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samedi 15 octobre 2011

"Qu'elle était verte ma vallée..."

Comment ne pas aller voir ce matin la demi-finale de la Coupe du monde de rugby entre la France et le Pays de Galles.?Ce n'est pas que les Français se soient montrés très enthousiasmants dans les matchs précédents, même dans le quart de finale contre l'Angleterre ! Il faut tout le chauvinisme extraordinaire des commentateurs français et, pour certains, leur ignorance du jeu pour s'extasier devant ce match où les Anglais ont été assez médiocres à l'image du beau Jonny Wilkinson qu'on a rarement vu si peu inspiré ou en tout cas peu heureux.

En fait j'irai voir le Pays de Galles jouer en souvenir d'une des lectures favorites de mon enfance. Comme le laisse à penser le titre de ce post, il s'agit du roman de Richard Llewellyn (dont l'orthographe même du patronyme est, à elle seule, tout un programme !) Qu'elle était verte ma vallée. L'action se situe dans le Sud du Pays de Galles, au rude pays des mineurs où l'on est plus qu'ailleurs peut-être, passionné de rugby. Un des personnages, joueur de rugby lui-même, nommé Cythfartha Lewis est réputé dans le pays pour sa science de ce jeu. Une phrase du roman qui l'évoque est restée dans ma mémoire depuis cette époque. Au moment où un adversaire tente de lui faire une feinte dans le jeu, l'auteur observe que « vouloir faire un crochet à Cythfartha Lewis, c'était comme vouloir vendre du poison à un Borgia »!

Je ne parle donc pas encore de ce match puisqu'il ne commencera que dans une bonne demi-heure. Faute de pouvoir parler de rugby puisque le match n'a pas encore commencé, je vous dirai donc, en attendant, un mot de football pour souligner là aussi l'incompétence et la mauvaise foi de nos commentateurs sportifs.

À peu près personne, sauf dans une brève allusion matinale, le lendemain du match, n'a jugé bon de souligner que, dans le match de qualification de la Coupe d'Europe de football, la France avait une fois de plus volé sa place. On avait déjà eu, lors de la Coupe du monde en Afrique du Sud, une qualification des plus discutables puisque elle avait été obtenue par Thierry Henri sur une main décisive à proximité des buts, cette main ayant permis à un coéquipier de marquer le but qualificateur. L'équipe de France, cette fois, a fait mieux en quelque sorte pour se qualifier en Coupe d'Europe. En effet Samir Nasri a carrément volé la qualification en obtenant un penalty non seulement tout à fait immérité mais parfaitement frauduleux. Lors d'un contact avec un défenseur bosniaque, alors que ce dernier lui tournait déjà le dos et ne le touchait même pas, il a de l'extérieur de la surface de réparation, plongé à l'intérieur de celle-ci et ainsi obtenu un penalty. Ce qui devait lui valoir un carton jaune pour simulation manifeste a permis à l'équipe de France de se qualifier, puisqu'il a lui-même marqué le but à la suite du penalty qu'il avait si scandaleusement obtenu. Le pire est que le lendemain, tous les journaux télévisés et toutes les émissions ont montré et remontré Samir Nasri marquant le but à la suite de ce penalty mais se sont bien gardés de montrer le ralenti des circonstances dans lesquelles il avait si scandaleusement obtenu ce penalty.

Est-ce si grave après tout ? Il doit y avoir un bon dieu du football qui veille sur tout cela puisqu'on sait comment s'est terminée pour l'équipe de France, qui n'aurait jamais dû être qualifiée pour l'Afrique du Sud, la mascarade de cette Coupe du monde. Espérons pour la justice sportive qu'il en sera de même en Pologne pour la France dans la Coupe d'Europe de football l'année prochaine.

Ce matin le Bon dieu du rugby a dû faire la grasse matinée car il a laissé les Gallois se battre eux-mêmes. Réduits à 14 sur une décision arbitrale trop sévère (le jaune aurait suffi à sanctionner un plaquage un peu dangereux), les Gallois ont été battus d'un petit point après avoir perdu trois touches et surtout manqué trois drops et quatre pénalités (dont une à moins de 40 mètres face aux poteaux!). Une médiocre réussite de 50% , minimale à ce niveau,(au lieu des 12% qu'ils ont eus) les faisait gagner de 10 points. Cela n'empêchera pas toutefois nos médias de pousser des cocoricos durant une semaine.

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