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mercredi 25 juillet 2012

S.O.S.

Le désarroi de nos politiques fait peine à voir,  même si, pour la plupart, ils continuent à plastronner ce qui, après tout, est bien normal et logique après deux mois d'exercice du pouvoir.

L'énergie et la bagnole sont à l'ordre du jour.

Pour la seconde, on murmure ce matin sur nos antennes que la solution miracle du "redressement économique" serait une prime de 7000 € pour une voiture électrique. MDR! Ça va coûter bonbon ! Encore pire que la prime à la casse !

Cette solution, que j'ai peine à prendre au sérieux est vraiment un emplâtre sur une jambe de bois, mais posé en outre à côté de la jambe! Par définition, il faudra mettre de l'électricité dans les voitures électriques et on nous annonce, en même temps, des hausses faramineuses du prix de l'électricité, sans même parler de la baisse de la production quand le nombre de centrales nucléaires va baisser.

C'est vraiment une version automobile et énergétique de L'aveugle au pistolet, le grand roman de Chester Himes.

Se greffe là-dessus l'affaire du gaz de schiste, qui a entraîné aux États-Unis une énorme baisse du prix du gaz ; on est passé, de ce fait, de 100 à 30 $ ; les immenses dégâts écologiques ne gênent pas les Américains puisque je crois bien que le gros de leur gaz vient du nord-est canadien et qu'après tout, si les Canadiens veulent massacrer toute une partie de leur territoire, c'est, en tout cas à court terme, leur problème et non celui du Texan qui consomme ce gaz.

Notre problème est que notre gouvernement écolo-socialiste, qui a subi sa première crise du fait de l'exploitation pétrolière en Guyane (qui a entraîné l'éviction de l'éphémère ministre de l'écologie) paraît frappé de terreur devant cette affaire ; ce n'est pas Mme Delphine Batho, si charmante qu'elle soit, qui paraît en mesure de régler la crise qui se profile.

Il faut dire que le problème est assez mal posé et que, comme dans le cas des OGM, on cède à la pression des plus extrémistes des militants écologistes ; il me semble bien avoir vu le patron de Greenpeace aller causer avec notre Premier Ministre à Matignon sur ces questions ; voilà qui n'est pas fait pour rassurer.

Nous ne manquons pas en France d'instituts de recherches ; nous pourrions parfaitement demander à l'un d'entre eux (sans aller jusqu'à réunir des états généraux du gaz de schiste !) de faire une étude sur cette question à la fois pour évaluer exactement nos réserves réelles (qui seraient immenses mais sans la moindre certitude) et surtout étudier les modalités d'exploitation de cette ressource si elle existe réellement et si l'on peut s'y livrer sans massacrer totalement l'environnement et en particulier les réserves d'eau.

Reste l'affaire d'Aulnay-sous-Bois qui ne comporte qu'un élément positif : le bilan de la société ; on nous annonçait 200 millions d'euros de pertes chaque mois or la société n'en a perdu que 135 ! Toujours ça de pris ou en tout cas de sauvé.

En revanche, ce qui est totalement ridicule est le débat sur la date de l'annonce de la décision de fermer l'usine en cause ; en effet, depuis un an, bien avant l'élection présidentielle, tout le monde savait (et toute la presse s'en était fait l'écho) que l'usine allait fermer, mais que le gouvernement précédent avait demandé de différer l'annonce officielle de la chose, pour ne la faire intervenir qu'après les élections. Comment peut-on maintenant discuter sur ce qui n'était un secret de polichinelle et alors que nous avons tous les documents dans la presse de cette période?.

Quant à la solution à tous ces problèmes, je n'en ai pas ; toutefois j'ai été content de voir Michel Rocard dire publiquement tout ce que j'avais écrit dans un blog des semaines avant, c'est-à-dire que les seules économies réelles, efficaces et importantes qu'on peut faire, résident dans le budget militaire et en particulier dans cette force nucléaire désuète, à laquelle nous nous accrochons et qui est aussi coûteuse qu'inutile.

Une fois de plus Michel Rocard a allié, dans cette affaire, le bon sens et le courage. Bravo !

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