Il faut reconnaître qu'en période d'étiage de l'information, comme présentement au mois d'août 2011, le métier de journaliste est bien difficile. Cependant les propos qu'on nous tient dans tous les médias sont souvent étonnants. Ainsi, a-t-on entendu, toute une journée, sur France-Infos, un bulletin, dix fois répété comme c'est l'habitude sur cette chaîne, nous informant qu'à Oslo, dans le cadre des cérémonies qui faisaient suite à l'attentat, avaient été ouverts des "cahiers de DOLEANCES". A France-Infos, de toute évidence, personne n'écoute cette radio, car ce bulletin que j'avais entendu très tôt le matin, a été diffusé, sans changement ni excuses, jusqu'au soir !
Pour en revenir à la disette médiatique estivale, on voit en ce moment nos médias se disputer le moindre sujet avec l'acharnement de loups affamés.
Le premier août 2011, dès le matin et donc le début du ramadan, il n'a été bruit que de la difficulté qu'allaient connaître nos pauvres compatriotes musulmans, obligés de rester sans manger et sans boire toute une journée quand arrivent enfin, malencontreusement, les températures normales en cette saison et dont on déplorait jusqu'à présent la baisse voire la chute.
Je ne me risquerais pas à mettre en doute l'existence du Dieu musulman ou à lui reprocher, en tout cas, une inadvertance qui lui fait commencer les fortes chaleurs juste au moment où ses adeptes vont en être réduits à ne plus boire durant toute la journée. La télévision comme la radio ne cesse de verser des larmes que je soupçonne d'être de crocodile sur le malheur des pauvres musulmans obligés de travailler toute la journée sans boire. Sans être caniculaires, fort heureusement, les chaleurs (de 25 à 30°) rendent effectivement le respect du jeûne total difficile, pour nous du moins.
Tout en m'apitoyant, comme nos journalistes, sur l'inconvénient pour les musulmans de rester tout le jour sans boire, je n'ai pu m'empêcher de penser qu'il vaut mieux avoir à observer le ramadan à Armentières, Strasbourg, Marseille voire Oslo qu'à Djibouti, N'Djamena ou Niamey puisque, si dans les premières villes, 10 % de la population au plus est musulmane dont 70 %, précise-t-on, observent le ramadan, ce pourcentage est évidemment beaucoup plus fort dans les villes africaines que j'ai évoquées.
La chose est aggravée, si l'on peut dire, par le fait que dans ces villes d'Afrique, les températures que nous connaissons (de 25 à 30°) et que l'on juge quasi excessives, sont là-bas considérées comme un froid quasi polaire!. Pour avoir souvent atterri à Djibouti vers trois ou quatre heures du matin, je sais d'expérience que les pointes aux alentours de 36 à 40 degrés en pleine nuit ne sont pas rares. De ce fait, on aurait là-bas plutôt tendance à 25° centigrades à aller se chercher une petite laine plutôt que des boissons fraîches!
N'est-il pas normal et logique qu'Allah se préoccupe, au premier chef, dans la programmation de son ramadan, de sa clientèle la plus nombreuse et la plus fidèle?
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
2 commentaires:
La nuit et le jour sont conditionnés par la "course" du Soleil. Dans l'hémisphère nord au delà du cercle polaire, selon les saisons, le jour ou la nuit ont des durées de plusieurs mois; dés lors comment observer le Ramadan ?
A cette question posée par internet à des docteurs de la loi, je n'ai que des réponses vagues...
Caporal-chef Kiravi
Salut Chef
Heureux de votre retour. Comme toujours et comme dit mon imam personnel "in vino veritas". Usbek
Enregistrer un commentaire