Olivier, le nôtre et non celui de la Chanson de Roland, a montré une fois de plus son sens de l’opportunité en faisant une réapparition, inattendue pour un pauvre provincial comme moi, dans nos médias, en tant que, semble-t-il, porte-parole du NPA et en sautant avec élégance, ce lundi 17 février 2014, de I-Télé à BFM-TV pour y tenir les mêmes propos, ce qui, après tout, n’est pas trop dangereux puisque l'une et l'autre de ces deux chaînes sont les servantes du grand capital et que ce n’est là qu’un jeu d’enfant pour notre Olivier, expert en sauts périlleux idéologiques. Il n’y a pas encore hélas, en dépit des progrès en ce sens, d’épreuve de ce type aux Jeux Olympiques.
Je ne l'avais pas vu dans les médias depuis qu'il a abandonné l’énorme plâtre qu'il portait à la main pour une modeste fracture de l'auriculaire, blessure glorieuse subie en tentant d'habiller en costume de facteur les statues du Palais-Bourbon ; je le croyais donc victime de je ne sais ostracisme télévisuel plus que du désamour du NPA, en dépit de la déculottée interne que son parti lui avait infligée et de la crise qui l'agite.
Je ne l’avais donc pas vu ni dans son nouvel emploi, ni surtout dans sa nouvelle apparence, même si je n’arrive pas à croire, comme certains le pensent déjà, que, comme Yannick Noah autrefois, ses conseillers en com’ et surtout ses contrats publicitaires lui imposent de changer régulièrement de look ! Je ne savais donc pas, à ma courte honte, qu'il eût cédé à la mode capillaire actuelle qui a conduit tous les mâles (ou réputés tels) de la télévision à jeter leurs rasoirs aux orties, au profit de modernes tondeuses, dans la production desquelles se sont lancées les firmes chinoises Wi- Kil-Sone et Ji-Lete, qui vous permettent de conserver en permanence une barbe de trois jours.
Je dois dire que cette mode stupide m'exaspère, non par le port de la barbe qu'au temps de ma jeunesse, j'ai portée un certain temps, mais dans le panurgien et ridicule effet grégaire qui oblige toute binette masculine à s’orner de ces vestiges capillaires, y compris celle de notre petit Nicolas à qui cela va comme « des guêtres à un serpent », ainsi que l’aurait dit ma bonne grand mère ! C'est aussi particulièrement ridicule dans le cas d'Olivier Besancenot dont le poil est fort rare, ce qui conduit à se demander, en le voyant et avant un examen attentif et prolongé, s'il n’aurait pas oublié de se laver après avoir ramoné lui-même la cheminée de son appartement parisien.
Je ne sais pas exactement ce qui a conduit le NPA, en pleine crise, à faire resurgir de la naphtaline médiatique ce cher Olivier et si on lui a imposé cette condition de présentation faciale propre à faire renaître l’image, certes fort lointaine, de quelques grands ancêtres aux mentons plus fournis ! Je soupçonne plutôt la proximité des échéances électorales et l'incapacité des autres leaders du NPA à s'entendre pour faire, avec autant de talent que notre sage Olivier, une délicate danse du ventre électorale, tout en pratiquant la langue de bois de mise en la circonstance, en particulier sur la question des rapports electoraux entre les diverses « forces de gauche ».
Je soupçonne Besancenot de regretter le bon temps où il faisait une dizaine de voyages par an vers les Antilles , ce que ne doivent assurément pas regretter les habitants de Neuilly (car notre Olivier, pas fou, n’officie pas dans le 93 !).
Le voilà de retour en tout cas et cela fait resurgir surgir en moi un grand regret à son sujet. Vous ne le savez peut-être pas, aussi vais-je vous l’apprendre, Olivier le sage a commencé dans la vie politique comme attaché parlementaire d'Alain Krivine dont il avait aussi (avant ou après) séduit la fille. Leur idylle s'est malheureusement interrompue ; c'est fort dommage car un enfant qui aurait eu pour grand-pères Alain Krivine et Gilles Martinet (un des fondateurs du PSU) et pour parents Olivier Besancenot et Mademoiselle Krivine aurait assurément concentré en lui tout l'ADN révolutionnaire. Nous aurions pu alors espérer des lendemains qui chantent plus et mieux que ceux qui nous sont promis avec là a tête de notre pauvre France un Président socialiste démocratique voire libéral.
Je ne sais pas si ce billet, placé sous la double bénédiction de la moustache de Molière et de la barbe de Victor Hugo, l’une et l’autre infiniment plus fournies que celles d’Olivier Besancenot, suffira à assurer aux prochaines élections le triomphe des listes de gauche sur les forces de la réaction !
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