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lundi 18 juin 2012

François II

François Hollande, qu'on a vu multiplier les références à François Ier ( Tonton) et qui l'imite en bien des points, y compris dans sa vie conjugale, vient, pour son malheur, d'obtenir, dans la nouvelle assemblée, que le parti socialiste y dispose de la majorité absolue.

Voilà qui le met exactement dans les mêmes conditions que Tonton Premier en 1981 et l'on peut craindre que ce soit pour suivre, dans l'exercice du pouvoir, une course parallèle à celle qui avait conduit Tonton à faire succéder à l'euphorie du temps de Pierre Mauroy, la rigueur qui fut celle de l'exercice du pouvoir par Laurent Fabius. L'histoire bégaierait-elle ?

La chance de tout le microcosme politique aurait été, en somme, que la droite garde la majorité à l'assemblée nationale, ce qui aurait permis à l'UMP comme au PS de passer un quinquennat inerte et paisible et surtout, à son terme, de se ménager la sortie la plus honorable. Quels qu'aient été, alors, à ce moment, les bilans de François Hollande et du parti socialiste, ils auraient pu invoquer le blocage des institutions par la majorité parlementaire de droite. De son côté, cette majorité parlementaire aurait pu excuser son inertie par les blocages opérés par le président dans le cadre de la cohabitation. Parfait pour tout le monde !

Désormais, il va en être tout autrement ; on peut donc imaginer que les mois du Premier Ministre seront probablement comptés, car il faudra, tôt ou tard, réellement et concrètement, changer de politique comme Tonton avait dû le faire en remplaçant Gros Quinquin, le Père Noël des débuts, par un Fabius chargé de serrer les boulons.

Nous n'aurons pas tout perdu puisque ces élections ont toutefois eu le mérite de nous débarrasser de quelques figures encombrantes de notre paysage politique comme Claude Guéant, Nadine Morano ou Jack Lang (vous voyez par là que je ne suis pas raciste!).

Autres moments pittoresques de cette fin de campagne et qui nous fait, nous réjouir, a posteriori, que Madame Royale n'ait pas été élue Présidente de la République : les bévues, successives et consternantes, de Ségolène, toutes pires les unes que les autres.

Non seulement elle avait été assez sotte pour annoncer urbi et orbi qu'elle allait briguer, voire exiger, la présidence de l'assemblée nationale (avant même d'être élue et alors que tout indiquait déjà qu'elle n'avait aucune chance de l'être), suscitant ainsi la fureur jalouse de quelques hiérarques du parti socialiste qui convoitaient évidemment ce même poste (suivez mon regard) et qui ont sans doute, en sous main, favorisé sa non-élection.

Toujours mieux, ensuite, pour essayer de les calmer, elle a prétendu alors, mais trop tard, renoncer à l'Hôtel de Lassays. Une fois sa défaite consommée, la voilà qui déclare cette fois se poser en candidate à la succession de Martine Aubry ! On ne saurait, en si peu de temps, accumuler autant de bourdes et on peut penser que, comme pour la présidence de l'assemblée nationale, elle s'emploie à réunir toutes les conditions de son futur et nouvel échec (N'est-ce pas Monsieur Désir?).

S'ajouteront peut-être à ce brillant bilan, des sanctions du CSA puisqu'avant même les 20 heures fatidiques de l'annonce des résultats, Ségolène a fait, devant micros et caméras, état de sa défaite donc d'un résultat interdit d'annonce, surtout dans la crainte que ses larmes retenues et la dénonciation violente de la traîtrise de son adversaire n'aient pas la place qu'elles méritaient dans les médias.

Comment peut-on prétendre à de hautes fonctions politiques en accumulant ainsi les maladresses et les erreurs.

Bref pour François II, on pouvait, jusqu'à présent, nourrir l'espoir, sinon d'une cohabitation, du moins d'une coalition ! Il n'en sera rien et il va falloir tout assumer, non sans risques ; fort heureusement, il lui reste les conseils avisés de Valérie !

1 commentaire:

Expat a dit…

Cher Usbek,
la France a déjà connu un François 1er et un François II dont les différences en termes de règne (durée et contenu) furent pour le moins notables.
Espérons au nôtre actuel que l'analogie s'arrête donc aux patronymes. Et espérons-le encore davantage pour Valérie qui n'aura peut-être pas le même funeste destinée que Marie Stuart, la compagne et épouse de François II.