Sans aller jusqu'au bout de ma pensée, ce qui est désormais interdit dans notre pays des droits de l'homme, cette affaire m'a toujours inspiré quelques doutes, par le parfum de barbouze ( pas le "Barbouze de chez Fior "comme disait Queneau!) qui s'en dégageait d'emblée. Pour faire vite dans le rappel des faits,je reprends mon post du 22 mars, avec son titre :
"Un peu RAID tout de même !
Comme ce blog a le privilège d'être lu par de nobles étrangers, précisons tout de suite à leur intention que le RAID dont on parle tant depuis l'identification du terroriste de Toulouse est le "groupe d'élite" " Recherche, Assistance, Intervention, Dissuasion", organisme dont le créateur et premier responsable fut un certain Ange Mancini !
Je ne sais pas quelle sera l'issue finale (nous ne sommes qu'au
début) de toute cette affaire autour du jeune Français musulman
"djihadiste" qui, après avoir tué, à Montauban, quatre soldats
français (d'origine maghrébine et antillaise me semble-t-il), a assassiné d'une
balle dans la tête, à Toulouse, dans une école juive, trois petits enfants et
le père de deux d'entre eux.
Au fur et à mesure que les faits sont mieux connus, ils
apparaissent d'autant plus étonnants que, après qu'au départ, on ait abondamment
souligné les difficultés très grandes d'une pareille enquête, il s'avère que le
criminel était bien connu des services de police, qu'il était identifié comme
potentiellement dangereux et qu'il résidait paisiblement à proximité,
semble-t-il, de l'école où il a commis son dernier crime, le plus odieux de
tous.
L'allusion à sa résidence est d'ailleurs assez incertaine,
puisque, apparemment, ce jeune Mohamed (23 ans et un sourire angélique et
enjôleur) bénéficiait du RSA (la République française est décidément bonne
fille!) ; cette allocation, toutefois, ne devait constituer qu'une infime
partie de ses revenus réels, puisqu'il avait, semble-t-il, plusieurs domiciles
et plusieurs voitures de location, sans parler d'un abondant arsenal qui, en
dépit de la baisse des prix, devait représenter une petite fortune puisque on a
évoqué, entre autres, une uzi, un colt 45 et un 9 mm, sans parler de tout ce
qu'on a pu trouver chez lui chez son frère ou dans l'un ou l'autre de ses
véhicules.
Il y a assurément là un petit mystère et dans l'émission d'Yves
Calvi d'hier les intervenants, s'autocensurant manifestement, sans oser
prononcer quelque nom que ce soit, ont laissé entendre que ces achats d'armes
et ce train de vie pouvaient parfaitement être, en quelque sorte, subventionnés à travers des associations
elles-mêmes soutenues par la France ! J'avoue en être resté en être resté
pantois car, tout en restant extrêmement prudents dans leurs propos, les
intervenants paraissaient tout à fait compétents et sûrs de leur fait!
Un détail curieux aussi et qui aurait dû assurément attirer sur
lui l'attention des services chargés de ce domaine est constitué par deux longs
voyages (ce sont plus exactement des séjours) qu'il avait faits aux confins du
Pakistan et de l'Afghanistan, dans les zones tribales où se trouvent les camps
d'entraînement des volontaires du Jihad ; on apprend même maintenant que le
surnom de ce criminel était, dans ces camps, "Youssef le Français",
lui-même se réclamant, semble-t-il, d'un groupe nommé « les soldats du califat
»!
Même si tout cela est encore un peu incertain, j'ai cru entendre qu'il avait
été interrogé à ce propos et qu'il s'était justifié, en particulier à propos de
son deuxième séjour, en prétendant (« preuves à l'appui » ajoutait-on) qu'il
était là-bas pour faire du "tourisme" ! Interroger de tels individus
sur de telles activités est, de toute évidence, des plus dangereux car
s'entendre répondre en pareil cas « J'ai séjourné là-bas pour faire du tourisme
» vous expose assurément à mourir de rire. Cela n'a pas été le cas,
apparemment, puisque ses déclarations ont été enregistrées par le fonctionnaire
de service avec le plus grand sérieux.
En tout cas, si la campagne électorale n'a pas été réellement
suspendue par ces événements, ils ont opportunément occupé tous les médias
pendant plusieurs jours, ce qui après tout n'est pas n'est pas négligeable et
nous change du halal.
Les choses en resteront-elles la ou aurons-nous droit, une fois
de plus, à la Nième de version de l'arroseur arrosé? Une chose, en tout cas,
est sûre, nul n'a à craindre les confidences de Youssef le Français !"
A dire le vrai, selon la formule autrefois chère à Eve
Ruggieri, ces dernières lignes visaient à donner à penser que je jugeais
fort bien venue, en pleine période électorale, une pareille affaire me rappelait
irrésistiblement, à un moindre degré de gravité, l'affaire du papy tabassé qui
s'était révélée si opportune lors d'une précédente présidentielle.
Mais en fait je reviens sur cette affaire car je n'avais pas
publié en ce 22 mars, une phrase que j'avais consignée la veille (sans la publier), le 21 mars
2012, sur un fait qui m'avait fort étonné sans que nul ne le mentionne.
"Un dialogue pour le moins singulier s'est noué, ce mercredi 21 mars, entre Mohamed Merah et le policier du renseignement, alors que
le RAID fait le siège du tueur de Toulouse.
L'agent de la
direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), H., l'avait en effet auditionné,
le 14 novembre 2011, lorsque le jeune homme avait été appelé à s'expliquer sur ses curieux voyages. Le tueur a réclamé sa
présence lors de la négociation, et c'est à lui qu'il se confie principalement. Voici les propos du policier :
"On reprend la discussion qu'on a eue en
novembre, et là, bon, sur de bonnes bases, quoi, avec un peu plus de sincérité, résume le
policier. Parce que bon, tu m'as bien
roulé dans la farine, hein, avoue-le. T'as été bon sur ce coup-là."
Derrière
les mots destinés à mettre Merah en
confiance, mais qui éclairent aussi la vraie nature de leur relation (Qui
manipule qui ?), on sent poindre le désarroi
du policier qui découvre l'ampleur de ce qui lui a échappé. Il lui avoue : "On va se faire engueuler. (...) On savait pas grand-chose de toi."
Est-ce si sûr ? Y
aura-t-il un autre membre de la famille Merah ou plutôt de la Place Beauvau d'alors,
voire de L'Elysée, pour nous dire enfin la vraie vérité ?
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