Grand bruit dans le landernau médiatique : Luc Ferry, sur Canal +, chez Denisot, a mis les pieds dans le plat de l'omerta de la presse sur tous les petits ou gros scandales, dont nos journalistes s'abstiennent soigneusement de faire état, alors qu'ils s'en régalent quotidiennement dans leurs entretiens professionnels ou privés.
Le plus bel exemple, qu'on ne cesse aujourd'hui de rappeler (mais un quart de siècle après!), est celui de la deuxième famille (je dis deuxième et non la seconde par prudence, au cas où il y en aurait une troisième) de François Mitterrand, que la République a entretenue, dans le secret mais à grands frais (une escouade de douze gendarmes à temps plein, ne serait-ce que pour la garde du logis, républicain aussi, de Madame Pingeot et de sa fille).
Tout le monde le savait et nul n'en a jamais parlé, dans une servile obéissance aux ordres et aux menaces de l'Elysée que seul le pauvre Jean-Edern Hallier a eu le courage de prétendre braver. Qu'on ne vienne pas parler ici de vie privée car il s'agissait là d'un pur et simple détournement de fonds publics!
Luc Ferry, en fait, s'est borné à dire tout haut ce que beaucoup savent et il n'a pas manqué de le souligner ; le plus comique a tenu dans les protestations de chacun, feignant un étonnement de bon aloi mais peu crédible! Le seul problème est de savoir en fait quel ministre visait au juste Luc Ferry car nous n'en sommes plus au temps ou les "ballets roses" de ce pauvre Le Troquer faisaient les gros titres de la presse.
Luc Ferry, l'un de nos rares hommes politiques présentables, n'a pas manqué de souligner que, s'il disait à l'antenne, le nom du "PRESUME" coupable de ce "PRESUME" épisode "PRESUME" pédophilique, il serait ASSUREMENT poursuivi et condamné. Parfaitement exact ; la meilleure protection que se sont donnée nos politiques tient dans les lois qui permettent de poursuivre n'importe qui pour diffamation, cette notion, parfaitement étrangère à celle que définissent nos dictionnaires, étant des plus floues et des plus élastiques, et par là même des plus commodes.
Le plus drôle est que désormais chacun met en demeure Luc Ferry de donner le nom du PRESUME coupable et va même jusqu'à le menacer de poursuites s'il ne dénonce pas (mais sur quelles bases) auprès de la justice l'auteur PRESUME des faits PRESUMES. Ne doit-on pas d'abord et surtout adresser la même menace au Premier Ministre (de droite ou de gauche?) qui a fait la confidence à Luc Ferry? Chacun sait bien entendu de qui il s'agit ( "Moi je le sais et je crois que je ne suis pas le seul" a dit Luc Ferry à Canal Plus) ; s'il en est autrement et s'ils ignorent vraiment qui est visé par de tels bruits, il faut que, d'urgence, ces "journalistes-sic" (comme disait le Canard!) changent de métier.
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2 commentaires:
Cher Usbek
vous avez sans doute aussi remarqué, et c'est assez extraordinaire, que faute de présumé innocent désigné, une bonne âme a fait l'effort d'endosser immédiatement ce rôle.
Sénilité ? Paranoïa ? Volonté de détourner l'attention pour préserver le vrai coupable ? Sonotone mal réglé qui lui a fait croire que son nom été prononcé? Acte manqué du coupable que sa conscience tourmente ? Mégalomanie se manifestant par l'envie de rester aux premières loges de l'actualité alors que le dernier poste convoité de défenseur des droits lui échappe ?
Les hypothèses ne manquent pas.
Je me pose deux questions :
1- les présumés actes ne seraient-ils pas prescrits ?
2- La partouze en question s'étant passée au Maroc, donc hors juridiction française, peut-on poursuivre le présumé coupable ?
Personnellement, j'ai été surpris par la sortie de Luc Ferry, connu généralement pour ses "combats" moins ... comment dire .... limites.
Il n'y a pas un mais deux postulants potentiels à une visite à la brigade des moeurs ...
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