Je suis étonné qu'une telle mesure n'ait pas été envisagée par notre Président pour faciliter à la fois l'activité et la relance économiques dans notre pays et la vie quotidienne des Français.
Un avantage d’une telle mesure que je n'avais pas perçu d’abord et qui éclate soudain à mes yeux, serait que, de ce simple fait, se trouverait supprimé du calendrier le 363ème jour de l'année que nous vivons présentement, le 29 décembre, qui est, vous l’aurez noté, le jour anniversaire de l'enlèvement de nos deux héroïques journalistes de France3.
Je ne reviens pas sur le fond du sujet et l'insupportable et nombriliste orchestration que conduit toute la presse française autour du moindre événement qui affecte le membre le plus modeste de cette corporation. Qui connaissait en effet, les noms de Ghesquière et de Taponier (de France3... !) ? J’ai appris en outre aujourd’hui, de la bouche même d’un de leurs confrères de France Télévision, qu’il y avait eu, DEPUIS UN AN, EN PERMANENCE, un représentant de France-Télévision en Afghanistan pour s’occuper de leur cas. A 300 euros de per diem, plus les voyages et toutes les autres missions, à la louche, cela fait un million d’euros, ce que le contribuable que je suis juge d’autant plus scandaleux que, pour pareille somme,les malandrins qui les ont enlevés les auraient aussitôt libérés et que dans le présent cas, on finira par payer encore. On peut se demander d’ailleurs si, vu l’ignorance totale du pays par les deux Français, les auteurs de leur enlèvement ne sont pas leurs « accompagnateurs » eux-mêmes, bizarrement enlevés eux-aussi, sans avoir pourtant la moindre valeur marchande.
La noble corporation des journalistes a d’ailleurs un nouveau chef d'orchestre avec Florence Aubenas. Convertie en blonde rieuse, elle deviendra sans doute désormais, comme Clémenceau avait été « l'homme qui rit dans les cimetières », « la femme qui se marre aux célébrations de l'anniversaire de l'enlèvement de ses confrères ». Je comprends d'ailleurs tout à fait qu’elle s’esclaffe en de telles circonstances, au simple souvenir de son enlèvement-bidon, qui non seulement a boosté sa carrière mais en a fait la gloire et le symbole de la presse française. Peut-être ne devrait-elle toutefois ne rire que sous cape ?
J'espère, en tout cas, que tous les autres otages français, où qu’ils soient, n’ont pas connaissance des festivités organisées pour Messieurs Ghesquière et Taponier, car, du fond de leurs geôles diverses, ils doivent l'avoir mauvaise !
Le fait d'échapper à cette célébration aurait été pour moi une singulière bénédiction car j'avoue, à ma courte honte, commencer à en avoir ma claque de la perpétuelle mention de deux olibrius dont on se demande d'ailleurs ce qu'ils allaient faire dans un pays comme l'Afghanistan, dont ils ne connaissent rien et dont ils ne parlent même pas un mot de la langue. La lecture de quelques bons livres sur la question et la simple consultation d'Internet leur en auraient appris bien davantage que cette virée. Toutefois, comme pour Madame Aubenas et bien d’autres, elle ne sera pas inutile dans la suite de leur carrière et cela d’autant qu’en un an, ils auront eu largement le temps d’écrire le livre qu’ils ne manqueront pas de publier dès leur arrivée.
Les avantages de la suppression de Noël et du Jour de l'an seraient considérables sur nombre d’autres plans.
Non seulement on échapperait à ces sempiternelles, éternelles, multiples et, par là, insupportables rediffusions de tous les produits audiovisuels qu’on nous a déjà infligés au cours de l'année 2010 (des événements politiques aux hauts fait sportifs de nos champions), mais il ne fait pas de doute que les Français éviteraient nombre de maux dont on se garde bien de mentionner les véritables causes.
On a ainsi évoqué le froid et la neige, qui ne sont pas totalement inattendus fin décembre, pour expliquer les invraisemblables pagailles qui ont régné dans nos transports ferroviaires et aériens ; je ne doute pas un instant qu'ils y soient pour quelque chose, mais il est une cause, au moins aussi importante sinon plus, qu'on a négligé de faire valoir et même de mentionner, c'est la multiplication des RTT qui conduit tous les organismes à fonctionner nécessairement au ralenti dans les périodes où chacun les « posent », c'est-à-dire dans ces périodes festives qui commencent deux jours avant Noël et finissent trois jours après le Jour de l'an.
On a d'ailleurs là un phénomène qui s'est très largement étendu et généralisé toute l’année durant ; je ne doute pas qu’un jour ou l’autre, vous ayez été comme moi l'innocente victime de ce nouveau « fait de société ». Désormais, en effet, durant un week-end, il est fortement déconseillé aussi bien de tomber malade ou d'avoir à se rendre à l'hôpital que de revenir, en avion, de l'étranger à Paris. Pas de problème au départ de New-York ou de Hanoi où les "RTT" sont inconnues ; en revanche, si vous arrivez à Paris le dimanche, vous avez toutes les chances de voir vos bagages y rester pour vous être acheminés, dans le meilleur des cas, avec deux ou trois jours de retard. En effet, comme les personnels des aéroports ne veulent pas travailler durant les week-ends, on choisit délibérément et volontairement de laisser en souffrance les bagages à Roissy sans les acheminer jusqu'aux aéroports de province ; on l’a d'ailleurs encore vu à Roissy ces jours derniers.
Il est bien évident que, durant les jours passés, dans les services de l'équipement nationaux, départementaux ou municipaux chargés de l'entretien des routes comme à la SNCF, dont les employés sont censés faire marcher les trains, il en est de même et que si saleuses et motrices ne marchent pas, les RTT marchent à fond ! Les invraisemblables retards ou suppressions de trains comme les absences d’interventions sur les routes, sans naturellement qu'on nous dise, ont, entre autres autres causes, les multiples RTT qui ont dû être « posées », bien avant les intempéries, par une foule d’employés soucieux de se ménager des vacances en cette période festive.
Si l’on passait directement, par exemple, du 23 décembre au 4 janvier, je crois que beaucoup de problèmes nous seraient épargnés par une telle mesure, aussi simple qu'efficace.
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1 commentaire:
Cher Usbek,
je vois que vous terminez l'année sur les chapeaux de roue.
Pour ma part ces périodes de fin d'année m'insupportent depuis longtemps pas seulement pour les inconvénients que vous soulignez fort justement, mais aussi pour leur côté "sirupeux".
Bien évidemment les services publics dont on a le plus besoin à certaines périodes de l'année fonctionnent selon toute logique le moins bien à ces moments-là. Puisque leur vie est rythmée de plus en plus par les vacances scolaire et qu'effectivement les RTT permettent de coller au mieux à ce rythme. Et puis il faut reconnaitre que c'est mieux de ne pas travailler quand les circonstances devraient justement donner une réalité tangible au travail à effectuer. Mieux vaut rejoindre son poste au moment où le plus dur est passé parce que là au moins on est sûr d'avoir le temps de discuter avec les collègues du déroulement autrement plus enrichissant que le travail de la période de congé passée.
Concernant les journalistes otages, je suggère qu'enfin, dans le cadre de la rupture annoncée par lui, Sarkozy décide de ne plus payer pour leur libération. Les pays qui refusent de payer les rançons sont bien plus tranquilles que nous à ce niveau. Et donc ce serait rendre un grand service à la profession journalistique française que de rejoindre ces derniers. En plus on aurait pas à se farcir Aubenas qui a raté sans doute une réelle vocation de comédienne. Après le rôle de faux otage, elle nous a joué avec brio celui de fausse femme de ménage, avant de nous jouer celui de fausse indignée, mordant au passage la main de ceux qui l'ont sauvée, enfin qui sont supposé l'avoir sauvé. Car se elle avait été réellement otage sans doute réagirait-elle différemment.
Mais on peut constater au moins que le corporatisme journalistique fonctionne à plein, au point de nous faire oublier le sort des otages de l'aqmi devenus quantité négligeable alors qu'eux n'ont enfreint aucune règle de sécurité, mais ont juste été victimes du laxisme de leur entreprise à ce niveau. C'est vers ceux-là qu'ira ma compassion, pas vers ces deux zozos qui ont négligé les avertissements reçus de la part des militaires.
Mon cher Usbek, je vous remercie pour vos vœux et je vous prie en retour de bien vouloir recevoir les miens à l'occasion d'une nouvelle année qui sera, n'en doutons pas, pleine d'événements grotesques que vous ne manquerez pas de commenter avec le brio qui est le vôtre.
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