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samedi 26 juin 2010

Du bénévolat sportif

La brillante prestation de l’équipe de France de football, au-delà de l’aspect proprement sportif où nous avons pu voir à l’oeuvre les plus talentueux de nos footballeurs, dont les grand clubs allemands, anglais, italiens et espagnols se disputent les faveux (les has beens allant, eux, se faire voir chez les Grecs !) nous a aussi permis de juger de l’état moral et intellectuel de ces mêmes sportifs.

J’ai encore entrevu hier Evra, qui, se laissant à aller à baisser un instant la vitre arrière fumée de sa Mercedes dernier modèle (moins bien toutefois que celle de Gallas à 500.000 euros !), confiait au monde sa souffrance en termes choisis ...par son conseiller en communication. Titi-la-paluche, avec Denisot, n'était pas mauvais non plus assurant, dans le même mouvement, à trente secondes d'intervalle, que Nico n'avait pas tenu les propos que lui avait prêtés l'Esquipe, mais affirmant aussi qu'il n'avait pas entendu, dans le brouhaha du verstiaire, ce qu'avait dit Anelka! Et Denisot, ravi de son escapade à Barcelone et de son déjeûner sur la Rambla, de sourire niaisement, comme à son habitude!

On a beaucoup glosé sur toutes ces affaires et on même pu entendre à ce sujet le très sérieux Pascal Boniface, fondateur (en 1991) et patron de l’IRIS (non pas la superbe fleur bulbeuse de nos jardins, mais l’Institut de Recherches Internationales et Stratégiques). Je l’ai vu chez Calvi, dans « C plus clair » il y a quelques jours, nous faire des révélations sur ce thème. qu’on peut, de loin, juger inattendu.

Il faut toutefois dire que la polyvalence polygraphique de Boniface l’installe en quasi-permanence chez Calvi, de la géopolitique au foot en passant par Gaza (une autre de ses spécialités où il ne réussit pas toujours !), ce qui est déjà peut-être de sa part, du moins je le suppose, une forme de bénévolat.

En effet, si l’on en croit un récent rapport de la Cour des comptes, Calvi est fort habile à gérer ses propres affaires avec France Télévision, où, lit-on, il serait payé deux fois ...à temps plein. Parvient-il aussi à ne pas rémunèrer ses invités autrement que par la publicité gratuite qu’il leur fait pour leurs ouvrages ? Je ne sais pas. Ce sont sans doute ces divers profits qui lui ont permis de mettre un terme artificiel à sa précoce calvitie (Calvi-tie ! Hi ! Hi ! Hi !), en se faisant faire sur le crâne ces implantations capillaires moins réussies, il faut en convenir, que celles de PPDA, mais sans doute tout aussi coûteuses vu leur densité que rend indispensable la coiffure du dit Calvi! Mais revenons au bénévolat !

Les commentateurs, mais surtout les intéressés (hiérarques de tous poils de la Fédération Française de Football), nous ont répété à l’envi qu’ils étaient tous BENEVOLES et, de ce fait même, tous/tout prêts à renoncer à des fonctions fédérales, presidentielles, vice-présidentielles ou plus subalternes encore qu’ils s’imposent sans la moindre rémunération. A ce jour, un seul a démissionné, en Afrique du Sud d’ailleurs, dans un mouvement d’humeur qu’il a dû aussitôt regretter.

Il y a, dans le sport français, un principe que j’hésite, s’agissant du bénévolat , à qualifier de « règle d’or ». En effet, en France, dans toute délégation sportive officielle se rendant à l’étranger, il y a toujours au moins autant de dirigeants que de sportifs ! Si l’on prend le cas de l’Afrique du Sud, il ne manquait, semble-t-il, là-bas que Noël Le Graët, vice-président, que ses obligations professionnelles et politiques, ont sans doute retenu en France à ce moment, à moins que, fine mouche, il n’ait jugé préférable de ne pas être en RSA pour se tenir en réserve de la république du ballon rond, dans le réduit breton.

En revanche, on a vu, revu, entendu et réentendu, à vrai dire de moins en moins au fur et à mesure que le désastre se confirmait, le président L’esquelette, le Papy Mougeot du foot français (75 ans aux prunes !). Voilà un homme qui est le parfait prototype du bénévole des hautes sphères du sport français. Cet ancien prof d’anglais (l’anglais parlé avec l’accent de Béziers ça doit être réjouissant, putain con!) hante, depuis un quart de siècle, les hauteurs de la « Fédé ». 25 ans de haut bénévolat, vous vous rendez compte! J’espère qu’on lui a donné toutes les médailles.

On a suivi, dans la chronique non pas sportive mais judiciaire, les problèmes qu’a connus, naguère, Christian Bimes, bénévole président de la Fédération française de tennis durant une bonne quinzaine d’années et que la justice a fini par contraindre à rendre son tablier de bénévole. Bimes, en plus, lui, plus jeune, avait sacrifié sa carrière professionnelle de pharmacien, ses multiples obligations et déplacements bénévoles ne lui laissant guère le temps d’être dans dans son officine toulousaine ! Putain con encore ! Décidément, le Sud-Ouest, fief des « rad-soc », toujours proches de l’assiette au beurre, est aussi celui des présidents de Fédé ou de Ligues (Blanco, Gachassin, etc.) !

Comme on a pu le voir, le bénévolat d’un bénévole de la Fédé de foot comporte de vrais risques, en particulier sanitaires, liés surtout aux obligatoires avantages en nature. Comme à l’armée, le haut bénévole est logé, nourri et vêtu, même à SOS Racisme, comme l’a montré en son temps un Harlem Désir ! Ses 75 balais n’empêchent pas le président L’esquelette de posséder toute l’impressionnate garde-robe des joueurs et du coach, depuis les luxueux survêtements multicolores jusqu’aux chaussures et aux parkas et doudounes qu’imposaient les frimas alpins d’abord, sud-africaines ensuite.

Les risques majeurs du bénévole de haute volée sont toutefois surtout au plan alimentaire ou, plus précisément, gastronomique! Il suffit de voir l’état d’un Serge Blanco après quelques années de bénévolat rugbystique et ving kilos de plus ! Contraints par leur statut, de ne fréquenter que les meilleures tables, ce ne sont, pour ces « gros pardessus », que restaurants de luxe, ripailles, grands crus, cigares voire escort-girls ; les vieux dirigeants ont plus que les jeunes sportifs le droit à de jeunes beautés exotiques, aptes à réveiller leurs sens alanguis par des décennies d'austère bénévolat.

Quant au gite, il est digne du couvert, avec ces suites à 600 euros que dénonçait Rama Yade, juste avant de s’en laisser réserver de plus coûteuses encore qu’elle n’a même pas occupées. Les fauteuils profonds et les lits moëlleux sont autant de menaces pour les corps, naguère aguerris, de ces anciens sportifs désormais bénévoles sans être pour autant ascétiques.

Ajoutons que, dans ces grands compétitions, où il n’est pas inutile de se gagner la faveur ou la cécité providentielles d’un arbitre par quelques enveloppes bien garnies et judicieusement glissées sous la table, doivent bien circuler quelques petites valises dont le contenu en cash n'est pas très précis et surtout n’appelle pas de reçu ni même de traçabilité!

Allez, je vais vous faire ça à la louche , mais "avec modération" comme pour le tabac, le pinard, les graisses, les sucreries et désormais les paris sportifs ! Disons que le bénévole de quelque importance se fait( en voyages, avantages en nature et/ou notes de frais) mille à mille cinq cents euros par jour.

Qui ne voudrait pas, à ce tarif, être bénévole et qui l’étant, pourrait être assez fou pour abandonner ce fructueux sacerdoce ignoré du fisc ? Pauvre L’esquelette qui en est réduit à nous faire le coup du capitaine courageux qui se refuse à quitter le bord pour ne pas abandonner dans la tempète un navire dont il a depuis longtemps perdu le contrôle.

Au fait vous savez,je pense,que cette attitude courageuse ne tient, en réalité,qu’au fait qu’un navire abandonné par son capitaine devient une épave ; cet héroïsme n’est donc en fait qu’une exigence mercantile des assurances maritimes !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

on se régale à vous lire, cher Usbeck
Je me demande si le bénévolat n'est pas plus onéreux
Mais qu'importe, la dame aux pompes roses dit que c'est la FIFA qui rince
Valentin, le démissionnaire a lancé: "je suis salarié"
Probablement une fiche de paye range dans le corps responsable plutôt qu'amateur

Moi dans "bénévolat" je ne peux sortir de l'idée: bon on y va quand on veut
Il faudrait nationaliser le bénévolat, je crois, fiscalement Baroin s'y retrouverait mieux