Revenu hier soir du Brésil, au terme d'un voyage quasi apocalyptique, je pensais ne pas reprendre mon blog avant demain, afin de sortir davantage de l'état comateux dans lequel m'a plongé ce voyage aérien.
Quelques détails, quoique cela ne soit pas dans mes habitudes, surtout en un jour où le monde a perdu Kim Jong il et Vaclav Havel !
Nous avions quitté Sao Paulo avec heure et demie de retard, circonstance sur laquelle on n’a pas jugé utile de nous éclairer davantage. Les explications fournies par Air-France (deux valises embarquées sans leurs propriétaires) m’ont semblé un peu différentes de celles que m’avait suggérées l'observation, prolongée et obligée, des événements survenus en salle d'embarquement.
Deux mois auparavant déjà, au départ de Rio, l'équipage était déjà arrivé fort en retard sans qu’on nous explique davantage la chose, la rumeur publique accusant, comme toujours, les embouteillages. A Rio ils sont clairement prévisibles. Pour un voyageur naïf comme moi, qui s'est toujours entendu dire que les équipages doivent être à l'aéroport, des heures et des heures à l'avance, cette explication avait semblé un peu courte.
Hier l'hôtesse, auprès laquelle j’ai essayé de m’informer peu avant l’atterrissage, car j’allais, comme bien d’autres, manquer ma correspondance à Roissy, a allégué, pour expliquer le retard au décollage, la tempête survenue en France et qui avait retardé le départ de l'avion de Paris, lors du vol aller ; comme je crois savoir toutefois que l'avion de retour ne décolle pas immédiatement après avoir atterri et que, de toute façon, nous avions pu constater tous, par la force des choses, une arrivée bien tardive de l’équipage de notre appareil, puisque nous étions nous-mêmes, pauvres passagers, parqués en salle d'embarquement, je lui ai fait part de mes doute sur une telle explication.
Du coup, je l’ai priée de signaler à son chef de cabine, qui venait de faire l’annonce de l’arrivée imminente à Paris, qu’avec une heure et demie de retard, il est d’usage, dans les compagnies de transport aérien, de faire mine de présenter des excuses aux passagers. Accédant à ma demande (les excuses oubliées ont été présentées lors de l’atterrissage lui-même), elle m’a fait observer que le retard était de moins de trente minutes puisque nous devions arriver à onze heures vingt et que notre atterrissage effectif aurait lieu à moins le quart. Peut-être, compte tenu de la fatigue engendrée par une nuit de veille (je n’avais toutefois pas dormi plus qu’elle), n’aurais-je pas dû lui faire observer que, de onze heures vingt à douze heures quarante-cinq, il y a, non pas une demi-heure mais une heure et demie, ce qu’elle a bien dû reconnaître. Je n’ai pas toutefois voulu aggraver mon cas en ajoutant que si l’enquête finale, devenue très discrète, sur la catastrophe du Rio-Paris a montré que les pilotes d’Air-France ne savaient pas très bien piloter leurs avions, le retard de l’équipage à Sao-Paulo et l’observation erronée faite par cette hôtesse sur notre retard, tendent à prouver qu’ils ne savent pas non plus très bien lire l’heure !
Bref cette arrivée tardive à Paris, que je jugeais catastrophique, s’est révélée dans les faits sans la moindre conséquence, puisqu'à Roissy nous avons découvert quelques milliers de passagers en souffrance car la grève des personnels dits de sécurité provoquait une totale anarchie avec des retards considérables et des horaires bouleversés.
Une remarque en passant. Dans le vol Sao-Paulo-Paris, nous avons eu droit à un programme cinématographique qui est en place, depuis deux ou trois mois, je suppose, sur tous les longs courriers. Dans la mesure où j'ai beaucoup voyagé ces derniers temps, j'ai vu, dans ce programme, à peu près tout ce qui est visible (y compris le film « La conquête » sur l'élection de Nicolas Sarkozy en 2007). Je vous recommande vivement de le voir si vous ne l’avez pas fait encore. Non seulement il fait revivre les événements que nous avons vécus et que nous nous préparons à vivre à nouveau sous une forme sans doute identique, mais la distribution y est excellente. J'ai cru, une fois de plus, que M. Galouzeau de Villepin (je ne le nomme plus Galopin de Villouzeau de peur d’un procès en diffamation !) avait condescendu à interpréter dans ce film son propre rôle. Nouvelle satisfaction hilare aussi avec la prestation de Dominique Besnehard dans ses imitations de Ségolène. L’un de mes lecteurs cinéphiles saura-t-il me dire si le choix de Besnehard pour jouer la scène de répétition du débat est volontaire ou fortuite, même si je doute fort de la seconde hypothèse? Bref si « La conquête » raconte comment Nicolas Sarkozy a triomphé en 2007, un autre film dont j'ai oublié le titre et dont le principal personnage joué par Guillaume Canet s'ouvre sur une scène fort édifiante qui se déroule précisément à Roissy. On voit y des « agents de sécurité » chargés du contrôle des bagages y ouvrir durant leur service les valises des passagers pour y faire leur choix parmi les objets à voler.
Les passagers qui ont vu ce film comme moi et qui, comme moi, se sont déjà fait voler de la même façon, étaient donc sans doute, à l'arrivée, peu enclins à soutenir la grève et les revendications de ces honnêtes travailleurs !
Mais la vraie cause et/ou finalité de ce blog est, au-delà de ces détails sans grand intérêt, un message personnel à l’un de mes amis qui me lit du Brésil et que j’ai par hasard identifié.
Salut Jack ; je t’écris plus longuement et personnellement dès que possible.
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