Dans ce blog, qui se veut consacré à la situation quotidienne que nous vivons, j'ai hésité entre ces deux adjectifs : "Lamentable ou pitoyable ?" dans une seule et même interrogation.
Même sur le plan sportif on est exposé à ce choix douloureux. Au lendemain d'un France-Angleterre dont on ne sait pas non plus s'il a été lamentable ou pitoyable, en dépit de la satisfaction que nous avons eu d'obtenir un match nul. La rencontre semblait opposer des vétérans exténués et surtout préoccupés de ménager leurs dernières forces en se regardant jouer les uns des autres au milieu du terrain, La seule question est désormais de savoir si, oui ou non, Samir Nasri, après avoir marqué son but, a dit, oui ou non, "'Ferme ta gueule !" à l'envoyé de l'Equipe présent dans la tribune de presse. Pitoyable ou lamentable ?
Au plan politique, en ce jour ultime de dépôt des candidatures pour le deuxième tour, les maquignonnages politiques vont bon train, mais se situent à un niveau dont on ne sait, là aussi, s'il est pitoyable ou lamentable. "Franchement", pour user de l'adverbe qui, de façon inattendue, commence toutes les phrases de nos hommes politiques, les magouilles des états-majors parisiens, au mépris tant des hommes et des femmes politiques du cru qu'à celui des électeurs eux-mêmes,sont à pleurer quand elles ne prêtent pas à rire.
Le Front National, qui n'avait pratiquement aucune chance d'avoir le moindre élu (ce qui il faut bien en convenir pour un parti qui recueille 15 à 20 % des suffrages exprimés est franchement scandaleux) risque finalement d'avoir trois ou quatre élus (ce qui est sans importance ...sauf pour les intéressés)suite aux intrigues de couloirs des différents partis. Une des principales victimes sera sans doute NKM qui, il faut bien dire, sera dans ce cas punie par où elle a péché puisqu'elle avait dit qu'en cas de nécessité, mieux valait voter socialiste que Front National. Marine Le Pen n'a pas manqué de reprendre l'argument pour le lui appliquer.
Lamentable ou pitoyable, la sottise de Ségolène Royal qui a été assez maladroite pour proclamer urbi et orbi, bien avant les élections, sa volonté de se faire élire présidente de l'assemblée nationale. La seule vraie bénéficiaire de cette déclaration, clairement intempestive, a été Mme Lebranchu, à qui l'on a dû attribuer un ministère pour l'empêcher de se poser en concurrente de Ségolène, ce qu'elle aurait vraisemblablement fait avec toutes les chances de succès.
Pour faire place à Madame Royal(e), on a donc viré comme un malpropre le candidat local qui, depuis des années, tenait à bout de bras, semble-t-il, la section locale du PS à travers son université d'été. On l'a même pour faire bonne mesure, exclu du PS (Olivier Falho(r)nni ?), ce qui n'arrange guère les choses auprès de l'électorat local.
Si François Hollande a fait, globalement, dans les premiers temps de son mandat, un sans-faute, on ne peut en dire autant de Martine Aubry pour les derniers mois de sa présence au secrétariat du PS. Tout indique qu'elle va aller en outre soutenir personnellement Ségolène qui sera très probablement battue .On ne peut s'empêcher de penser que, chez la Première Secrétaire, il y a là une démarche qui vise, secrètement bien sûr, François Hollande. Franchement, rue de Solférino la vengeance est un plat qui se mange froid.
Le seul élément drôle dans ce second tour, mais je ne l''ai guère vu mentionné, est le nom même de la candidate du Front National contre Michel Vauzelle : Maréchal-Le Pen !!!! Si elle est élue, ce qui semble devoir se produire vu le retrait du candidat UMP, on pourra l'accueillir par un air bien connu: « Maréchal vous voilà... ».
Il y a eu 42 % d'abstentions au premier tour, il est à craindre, devant le spectacle (lamentable ou pitoyable ?) que donnent nos politiques qu'il y en ait davantage encore au second.
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