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samedi 20 août 2011

Obelix dans "Miction impossible"


Je ne vais pas vous parler ici de la fameuse série télévisée "Mission impossible" qui, en près de deux cents épisodes a été programmée sur nos antennes télévisées dans les années 70 et nous a régulièrement été resservie depuis car, comme les diamants, les séries télévisées sont éternelles.Brian de Palma en a même fait un film avec Tom Cruise !
Le héros de tout récent et nouvel épisode « Obelix "Miction impossible"» n'est pas Tom Cruise mais, en l'occurrence, notre Gérard Depardieu que le tournage d’un Astérix de plus (en Irlande) faisait voyager entre Paris et Dublin.

En cette période d'étiage informationnel, on nous a donc régalé, deux jours durant, de l'épisode cocasse de Gérard Depardieu qui, dans le vol Paris-Dublin (en low-cost, fi donc !), saisi, juste avant le décollage, d'un besoin urgent, n’a pas réussi à se faire ouvrir les toilettes par l'équipage et a finalement pissé dans la cabine, au vu et au su de tous les passagers et du personnel.

En fait, dans cette délicate affaire, les témoignages divergent quelque peu ; un ami et compagnon de voyage d'Obélix s'est répandu dans les médias, en expliquant que Gérard avait, en fait, pissé dans une bouteille et que seul le contenu de la vaste vessie de notre Obélix dont le volume dépassait la contenance de la dite bouteille s’était répandu sur la moquette. Trouver une bouteille, juste avant le décollage, doit présenter quelques difficultés puisqu’il est strictement interdit de transporter avec soi des bouteilles en cabine. Obélix en aurait-il placé une en douce dans son bagage, quel que soit son contenu, que la boire toute à la seule fin de pouvoir la remplir illico de son urine, n’aurait fait qu'aggraver le problème de l’urgence. D’autres témoignages vont dans un sens différent et affirment que notre Gérard s’est purement et simplement soulagé dans la cabine.

Ce détail est sans importance sinon par la quantité d’urine que cette miction impromptue a répandue sur la moquette. Il est vrai que la réouverture des toilettes, à la seule fin de permettre à Obélix de vider sa vessie, aurait posé des problèmes techniques puisque, en retardant le décollage, elle risquait d'imposer au reste des passagers, qui eux avaient pris leurs précautions, de voir le départ retardé dans des conditions qui n'étaient pas aisées à définir, car un avion qui passe son tour sur la piste, peut très bien attendre très longtemps de trouver un second créneau de décollage.

La police des aéronefs (puisque c'est le terme administratif en la matière) fait que le seul maître à bord pour prendre toute décision qui lui paraît s’imposer est le commandant de bord (le « pacha » pour rester dans le lexique tant nautique qu’aérien). Ce dernier est donc maître de débarquer qui il veut s'il juge indispensable de le faire. Il a même le droit de faire réduire à l'impuissance un passager qu'il juge dangereux pour la sécurité de ses passagers.

Il est à cet égard regrettable que le commandant de bord n’ait pas choisi, en la circonstance et comme il en a le droit, de faire ligoter Obélix sur son siège. Cela aurait fourni à tous les autres passagers un spectacle divertissant et leur aurait permis de sortir leur téléphone pour photographier notre Obélix garroté sur son fauteuil. Nul doute que ces photos auraient valu leur pesant d'or dans la presse people de la semaine suivante et aurait fourni matière à de plaisantes narrations à tous ceux qui auraient eu la chance d’assister à la scène.

Le témoin ami qui soutient la version de l'acteur pissant dans la bouteille prétend également que notre Obélix n'avait pas bu la moindre goutte d'alcool, ce qui est encore beaucoup plus étonnant. Il est toutefois assez habile pour préciser, avec adresse, que la bouteille était une bouteille d’Evian (à quand le retour d’ascenseur ?). Dans le même genre, Ryan Air (rivale de Jet City, low cost faux-nez d’Air-France), a fait aussitôt une pub un peu trash mais de circonstance « Nous ne sommes pas les seuls à pisser sur la concurrence ! ».

Nous ne saurons sans doute jamais la vérité, car la compagnie aérienne est sans doute peu soucieuse de donner trop de publicité à cette affaire, de peur de voir, dans la suite, les passagers de cette ligne renifler à l'entrée dans l'appareil, à la recherche de quelques relents de l’urine obelixienne.

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