Vendredi 19 heures 5 ; l'imposture de Denisot avec son "Grand Journal" est démasquée.
Denisot et ses trois acolytes, en un prétendu direct, causent sur la Tunisie sans même savoir que Ben Ali a quitté le pouvoir et même la Tunisie depuis plus d'une heure. Bande d'escrocs!
Suite un peu plus tard
Michel Denisot avait déjà réussi à se faire payer une semaine de mission en Afrique, en prétendant s’y rendre pour interviewer, en parallèle, les deux présidents ivoiriens. Il n’en a, en fait, interviewé qu'un seul, Laurent Gbagbo puisque Denisot, courageux mais pas téméraire, n’a pas osé aller à l’hôtel du Golf en hélicoptère, comme l’ont pourtant fait, dans les semaines précédentes, des dizaines de journalistes.
Pour le second, Ouattara, Denisot s’est borné à un entretien depuis Paris, laissant aux techniciens de Canal plus, le risque, très minime, d’une promenade en hélico sur la lagune.
Déjà mis sur orbite journalistique, pensait-il, par sa misérable causerie avec notre président de la république (ce qui avait dû faire plaisir assurément à tous les journalistes de Canal+, je veux dire les vrais ou réputés tels), Denisot pensait préparer sa candidature au Prix Pulitzer ou, en tout cas, l’obtention laborieusee d’une carte de presse (qu'il n'a pas, je crois, comme lui manque aussi le certificat d'études primaires) avec cette mission bidon en Côte d'Ivoire digne d’un moderne Albert Londres.
L'échec a été patent sur toute la ligne et il n'a évidemment rien obtenu ni de l'un ni l'autre. En la circonstance Laurent Gbagbo a été un peu meilleur que Ouattara (carrément nul en se posant, sottement, comme soutenu par les étrangers et la finance internationale), mais sans être véritablement bon. Ainsi Laurent Gbagbo aurait-il pu envoyer dans les cordes pour le compte le sportif Michel Denisot, en lui faisant faire observer qu'à cinq minutes d'intervalle au cours de leur entretien, Denisot lui reprochait d'abord d’être un dictateur avec du sang sur les mains puis de se comporter en boulanger qui roule tout le monde dans la farine. Ces deux attitudes ne sont guère compatibles mais Gbagbo n'a pas eu l'esprit de le lui faire remarquer.
Après ce four, mauvaise journée pour Denisot que ce vendredi 14 janvier 2010 car s'est révélée, de façon éclatante, l'imposture de son "Grand Journal" qu’on présente toujours comme une émission en direct, avec, en particulier, les tours du magicien de service, les musiciens du jour « en live », les réactions "spontanées" du public et désormais les facéties québécoises de la présentatrice météo que ses pitreries laborieuses détournent même de remplir la fonction météorologique qui justifie sa présence.
En effet, ce vendredi, Michel Denisot s'était, contrairement à son habitude, privé de la présence du musculeux Joseph Macé-Scarron au profit d'une charmante journaliste tunisienne puisque la Tunisie devait être à l'ordre du jour.
Manque de pot ! À 19 heures 05, on commence, comme toujours, avec Duhamel et Barbier auxquels s'ajoute, pour une fois, la piquante rouquine tunisienne et l’on cause tranquillement de la situation en Tunisie. De toute évidence, personne ni sur le plateau ni en régie ne sait que, depuis une heure, le président Ben Ali a quitté ses fonctions et même fui la Tunisie.
Tout cela indique donc que l'émission a été réalisée, non pas en direct, comme on nous le donne toujours à penser par le comportement des participants comme de la salle, mais en un très large différé puisque la nouvelle est connue officiellement depuis dix-huit heures trente !
Le pire de tout est que, non seulement tous ces braves gens causent de la Tunisie sans connaître le fait essentiel qui rend vains tous leurs bavardages (le départ de Ben Ali) mais que, à la différence de ce qui se passerait sur n’importe quelle chaîne de télévision digne de ce nom, personne n'a songé à Canal+, nulle part, à faire passer un bandeau prévenant que cette émission réputée d'information n’est pas en direct, mais a été enregistrée, quatre heures plus tôt, à 15 heures! On ne le fera qu'à 19 heures trente-cinq, d'ailleurs sans changer quoi que ce soit, à croire qu'à Canal +, personne ne regarde Canal + !
Ce sont les inconvénients de ce genre d'imposture et surtout du faux direct que l’on veut faire passer pour du direct.
Les amis des deux otages tués au Niger ou au Mali demandent la démission du ministre de la défense, on peut espérer qu'à la suite de cette affaire, Denisot va, à son tour, présenter la sienne, mais sans la bidonner!
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