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dimanche 23 décembre 2012

Usbek en Italie

En ouvrant, par hasard, mon Courrier international (que je lis, en général et en diagonale, avec quinze jours de retard), je tombe, dans le numéro 1155 (du 20-12 au 2-1), en page 19, sur un article intitulé "J'ai épousé mon lave-linge" d'Ermanno Cavazzoni, professeur d'esthétique à l'université de Bologne. Quel honneur pour un modeste Persan de voir ses conseils (gratuits comme toujours) suivis par cet illustre universitaire italien. Du coup je vous refourgue mon post qui date du 8 novembre 2012.

"Mariage gay : épousez donc votre lave-linge !
 
Le pire de tout, en ce moment, est le ramassis d'imbécillités qu'on entend à propos du mariage homosexuel, comme si c'était là, sinon le seul du moins, le principal problème, d'un Etat que son propre Premier Ministre a déclaré "sans le sou", il y a cinq ans, avant d'augmenter lui-même de 500 milliards de $ la dette publique, suite à cet accès incongru de sincérité.
 
Le mariage homosexuel est un sujet que j'ai, à peu près, réussi à éviter jusqu'à présent dans mes posts.
 
Petit échantillonnage d'âneries que j'ai entendues ici ou là, la plus monumentale étant le lien qu'on veut établir, y compris dans la loi, entre le mariage homosexuel et la présence d'enfants au sein de couples de ce genre, alors que la nature exclut par définition une telle hypothèse, en tout cas par les voies de la nature.
 
Le texte de la loi, avant débat, est à peu près le suivant : Le mariage est contracté par deux personnes de sexes différents ou de même sexe. Jusque là rien à dire. La suite est plus étonnante : De la possibilité de se marier, découle, pour les couples homosexuels, le droit d'adopter ensemble un enfant.
La logique d'un tel raisonnement m'échappe totalement. Le mariage rendrait-il la procréation obligatoire ?
Je suis personnellement indifférent sur la question du mariage qui ne concerne que les deux intéressé(e)s. N'importe qui devrait pouvoir "épouser" n'importe qui et je dirais même, quitte à choquer un peu, n'importe quoi : son chat , son chien (Caligula avait bien fait son cheval consul !), son armoire normande ou son lave-linge.
 
En revanche, je suis, tout à fait, définitivement et irrévocablement hostile, à l'entrée d'enfants, par quelque voie que ce soit, dans les couples homosexuels.
 
"Pourquoi?" allez-vous me dire ?
En tout cas, je ne le suis en rien pour les raisons que j'entends sans cesse avancer partout, en particulier par les psychologues dont la prolifération et la prolixité (oserais-je la "prolifixité" ?) est une des plaies de la France actuelle, car nous en produisons, chaque année, autant que tous les autres Etats d'Europe réunis. Je regrette que le rapport Gallois n'en ait pas envisagé l'exportation systématique dans le reste du monde pour réduire, par là, si l'on trouve des clients, le déficit de notre commerce extérieur.
À propos du prétendu risque qu'un enfant adopté par un couple homosexuel ne devienne, à son tour, homosexuel, le plus simple bon sens conduit à noter que les homosexuels sont, toujours et partout, issus de couples hétérosexuels. Il peut effectivement difficilement en être autrement, vu la très faible fécondité des couples homosexuels. Vous connaissez bien sûr la vieille blague selon laquelle les homosexuels constituent, dans la nature, la seule espèce qui se multiplie dans se reproduire. Pitié! Pas sur la tête!
 
L'approche la plus courante contre ou pour la présence d'enfants (adoptés ou arrivés là par d'autres voies) est donc d'ordre psychologique et on ne manque pas de convoquer, à ce propos, une meute de psychologues, de "psycho-machin" et/ou de "pédo-trucologues". Non! "Pédo-trucologues" n'est pas une faute d'orthographe pour "pédé-trucologue" même si l'étymon grec "païs" (= enfant) est présent dans les deux cas.
Ce point de vue "psychocentriste" est évidemment inepte ; j'ai entendu, pour la première fois, il y a un jour ou deux, dans la bouche d'un non-spécialiste plein de bon sens, la remarque la plus pertinente qui est que les problèmes que ne mauquera hélas pas d'avoir un enfant présent dans un couple homosexuel sont d'ordre social et non pas psychologique.
Imaginez donc un instant la situation, puis l'avenir d'un tel enfant dans une école de Marseille-Nord, de Vénissieux ou du 93, le jour où ses deux papas viendront le chercher à la sortie de l'école. Il est clair que la vie scolaire et la vie tout court de cet enfant deviendront, dès lors un enfer, sans arrêt ponctuées d'apostrophes du genre "pédé", "fils de pédé", etc.! Vous aurez sans doute noté, comme moi, que l'exclusion sociale (pour des causes infiniment plus futiles) est la principale, pour ne pas dire la seule, cause des suicides d'écolier(e)s!
C'est la raison pour laquelle je suis, tout à fait et définitivement, hostile à l'entrée d'enfants dans les couples homosexuels, alors que je suis totalement indifférent (et même, si l'on veut, favorable) à leur mariage. Un enfant n'est pas un jouet, ni un animal de compagnie ni même une bagnole!
Si un couple homo veut s'occuper d'enfants, sans pouvoir en faire ni en adopter, il ne manque pas d'associations qui oeuvrent dans ce domaine pour le Tiers Monde ; ils peuvent y collaborer ou du moins les soutenir, en individualisant même leur aide et, par là, en correspondant même régulièrement avec leur petit(e) protégé(e)".

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