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samedi 8 janvier 2011

Deux heures de télé : vendredi 7 janvier 2011 17:45-19:45

Un peu de loisir en fin de semaine et deux heures de télévision ainsi composées une heure pour voir « C'dans l’air » de Calvi, consacré ce jour à la crise ivoirienne en relation avec la Françafrique (du moins le titre annoncé permet-il de le supposer), puis le reste pour le « Grand journal » de Denisot où, le vendredi, on fait une place plus importante à la politique qu’aux niaiseries racoleuses et/ou jeunistes.
« C dans l’air ». Les invités ne sont pas terribles à première vue.

L'inévitable Pascal Boniface qui, fort heureusement, ne sortira pas à nouveau son numéro de « Drogba for President » qu'il a déjà fait en ce même lieu et dont je vous ai parlé naguère ici-même.

Un Black, obligatoire en pareil cas comme l’unique joueur de tennis de couleur parmi les membres blancs d'un club sportif postcolonial sur ce continent. Le pauvre n’a rien à dire et se borne à des sourires approbateurs.

Une figure inconnue et inattendue en revanche, Dominique Pin, que je n'ai pas identifié d'abord, faute d'avoir assisté aux premières minutes de l'émission et auquel j'ai consacré un post hier « Dominique le(vil)Pin et Dominique de Villepin »). Cette présence aurait pu être pittoresque si Calvi, qui prétend pourtant avoir préparé son émission, avait évoqué réellement dans son émission la Françafrique. En effet, tous les bons annuaires font mention de ce D. Pin qui, durant sa carrière est passé de Kinshasa à Abidjan via le MAE (chez Bruno Delaye) et la cellule africaine de l’Elysée. Un beau parcours pour parler de la Françafrique, d’autant qu’il a été aussi, contre toute attente, au Niger, en 2006-7, comme directeur régional d’AREVA, ce qui est pour le moins insolite pour un modeste fonctionnaire du Quai. Ses propos seront chez Calvi sans le moins d'intérêt, sa contribution se limitant, pour lui aussi, aux sourires entendus de celui qui sait le fond des choses.

En revanche excellente prestation d'un journaliste spécialisé, Vincent Hugeux, qui manifestement connaît parfaitement la Côte d'Ivoire, mais surtout parle clair et franc. Ses propos ont été à la fois informés, intéressants et sincères, ce qui n'est pas souvent le cas dans ce genre d'émission. En tout cas bravo pour Vincent Hugeux et le choix de Calvi.

Alléché par cette émission, j'ai embrayé directement avec les infos et le « Grand journal » de Denisot, car le vendredi est le jour où il invite les « analystes politiques ». La présence de Luc Ferry était pour moi un élément favorable, car cet homme, manifestement intelligent , a la rare particularité de la sincérité et de l'honnêteté. Les deux autres étaient des invités habituels Thomas Legrand et l'inénarrable Joseph Macé Scarron dans son accoutrement et ses propos habituels.

Petits faits de société significatifs et plus intéressants que le fond.

On s’est d'emblée moqué, je ne sais trop pourquoi, de la veste en velours de Luc Ferry qui n'avait, à mon sens, rien de très remarquable et moins encore de comique. Ce qui est à remarquer dans ce genre d'affaire, c’est que, si l’on brocarde la tenue, somme toute des plus banales, de Luc Ferry, personne, en revanche, ne se hasarde à dire quoi que ce soit de l’accoutrement insolite de Joseph Macé-Scarron. Ce dernier en effet ne manque jamais de se présenter, ici comme partout, en T-shirt moulant (trop petit de deux tailles) pour mettre en valeur ce qu'il juge être son charme majeur, c'est-à-dire ses biceps musculeux et tatoués. Le bougre a l'air de se croire dans le back-room d’un bar gay du Marais, mais nul ne s'aviserait de rire d'une tenue aussi grotesque que déplacée, crainte de se voir taxer d'homophobie

Sur le fond de l’émission pas grand-chose à dire sinon que Luc Ferry a remis à sa place Ali Baddou, qui interromp, sans cesse et sans rime ni raison, les invités. Là aussi, silence général et habituel face à ce comportement constant (le seul à l’avoir allumé sur ce point est Michel Rocard) car chacun craint de passer pour un raciste anti-arabe. Quant au patron, Denisot, dont ce serait pourtant le rôle, n’étant jamais allé à l’école, il est transi d’admiration devant un Marocain agrégé qui parcourt vaguement trois livres dans la semaine !

Luc Ferry s'est aussi séparé de l'admiration générale qui entourait la référence obligée au livre de Stéphane Hessel sur le devoir de l'indignation. Son propos a été, comme toujours, fort raisonnable même s'il s'est écarté délibérément de l'opinion commune.

Le moment le plus drôle a été celui où l’on a demandé aux trois protagonistes pour qui ils envisageaient de voter en 2012. Luc Ferry, à la stupeur générale, a annoncé que, pour la première fois de sa vie, il envisageait de voter à gauche, mais que, s'il devait le faire, il souhaitait que ce puisse être pour François Hollande. Ce choix me paraît un peu discutable et l’hypothèse peu probable, car les chances de Flamby aux primaires du PS sont des plus minces. J’ai trouvé néanmoins la prise de position franche, les deux autres loustics assis à ses côtés se gardant bien d'affirmer aussi simplement leur préférence. Mais, au fond, en ont-ils même une ?

2 commentaires:

Anonyme a dit…
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Anonyme a dit…

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