Il faut que je me mette à mon blog avant que ma fureur soit retombée. J'ai déjà, je ne sais plus trop quand (d'où le numéro 2 du titre), exhalé ma haine légitime des ingénieurs imbéciles qui régissent la plupart des modes d'élaboration des produits dont nous usons et en particulier pour tout ce qui concerne le domaine de l'informatique.
Je me suis séparé, il y a un an environ, d'un ordinateur Dell que j'avais depuis quatre ans environ et qui m'avait donné satisfaction, mis à part un bug sur la commande des majuscules dont j'ai appris, dans la suite, qu'il était parfaitement connu, ce qui empêchait pas Dell de continuer à vendre la machine comme si de rien n'était.
Il fallait toutefois que je change de machine pour deux raisons. La première était qu'en raison de son âge, cet ordinateur pouvait tomber en panne un jour ou l'autre et me faire perdre d'un coup tout ou partie des données que j'y avais stockées ; je ne pouvais pas, en raison d'une activité quasi quotidienne, transférer sans cesse mon travail sur un disque extérieur. La seconde raison est que je voulais me mettre au logiciel de dictée Dragon qui exige, pour bien fonctionner dans des conditions normales, une très grande capacité de mémoire vive. J'ai donc acquis, comme un imbécile à un ordinateur DELL XPS 53 (1600 euro!) parce que j'avais été relativement satisfait du précédent et d'autre part, parce que je croyais acheter français dans la mesure où j'avais affaire, en apparence du moins, à des services français basés à Montpellier, même si les échanges téléphoniques que j'ai eus, en la circonstance me donnaient plutôt à penser, compte tenu du nom de mon interlocuteur et de son mode d'expression, que je trouvais quelque part en sa compagnie au Maghreb ou ailleurs.
Je suis donc passé (j'avais pris soin d'éviter Vista) à Windows 7 professionnel ce qui m'a procuré de multiples inconvénients. Les ingénieurs informatiques sont apparemment comme les paysans de nos campagnes qui, lorsque vous leur demandez le chemin pour gagner tel ou tel lieu de la contrée, font toujours précéder le galimatias de leurs explications de la formule « Vous ne pouvez pas vous tromper ! », sans être bien entendu le moins du monde capables de vous fournir des indications claires. C'est même pire dans le cas de nos ingénieurs informatiques puisque désormais une machine aussi complexe qu'un ordinateur vous est livrée, comme une paire de chaussures, sans la moindre notice d'utilisation. Quand il y en a, par hasard, une, soyez sûr qu'il s'agit de la notice du modèle précédent ou d'un autre appareil car on ne veut pas se donner la peine d'y faire les modifications indispensables. Ces messieurs jugent sans doute la chose d'autant moins nécessaire que vous avez sur votre machine l'icône du "?" qui doit vous faire accéder à toutes les explications que vous pourriez souhaiter. Le problème est que ces crétins sont naturellement incapables d'expliquer quoi que ce soit, ce que d'ailleurs laissent facilement prévoir les modifications absurdes qu'ils ont apportées au précédent logiciel qui sont plus souvent sources d'inconvénients que d'avantages.
Nous entrons un peu là dans le domaine de ce que je nomme la sémiotique industrielle qui est à peu près ignorée en France. C'est ce qui fait que les concepteurs de ces machines sont en général incapables de prendre en compte les attentes réelles de l'utilisateur et, dès lors, d'en concevoir, du point de vue prioritaire de l'utilisateur, les modalités de fonctionnement.
On pourrait certes penser, mais j'ai peine à le croire, qu'il s'agit là d'une stratégie commerciale ; elle serait, de toute évidence, fâcheusement inopportune, mais, après tout, la chose est envisageable puisque nous avons affaire à des crétins.
J'ai déjà pesté contre le clavier de mon nouvel appareil. Non seulement, comme je l'ai dit, les touches portent les indications d'utilisation (lettres, chiffres ou signes) en gris sur fond noir (sans doute pour en faciliter la lecture!), mais, en outre, la dimension du clavier a été réduite, Dieu sait pourquoi, de quelques centimètres, ce qui fait qu'un utilisateur habitué à un clavier quasi identique, tape assez systématiquement sur la touche immédiatement voisine de celle qu'il pensait atteindre dans la mesure où il ne regarde pas en permanence le clavier qui, de toute façon, est à peu près illisible.
J'avoue mal comprendre pourquoi d'un modèle à un autre, pour un ordinateur de marque et d'utilisation comparable (je n'ai choisi le modèle nouveau qu'en fonction de ses capacités de mémoire en particulier pour la mémoire vive), on change, complètement ou presque, sans avantage sensible, la structure et les modalités d'utilisation du logiciel. Il ne peut s'agir d'attirer de nouveaux clients et, de toute façon, si je devais en acheter un autre dans des délais relativement courts, il est clair que j'abandonnerais définitivement cette marque d'autant que (mais j'ai oublié de le dire) elle ne nous vend que des produits chinois (y compris les emballages)!
Les ingénieurs sont des cons, je l'ai déjà dit, mais je pense que les "designers" (car je pense que le clavier d'ordinateur est leur oeuvre) le sont plus encore et que leur stupidité repose sur une haute conscience de leur capacité intellectuelle et technologique pour les premiers, de leur goût artistique pour les seconds. Tous ont clairement tout faux!
J'ose espérer que bientôt nous pourrons enfin acheter des ordinateurs chinois faits par des Chinois pour des Chinois. Cela ne pourrait guère être pire !
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