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mardi 15 juin 2010

Gai ! Gai ! Parions sur les retraites!

Le début de la Coupe du monde de football a fort heureusement coïncidé avec le début des paris en ligne. Tout le monde s’est aussitôt mis à parier sur tout , du foot au poker en passant par les chevaux. il n’y manque que les paris sur les solutions que Dalton Woerth va proposer demain matin pour nos retraites !

En tout cas ceux qui ont décidé de plumer encore un peu plus par ce biais les pauvres Français, grossissant ainsi la cohorte déjà abondante des organismes qui proposent à tout venant des prêts à des taux tous plus réduits les uns que les autres ou qui vous rachètent pour rien vos créances, au risque de faire eux-mêmes faillite, tant leurs propositions de rachat sont alléchantes, avaient préparé leur coup de longue main.

Les campagnes de pub étaient prêtes et les spots dans les boites depuis longtemps. Certains, comme RMC, avaient même pris de l’avance et confié la pub de leurs paris encore illégaux, tant sur le foot que les canassons, à une fine équipe composée de Luis Fernandez et de Brahim Asloum, le premier ayant même appris à écrire pour l’occasion afin de pouvoir signer la préface du livre de conseils aux parieurs dont on entend désormais tous les jours la publicité.

Nous allons être désormais gavés de ces spots scandaleux et ineptes que le CSA juge tout à fait convenables et dont nous avons pu voir les premiers passages ces jours-ci. Pas de danger, dès lors, de voir la pub exclue de la télévison nationale, comme je ne sais plus qui nous l’avait promis ! Il suffit pour s’en convaincre de considérer les noms et les amitiés de ceux qui sont derrière ce fructueux racket (prévisions 3 milliards d’euros annuels !) et ce n’est pas de la Française des Jeux et du PMU que je veux parler en ces termes !

Comme toujours, après des rapports dont le seul que j’ai parcouru, celui du Sénat, ferait pleurer un seau à charbon, comme disait ma bonne grand’mère (la morale et l’honnêteté y sont invoquées toutes les cinq lignes !), on a d’abord créé une « Autorité » qui, pour une fois, n’est pas « Haute » ! Jean-François Vilotte (natif de Neuilly-sur Seine !), ex-sous-préfet, qui avait été au cabinet de Jean-François Lamour et en avait rapporté comme souvenir une « médaille d’or de la jeunesse ét des sports », était tout désigné pour être à la tête de cette ARJEL qui se veut sportive.

Selon la liste publiée le 8 juin 2010 au Journal officiel, on a attribué à onze heureux élus, pas tout à fait inattendus, 17 licences de jeux, pour l’essentiel sur le football (8) et les courses de chevaux (2) mais aussi pour le poker (7) qui, pour le moment du moins, ne figure pas encore parmi les disciplines olympiques ni même dans la liste des quinze sports prévus et qui sont l’athlétisme, les sports automobiles, l’aviron, le basket-ball, le cyclisme, l’équitation, le football, le golf, le hand-ball, le judo, le motocyclisme, le rugby, le tennis, le tennis de table et le volley-ball. Donc pas de trace du poker !

L’ARJEL prévoit tout, mais néanmoins n’avait pas prévu qu’elle pouvait se faire piquer sa propre dénomination de site, selon une procédure qu’affectionnent depuis longtemps certains petits malins ou gros farceurs qui s’amusent à prendre soin de déposer des tas de noms auprès de l’Institut National de la Propriété Industrielle (INPI) ou plus précisément, en pareil cas, de l’AFNIC (Association française pour le nommage Internet en coopération) ; ça ne coûte pas cher et ça peut rapporter gros!

Je ne sais pas si c’est une blague, mais je vous narre la chose comme je l’ai lue en divers lieux, ce qui ne prouve plus rien désormais car les gens se recopient les uns les autres, le plus souvent sans référence (pour le coup ECO89). En tout cas, le jour même de la présentation du projet de loi annonçant l'ouverture du marché des jeux et la création de l'ARJEL, on a constaté qu’Arjel.fr existait déjà ! Le nom avait été déposé le 5 mars 2009 à l'AFNIC (AF Nique ?) où « Arjel» signifie « Association des rédacteurs des jeux d'argent en ligne». Le déposant a choisi de ne pas rendre publics son nom et ses coordonnées, mais le créateur du site de jeux, Arjel.org, signe « Maximilien de Thunes », ce qui, pour les amis, donne un très joli « Max de Thunes » ! Tout un programme !

Comme l’entarteur, Max de Thunes serait Belge. Déjà refuge de nos riches Français qui veulent fuir le fisc, la Belgique sera-t-elle, après les mésaventures d’un Stéphane Guillon viré de France Inter, le dernier havre de salut de nos humoristes ?

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