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dimanche 18 mai 2014

Deux centième ! De Kerviel au Qatar !


Pour mon deux centième billet dans ce blog, j’espérais un sujet un peu plus brillant et intéressant ! Hélas il faut faire avec la maigreur de l’information en ce dimanche de printemps.
Bien sûr, je pourrais, une fois de plus, me moquer de nos médias qui se sont encore surpassés en cette matinée où j'ai entendu, sur France Info, à huit heures quarante cinq, une speakerine mal réveillée nous informer que la prochaine finale du Championnat de France de rugby se déroulera dimanche prochain à Cardiff. On nous a ensuite précisé que les « côtes » de je ne sais quoi (qui étaient, en fait, bien entendu, des « cotes » !) étaient en hausse (ou en baisse je ne sais plus). Bref la concentration des âneries et des fautes de français est telle dans nos médias que j'ai depuis longtemps renoncé à les relever.

La grande nouvelle du jour est que Monsieur Kerviel (dont le prénom n’est pourtant pas Léonardo), après avoir rencontré le Pape veut être reçu par le Président (qui serait prêt à le grâcier ce que refuse Leonardo Kerviel ! ). Prétendant regagner Paris à pied par Fréjus depuis Rome (nouvelle mode de revendication !) ; il s'est par prudence arrêté à la frontière de peur de se retrouver sur la paille humide (même à Fréjus!) des cachots. A-t-il enfin trouvé un avocat rusé où s'est-il enfin adjoint un spécialiste de la communication ?  Toujours est-il qu'il arrive à prendre la main sur son affaire qui s'est pourtant déjà bien arrangée puisqu'on a passé l'éponge sur les 5 milliards d'amende qui lui avait été infligés. Il s'est même trouvé un curé poitevin assez naïf pour se déclarer tout prêt à reprendre sa marche depuis Fréjus au cas où il serait incarcéré. Qui cherche donc à faire le « buzz », de Kerviel ou du curé ? Je n'en sais rien et à vrai dire cela ne me préoccupe guère.

Reste en cette période d'étiage informationnel, la réunion de Paris sur l'affaire de Boko Haram dont on ne sait même pas établir l’origine exacte de la dénomonation. Là encore les informations comme leur traitement sont, si j’ose je dire à mourir de rire comme le prouve  l'affaire des 200 écolières nigérianes. Cette nouvelle est restée près d’un mois sous le boisseau, sans que personne n'en parle. Il a fallu que Michele Obama pour relancer une popularité en  berne (suivie chez nous par V. Trierweiler pour des raisons analogues) et rallumer un peu aux USA la flamme de la lutte anti-terroriste) reprenne l’initiative d’une autre, en brandissant sa pancarte « Bring back our girls » pour que les médias américains et les nôtres, à la suite comme toujours, se saisissent de l’affaire.

En revanche, l'assassinat dans leur dortoir d'une cinquantaine de lycéens nigérians en février 2014 n'avait guère fait de bruit. Il est vrai que dans un pays, où depuis la dictature de Sani Abacha, dont le président Jonathan Goodluck est un admirateur, les assassinats collectifs et les atrocités les plus folles ont été le quotidien du Nord du Nigéria. En Afrique, Lagos est, depuis longtemps, la seule grande ville où l’on vous recommandait, lorsque vous étiez en voiture, de ne surtout pas vous arrêter quel que soit le nombre de cadavres que vous croisiez dans la rue durant votre parcours !

La dernière blague sur cette affaire est la réunion de Paris par laquelle notre président, à la demande de Goodluck paraît-il,  essaye de regagner quelques points dans les sondages sans trop se mouiller. Il est bien clair que les intentions manifestées par les chefs d'Etats africains réunis pour cette session ne seront en rien suivies d'effet. Comme dit, en créole de l’océan Indien, la sagesse populaire locale : « Paroles de noir, coup de pète ( « pet ») de chien  » (Je précise pour le CRAN que c'est là un proverbe bien connu dans cette région et nullement une affirmation dont je prendrai la responsabilité !).
Il y a eu au Nigéria, dans le nord essentiellement bien sûr où règne plus ou moins la charia, entre les massacres de Boko Haram et les représailles gouvernementales par bombardements, des dizaines de milliers sinon des centaines de milliers de victimes.

On ne doit toutefois pas oublier, dans une perspective plus large, comme je ne cesse de répéter depuis 20 ans, que l'erreur majeure a été de ne pas soutenir l'activité et l'enseignement des medersas africaines caractérisés par un Islam spécifique modéré et de laisser, peu à peu, les Emirats et le wahabisme prendre le relais de l’école islamique locale à coups de milliards pour former, dans leurs propres écoles puis dans leurs propres universités, les nouvelles élites musulmanes de l'Afrique !
Il suffit d'ailleurs de se souvenir sur ce point que le fondateur de Bolo Haram est Mohamed Yousouf qui avait été lui-même formé en Arabie Saoudite. On serait tenté de faire la même hypothèse  à propos de Boubacar Shekau, qu’on nous a montré à la télévision, si un tel individu était susceptible de recevoir où que ce soit quelque enseignement que ce soit. Il n'empêche que l'Islam réellement africain, tout différent, n’a et ne cesse cessé de reculer et que nous payons et nous continuerons à payer toutes les conséquences de notre erreur.

Pour finir sur une note plus optimiste (quoique … !) j'ai entendu ce matin que le patron qatari du PSG déclarait se foutre comme de son premier keffieh de l'amende de 60 millions que prétend lui infliger la Fédération internationale de football pour non respect des règles ; il continuera à dépenser ce qu'il veut pour acheter autant de joueurs qu'il veut au prix qu’il veut pour gagner enfin la coupe d'Europe des clubs ! Je suis très étonné qu’il n’ait pas songé à l’acheter. Ce serait tellement plus simple !

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