MDR sera désormais
plus l'acronyme définitoire de l'UMP.
La formule a l'avantage
d'offrir un double sens; l'un classique, calqué (comme toujours hélas) sur le
LOL américain, "mort de rire" (c'est la formule qui convient, en la
présente circonstance aux spectateurs du guignol politique français) ; l'autre,
nouveau et qui vient de sortir, de "mort(s) de ridicule" qui
s'applique lui aux marionnettes de la scène politico-électorale.
Le maître, Monsieur
Nicolas, vient, en effet, de siffler la fin de la récré. Dans son indulgence et
sa grande bonté, il a donné aux deux cancres 72 heures pour remettre les choses
en place et se rabibocher, sans d'ailleurs (pas fou) indiquer la formule qu'il
souhaite. Faute de quoi, ce sera la punition générale voire la fessée.
Naturellement, comme
il faut bien trouver des coupables ou au moins des responsables ailleurs qu'entre
soi, on s'en prend donc aux instituts de sondage (dont on ne cesse de nous répéter qu'il ne faut pas les croire!) qui, suivis comme leurs ombres par
les journalistes, avaient prévu la victoire totale de Fillon.
On se demande en
revanche pourquoi, sinon par paresse et par habitude, ils n'avaient pas sondé le
corps électoral lui-même, fort mystérieux il faut le dire jusque dans son
étendue réelle ( 310 000 adhérents se flatte-t-on là-bas mais 170 000 votants
théoriques dont 35 000 procurations quelque peu suspectes) et surtout dans
sa composition même puisque seul un des deux candidats détenait la liste exacte
et secrète des électeurs). On aurait sondé les sympathisants, ce qui est une définition
bien vague.
Quant au scrutin, les conditions du vote auraient été
pour le moins étrange avec des locaux choisis par l'équipe de Copé non sans
calcul. Ainsi à Nice, fief des partisans de Fillon, beaucoup de gens n'ont pas
pu voter vu l'exiguïté et le caractère quasi inaccessible de certains bureaux
de vote. On comprendra que, si l'on y ajoute à tout cela, les diverses
manipulations lors du dépouillement et surtout l'oubli opportun de trois
départements où Copé n'était, semble-t-il, pas majoritaire, ce qui faisait que
l'omission de ces terres lointaines entraînait sa victoire finale, il faut dire
que le pronostic n'était pas facile.
Le résultat est que
les Haïtiens et les Congolais (entre autres peuples du Sud qui ne bénéficient
pas de notre beau régime démocratique et dont les élections sont souvent
l'objet de la critique voire de la risée de notre presse) sont à leur tour morts
de rire devant le spectacle que le plus grand parti de France, grande donneuse de
leçons, leur a donné dans l'élection (toujours en cours) de son président.
C'est samedi et j'ai
du boulot car je voudrais essayer d'avancer voire de finir un livre que j'ai eu
la faiblesse et la sottise d'entreprendre.
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