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lundi 28 juin 2010

L'affaire : le point de vue du Persan

Je ne suis pas fiscaliste, je ne suis même pas Français, c’est tout dire. Rien ne peut donc m’autoriser à faire entendre ma modeste et intempestive voix sur l’affaire franco-française, du moins sur les plans non fiscaux, Bannier, Bettencourt et désormais Woerth.

La grosse artillerie de la majorité a été sortie ce matin, de Jean-François Copé (chez Bourdin sur RMC) à Dominique Paillé (chez Elkabach sur Europe 1)

C’est tout dire ! Si Paillé était comme à son habitude et par essence, la voix de son maître (c’est sa job, comme on dit chez les cousins), il avait fallu mettre dans le coup le Janus bifrons de Meaux, JFC, qui a démontré, dès le début de l’entrevue, qu’il ne fallait pas ajouter la moindre foi à son serment d’antan, dont il avait eu l’imprudence de faire le titre de son dernier livre, Promis ! J’arrête la langue de bois !. Il a peut-être arrêté en public, mais il a dû garder son coach de fourberie et s’entraîner ferme à domicile.

Très beau numéro sur ce point de celui à qui on rappelle pourtant, mais comment ne pas le faire sans y insister cependant, qu’il fut, comme Eric Woerth, ministre du budget. Indigné le JFC ! Mais jamais un ministre du Budget n’intervient auprès des services de Bercy, ni pour susciter, ni pour empêcher un contrôle fiscal. Qui pourrait croire une chose pareille ? Un expert JFC ! Il s’arrange toutefois pour fait payer au pouvoir le secours qu’on a sollicité de sa part, en faisant la publicité de son nouveau parti (Tiens lui aussi, ça ne vous rappelle rien !) : « Génération France »...Entre « solidarité » et « jeunesse », la France est sauvée !

Je ne parlerai pas ici des éléments de l’affaue qu’on trouve partout : les légions d’honneur remises par le ministre à de généreux bienfaiteurs (légaux) de l’UMPdont il est le trésorier ( pures coïncidences), l’emploi si opportunément offert à Madame Woerth par l’un des décorés Monsieur de Maîstre, gestionnaire bavard d’une partie de la fortune Bettencourt (le comte savoyard a dû se retourner dans sa tombe de se voir mêlé à pareille affaire, déjà qu’on avait donné son nom à une rue du sinistre 18 ème arrondissement de Paris !), l’absence de suite aux signalements de la situation de Madame Bettencourt, etc.

Le seul à avoir été inquiété est ce pauvre Monsieur Bannier ; il aurait fait l’objet d’un contrôle fiscal, qui, fort heureusement, n’aurait d’ailleurs pas eu de suites. C’est ce point qui me trouble le plus !

En effet, je ne sais pas quelle est la procédure en France, mais chez nous, pauvres Persans, vous avez tout à fait le droit de faire des dons à vos enfants ou même à quiconque, mais ces dons doivent TOUJOURS faire l’objet d’une déclaration fiscale et au-delà d’une certaine valeur, et surtout, pour un non-parent, ces dons, dits en persan « ashtrouvi » (en français « manuels ») entraînent le PAIEMENT DE DROITS TRES ELEVES (60 %).

Si, comme la rumeur le dit et comme l’affirme sa propre fille (par ailleurs héritière de l’essentiel de la fortune familiale et qui doit être au courant), ces dons ont été très importants, il est impensable qu’ils n’aient pas fait l’objet de déclaration fiscales. Il en résulte que tout contrôle fiscal de la situaion de Monsieur Bannier entraîne INEVITABLEMENT un contrôle conjoint des déclarations fiscales « y afférentes » de Madame Bettencourt.

Mais la France n’est pas la Perse et vous avez, de toute évidence, des lois et coutumes autres que les nôtres!

Dernière minute ( à 18 heures 20), j'ai écouté l'émission de Calvi (C plus clair mais ça ne l'était pas pour le coup!) sur le sujet mais je suis las d'entendre répéter les mêmes choses. Il est clair qu'en France vous n'avez pas notre excellent système persan des dons "ashtrouvi' ( ou en français "manuels") et que vous pouvez donner , sans déclaration fiscale ni droits, n'importe quoi à n'importe qui, sinon on en aurait parlé dans cette émission et aileurs, puisque toute enquête fiscale sur Bannier aurait conduit INEVITABLEMENT à mettre en cause Madame Bettencourt!
En revanche, une information toute nouvelle sur Madame Woerth qui, selon Fremeaux (un mec sérieux d'"Alternatives économiques") aurait été admise, elle aussi, dans le conseil d'administration d' Hermés. Il a lâché ça sans crier gare : Gueules de Calvi (qui roule des yeux effares mais ne relève pas) et de Christophe Barbier (qui lui lève les siens vers le ciet et esquisse un sourire qu'il réprime aussitôt! Toujours les mêmes nos journalistes-sic!

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Monsieur Bannier sera légataire universel au décés de la dame,tout ce qui le concernera sur testament sera taxé et trés haut, il lui faudra de l'argent frais pour payer
La fameuse île refra surface également si le foncier n'est pas à jour
Bref je ne suis pas fiscaliste non plus

quant aux "petits cadeaux en liquide"... vous prenez le TGV pour Genéve et ramenez dans votre sac Vuiton du liquide issu soit de la caisse d'une banque Suisse soit des coffres

Peu importe, cette affaire cancanière ne sert qu'à torpiller la crédibilité de Woerth

à juste titre? je ne crois pas

Madame Joly s'indigne mais parle de niches fiscales: légales
elle ne manque pas d'air et part donc en slalom sur une question morale

usbek a dit…

Cher Cimabue
Je suis toujours embarassé par le genre!
J'ai ajouté un post scriptum à mon post du jour!
Pour ce qui est de Monsieur Bannier, à ce que j'ai entendu dire, la fille Bettencourt hérite de 95% de la fortune familiale et c'est sans doute pourquoi Liliane lui aurait fait cadead de quelques centaines de millions. S'il a eu un contrôle fiscla,, on a dû lui demander d'où venaient ces millions que Madame Bettencourt à tout à fait le droit de lui donner à condition toutefois d'en faire déclaration au fisc et de payer les 60% de droits. Dans ce cas, il n'y a aucune raison de s'interroger sur tout cela; si les dons n'ont pas été faits dans les formes, alors...