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samedi 1 décembre 2012

La fin de la récré à l'UMP ?



MDR sera désormais plus l'acronyme définitoire de l'UMP.

La formule a l'avantage d'offrir un double sens; l'un classique, calqué (comme toujours hélas) sur le LOL américain, "mort de rire" (c'est la formule qui convient, en la présente circonstance aux spectateurs du guignol politique français) ; l'autre, nouveau et qui vient de sortir, de "mort(s) de ridicule" qui s'applique lui aux marionnettes de la scène politico-électorale.

Le maître, Monsieur Nicolas, vient, en effet, de siffler la fin de la récré. Dans son indulgence et sa grande bonté, il a donné aux deux cancres 72 heures pour remettre les choses en place et se rabibocher, sans d'ailleurs (pas fou) indiquer la formule qu'il souhaite. Faute de quoi, ce sera la punition générale voire la fessée.

Naturellement, comme il faut bien trouver des coupables ou au moins des responsables ailleurs qu'entre soi, on s'en prend donc aux instituts de sondage (dont on ne cesse de nous répéter qu'il ne faut pas les croire!) qui, suivis comme leurs ombres par les journalistes, avaient prévu la victoire totale de Fillon.
 
On se demande en revanche pourquoi, sinon par paresse et par habitude, ils n'avaient pas sondé le corps électoral lui-même, fort mystérieux il faut le dire jusque dans son étendue réelle ( 310 000 adhérents se flatte-t-on là-bas mais 170 000 votants théoriques dont 35 000 procurations quelque peu suspectes) et surtout dans sa composition même puisque seul un des deux candidats détenait la liste exacte et secrète des électeurs). On aurait sondé les sympathisants, ce qui est une définition bien vague.
 
Quant au scrutin, les conditions du vote auraient été pour le moins étrange avec des locaux choisis par l'équipe de Copé non sans calcul. Ainsi à Nice, fief des partisans de Fillon, beaucoup de gens n'ont pas pu voter vu l'exiguïté et le caractère quasi inaccessible de certains bureaux de vote. On comprendra que, si l'on y ajoute à tout cela, les diverses manipulations lors du dépouillement et surtout l'oubli opportun de trois départements où Copé n'était, semble-t-il, pas majoritaire, ce qui faisait que l'omission de ces terres lointaines entraînait sa victoire finale, il faut dire que le pronostic n'était pas facile.

Le résultat est que les Haïtiens et les Congolais (entre autres peuples du Sud qui ne bénéficient pas de notre beau régime démocratique et dont les élections sont souvent l'objet de la critique voire de la risée de notre presse) sont à leur tour morts de rire devant le spectacle que le plus grand parti de France, grande donneuse de leçons, leur a donné dans l'élection (toujours en cours) de son président.

C'est samedi et j'ai du boulot car je voudrais essayer d'avancer voire de finir un livre que j'ai eu la faiblesse et la sottise d'entreprendre.

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