Toulouse étant, une fois encore, sous les feux de l'actualité, comment ne pas reprendre la célèbre chanson du groupe toulousain les Fabulous Troubadours « Il nous ment », en l'adaptant à peine.
« On nous ment, on nous ment,
C’est du vent, on nous ballade
On nous vend que des salades
Y’en a marre des boniments »
À propos du bac, on ne nous ment pas trop, en tout cas pas encore, mais pour ce qui est du foot et de la Coupe d'Europe de football, les mensonges le disputent à la langue de bois dans nos médias.
Je ne parle même pas ici des soupçons qu'on peut avoir du fait de la scandaleuse défaite de l'Ukraine contre l'Angleterre. Le but ukrainien de l'égalisation était parfaitement valable et marqué sous les yeux des cinq arbitres, dont celui qui est spécialement affecté à la surveillance expresse de la ligne de but. Il a été refusé, ce qui arrange bien, entre nous, les affaires de la France, décidément spécialiste des qualifications foireuses, celle-ci s'ajoutant à la main de Thierry Henry ; si le but avait été accepté, comme il aurait dû l'être, rien n'empêche de penser que les Ukrainiens auraient pu arracher la victoire dans la dernière partie de la rencontre et priver la France d'un quart de finale, dont sa prestation contre la Suède a démontré qu'il était parfaitement immérité.
Le problème est que la médiocrité de ce match de qualification (ou réputé tel, car il ne le fut guère) a amené à soulever le problème de la prime de match qui, de ce fait, va être versée aux 23 joueurs (et comme on le verra à quelques autres) en dépit de la parfaite nullité de leur prestation. Il est vrai qu'à l'avantage de la France, la suspension de Philippe Mexès, responsable du premier but suédois, donnera peut-être quelques chances de plus à l'équipe de France contre l'Espagne.
Il est apparu hier, au grand jour et au scandale de quelques-uns (trop rares hélas), que cette misérable qualification pour les quarts de finale allait valoir aux joueurs français une prime de 100.000 euros qui avait été âprement discutée avec les autorités de la Fédération par cinq joueurs de l'équipe dont ce même Philippe Mexès et Florent Malouda.
Bien entendu cette prime sera versée à la totalité des 23 joueurs, y compris ceux qui n'ont jamais mis un pied sur le terrain durant ces trois matchs et donc moins encore durant le dernier. Il est vrai que ceux qui ont pris part à cette partie lamentable ne s'y sont guère plus fatigués que ceux qui sont restés sur la touche à cirer le banc.
La première stupeur qu'on peut avoir lieu, même si cette remarque est un peu inattendue, est la médiocrité d'une telle prime. Si l'on considère que se qualifier pour les quarts de finale est une performance remarquable (ce qu'on veut nous faire croire et qui est bien difficile à admettre lorsqu'on a vu, pour son malheur, la médiocrité des matchs de qualification), cette somme est dérisoire et Mexès ou Malouda ne sont pas meilleurs en négociation qu'au foot! En effet, pour la plupart des joueurs qui vont toucher cette prime, une telle somme représente, en gros, trois jours de salaire ce qui est ridicule!
On doit toutefois s'attarder un peu sur ce point, car il est clair que, comme dit la chanson : "On nous ment ! » En effet il a été avancé par la presse, avant l'épreuve, que le total des primes s'élevait aux environs de 4 millions d'euros. La chose apparaît impossible pour quiconque a encore quelques notions vagues de calcul mental puisque le seul total des primes de qualification pour les quarts de finale des 23 joueurs, qui ne sont pas les seuls à les toucher, atteint déjà 2,3 millions d'euros. Pire encore! Si l'on prend le cas où la France gagnerait la Coupe d'Europe, la prime étant alors de 350 000 €, les seules sommes à verser aux seuls joueurs dépasseraient déjà les 8 millions d'euros. « On nous ment ! ».
Il faut ajouter, et personne n'en parle (et surtout pas Laurent Blanc et le président de la FFF qui s'épanchaient hier sur toutes les radios), les joueurs ne sont pas les seuls à toucher cette prime. S'y ajoutent (et le flou du terme utilisé est intéressant) « l'encadrement » de l'équipe ! Quelles sont les limites exactes de cet encadrement et qui en fait partie au juste? Mystère ! Le "staff" comprend certes une cinquantaine de personnes, mais quid des cuisiniers, des vidéastes, des attachés de presse ou des chauffeurs, car les uns et les autres font partie de la caravane de l'équipe de France de football !
Il est donc certain que le coût des primes, au total, dépasse très largement les chiffres qu'on avance en réponse aux indiscrets assez mal élevés pour poser de telles questions.
« On nous ment, on nous ment,
C’est du vent, on nous ballade
On nous vend que des salades
Y’en a marre des boniments »
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