Mon silence de la semaine dernière était due à un long déplacement vers le Nord que j'ai fait pour l'essentiel en voiture. Cette circonstance m' a conduit à examiner de plus près, par la force des choses, deux aspects fort différents de la circulation et de la sécurité routières.
J'ai dû pour me rendre aux Rousses (dans le Haut Jura) emprunter un trajet assez compliqué, dont une partie s'est finalement situé en Suisse, à proximité du lac Léman (vous observerez que, pour ménager les Savoyards qui en ont la moitié, je n'ai pas dit "lac de Genève"), j'ai examiné à la fois des itinéraires et des cartes, que nous offrent désormais les ordinateurs (système MAPY me semble-t-il), dans la perspective d'utiliser éventuellement le GPS que me proposait ma fille.
Après de minutieuses et fastidieuses études, j'ai constaté que les itinéraires que proposaient les cartes et le GPS, indiquaient des trajets extraordinairement complexes, alors que, pour le parcours que j'avais à faire, il suffisait, tout bêtement, de partir de Genève pour gagner Nyon (20 km) en suivant la berge du Léman, sans aller jusqu'à me faire arnaquer par l'achat d'une vignette coûteuse pour parcourir ces 20 km). De Nyon, il suffisait de prendre la belle route qui monte en direction de Saint-Cergue pour gagner les Rousses (dans le Jura français). Route superbe et sans le moindre problème alors que MAPY ou le GPS vous font passer par des itinéraires aussi tortueux que compliqués. Je me demande si la recherche de parcours bizarroïde ne vise pas, en fait, à persuader les automobilistes usagers de ces appareils de l'absolue nécessité d'y avoir recours.
Autre remarque au passage, je ne sais pas ce que sont devenus les douaniers, aussi bien suisses que français, mais, quoique j'aie passé cette frontière franco-suisse à six ou huit reprises, je n'en ai pas vu un seul !
La seconde observation, plus importante me semble-t-il, concerne les limitations de vitesse, ce qui pourrait me conduire à aborder la question des radars trop importante et délicate à traiter pour que je m'y attaque ici.
Je n'aborderai donc qu'une observation très simple mais qui donne à penser. Sur une route proche d'Aix-en-Provence que j'emprunte souvent, j'ai compté, en une petite dizaine de kilomètres, neuf panneaux différents de limitation de vitesse (30,50, 70,90 km à l'heure) ; je vous fais grâce ici d'autres types de panneaux de signalisation qui indiquent, en particulier, des virages plus ou moins prononcés ou des obstacles ; ils doivent avoir pour finalité, au moins pour la plupart d'entre eux, de justifier les limitations de vitesse.
Avec un tel système, et il en est de même sur les autoroutes de France, le conducteur est sans cesse et impérativement détourné de regarder les véhicules qui le précèdent ou le croisent et surtout la route sur laquelle il s'engage par le soin permanent qui doit accorder à la considération de tous ces panneaux qui sont si nombreux qu'on se demande si leur finalité réelle n'est pas de provoquer, à la moindre inattention, un dépassement de la vitesse prescrite. Indiquer à un conducteur la vitesse à laquelle il doit prendre un virage revient à affirmer qu'il est incapable de déterminer lui-même cette vitesse et au-delà les modalités de sa conduite.
Cela conduit donc, si l'on prolonge ce raisonnement, à ne jamais se soucier de la vitesse que l'on doit donner à son véhicule, puisque cela lui est, en permanence, imposé par la signalisation routière. Il ne nous reste plus qu'à souhaiter que, dans un proche avenir, ce soient les panneaux eux-mêmes qui déterminent à distance la vitesse des véhicules qui passent devant eux. Ce serait assurément un grand progrès dans la circulation automobile mais une perte considérable de recettes pour l'État qui, de toute évidence, ne développe ce système que pour engranger des profits par le biais des contraventions.
Pour ne pas prolonger exagérément ces remarques, même s'il serait sans doute intéressant de le faire, je voudrais simplement faire observer que les Suisses, pour une route très fréquentée comme celle qui relie Genève à Nyon (20 km) et qui passe par de nombreuses agglomérations (Versoix et Coppet, où j'ai eu une pensée pour la bonne Germaine de Staël) ont déterminé une vitesse unique, 60 km à l'heure. Aurais-je circulé en France que, comme sur la route provençale à laquelle je faisais allusion, j'aurais eu au moins, pour ces mêmes 20 kilomètres, pour le moins, une bonne quinzaine sinon une vingtaine de panneaux de vitesses différentes !
Et dire que les méchants Français définissent toujours la Suisse comme le pays où tout ce qui n'est pas interdit est obligatoire.
vendredi 9 septembre 2011
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