Manque de pot ! Avant-hier, Nicolas Sarkozy, qui faisait sa rentrée et était en représentation devant tout l'UMP, avait oublié son carnet de chèques.
Il voulait pourtant
faire, en public, un chèque de 10 millions d'euros pour couvrir l'ardoise qu'il
a laissée, dont il est personnellement garant et que lui a rappelée le Conseil
constitutionnel sous la houlette perfide de son grand ennemi Jean-Louis Debré,
manipulé par Jacquou le Croquant.
En fait, cet
oubli de son carnet de chèques à la maison n'était en rien le fruit du hasard,
mais le résultat d'une profonde méditation de toutes les têtes pensantes de
l'UMP (il faut bien tout ça!) sur le comportement qui devait être celui de Monsieur
Nicolas (pas celui de Restif de la Bretonne dans Le coeur humain dévoilé mais le nôtre qui ne dévoile guère le sien
et sort encore moins son morlingue) face à la souscription lancée en sa faveur au
sein de son propre parti.
Choix difficile!
Faire un chèque de 80 € (ce qui est, nous dit-on, la moyenne des souscripteurs)
aurait paru mesquin, voire radin. En revanche, faire un gros chèque avec cinq
ou six chiffres n'était certes pas hors de capacités financières de l'intéressé,
mais lui faisait un peu mal quelque part, car, comme on dit en créole dans
l'océan Indien, « le bougre a un peu la poche cangée" (NDLR : La cange
est, dans ces créoles, l'amidon et "canger une poche" empêche d'y
mettre la main!).
On a beaucoup
réfléchi et, mardi 9 juillet au matin, sur Europe, chez l'inusable Elkkabach,,
pour répondre à la question que tout le monde se posait, Jean-François Copé
nous a livré, mais un peu tard, le fruit des réflexions "uèmepiennes"
sur le sujet en fixant au maximum à
7500 € le don qu'on peut faire et qu'aurait déjà fait (a-t-on su après coup) l'ex-président
lui-même qui aurait volontiers donné dix fois plus (même pas une demi
conférence!) s'il en avait eu le droit. Mais en la circonstance, il s'"est
montré plus soucieux du respect de la loi que face aux décisions du Conseil
constitutionnel.
En tout état de
cause ce don n'est guère qu'à peine plus de la moitié du cadeau que vient de
faire, en fait à nos frais, Air France qui a offert 11.000 € à Carla
contrainte, la pauvre, par la promo de son disque, d'aller quelques heures de
séjour à New York, en première classe fort heureusement!
Laissons cela, car mon propos est plutôt ici sur le couple infernal, que forme Sarko, on le sait désormais, avec Nanard! En même temps, vu de loin, cet attelage est des plus "improbables", comme aurait dit notre ex-ministre de la culture, et la fréquence avérée de leurs rendez-vous a étonné !
Sarko et Nanard
! Le premier s'est récemment illustré par ses remarques sur les artifices
capillaires de François Hollande dont, à en croire la presse, il se serait
beaucoup moqué en privé. On rapporte, entre autres,
le propos suivant «Tu l'as vu, ce petit
gros ridicule qui se teint les cheveux. T'en connais, toi, des hommes qui se
teignent les cheveux?». J'en ai connu au
moins un, en tout cas, un certain Sarkozy, qui à l'approche de l'élection présidentielle
avait soudain fait noircir ses cheveux gris, ce que prouvent, à l'envi, les
multiples photos produites à l'appui de cette observation.
En fait, cette
remarque sur les teintures capillaires de François Hollande illustre
parfaitement le point commun majeur entre Sarko et Nanard qui est une folle impudence
dans le mensonge qui confine souvent même à l'absurde. Aller se moquer de la
teinture de François Hollande, quand on s'est soi-même teint, au vu et au su de
tous, durant la présidentielle, c'est vraiment prendre le bon peuple de France pour
un ramassis d'imbéciles, ce qui risque fort d'être le cas.
Il en est de
même pour Nanard ; il ne ment jamais aussi effrontément que, publiquement et
dans les médias, assuré qu'il est alors de la complaisance servile de ceux qui
le reçoivent ; il affectionne ainsi de se poser en père de famille respectable,
qui déplore que les calomnies dont il a été victime aient conduit sa femme à
"aller chialer dans les chiottes" selon ses propres termes qu'il
aimait à répéter ! L'allitération quelque peu scatologique n'enlève rien à la
stupéfiante et scandaleuse vulgarité du propos. Mais peut-on attendre quelque
chose d'autre de la part de qui se pose en parangon de vertu familiale, en aimant
en privé et entre mecs, que, somme toute, dans cette vie, rien d'autre ne
compte que "les caisses et les gonzesses !".
Je crois
toutefois que, sur ce terrain où il excelle pourtant, Nanard est encore battu
par Sarko, quand ce dernier, qui se plait à railler les camouflages capillaires
de son successeur, se juche, depuis des
décennies, sur des espèces de chaussures orthopédiques qui lui donne cette
démarche grotesque et qui n'ont d'autre finalité que de lui faire gagner les sept
centimètres qui lui permettent d'atteindre ce mètre soixante neuf dont il rêve
depuis toujours.
J'apprends, en
achevant ce billet qu'on a décidé de saisir les biens de Nanard! Je doute fort
qu'on y parvienne, mais, en tout cas, Nicolas ne range pas le carnet de chèques
; dans le domaine privé, on n'est pas limité à 7.500 euros fort heureusement.
Sarko me fait
penser irrésistiblement, chaque fois, à un grand classique du cinéma des
Branquignols « Ah! Les belles bacchantes ! » dans lequel Colette Brosset, qui avait
la même taille que notre ex-président, se mettait sur la pointe des pieds en
déclarant : « Oui, mais avec des talons, je peux faire plus femme ! ».
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