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vendredi 6 juillet 2012

Vérité au nord de la Méditerranée, erreur au Sud.

J'écoutais ce matin, sur France Info, l'inénarrable mais insubmersible BHL, à peine remis, semble-t-il, du bide de la sortie de son film sur la Lybie mais en rien instruit par cette affaire.

Toujours disert notre expert ès-révolutions arabes répondait aux questions, fort pertinentes de la journaliste qui opère à cette heure sur cette chaîne. Elle lui demandait, non sans raison, s'il n'était pas inquiet quant à la situation là-bas et surtout aux résultats des élections qui se tiennent ce jour même en Libye et qui risquent fort, comme ailleurs, de porter au pouvoir des islamistes.

Et BHL de se féliciter que cette journaliste lui pose cette question (c'est la loi du genre!) et de souligner finement qu'après tout il ne faut pas trop s'affoler puisque l'islamiste élu en Egypte auquel elle faisait allusion, n'avait guère été élu que par 25 % des Égyptiens. Ce n'est pas faux mais, par là, notre brillant philosophe s'avère plus à l'aise avec la politologie qu'avec l'arithmétique.

En effet si, en Égypte, le nouveau chef de l'État n'a été élu qu'avec 25 % des voix, qu'en est-il dans notre beau pays où 40 % des électeurs se sont abstenus à la présidentielle? Si l'on admet que les deux candidats du second tour ont recueilli, chacun, à peu près la moitié des suffrages exprimés (laissons de côté le scandale permanent du traitement du vote blanc !), sommes-nous si loin, pour le candidat vainqueur, de ces fatidiques 25 % que BHL stigmatise avec ironie dans l'élection égyptienne?

Mais tout cela est sans importance et le plus remarquable chez notre BHL me paraît le virage lof pour lof de notre Talleyrand philosophe. Il trouve soudain désormais des charmes et des talents, aussi vastes  qu'inattendus, chez notre nouveau Président de la République comme chez son tout aussi nouveau ministre des affaires étrangères. Reconnaissons que, sous le précédent régime, il aimait moins le second que premier !

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