Retour au bercail après une nouvelle escapade aéronautique, une de plus en attendant les autres avant la fin de l'année 2011. Une petite semaine au Niger où j'ai réussi par miracle à éviter les filets d'Al Qaida au Maghreb Islamique.
Je n'étais pas allé à Niamey depuis très longtemps. Le Niger y coule toujours aussi majestueusement et la ville détient toujours, pour l'Afrique et sans doute le monde, le record quotidien en matière de température (en moyenne ces derniers jours 39°!). Je n'ai guère vu de changement majeur sinon la disparition, dans les rues de la ville, des chameaux qui en faisait le charme exotique. Il y a désormais trop de voitures pour que chameaux et automobiles puissent coexister sans risques (pour les secondes surtout!).
A mon retour, j'ai appris avec soulagement que Malte, avant-dernier Etat de la zone euro à se prononcer sur la question, avait accepté le principe de la mise en place d'un euro-fonds de garantie. Une des beautés de l'Union européenne est qu'un État aussi important que Malte peut bloquer le fonctionnement des institutions européennes, vu cette absurde règle de l'unanimité. Quelques esprits, naïfs mais pleins de bon sens, se demandent pourquoi on ne supprime pas cette règle absurde. Mais réfléchissez une seconde, croyez-vous que Malte sera d'accord pour se faire hara-kiri et perdre le strapontin qu'on lui accorde et qui lui rapporte un maximum de fric et de considération?
Je suppose en effet qu'en la circonstance, comme en d'autres auparavant, Malte a négocié son accord contre quelques subventions, c'est-à-dire, en d'autres termes plus clairs, a vendu son approbation de la proposition. Hélas, j'apprends ce matin que la Slovaquie renâcle ; il va falloir, comme elle est le dernier Etat à se prononcer, ajouter un zéro au chèque prévu.
Encore ne devons-nous pas trop nous plaindre puisque les Maltais, comme les Irlandais, ont renoncé à ce que leur langue (Oui! Oui! Ca existe le maltais et c'est même un vrai symbole méditerranéen, puisque c'est une sorte de sabir italo-arabe) soit systématiquement interprétée et traduite dans les instances européennes, comme le prévoit une autre règle aussi absurde que celle de l'unanimité. Merci les Maltais ! Encore un petit chèque à la clé, car, en plus, Malte était un peu la plaque tournante du grand projet de Guaino qui a pris un gros rhume lors du printemps arabe.
Côté primaire socialiste, on n'entend et ne voit plus dans les medias qu'Arnaud Montebourg, drivé (je n'ose dire "monté" par Audrey Pulvar). Le pauvre devra choisir (volens nolens) entre la peste (François Hollande) et le choléra (Martine Aubry) ; il est en aussi mauvais termes avec le premier qu'il a défini naguère, en 2007, comme "le plus gros défaut de Ségolène Royal" quand celle-ci planait dans les sondages au lieu de verser des larmes sur ses résultats de 2011, qu'avec la seconde, avec laquelle il a rompu quelques lances marseillaises lors de l'affaire Guerini. Risquons, pour la belle Audrey, une image créole (hélas réunionnaise et non martiniquaise), son cher Arnaud est "koman sat dans larozwar" (= comme un chat dans un arrosoir), ce qui se dit d'une personne placée dans une situation d'où elle ne sait comment sortir.
En tout cas, si le futur président de la République est socialiste, quel que soit le rôle de Montebourg dans son élection, il ou elle lui devra son élection et sera contraint sans doute d'en faire son Premier Ministre avec le même enthousiasme qui fut autrefois celui de Mitterrand en proposant cette fonction à Michel Rocard.
J'avais en tête, médités dans mes insomnies célestes, quelques projets de blogs, à propos du Brésil surtout. Toutefois, il en est de même pour les impressions et les souvenirs que pour les clous, l'un chasse l'autre !
mercredi 12 octobre 2011
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