Il m'arrive de temps en temps, en fin de journée, de regarder le Grand Journal de Michel Denisot sur Canal+, qui n’a de « grand » que le nom. Titulaire d'un abonnement sur cette chaîne, il faut bien que je la regarde, de toute façon, de temps en temps par flemme de le supprimer et par fidélité aux Guignols du temps de Gaccio.
Je trouve, en effet, que globalement, les émissions d'information de Canal+, qu'il s'agisse de la nouvelle édition de midi ou du journal du soir sont de plus en plus médiocres, sacrifiant en particulier au jeunisme (il faut soigner la clientèle qu'on pense être celle de la chaîne, mais il faudrait virer l’antique Denisot) et à la diversité ethnique, avec un bon lot de Beurs ou de Blacks qui, comme les Blancs, peuvent être soit bons ou mauvais, soit tantôt bons, tantôt mauvais. La nouvelle Black du Grand Journal est, en particulier, tout à fait charmante dans sa fonction qui est de sourire de ses 46 dents et Ali Baddou, en passeur de plats dans l'édition du milieu de journée, est tout à fait dans son rôle.
Ce que je reproche à Denisot, qui est égal à lui-même c'est-à-dire paradoxalement d'une médiocrité et d'une nullité également rassurantes, est de nous prendre pour des imbéciles. La seule chose qu'il ait comprise au cours d'une carrière déjà longue est que la publicité télévisée casse les pieds des téléspectateurs. Il a donc beaucoup réfléchi et choisi une tactique qu'il a jugé subtile et qui n'est que stupide et malhonnête. Elle consiste à nous mentir pour nous faire patienter. Ainsi, avant les interruptions publicitaires, qui interrompent la première partie de son journal du soir (deux ou trois je crois car je n'ai jamais vraiment compté), Denisot nous annonce-t-il, d'un air qu'il veut gourmand,que nous allons retrouver son Journal et je cite exactement : « Dans DEUX minutes ».
Trouvant ses DEUX minutes un peu longuettes, j’ai pris la peine hier de chronométrer ces interruptions publicitaires de deux minutes. Elles en font en fait cinq et comprennent à la fois des messages publicitaires payants et des messages publicitaires de la chaîne sur les prochaines émissions dont nous pourrons nous régaler sur cette antenne. Si l’on met, à la louche, à 100.000 euros la minute de publicité, ça fait au moins 500.000 euros d’escamotés au passage.
Quand je dis que Denisot nous prend pour des cons, je me trompe. Ce n'est pas nous en fait qu'il traite ainsi mais le CSA et M. Michel Boyon, car je suppose que la publicité obéit à des règles qui ne paraissent pas très rigoureusement observées à Canal + en la circonstance puisque la chaîne elle-même nous ment effrontément sur la durée de sa publicité.
Personnellement que M. Michel Denisot, dont je connais parfaitement la carrière et les talents, me prenne pour un con me laisse tout à fait de marbre. Je ne sais pas, en revanche, si, vu sa position et sa fonction, il en est de même pour M. Michel Boyon président du CSA.
À bon entendeur salut !
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