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lundi 21 juin 2010

Football et politique

On n’y échappe décidément pas ; en plus des insipides commentaires d’insipides rencontres dont les plus insipides parmi les insipidissimes sont assurément celles de l’équipe de France, il faut désormais, en plus, se taper les reflexions stipendiées de commentateurs clairement payés par les onze officines de paris, pour glisser, dans leurs impétueuses logorrhées, des remarques aguicheuses sur les cotes, afin de pousser au crime les innocents amateurs de ballon rond qu’épargnait jusqu’à présent le démon du jeu !

C’est autre chose avec quelques hommes politiques qui mettent à profit l’épidémie de la Coupe du monde pour revenir derrière les micros et sur les écrans.

C’est le cas de Dany le rouge qui exploite, au sein des Verts, l’avantage que lui donne sa culture footballistique. Nul ne songe à demander de parler foot. à la pauvre Cécile Duflot et moins encore au coréen vert, n° 2 de la bande. Vous savez, c’est lui a traité de « vieille étique » ou de « vieille éthique », la pauvre Eva Joly ! Je n’ai pas bien su pourquoi Dany avait, pour s’en indigner, opté en faveur de la seconde orthographe plutôt que pour la première. On peut bien pardonner un certain flou orthographique à cet homme d’origine coréenne adopté à sept ans dans une famille normande et qui se nomme si opportunément « Placé » ! Il est passé déjà des radicaux de gauche (mais si ça existe !) à Europe-Ecologie où, quoique son physique ne le justifie guère, on le surnomme déjà « Placé-bo ».

Même Bayrou qu’on croyait porté exclusivement sur la race chevaline qu’il encourage, s’y met à son tour ; il voit dans la France, non pas « une mère affligée » comme Agrippa d’Aubigné, mais plutôt une sorte d’équipe de France actuelle, sans qu’on sache bien pourquoi, sinon pour s’inscrire lui aussi dans le registre actuel de la métaphore sportive.

Le plus drôle de tous est toutefois, sans le moindre conteste, Galopin de Villouzeau qui, pour le coup, mérite assurément cette contrepèterie un peu gamine. Il a affirmé, sur France 3 me semble-t-il, car la « République solidaire », fâcheusement concurrencés par Anelka (encore un coup de Sarko !), n’avait pu décrocher mieux, que ce qui manquait à la France était un grand « numéro dix ». Suivez mon regard ! Galopin en Platini ou en Zidane, ça ne doit pas être triste !

En fait, me voici un peu réconcilié avec le foot et la Coupe du Monde depuis que cet après-midi, lundi 21 juin 2010, j’ai machinalement allumé la télé pour me reposer un moment sur le coup de 14 heures 30. C’était le début de Portugal-Corée du Nord ; à ce moment, 1-0 pour le Portugal que je juge d’ailleurs, sans avoir la compétence de Monsieur de Villepin, l’une des trois meilleures équipes avec l’Argentine et le Brésil ( à mon sens, mais ne le répétéz pas, c’est la meileure des trois).

M’accordant une petite demi-heure, j’ai finalement regardé toute la deuxième mi-temps durant laquelle les Portugais, qui, pour le coup, non seulement étaient « gais » comme le prétendait feu Desproges, mais ont été carrément inspirés et euphoriques, passant six buts aux Coréens. Les pauvres sont bons pour le camp de rééducation sitôt rentrés au pays, s'ils y rentrent.

Grand moment de football sur lequel a plané Christiano Ronaldo, qui est souvent une tête à claques, mais qui a été, ces quarante-cinq minutes durant, éblouissant de beauté, de technique et de talent. Certes il n’a marqué qu’un seul but, (le sixième), que je ne vous décris même pas, car vous allez le voir et le revoir des dizaines de fois dans tous les zappings de la quinzaine comme le beau sourire d’enfant qui a alors illuminé son visage !

« Felix Lusitania », cher Benoît, tandis que notre pauvre France doit se contenter de Frankenstein Ribery et de Crazy Anelka, alors que nous avons tout de même, mais sur le banc, un Gourcuff, que ces olibrius, sans doute par jalousie, de son talent, de son intelligence et de sa beauté (sans parler de leur probable association islamique !) parviennent à faire écarter par un sélectionneur, de toute évidence, de plus en plus promis à la camisole.

Bien incapable d’attirer les commentaires par son jeu, l’équipe de France donne en revanche d’excellents spectacles de farce, ou le duo déjà cité reçoit le soutien de deux ou trois autres joueurs du même acabit, dont le « capitaine » Pat' Evra, l’homme qui se déplace en « raclette » dans les forêts alpines ! C’est lui qui était porteur de la feuille de papier où, sous la dictée téléphonique d’un de leurs conseillers juridiques, l’un de ceux qui, dans la bande, savent écrire, avait trace, d’une main maladroite, les quelques lignes qui marquaient leur position face à l’affaire Anelka et dénonçaient le traitre qui ne peut guère être qu’un des rares Français de souche !

La présence dans cette déclaration de deux ou trois mots tout à fait étrangers à leur vocabulaire et dont ils ignorent même sûrement jusqu’à l’existence suffit à rendre évident le mode d’élaboration de ce texte. Domenech, après avoir considére l’objet comme un étron fumant, l’a finalement pris en main, du bout des doigts, pour en donner lecture, ne sachant manifestement pas quoi en faire après et donnant, un instant, l’impression qu’il allait le laisser tomber dans la boue !

Il ne reste plus qu’à espérer, mais comment y croire vu le niveau des Bafana-Bafana
qui ne sont là qu’en tant qu'équipe nationale du pays-hôte, que la France reçoive, dans le dernier match, la correction qu’elle mérite.

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