Je suis sûr qu'on ne va pas me croire et c'est pourtant vrai !
Comme vous avez pu le constater si vous avez regardé mes deux blogs, je m'étais éloigné de mes bases pour une semaine et donc de mon bon vieux clavier français ; je me trouvais en Autriche, sans ordinateur (selon mon habitude) et contraint,de ce fait, à utiliser un ordinateur local à clavier teuton. Non seulement un tel clavier s'agrémente de voyelles pourvues d'un « humlaut » (ce tréma allemand qui est fort gênant même si les signes diacritiques de l'allemand sont bien moins nombreux que ceux du français qui demeure, à cet égard du moins, le champion du monde), mais ses concepteurs germaniques se sont amusés à brouiller les pistes dactylographiques, au point que après dix minutes d'usage d'un tel clavier, je suis au bord de la crise de nerfs.
Mes séjours à l'étranger sont non seulement de laborieuses occasion d'initiations dactylographique de cette nature, mais également de visites régulières sur des chaînes de télévision que je fréquente peu quand je suis en France. Je me rends général, de préférence, sur TV5 Monde, dont j'ai déjà eu, à plusieurs reprises, l'occasion de dire tout le mal que j'en pense. Cette fois-ci, j'avais jeté mon dévolu sur France 24. Après une semaine de ce triste spectacle, j'avais la ferme intention de laver la tête, dès mon retour, à Mme Christine Ockrent qui est là sous- maîtresse de cette chaîne (dont le patron est M. de Pouzilhac avec lequel elle est, dit-on, dans les plus mauvais termes).
J'avais différé de rédiger ce poste vengeur pour m'épargner les crise de nerfs devant l'ordinateur de mon hôtel, mais le hasard s'est vengé et a puni ma paresse en faisant que, le jour même de mon retour (le vendredi 9 décembre 2010), Christine Ockrent se trouvait en vedette dans la presse pour une sombre affaire d'espionnage informatique de la part de deux de ses amis et collborateurs proches et avait, de ce fait, les honneurs du "Grand journal" de Canal+ en cette soirée du 9 décembre 2010. Comment mes distingué(e)s lecteurs et lectrices pourraient me croire quand je prétends que je donne dans mon blog la vedette à Christine Ockrent, sans que ce choix aie le moindre rapport avec les événements présents qui la conduisent à intenter un procès à Marianne qui a dévoilé l'affaire. Je n'ai aucun moyen de donner la preuve de la vérité de cette coïncidence, mais elle n'a, au fond, aucune importance, puisque les deux choses sont sans rapport, même si Christine Ockrent a essayé de mettre à profit son passage chez Denisot pour placer une pub de France 24 tout à fait indécente mais surtout totalement infondée !
Comme le suggère mon titre ce n'est pas France 24 mais France 0,24 ... et encore cela me paraît bien payé !
On croit rêver quand on se souvient que Jacques Chirac voulait faire de cette chaîne francophone la rivale des grandes chaînes d'information permanente américaine ! Il est vrai qu'il avait oublié de fournir à sa création les moyens de telles ambitions à la hauteur de laquelle ne se situe guère que le salaire de Christine Ockrent.
Il ne faut pas, dit-on, tirer sur les ambulances mais en l'occurence il s'agit bien plutôt d'un corbillard. En fait, le principe de fonctionnement de cette chaîne est extrêmement simple et, de ce fait, peu coûteux mais insupportable.
S'y succèdent, en effet, durant toute la journée, inlassablement et ad nauseam, des espèces d'interludes visuels et musicaux à base de couleurs et de formes indéterminées qui nous font regretter le bon vieux temps des speakerines (je suggérerai volontiers à Mme Ockrent le recrutement de Denise Fabre qui semble chercher de l'emploi), l'annonce des prochaines émissions (quand il y en a) dont on nous passe les lancements dix jours avant et après mais surtout dix fois par jour, des publicités insolites, provenant pour la plupart du gouvernement français ou d'institutions para étatiques (forme déguisée de subventios), ce qui donne des résultats plus qu’étonnants pour les nobles étrangers qui se hasarderaient regarder cette chaîne. On leur livre, en effet, des publicités officielles typiquement françaises émanant du CSA (par exemple publicité de la signalétique des émissions des TV françaises) ou du ministère de la santé (lutte antialcoolique), sans parler d'autres publicités plus insolites encore, comme celle des Mirages où des Rafales de la société Marcel Dassault dont on doit être friands dans les bidonvilles de Kinshasa où les favellas de Rio. Restent enfin, toutes les cinq minutes, les passages successifs de bulletins d'information dont on ne prend même pas la peine de vérifier la pertinence et l'actualité.
Un seul exemple de la nullité de cette chaîne qui se voudrait d'information. J'écoutais France 24 en particulier pour connaître, comme on a pu le constater dans mes précédents posts, les résultats des élections présidentielles haïtiennes qui mettaient beaucoup de temps à nous parvenir. Mercredi 8 décembre 2010, France 0,24 a diffusè un bulletin des le matin et à de multiples reprises durant toute la journée, où l'on voyait le représentant de la commission électorale haïtienne donner les résultats officiels et définitifs.
N’avait-il pas vu les publicités antialcoliques ou était-il ému, il les a donnés ainsi (et je vous jure que c'est vrai sinon, comme dit l'autre, ce ne sera pas drôle) : première Myrlande Manigat 21,8 %, deuxième Jude Célestin 22,1 % ; ces pourcentages étaient, en outre, assortis de chiffres : environ 300.000 voix pour la première et 200.000 pour le second. Il était donc évident que pris de boisson ou ému, le président de la commission disait n’importe quoi et s'était trompé de 10 % pour Myrlande Manigat qui, en fait, avait évidemment obtenu 31 % et non pas 21%.
Ce genre d'erreur peut arriver mais, dans une chaîne normale où les journalistes et leurs responsables prennent soin de regarder ce qu'ils diffusent, on introduit au cours de la journée, un rectificatif et on remet les choses en place . Rien de tel à France 24 et Mme Ockrent a, sans doute, autre chose à faire que regarder la chaîne aux destinées desquelles elle préside, choix que je comprends tout à fait de sa part !
Autre exemple du même tonneau, le mardi 7 décembre ou, faute de mieux, on avait fait un sujet sur Cantona qui devait retirer ses économies (en la circonstance 1500 € le pauvre !) d'une banque de la Somme. France 0,24 nous a bassiné avec cette information jusqu'à l’heure la plus tardive du soir. Or tout le monde savait, depuis des heures, que des journalistes avaient en vain attendu Éric Cantona devant la banque où il devait retirer ses maigres économies.
Je dis « tout le monde le savait » mais je me trompe puisque ni Christine Ockrent ni les « journalistes » de France24 n'étaient au courant. Je ne sais pas si Christine Ockrent fait espionner son noble patron par deux de ses collaborateurs, ce que semble donner à penser les rumeurs qui courent les hebdomadaires, mais en tout cas je pense qu'elle devrait plutôt regarder la télévision qu'elle dirige, ce qui, je lui l’accorde , est une épreuve pour tout un chacun.
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