Pour ne pas vous vendre chat en poche, en voici le sommaire provisoire et le début.
Le CNRS raconté aux petits enfants
Sommaire
Premier épisode.
Un peu d'histoire (ancienne et récente) du CNRS
Deuxième
épisode : l'histoire du CNRS : zone interdite
Troisième épisode
: le CNRS et l'université : "Je t'aime moi non plus".
Quatrième
épisode. Comment devient-on chercheur au CNRS ?
Cinquième
épisode : Le problème de l’évaluation de la recherche : l’exception française.
Sixième épisode
: La "politique" du CNRS
Septième
épisode : Le CNRS pépinière de Prix
Nobel ?!
Huitième épisode
: CNRS, Prix Nobel et Médailles Fields (suite)
Neuvième
épisode : Le CNRS pépinière de Prix Nobel ? (suite et épilogue)
Dixième épisode
: CNRS : recherche et bureaucratie
Onzième
épisode . Les constantes de la politique du CNRS : velléité et incohérence. Le
CNRS est-il réformable ?
Douzième
épisode . Le CNRS et la "restructuration"
Treizième
épisode . Le contournement du CNRS et les "agences" : l’ANR de la guerre
Quatorzième épisode. Le CNRS. Combien ça coûte et à quoi ça sert ?
Le CNRS tel
qu'en lui même ...et surtout tel qu'il se présente lui-même... modestement :
"Le CNRS en bref
Le Centre national de la recherche scientifique
est un organisme public de recherche (Etablissement public à caractère
scientifique et technologique, placé sous la tutelle du Ministère de
l'Enseignement supérieur et de la Recherche). Il produit du savoir et met ce savoir au
service de la société.[...]
Avec plus de 34 000 personnes (dont 25 505 statutaires - 11 415 chercheurs et 14 090 ingénieurs, techniciens et administratifs), un budget primitif pour 2012 de 3,3 milliards d'euros dont 766 millions d'euros de ressources propres, une implantation sur l'ensemble du territoire national, le CNRS exerce son activité dans tous les champs de la connaissance, en s'appuyant sur plus de 1100 unités de recherche et de service.
Des chercheurs éminents ont travaillé, à un moment ou à un autre de leur carrière, dans des laboratoires du CNRS. Avec 17 lauréats du prix Nobel et 11 de la Médaille Fields, le CNRS a une longue tradition d’excellence."
Cette présentation du CNRS, qui figure telle quelle dans son site (vous pouvez vérifier) témoigne d'une certaine habileté et surtout d'une bonne dose de mauvaise foi dans sa rédaction, comme on pourra le voir, à de multiples reprises, dans la suite ; le plus admirable et le moins soutenable est la revendication extravagante de "17 lauréats du prix Nobel et de 11 de la médaille Fields".
Trois remarques
préalables en forme d'avant-propos.
1. Je parlerai
surtout ici du CNRS, sanctuaire et institution emblématique de la recherche
étatique française, mais tout ce que je dis vaut exactement pour sept autres Etablissements
Publics à caractère Scientifique et Technologique (EPST selon le sigle officiel
qui conduit à se demander où diable est passé le "caractère" dans cet
acronyme, ce qui pourrait peut-être expliquer dans ces cas une forme
d'inconsistance? ). Ces EPST forment une catégorie particulière d'établissements
publics dont les statuts sont fixés par la loi n°
82-610 du 15 juillet 1982 d’orientation et de programmation pour la recherche et le
développement technologique[1]. L’IRD (Institut de Recherche pour le Développement,
ex-ORSTOM) est, en pire, s'il est possible, une sorte de CNRS, autrefois créé pour
"l’Outre-Mer" quand il ne se réduisait pas à nos cinq départements de
la même farine . Non sans beaucoup d'hésitations, on a récemment fait
disparaître le nom originel qui portait un stigmate infâmant du colonialisme
français ; pour ce faire, on a dû changer totalement le sigle qui était
pourtant bien connu. A la différence de ce que l'on avait réussi pour l'IFAN
(Institut Français d'Afrique Noire) du Sénégal, transformé, après
l'indépendance en Institut Fondamental d'Afrique Noire (l'adjectif "français"
cédant ici la place, dans le seul but de garder le sigle IFAN, à cet adjectif
"fondamental", certes neutre mais pour le moins inattendu), il s'est
avéré impossible, même au prix des plus grands efforts d'imagination, de se
défaire de cette honteuse finale "-OM" . Faute d'oser un improbable
quoique bien connu "Olympique de Marseille", on a donc dû tout
changer et le "développement", désormais mis à toutes les sauces,
dans "l'ultramarin" des anciens DOM comme à l'étranger (dans le Sud
en particulier), à fourni une solution aussi commode que floue.
2. Au sein du
CNRS, j’évoquerai surtout les sciences humaines et sociales qui sont le domaine
que je connais le mieux, disciplines pour lesquelles le CNRS et l’IRD sont très
proches et où les aberrations apparaissent avec le plus de fréquence et d’évidence,
même si leur budget est modeste par rapport à celui des sciences
"dures".
3. Tout ce que
je dis résulte d’expériences, personnelles et directes, dans des fonctions de
direction d’équipe ou d’expertise dans des formations et/ou des conseils durant
vingt-cinq ans, tant dans les universités qu'au CNRS qu’à l’INR.
[1] Liste des EPST
- l’Institut national de recherche en sciences et
technologies pour l'environnement et l'agriculture (IRSTEA)
- le Centre national de la recherche scientifique (CNRS)
- l’Institut
national d'études démographiques (INED)
- l’Institut
national de recherche agronomique (INRA)
- l’Institut de recherche pour le développement (IRD)
- l’Institut national de la santé et de la recherche
médicale (INSERM)
- l’Institut national de recherche en informatique et en
automatique (INRIA)
- l’Institut français des sciences et technologies des
transports, de l'aménagement et des réseaux (IFSTTAR)[1]
1 commentaire:
j'en suis là, je vais au suivant, meuh oui ça m'intéresse le CNRessse
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