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mardi 22 juin 2010

A quand le vaccin contre le déshonneur?

Grand moment de télévision et d'émotion avec la prestation sud-africaine de Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la santé sportive.

Renonçant à ses couleurs favorites (du rose au fuschia), elle avait choisi un blanc virginal, parfaitement assorti au blanc de ses yeux qu’elle n’a cessé de rouler durant toute son intervention, ce qui, au départ du moins, a fait craindre de sa part une crise de haut-mal ! Heureusement, Roselyne nous rassurait, en même temps, par le purpurin de sa bouche qui, pour une fois, tendait moins au cul de poule qu’à la vuvuzela locale.

Comment ne pas évoquer à son propos le songe d’Athalie ;
« Ma mère Jézabel devant moi s'est montrée,
Comme au jour de sa mort pompeusement parée.
Ses malheurs n'avaient point abattu sa fierté...

Roselyne nous a offert alors un numéro digne de la tragédie classique, quelque chose d’un peu intermédiaire entre le récit de Théramène et l’apostrophe de Cinna :

« Tu t’en souviens Evra, Tant d’heur et tant de gloire
Ne peuvent pas si tôt sortir de ta mémoire.
Mais ce qu'on ne pourrait jamais s'imaginer,
Evra, tu t’en souviens et veut m’déshonorer ! ».

Séquence émotion (authentique hélas !):
« Le football français affronte un désastre moral . Je l’ai dit aux joueurs, dans un entretien extrêmement émouvant. J’ai vu les yeux de chacun d’entre eux ».

Roselyne, dramatique :
« Ce sont vos gosses, nos enfants [Roselyne aurait-elle fauté avec l’un de nos Bleux ?] , pour qui peut-être vous ne serez plus les héros. C’est l’élan de vos compagnes [à l’attention spéciale de Madame Ribery !], de vos amis, de vos supporteurs, que vous avez peut-être brisé. C’est l’image de la France que vous avez ternie. Pour beaucoup d’entre vous, c’est peut-être votre dernier match de Coupe du monde. Vous en avez rêvé quand vous étiez enfant ».

A propos du football français, on tombe là de Corneille et Racine à Sully Prudhomme :
« Toujours intact aux yeux du monde,
Il sent croître et pleurer tout bas,
Sa blessure fine et profonde :
Il est brisé, n'y touchez pas ».

Rideau !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

tragediante, commediante
Nous sombrons
On attend plutôt du politique qu'il demande des comptes aux dirigeants, peut être le fera t il
Pour l'heure on patauge on patauge , et une certaine presse jubile, vengeresse
Bon, cette équipe en bouillon de cultures, mérite quand même de passer à autre chose, espérons le