Je viens d'arrêter France 5 où je regardais l'émission de Calvi (j'en oublie toujours le titre "C plus clair " ou "C dans l'air"), avec ses sempiternels invités "politiques" ou "sondeurs" qui répètent d'émission en émission les mêmes insipides propos. La seule différence est qu'aujourd'hui si Pascal Perrineau avait, comme d'habitude, son impeccable rinçage blanc et son brushing de rêve, il avait oublié son tube de rouge à lèvres à la maison et perdu par là une partie de sa séduction. Bref, vous aurez compris que j'en ai marre de ce genre de commentaires sur la future élection présidentielle que nous allons devoir subir le temps d'une grossesse, même si seule la gésine en sera drôle. Il faut bien que ces gens vivent m'opposerez-vous. Je vous répondrai comme Talleyrand que je n'en vois pas la nécessité!
La seule vraie et utile réforme qu'il faudrait faire dans la démocratie française (bien entendu on ne la fera jamais) consisterait à considérer enfin le vote blanc comme un suffrage exprimé. Il n'y aurait évidemment pas de meilleur moyen de ramener Marine Le Pen et le Front National a des pourcentages raisonnables, surtout dans un contexte où la gauche (avec ses H.D..., ses G... et consorts) comme la droite (avec ses rétro-commissions, ses valises et ses tam-tams de billets) apparaissent comme des repères de repris de justice, passés ou à venir.
Je ne sais lequel de ces experts invités par Calvi a lié le sort futur de Marine Le Pen à la position qu'elle a prise sur l'euro. Ce fin connaisseur de la politique française, habituellement un peu mieux inspiré, en concluait que, si nous sortions vainqueurs (ou du moins vivants) de la crise de l'euro, elle y laisserait des plumes électorales, tandis qu'elle grimperait dans les sondages et les pourcentages de vote ensuite, si nous ne parvenions pas à sortir de ce marasme monétaire.
Pas besoin d'être grand clerc ni économiste (faut-il préciser que je ne suis l'un ni l'autre) pour voir ou du moins imaginer ce qui va se passer, même si nul ne veut le voir ou, en tout cas, oser le dire.
Les experts nous ont expliqué, en long en large et en travers, depuis des mois, que la Grèce ne peut sortir de l'euro que de son propre chef et à sa seule initiative, à moins de modifier les textes statutaires, ce qui ne pourrait d'ailleurs se faire qu'avec l'accord de la Grèce elle-même en raison de la stupide règle de l'unanimité. Comme il est peu probable que les Grecs soient assez stupides et aveugles pour choisir de sortir de l'UE et/ou de l'euro, il va falloir changer les règles du jeu, en douce et sous la table.
Si je puis me permettre un conseil aux autorités européennes (toujours gratuit comme tous ceux d'Usbek Consulting and Co) qui ont la charge de la chose, la seule solution élégante serait de glisser, par quelques subterfuges et aménagements sournois, de l'euro monnaie unique à l'euro monnaie commune, ce que j'ai exprimé par le titre de ce blog "de l'euro a l'écu".
Toute l'histoire des changements récents de l'Europe, du remplacement de l'écu, monnaie commune, par l'euro, monnaie unique, au brutal et inconsidéré passage à 27 de la communauté européenne, témoigne du total et stupide aveuglement de nos dirigeants. Ils sont assez impudents pour découvrir désormais tous les inconvénients, voire les apories, d'un système qu'ils ont eux-mêmes créé, souvent contre les peuples eux-mêmes, ce qu'a démontré le sort fait au référendum.
Un glissement subreptice et un retour de la "monnaie unique ("euro") à la "monnaie commune" ("écu", baptisé "nouvel euro"... comme le "nouvel Omo" cher à Coluche) devrait leur permettre de sauver la face, au moins aux yeux des aveugles. En revenant à une définition de l'euro par un "panier de monnaies", on pourrait rendre sa liberté à la drachme grecque tout en laissant les Grecs dans l'UE. Il y a là une parfaite mauvaise foi bien entendu, mais si la politique bannissait la mauvaise foi il n'y aurait plus de politique !
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