec les « Roms » (terme reconnu par l’ONU pour qualifier une dizaine de millions d’individus vivant jusqu’à présent pour le plupart en Europe orientale et centrale) qui naturellement,eux, ne sont pas citoyens français.

La situation a radicalement changé avec l’entrée dans l’Union européenne de plusieurs Etats de cette sous-région des PECO. Certes, on a pris soin de ne pas inclure dans « l’espace Schengen » la Roumanie et la Bulgarie qui sont les Etats où se trouve le plus grand nombre de Roms, mais ils peuvent néanmoins aller dans tous les Etats Schengen (tous les autres Etats de l’UE sauf Chypre) pour une durée de trois mois, condition dont on devine qu’elle est malaisément contrôlable pour ce type de population ! Le point essentiel tient toutefois au sort fait aux Roms dans ces deux Etats qui cherchent par tous les moyens à s’en débarasser. Il en résulte donc des flux migratoires considérables vers l’Ouest, les mesures dont ils sont victimes en France par exemple n’étant que de la roupie de sansonnet à côté de ce qu’ils doivent subir en Bulgarie ou en Roumanie. Les reconduites (10.000 en 2009 selon les statistiques) n’y font naturellement rien.

Aller discuter avec les gouvernements de ces Etats sur les modalités de retour au pays est même absurde, puisque leurs dirigeants ont la ferme volonté de se débarrasser au maximum de ces populations. L’aide au retour est une blague qui doit faire beaucoup rire dans les caravanes (300 euros pour un adulte et 100 euros pour un enfant). On murmure que cela permet d’aller passer quelque temps (les fêtes en particulier) en Roumanie aux frais de l’Etat français, avec même, au retour ultérieur en France, un petit bénéfice puisque le voyage ne revient guère qu’à une centaine d’euros !

L’absence d’état-civil précis (pas de mariage dans ces cultures) comme de domicile fixe (donc, de ce fait, la possibilité d’avoir plusieurs adresses dans des départements proches (Bouches du Rhône, Var et Vaucluse par exemple) permet, dit-on, de percevoir en divers lieux des prestations familiales et sociales, puisque les fichiers informatiques ne sont pas connectés entre eux en raison de notre belle loi « Informatique et libertés » dont le principal effet est de favoriser toutes les embrouilles, en particulier sociales et fiscales!

Quant les inspecteurs du fisc auront fini de compter les Ferrari dans le 93 et d’identifier leurs propriétaires, ils vont sans doute s’attaquer aux Mercedes des gens du voyage !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je crois qu'il y a confusion

entre les grandes familles nomades à hauteur de 15% encore et sédentarisées depuis maintenant quelques décennies
Dans le Sud Est les Winterstein, Dubois, Lafleur sont encore des dynasties et vivent en partie dans ce qu'on appelle : villages gitans

Et ces groupes venus de Roumanie qui se sont brusquement désignés nomades
Non, ils font la manche, vivent de larcins et construisent des bidons villes (cf celui prés de la gare Part Dieu à Lyon

Il faut absolument clarifier

Le fait qu'à Saint Aignan des gitans se soient transformés en délinquants ne doit pas englober la communauté entière, même si cette affaire est des plus grave

Quant aux Mercédes, quoi de plus pratique que ces veaux antiques pour la plus part pour tracter des caravanes immenses
Certains de ces vrais gitans effectivement roulent en modèle HT
Le marché du chiffon et de la ferraille est rentable

J'ai eu à soutenir la mort d'une "Mama"
Les fils arrivaient de la France entière...en Mercédes
Oui, et hors donc?