mercredi 7 septembre 2011
Du lourd!
Quelques jours de silence de ma part sur ce blog du fait de mon éloignement de mon ordinateur ; cette circonstance m'a amené à réfléchir à des sujets sérieux sans me vouer, comme on me le reproche parfois, aux futilités et aux niaiseries de notre paysage audiovisuel français.
J'ai été d'autant plus enclin à le faire que nous sommes en pleine période de réflexion à la fois sur le très court terme (comment trouver quelques milliards pour boucher très vite une infime partie du gigantesque gouffre de notre dette ?) et sur le long terme (comment faire face au problème des évolutions prévisibles, en particulier démographiques et économiques, de notre pauvre France ?).
Naturellement les mesures envisagées ont engendré aussitôt une unanime et immense levée de boucliers de la part de tous ceux qui étaient concernés par les changements proposés par le gouvernement qui, naturellement, a laissé un peu de mou dans décisions pour permettre aux députés de les aménager dans le détail et de faire, par là, leur tour de piste électoraliste . On retrouve ici la règle, non pas d'or mais d'airain de notre pays (inutile de l'inscrire dans la constitution car l'airain est aussi dur que l'or est mou !) qui est que nous sommes, tous et toujours, pour les réformes et le changement à condition qu'ils ne nous concernent pas personnellement!
On a même vu Jean-Pierre Raffarin jouer les moutons enragés et monter au créneau contre la taxe appliquée aux parcs de loisir. Dans un souci purement électoral, il prétend sauvegarder l'oeuvre immortelle du regretté Monory, le Futuroscope de Poitiers. Il emboitait ainsi le pas au Vicomte de Villiers, prêt à rompre des lances pour son cher Puy du Fou! J'ai même été très étonné, en la circonstance, de ne pas entendre grincer la voix de Valéry Giscard d'Estaing, ce qui me donne à penser que son Vulcania n'est pas un parc de loisirs.
Restons-en aux choses sérieuses, nous savons désormais qu'en France, nous voyons peser sur notre avenir deux lourdes menaces : d'une part, le vieillissement de notre population et le coût de l'entretien d'une foule de vieillards sans cesse croissante ; d'autre part, plus inattendu, une démographie galopante (la tête de la course étant tenue sans discussion possible par les « quartiers » et, en particulier, le 93 qui a plusieurs longueurs d'avance). La conséquence, inattendue mais inéluctable, de cette démographie est la montée du chômage, dans lequel nous avons déjà des performances tout à fait remarquables.
Envisageant ces deux problèmes, j'eus soudain une illumination que je livre à la sagacité de notre gouvernement, ce conseil étant naturellement gratuit comme tout ceux que fournit Usbek and Co. Consulting.
On sait, depuis Christophe Colomb et son oeuf, que la solution des problèmes en apparence insolubles est toujours des plus simples. Quelle est la difficulté ? Nous devons à la fois nourrir nos vieillards et réduire le nombre de nos nourrissons. Comment faire ?
La solution est évidente : il suffit de faire manger les bébés par les vieillards !
Je ne suis pas sûr que quelques vagues souvenirs de l'enseignement classique n'ait pas été chercher, au fin fond de mon subconscient, le mythe de Chronos, le papa de Zeus, qui, on s'en souvient, dévorait ses enfants. Zeus n'échappa à la voracité de son paternel que parce que l'avidité de Chronos, égale à son appétit, l'empêcha de remarquer qu'on avait substitué une grosse pierre au nourrisson qu'il pensait dévorer.
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5 commentaires:
Cher Usbek,
méfiez-vous ! D'ici à ce que vous ne soyez attaqué par le MRAP, SOS racisme, le CRAN ou autre officine de la bienpensance, il n'y a pas loin. Car en suggérant de faire manger nos excédents démographiques(et en plus vous citez le 9-3) dus aux naissances par la population âgée, c'est la diversité en bas-âge (comme dirait notre bon Lozes) que vous offrez en pâture à une frange de la population plutôt blanche.
Cher Expat,
N'exagérons rien ; je n'ai pas proposé de faire manger les enfants noirs ou maghrébins par des vielliards blancs!
Cher Usbek,
il me semblait juste que vous aviez localisé les causes de notre taux de natalité florissant. D'où ma déduction rapide.Imaginez ceci de la part d'un idiot comme moi et voyez l'effet que ça pourrait produire chez Lozes.
Méfiez-vous cependant encore de la réponse que vous me faites. Un antiraciste militant vous demandera si vous ne les trouvez pas assez bons pour pour eux.
j'étais en jachère de penséesdepuisqqjours, que penser,quoipenser,comment penser,
alleluia,vous revoilà,une petite pierre à votre édifice:tous ces bébéscomoriensamenésparlefutures mères en kwassaékwassa.C'estétrange pour écriredescommentaires ,iln'y aplusd'espaceentreles
Swift a écrit un essai très convaincant , en proposant de faire manger la moitié des pauvres par l'autre moitié
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