Hier je n'avais pas retrouvé mon blog de la veille sur l'arche de Zoé qui pourtant l'éclairait dans des aspects qui n'ont pas grand chose à voir, en fait, avec les 103 malheureux gamins. Le voici :
"La seule vraie info du long topo de PPDA sur TF1 hier soir, lundi 5 novembre, était que Marc Garmirian est "de TF1" ! Information à peine audible, mais capitale, car jamais auparavant, on n'avait évoqué le moindre lien entre ce Garmirian, présenté comme travaillant à l’Agence Capa, et TF1. Dimanche, on avait vu dans 66 minutes, sur la 6, le bidonnage des faux bandages mis aux enfants tchadiens. On se dispute apparemment Garmirian, hier encore obscur.
En tout cas, on observe que, pour progresser dans le journalisme, rien ne vaut être pris comme otage ou, au moins, être arrêté, à grand son de trompe, quelle que soit la cause de l’affaire. C’est ainsi que Christian Chenot, vague « journaliste » free lance, est soudain devenu, à France Inter, le spécialiste du Moyen Orient. Passer quatre mois dans une cave moyen-orientale fait de vous, de toute évidence, le meilleur connaisseur de la zone. La seule à s’être plantée a été la pauvre Florence Aubenas; il est vrai que le bidonnage de son affaire était un peu gros, aux dires des ophtalmologues du moins, qui ne voyaient guère comment, après plusieurs mois les yeux bandés dans une cave, elle pouvait affronter avec tant d’aisance et sans problème, la lumière du jour et même le soleil !
A voir le cours de choses, on se demande si le coup de notre Président-Magicien, avec son passage éclair à N’Djamena, n’est pas une opération à triple détente. Le masque de Zorro, la baguette de Merlin et la queue de billard de l’arnaqueur !
Le gros avantage, dans une telle affaire, est qu’on peut compter sur le comportement, aussi servile que prévisible, de la presse française. "L’omerta française" titrait, il y a quelques années, un livre de S. Coignard ! Les choses n’ont pas changé. Les entretiens de notre presse télévisuelle sur l’affaire de l’Arche de Noé le redémontrent, à l’évidence. On parle de tout, sauf du fond des choses qui, pourtant, tient en deux phrases.
1. Il ne s’agissait en rien d’un accueil d’enfants « exfiltrés » du Darfour comme on s’obstine à le dire. Les gosses étaient Tchadiens d’une part et de l’autre, ils étaient purement et simplement vendus, sous couvert d’accueil mais aux fins d’adoption, à raison de 1500 à 2500 euros par tête. Tout le reste est pipeau et mise en scène, de la pose de faux pansements aux appellations multiples de l’ONG en cause. Cela dit, les Tchadiens ne sont pas plus clairs, si j’ose dire. On a vu arriver ventres à terre, des parents tchadiens, vrais ou faux,, espérant gratter quelques sous au passage, sans parler des témoins locaux, ânonnant face aux caméras des slogans en français, laborieusement appris par cœur.
2. Les journalistes arrêtés ont été clairement complices de l’affaire, voyageant dans l’avion spécial de l’Arche (et non à leurs frais comme l’impose la déontologie élémentaire), même si, par prudence, ils tournaient aussi quelques séquences qui pouvaient, au cas où…, les dédouaner. On ne saurait être trop prudent.
Notre Président-Magicien savait évidemment le résultat des courses avant de quitter Paris. Le miracle était donc bidon lui aussi ; Zorro pouvait, sans risque, remplacer son fouet et son épée par sa baguette magique. Restait la queue de billard.
Première bande. Idriss, grand et généreux, cédait à son ami et, à travers lui, à la France, si généreuse pour le Tchad ! Il pouvait, dans le même mouvement, lâcher ses ministres et ses tricoteuses !
Deuxième bande. En ramenant en France les journaleux un instant captifs, Sarko se gagnait les faveurs d’une corporation archi-corporatiste, qui nous fait toujours part, avec une émotion indescriptible, des malheurs ou, parfois, du décès du plus infime plumitif de la presse française.
Troisième bande. La « libération » des journalistes permet de présenter, « objectivement » l’escroquerie comme une simple action irréfléchie de quelques « zozos » de l’humanitaire. Les journalistes ne peuvent en effet faire autrement , sauf à révéler la complicité de leurs collègues avec les escrocs de l’Arche qui vendaient non pas des accueils, mais des adoptions clandestines et déguisées.
Après les infirmières bulgares, les enfants tchadiens ? Bravo Sarko !"
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