Depuis deux ou trois jours, avant que tombent les dernières feuilles du marronnier de l'exil fiscal, il n'est bruit de la mise en vente par Gérard Depardieu de son hôtel particulier de la rue du Cherche Midi, dans le sixième arrondissement parisien, dont l'acteur avait largement caché l'existence.
Les mauvaises langues
(et il n'en manque pas) rapprochent naturellement cette décision de son exil
soudain vers la riante Belgique ; on comprend mieux la décision qu'il a de se
séparer définitivement de cette superbe demeure de 1800 m², en plein cœur de
Paris, depuis qu'on a pu voir l'immonde bicoque qu'il a acquise en Belgique. Cette sinistre masure (fût-elle ornée, sur une
partie de sa toiture, de panneaux solaires qui ne doivent guère s'user dans
cette belle région) est située sur le coin d'une rue minable et le tout pue à
plein nez le coron. Après tout Gégé en revient-il, par là, au bon temps de
Germinal, faute de pouvoir retrouver celui des valseuses !
A mon avis, vu ses
nouvelles fréquentations, il a dû avoir vent du désir de l'Emir du Qatar d'acquérir
un pied-à-terre à Paris ; connaissant les penchants qu'on prête à Gérard
Depardieu, on se doute que l'idée de vendre 50 millions d'euros un bien
immobilier qu'il a acquis pour quatre, il y a une quinzaine d'années, on comprend
qu'une telle opération le tente. Quant à l'émir; c'est à peine le prix de
l'achat d'un footballeur et nul doute que l'hôtel de Chambon lui causera moins
de problèmes et lui apportera plus de satisfaction. Peut-être pourrait-on lui
suggérer d'y loger Zlatan Ibrahimovitch et à sa famille qui sont un peu
difficiles dans leur choix d'un logis.
A ce propos, certains
racontent que l'acquisition de ce monument historique est le résultat d'une
confusion, car lorsqu'il a fait l'affaire, Gérard Depardieu, peu au fait de la
géographie historique parisienne et que le notaire n'avait pas soumis à
l'alcotest, avait compris qu'il s'agissait non pas de l'hôtel de Chambon mais
de l'hôtel de jambon ! Comme il avait alors une petite faim, on comprend la suite.
J'ai entendu un
journaliste, défenseur de notre Obélix (ils sont rares et il faut d'autant plus
les écouter) que Gérard Depardieu voulait surtout vendre cet hôtel car, dans la
petite partie dont il se sert, l'une des pièces comporte une immense photo de
son fils disparu. Il ne pourrait plus, dit-on, en supporter la vue et ce serait
là une raison de la mise en vente de son hôtel. Très émouvant ; en tout cas
plus que la fuite devant le percepteur !
Toutefois, comme la
demeure de 1800 m² comporte une trentaine de pièces, on aurait peut-être pu lui
suggérer, avant d'en venir à la présente extrémité, d'en occuper une autre partie ou même, à défaut, s'il demeure très
attaché à celle qu'il occupe, de faire retirer la photo de son fils pour
l'installer ailleurs. Mais Gérard Depardieu, comme tous les grands
artistes, a parfois de ces distractions qui finissent par lui coûter cher ou... lui
rapporter gros.
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