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lundi 5 novembre 2012

Du CNRS, de la recherche et de l'université

J'ai sous le coude un petit livre dont le point de départ réside dans mes divers posts sur le CNRS qui, il faut bien le dire, est une matière très riche, même si cette institution nous coûte fort cher. Si certains lecteurs ont un avis sur ce que je puis faire de ce texte (le faire paraître en fragments séparés, ici et là, dans ce blog, l'y mettre tout entier d'un coup, en faire un texte à part en version électronique, essayer de le publier, etc.), merci de me le dire d'un mot en commentaire.

Pour ne pas vous vendre chat en poche, en voici le sommaire provisoire et le début.
 
 

Le CNRS raconté aux petits enfants


Sommaire

Premier épisode. Un peu d'histoire (ancienne et récente) du CNRS

Deuxième épisode : l'histoire du CNRS : zone interdite

Troisième épisode : le CNRS et l'université : "Je t'aime moi non plus".

Quatrième épisode. Comment devient-on chercheur au CNRS ?

Cinquième épisode : Le problème de l’évaluation de la recherche : l’exception française.

Sixième épisode : La "politique" du CNRS

Septième épisode  : Le  CNRS pépinière de Prix Nobel ?!

Huitième épisode : CNRS, Prix Nobel et Médailles Fields (suite)

Neuvième épisode : Le CNRS pépinière de Prix Nobel ? (suite et épilogue)

Dixième épisode : CNRS : recherche et bureaucratie

Onzième épisode . Les constantes de la politique du CNRS : velléité et incohérence. Le CNRS est-il réformable ?

Douzième épisode  . Le CNRS et la "restructuration"

Treizième épisode . Le contournement du CNRS et les "agences" : l’ANR de la guerre
Quatorzième épisode. Le CNRS. Combien ça coûte et à quoi ça sert ?

 La liste n'est pas close


Avant Propos
Le CNRS tel qu'en lui même ...et surtout tel qu'il se présente lui-même... modestement :

"Le CNRS en bref
Le Centre national de la recherche scientifique est un organisme public de recherche  (Etablissement public à caractère scientifique et technologique, placé sous la tutelle du Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche). Il produit du savoir et met ce savoir au service de la société.
[...]
Avec plus de 34 000 personnes (dont 25 505 statutaires - 11 415 chercheurs et 14 090 ingénieurs, techniciens et administratifs), un budget primitif pour 2012 de 3,3 milliards d'euros dont 766 millions d'euros de ressources propres, une implantation sur l'ensemble du territoire national, le CNRS exerce son activité dans tous les champs de la connaissance, en s'appuyant sur plus de 1100 unités de recherche et de service.

Des chercheurs éminents ont travaillé, à un moment ou à un autre de leur carrière, dans des laboratoires du CNRS. Avec 17 lauréats du prix Nobel et 11 de la Médaille Fields, le CNRS a une longue tradition d’excellence."

Cette présentation du CNRS, qui figure telle quelle dans son site (vous pouvez vérifier) témoigne d'une certaine habileté et surtout d'une bonne dose de mauvaise foi dans sa rédaction, comme on pourra le voir, à de multiples reprises, dans la suite ; le plus admirable et le moins soutenable est la revendication extravagante de "17 lauréats du prix Nobel et de 11 de la médaille Fields".

Trois remarques préalables en forme d'avant-propos.
1. Je parlerai surtout ici du CNRS, sanctuaire et institution emblématique de la recherche étatique française, mais tout ce que je dis vaut exactement pour sept autres Etablissements Publics à caractère Scientifique et Technologique (EPST selon le sigle officiel qui conduit à se demander où diable est passé le "caractère" dans cet acronyme, ce qui pourrait peut-être expliquer dans ces cas une forme d'inconsistance? ). Ces EPST forment  une catégorie particulière d'établissements publics dont les statuts sont fixés par la loi n° 82-610 du 15 juillet 1982 d’orientation et de programmation pour la recherche et le développement technologique[1]. L’IRD (Institut de Recherche pour le Développement, ex-ORSTOM) est, en pire, s'il est possible, une sorte de CNRS, autrefois créé pour "l’Outre-Mer" quand il ne se réduisait pas à nos cinq départements de la même farine . Non sans beaucoup d'hésitations, on a récemment fait disparaître le nom originel qui portait un stigmate infâmant du colonialisme français ; pour ce faire, on a dû changer totalement le sigle qui était pourtant bien connu. A la différence de ce que l'on avait réussi pour l'IFAN (Institut Français d'Afrique Noire) du Sénégal, transformé, après l'indépendance en Institut Fondamental d'Afrique Noire (l'adjectif "français" cédant ici la place, dans le seul but de garder le sigle IFAN, à cet adjectif "fondamental", certes neutre mais pour le moins inattendu), il s'est avéré impossible, même au prix des plus grands efforts d'imagination, de se défaire de cette honteuse finale "-OM" . Faute d'oser un improbable quoique bien connu "Olympique de Marseille", on a donc dû tout changer et le "développement", désormais mis à toutes les sauces, dans "l'ultramarin" des anciens DOM comme à l'étranger (dans le Sud en particulier), à fourni une solution aussi commode que floue.

2. Au sein du CNRS, j’évoquerai surtout les sciences humaines et sociales qui sont le domaine que je connais le mieux, disciplines pour lesquelles le CNRS et l’IRD sont très proches et où les aberrations apparaissent avec le plus de fréquence et d’évidence, même si leur budget est modeste par rapport à celui des sciences "dures".

3. Tout ce que je dis résulte d’expériences, personnelles et directes, dans des fonctions de direction d’équipe ou d’expertise dans des formations et/ou des conseils durant vingt-cinq ans, tant dans les universités qu'au CNRS qu’à l’INR.


 

1 commentaire:

Anonyme a dit…

j'en suis là, je vais au suivant, meuh oui ça m'intéresse le CNRessse