Je suggérerais volontiers à la direction de Canal+ de consentir à ses abonnés un rabais de 30 % ou 50% durant les mois de juillet et août puisque, au fond, on ne nous sert, dans ces périodes, que des plats réchauffés ( "Le petit journal" de Yann Barthes, ce qui est loin d'être le pire), ou des fonds de tiroirs confiés à des deuxièmes ou troisièmes couteaux de la production habituelle. Certes, durant ces mêmes mois nous échappons, en revanche, aux insipides voire grotesques matchs de foot de la "Ligue 1", mais ce n'est qu'une mince compensation, purement négative par ailleurs.
L'exemple est donné par le "créneau" de l'émission populaire du samedi soir occupé durant l'année par Thierry Ardisson et "Son salut les terriens" qui, entre nous, a déjà beaucoup baissé, en dépit de présence de Stéphane Guillon, avec en particulier "l'invité de 20 heures" qui est, en général, désormais, une naine hermaphrodite ou une transsexuelle du même métal. Ardisson, qui doit faire écrire ses "vannes" par Baffie et qui jouit enfin d'un repos bien mérité, est remplacé par l'ambitieux "Grand Mag" d'Ali Baddou qui ne paraît pourtant pas avoir "rencontré son public", comme on dit dans le jargon du PAF. On est, en effet, tombé, semble-t-il, du petit million de téléspectateurs de Thierry Ardisson (c'est déjà bien payé pour de la promo !) à 300 000 pour Ali Baddou. Pourtant ce dernier a fait d'incontestables efforts ; il présente en effet cette émission, dont il paraît être le patron et le Monsieur Loyal, lavé, tondu, rasé de frais et parfois même cravaté. Cela n'a apparemment pas suffi à attirer le public, mais il est vrai que l'intendance ne suit pas.
La chose ne tient pas tant à Baddou lui-même qui, au fond ne fait et ne dit pas grand-chose. Accordons-lui que des années de fréquentation de Michel Denisot et de Mouloud Achour entraîne, inévitablement, chez quiconque, une régression intellectuelle, voire mentale. Les deux acolytes qu'il s'est donnés dans cette émission sont des plus étranges.
L'un est Nicolas Rey qu'autrefois Pascale Clarke, dans le cadre de ses bonnes oeuvres ou pour des raisons moins avouables, avait recueilli dans son émission "Un café! L'addition" (assez bonne au demeurant - pas Pascale Clarke mais l'émission), pour lui faire faire une chronique aussi nulle que le reste des productions de cet auteur. Le terme "auteur" paraît sans doute ici exagéré voire impropre pour qui a entendu ou lu Nicolas Rey, mais, comme il affiche des ambitions littéraires, je me risque à l'utiliser. Quant au verbe "il affiche", il est parfaitement approprié, car le bougre a, de toute évidence, une très haute opinion de son physique comme en témoignent les centaines de portraits de lui dont il inonde l'internet (beaucoup datent de vingt ans, période de ce qu'il juge être celle de sa splendeur juvénile)
Sa chronique du "Grand Mag" s'ouvre naturellement sur un portrait de lui, avec une barbe de quatre jours comme il convient à un intellectuel parisien et où il offre toutes les apparences du noctambule alcoolique qui sort d'une poubelle !
Ses chroniques sont aussi médiocres que ses productions antérieures, tant pour la forme que pour les sujets ; la dernière fois, le choix d'une publicité rédactionnelle (si l'on peut dire!) pour le Fouquet's devrait toutefois lui assurer le gîte et couvert pour une semaine au moins.
Le second chroniqueur, dont le visage demeure inconnu (il doit moins se plaire à lui même que N. Rey ; vérification faite dans Google, c'est en effet un binoclard prognathe et lui aussi mal rasé qui se nomme Loïc Prigent et est, dit-on, "réalisateur". Je ne sais pas s'il a quelque chose à voir avec Loïk le Floch-Prigent qui tint naguère le haut du pavé parisien et de la chronique financière avant de faire un séjour prolongé à la Santé. Ce réalisateur/chroniqueur a opté, lui, pour le style mitraillette (699 mots-minute), sans doute en hommage à Delarue désormais banni de nos petits écrans. Ce dernier toutefois, à côté de Prigent, s'exprimait avec une désespérante lenteur. Rien donc de bien nouveau à cela ; la seule originalité de cette production est que les prises de vue des reportages qu'il commente sont filmées de la même façon et dans un montage avec un permanent effet de sautillement des plus désagréables mais que L. Prigent doit juger puissamment novateur et artistique.
Bref tout cela est de la plus grande médiocrité et ne peut guère convenir qu'à une période estivale où toutes les chaînes meublent avec n'importe quoi. On passera à autre chose dès la fin du mois d'août.
À survécu également aux vacances du "Grand journal", Ariane Massenet qui, semble-t-il, opère aussi ailleurs en compagnie de sa soeur. Sur Canal, elle "anime" une émission de variétés et d'actualité vers 19 heures semble-t-il, qui n'est guère que la 25ème resucée du même principe qui consiste à réunir en deux équipes des personnalités en mal de publicité ou de promo. Une des fois où j'ai vu cette émission, l'une de ces deux équipes était constituée de Frantz-Olivier Giesbert et de Christine Boutin (couple des plus improbables comme aurait dit Frédéric Mitterrand). D'autres protagonistes sont de quasi permanents, étant disponibles à tout propos, comme Fabrice Eboué (qui vient faire sa pub) ou d'illustres inconnus qui doivent sortir tout droit de "VIP" ou de la "Ferme célébrités".
Tout cela repose sur de puissantes innovations ludiques, du style du jeu du "ni oui ni non" ou de l'identification, parmi quatre phrases proposées, de celle qui a été réellement prononcée par la personne en cause. Le "concept", vous le voyez, est extrêmement nouveau et permet de meubler l'antenne sans trop de frais et d'efforts jusqu'à la fin du mois d'août.
Je pense que les abonnés de Canal+ apprécieraient de se voir privés de ces plates niaiseries, si la chaîne voulait bien, comme je suggérais, leur ristourner la moitié ou même le tiers du prix de leur abonnement.
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